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Léonidas,
you fill my lungs with sweetness and i fill my head with you
« Une esclave ?? » m’offusquais-je. « T’y vas fort …j’étais juste euh….comment dire…dévouée et puis…en réel besoin d’apprendre » corrigeais-je en demi-teinte, afin de me changer un peu le jugement que Léo pouvait se faire de moi. « En attendant, y’a des fois, où tu ne t’es pas vraiment plein de cette « dévotion » justement… » Lui rappelais-je tout de même, prouvant que c’était un peu facile de s’en plaindre quand ça l’arrange. Mais dans un sens, lui comme moi savions que notre séparation avait été un bien pour nous deux. Qui sait ce qu’il serait advenu si on avait continué. Peut-être qu’aujourd’hui on se détesterait, au point d’être incapable de se regarder en face ? et puis Léo avait été le premier à révéler en moi ce qui clochait…alors même si je n’avais pas bien appris la leçon tout de suite – vu ce qu’il s’était passé avec Tyler par la suite, il est clair que je n’avais rien compris – mais au moins, j’avais fini par faire l’effort de changer, de comprendre que je ne pouvais pas rester cette femme douce, lisse, non contrariante…je continuais d’ailleurs toujours ce cheminement, cet apprentissage : je le faisais maintenant avec Paris, l’écoutant, le laissant me pousser au cul, me rappeler quand je devais m’ouvrir, exploser, et quand au contraire, je devais m’adoucir pour mon bien…en somme : l’équilibre
Aujourd’hui par contre, c’était le comportement instable et peu équilibré d’un autre couple qui m’inquiétait quelque peu : j’expliquais à Léo ce que mon père avait laissé sous-entendre concernant sa séparation d’avec ma mère, tout en rappelant que ma restait égale à elle-même à mon égard, et que je ne voulais pas m’immiscer dans leur histoire au point de tout me prendre dans la tronche. J’avais déjà assez donnée, avec en plus la certitude que de toute façon, ma mère me voyait déjà en partie responsable alors…Les conseils de Léo, ne changeaient pas de d’habitudes : très brut de pomme, pas de demi-mesure. C’est noir ou blanc…jamais gris. Encore que : c’est rarement blanc aussi dans sa conception des choses. Mais bien que tout ceci n’était plus étranger pour moi, j’avais toujours du mal à me faire à sa façon si radicale de voir les choses « C’est marrant mais, tu me dis tout le temps que tu n’es pas comme moi, dans les relations avec les gens. Quand je te dis que l’amour peut te tomber dessus comme à tout un chacun, toi tu me balances qu’on n’est pas fait du même moule….et c’est quand je t’entend me dire TES conseils que je me rends compte que tu as raison » Attention quand je dis cela, il est clair qu’il ne faut pas le prendre mal…Et Léo le sait pertinnemment : c’est justement ce qu’il y a toujours été de bien entre lui et moi ; on a beau se dire les choses avec dureté (lui, plus que moi), ne pas avoir le même point de vue sur une chose, avoir une vision RADICALEMENT opposé, on sait tout de même que l’on peut tout se dire et que cela ne nous distancera pas. Au mieux on coupe court avant de se prendre la tête ; au pire, on s’envoit chier, on se fait la gueule et deux jours après on se cherche l’un l’autre pour se reconcilier.
Et là, quand je dis à Léonidas que je suis d’accord avec lui, qu’on n’est pas fait dans le même moule, c’est bel et bien pour lui faire comprendre que son conseil n’est clairement pas quelques chose que je suis capable d’adopter « sincèrement, je ne suis pas capable de faire cela : ca me déplait, alors je jette. Je ne comprends pas ce concept, je n’y adhère pas. Parce que oui, t’as raison de me le rappeler : elle ne me rendra jamais l’amour que je lui porte…mais justement, le problème est là : c’est ma mère. Et je sais qu’elle n’est pas tendre avec moi, qu’elle n’est pas une mère excell-… » je soupirais par dépit, par défaite aussi, parce que j’avais réalisé toutes ces choses depuis un moment, mais les dires à voix-haute me faisait toujours autant de mal… Je ne finissais donc pas ma phrases sur les défauts de ma mère, pour évoquer plutôt ma conclusion « Mais….je…j’y peux rien…je l’aime. Enfin…disons que…c’est ma mère..et je garde l’espoir qu’un jour elle me voit, tu comprends ? qu’elle réalise que j’ai toujours été là, présente à l’attendre, à vouloir l’aimer et…qui sait…enfin…peut-être qu’elle voudra de moi à ce moment-là ? » Voilà donc tout mon problème. Malgré son mépris, sa froideur, je continuais de la voir comme ma mère et de se fait, de chercher son amour, pour lui rendre au centuple comme je l’attends depuis si longtemps…Donc forcément, « La jeter » ?? La virer de l’équation juste parce que ça me pourrie la vie ? je n’y arrive pas. Et je répétais ainsi cela à Léo : « Je n’y arrive pas Léo, je n’arrive pas à la jeter, à m’en défaire. Et je sais déjà ce que tu penses…donc épargne moi un autre commentaire » lui demandais-je comme un service.
Je pensais que parler de son père viendrait alléger la situation, ou du moins amènerait une couleur plus gaie à notre conversation mais en fait, pas du tout. J’avais carrément mis les pieds dans le plat. J’allais effectivement me confondre en excuses, mais fut couper par Léo qui ne me connaissait que trop bien « Euh…bon okay. Donc, je dis rien, si ce n’est……Je suis là, au cas où ? » Tentais-je d’un haussement d’épaule et d’un petit regard timide à l’attention du grec. « Sincèrement Léo, ça craint pour ton père mais euhm…c’est un coriace, et comme je suis contente d’entendre que le traitement fonctionne !! » En vrai, j’avais surtout la peur au ventre que Chrystos ne vienne à laisser malheureusement son fils seul en ce monde (avec son grand-père surtout), et j’avais envie de dire qu’il ne méritait pas cela – en plus de tout un tas de question concernant son état de santé – mais je me retenais par respect pour Léo que je ne voulais pas irriter davantage.
Il se passait donc un silence, ou chacun de nous prenait ce dernier pour réfléchir avant que Léo ne le brise avec sa question. Je me tournais vers lui, un sourire sincère se dessinant peu à peu sur mes lèvres avant que je ne lui réponde « Grâce à toi…oui. Merci. » Oh, je l’imaginais déjà me dire qu’il n’y était pour rien, ou encore qu’il s’en foutait royale et qu’il me demandait surtout cela pour être sure que je n’allais pas encore me mettre à chialer parce que c’était chiant…Mais je m’en foutais. Je sais, moi, ce qu’il fait vraiment pour moi : il agit comme un ami, un vrai, qu’il a toujours été avec moi. De quoi lui en etre reconnaissante. Je profitais d’un moment d’inattention de la part du Grec pour venir l’enlacer rapidement et déposer un bisou sur sa joue. Clairement : lui voler ! « Merci. Merci. Merci ! » Ca me faisait du bien de le retrouver…
Aujourd’hui par contre, c’était le comportement instable et peu équilibré d’un autre couple qui m’inquiétait quelque peu : j’expliquais à Léo ce que mon père avait laissé sous-entendre concernant sa séparation d’avec ma mère, tout en rappelant que ma restait égale à elle-même à mon égard, et que je ne voulais pas m’immiscer dans leur histoire au point de tout me prendre dans la tronche. J’avais déjà assez donnée, avec en plus la certitude que de toute façon, ma mère me voyait déjà en partie responsable alors…Les conseils de Léo, ne changeaient pas de d’habitudes : très brut de pomme, pas de demi-mesure. C’est noir ou blanc…jamais gris. Encore que : c’est rarement blanc aussi dans sa conception des choses. Mais bien que tout ceci n’était plus étranger pour moi, j’avais toujours du mal à me faire à sa façon si radicale de voir les choses « C’est marrant mais, tu me dis tout le temps que tu n’es pas comme moi, dans les relations avec les gens. Quand je te dis que l’amour peut te tomber dessus comme à tout un chacun, toi tu me balances qu’on n’est pas fait du même moule….et c’est quand je t’entend me dire TES conseils que je me rends compte que tu as raison » Attention quand je dis cela, il est clair qu’il ne faut pas le prendre mal…Et Léo le sait pertinnemment : c’est justement ce qu’il y a toujours été de bien entre lui et moi ; on a beau se dire les choses avec dureté (lui, plus que moi), ne pas avoir le même point de vue sur une chose, avoir une vision RADICALEMENT opposé, on sait tout de même que l’on peut tout se dire et que cela ne nous distancera pas. Au mieux on coupe court avant de se prendre la tête ; au pire, on s’envoit chier, on se fait la gueule et deux jours après on se cherche l’un l’autre pour se reconcilier.
Et là, quand je dis à Léonidas que je suis d’accord avec lui, qu’on n’est pas fait dans le même moule, c’est bel et bien pour lui faire comprendre que son conseil n’est clairement pas quelques chose que je suis capable d’adopter « sincèrement, je ne suis pas capable de faire cela : ca me déplait, alors je jette. Je ne comprends pas ce concept, je n’y adhère pas. Parce que oui, t’as raison de me le rappeler : elle ne me rendra jamais l’amour que je lui porte…mais justement, le problème est là : c’est ma mère. Et je sais qu’elle n’est pas tendre avec moi, qu’elle n’est pas une mère excell-… » je soupirais par dépit, par défaite aussi, parce que j’avais réalisé toutes ces choses depuis un moment, mais les dires à voix-haute me faisait toujours autant de mal… Je ne finissais donc pas ma phrases sur les défauts de ma mère, pour évoquer plutôt ma conclusion « Mais….je…j’y peux rien…je l’aime. Enfin…disons que…c’est ma mère..et je garde l’espoir qu’un jour elle me voit, tu comprends ? qu’elle réalise que j’ai toujours été là, présente à l’attendre, à vouloir l’aimer et…qui sait…enfin…peut-être qu’elle voudra de moi à ce moment-là ? » Voilà donc tout mon problème. Malgré son mépris, sa froideur, je continuais de la voir comme ma mère et de se fait, de chercher son amour, pour lui rendre au centuple comme je l’attends depuis si longtemps…Donc forcément, « La jeter » ?? La virer de l’équation juste parce que ça me pourrie la vie ? je n’y arrive pas. Et je répétais ainsi cela à Léo : « Je n’y arrive pas Léo, je n’arrive pas à la jeter, à m’en défaire. Et je sais déjà ce que tu penses…donc épargne moi un autre commentaire » lui demandais-je comme un service.
Je pensais que parler de son père viendrait alléger la situation, ou du moins amènerait une couleur plus gaie à notre conversation mais en fait, pas du tout. J’avais carrément mis les pieds dans le plat. J’allais effectivement me confondre en excuses, mais fut couper par Léo qui ne me connaissait que trop bien « Euh…bon okay. Donc, je dis rien, si ce n’est……Je suis là, au cas où ? » Tentais-je d’un haussement d’épaule et d’un petit regard timide à l’attention du grec. « Sincèrement Léo, ça craint pour ton père mais euhm…c’est un coriace, et comme je suis contente d’entendre que le traitement fonctionne !! » En vrai, j’avais surtout la peur au ventre que Chrystos ne vienne à laisser malheureusement son fils seul en ce monde (avec son grand-père surtout), et j’avais envie de dire qu’il ne méritait pas cela – en plus de tout un tas de question concernant son état de santé – mais je me retenais par respect pour Léo que je ne voulais pas irriter davantage.
Il se passait donc un silence, ou chacun de nous prenait ce dernier pour réfléchir avant que Léo ne le brise avec sa question. Je me tournais vers lui, un sourire sincère se dessinant peu à peu sur mes lèvres avant que je ne lui réponde « Grâce à toi…oui. Merci. » Oh, je l’imaginais déjà me dire qu’il n’y était pour rien, ou encore qu’il s’en foutait royale et qu’il me demandait surtout cela pour être sure que je n’allais pas encore me mettre à chialer parce que c’était chiant…Mais je m’en foutais. Je sais, moi, ce qu’il fait vraiment pour moi : il agit comme un ami, un vrai, qu’il a toujours été avec moi. De quoi lui en etre reconnaissante. Je profitais d’un moment d’inattention de la part du Grec pour venir l’enlacer rapidement et déposer un bisou sur sa joue. Clairement : lui voler ! « Merci. Merci. Merci ! » Ca me faisait du bien de le retrouver…
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