Ce spring break tu le sentais bien, riches en actions et apparemment riche en émotions aussi. Tu avais des plans en tête pour te venger de tes deux meilleurs amis mais tu avais pas prévu que ça serait aussi... compliqué avec Denys. Ton idée avait été une bonne vengeance mais à la fois c'était un foutu piège. Piège dans lequel tu t'étais foutue seule. T'avais besoin de te changer les idées après ton petit jeu avec ton meilleur ami. Tu avais mangé et direction la plage pour y faire une petite balade. Maillot de bain deux pièces, jaune et noir, les cheveux détachés, lunettes de soleil sur le bout de ton nez, tu marchais au bord de l'eau, les pieds s'enfonçant dans le sable mouillé, le téléphone à la main, le regard perdu sur les vagues. Non, méprenez vous, tu n'étais pas en train de déprimer ou d'être perdue. Tu te remettais juste les idées au clair, loin de toutes tentations humaines. Ton petit jeu t'avais donné envie de te jeter dans les bras d'un bel homme, d'offrir ton corps et de profiter de celui d'un bel étalon, sauf que... tu pouvais pas. Interdiction. Tu voulais réussir ton pari et pas craquer aussi vite. Fallait que tu sois loin des hommes, de leur contact. Juste te rincer l'oeil et éviter tout geste tactile avec eux. Ainsi tu pourrais mieux tenir. Mais t'avais pas prévu de tomber sur lui, sur... Dimitri. C'est en quittant les yeux de la mer, les reportant sur le sable que tu le vis là, au loin, assis sur un transat. Tes jambes se stoppèrent et tu relevas tes lunettes sur ta tête, comme pour mieux le regarder, mieux analyser si c'était bien lui. Tu t'avanças doucement et ouais c'était certain, c'était bien ton ami d'enfance sur ce transat. Pas étonnant qu'il soit ici vu que tu savais qu'il avait l'habitude de voyager souvent grâce à des jets privés et au sous de papa. T'étais juste surprise ? Etonnée ? Contente ? Un petit mélange de tout ça, tu vins te poser devant lui, un sourire au coin des lèvres. C'est que t'as pas changé Marriott dis tu en l'appelant par son nom de famille. Si on t'avait dit que tu allais retrouver un ami d'enfance au sb tu l'aurais pas cru. Un ami d'enfance avec qui tu avais perdu ta virginité. Un ami d'enfance avec qui t'avais eut tes premières expériences. Un ami avec qui tu avais fait tes premières conneries. Des flashs de ton passé, de votre passé te revinrent à l'esprit et ton sourire s'agrandit. D'autres vacances prévues sur le compte de papa Marriott ? Une petite taquinerie parce que si toi tu utilisais tout aussi les sous de ton père, tu savais que Dimitri le faisait plus avec de classe. Qu'il était plus un fils à papa que tu l'étais et que c'est probablement ça qui vous avait fait perdre contact, vos chemins ayant prit des virages bien différents, pour finalement vous retrouver ici. Tu n'envisageais pas une seconde qu'il soit étudiant d'Harvard. La vie faisait des drôles de blague.
Spring Break bitch. Il était temps. Vraiment. C'est vraiment cool et comme les autres Spring Break je ne prends pas l'avion avec mes confrères d'Harvard. Je ne me mélange pas avec les autres. Le jet privé de mon père est la bienvenue. Évidemment j'ai proposé à d'autres étudiants de venir avec moi. La Jamaïque. C'est vraiment cool comme destination. Le soleil, la plage, les filles, un peu de cannabis et d'alcool. Je sens que je vais m'éclater. Je suis arrivé plus tôt que les autres donc j'ai pu m'installer dans ma suite. Tant qu'à faire pas vrai. Donc à peine arrivé, j'ai fais le tour de l'hôtel. La classe. Ca va leur faire drôle aux Mathers autant de luxe. Je défais ma valise et j'enfile un maillot de bain bleu. Je me regarde dans le miroir. Je ne suis pas le mec le plus musclé mais je ne suis pas gros. Enfin je suis normal et c'est pas mal. Enfin je prends mes lunettes de soleil et je descends au rez de chaussée. Je vais prendre une serviette et je file à la piscine. La c'est parfait. Piscine, transat et soleil. Je me pose alors directement sur mon transat. Je fermé les yeux et je profite du soleil sur ma peau. Mais je ne m'attendais absolument pas à entendre une voix que je connais depuis des années. Ashleigh. Sa voix je la reconnaîtrait entre milles. J'ouvre mes yeux, je baisse mes lunettes et je la regarde. Mon cœur loupe un battement. Merde. Je pensais que tout cela c'était finis. " Strauss... " Je me relève, l'invitant à s'asseoir. On s'est éloigné après le lycée mais ce n'est pas pour ça qu'on se déteste. " Sur le compte d'Harvard en réalité. " Bon le fric de mon père m'a été utile. Je suis venu en jet privé avant tout le monde. " Et toi ? T'as décidé de profiter de l'argent de ton père ? " Son pete a du fric, je le sais vu que nos pères son associés depuis plusieurs années. " Tu vas bien ? " Oui ça fait longtemps apres tout.
Sur le cul, tu t'attendais à des tas de rebondissements à ce spring break mais pas à celui là. Non, tu t'attendais pas à voir sous tes yeux Dimitri, profitant du soleil de la Jamaïque. Comment cela pouvait-il être possible qu'après quoi, quatre ans ? vous vous retombez dessus. Quatre ans que tu avais perdu contact avec le jeune homme, continuant chacun de votre côté votre petite vie, et là tu tombais sur lui. C'était assez fou. Tu ne pus t'empêcher d'avancer vers lui, pour vérifier et puis finalement lui faire part de ta présence avec une taquinerie comme à ton habitude. A son tour il enleva ses lunettes de soleil de devant ses yeux, te dévisageant. Ton nom de famille sortit de sa bouche, fit dessiner un sourire sur tes lèvres. Si tu t'attendais à ce qu'il t'avoue être ici grâce à son père, tu ne pensais pas que c'était de ton université qu'il allait parler. Tu étudies à Harvard ? Depuis quand ? Non mais là c'était une blague. Depuis la rentrée tu ne l'avais jamais croisé et là en quelques jours tu tombais sur lui en Jamaïque ? Etait ce une bonne ou mauvaise chose ? Tu ne saurais pas le dire encore. On ne change pas les bonnes habitudes. Il savait bien qu'entre ton géniteur et toi c'était plus que tendu. Il savait que depuis des années tu t'amusais à le faire sortir de ses gonds, à le provoquer, à te rebeller et à le chercher. Ta façon à toi de lui faire payer le fait qu'il avantage trop Ayma et te désavantage. Ta façon qu'il paye de te délaisser pour ta coincée de soeur. Comme bon lui semblait s'il voulait être proche d'elle et non de toi, à la place tu te faisais un plaisir de liquider son argent. J'ai même invité mon meilleur ami pour la peine. D'une pierre deux coups, tu avais permis à Denys de venir ici, avec toi, tout en faisant claquer du fric à ton père. Tu gagnais sur les deux côtés. Tu ne pris pas place sur le transat pour autant. Avoir le contrôle, le dessus de la situation, c'était bien toi. Pas question d'être assise, de te sentir comme déstabilisée. Tu le connaissais le Dimitri même si vous aviez perdu contact depuis quelques années. Il était le genre a aimer avoir le contrôle aussi, à être sur de lui, à se sentir supérieur et c'est pour ça que vos chemins s'étaient éloignés. Vous étiez devenus deux opposés avec le temps alors que plus jeune vous étiez sur la même longueur d'ondes, toujours ensemble quand il venait dans votre pays natal, toujours à faire les andouilles. Si vos parents cherchaient l'un, ils trouvaient l'autre avec. Mais ce temps était bien loin. Super bien et toi ? Mensonge. Pour le coup tu avais pas tant que ça la forme. A cause de ce défi, à cause de cette découverte, à cause de Denys, à cause de ta vengeance, à cause des flashs que tu avais eut de l'after de la soirée de Wade... Ouais t'étais perturbée, et comme par hasard c'était à ce moment là que tu tombais sur ton amie d'enfance. Heureusement, bonne menteuse, tu savais à merveille cacher les choses et faire gober ce que tu voulais aux gens.
Je ne pensais absolument pas à la revoir et encore moins ici. La plupart des étudiants présents ici viennent d'Harvard. Elle ne va pas me dire qu'elle aussi a rejoint Harvard, et qu'on se croise seulement maintenant. Quoi que se revoir au Spring Break c'est plutôt pas trop mal non plus. Le Spring Break c'est le lieu de la débauche, des soirées et cette année de la drogue, ça pourrait me profiter. Je ne peux m'empêcher de la regarder. De la dévisager. D'examiner ce qui a changé chez elle. En quatre ans, elle a forcément changé. Son corps a forcément changé aussi. Je l'invite à s'asseoir avec moi sur le transat, mais Mademoiselle refuse, ce qui me fait sourire. " Depuis toujours, depuis quatre ans et toi ? " Demandais-je finalement. Si elle me dit que ça fait quatre ans aussi, je me poserais des questions. En quatre ans on se serait forcé revu. Je suis d'accord on s'est éloigné après notre lycée, mais de là à ne pas se croiser à Harvard, ça serait dingue. Mais possible, tellement l'université est énorme. Peut être même qu'on est pas dans la même confrérie. Non quoi que c'est sûr, ce n'est pas son genre de postuler à la Eliot House, étant donné qu'elle veut faire payer son père. " J'espère que ton meilleur ami appréciera le voyage dans ce cas. " Je souris, et je finis par me lever du transat pour pouvoir lui faire face. Je suis légèrement plus grand qu'elle, mais dès qu'elle porte des talons, je sais qu'elle me dépasse. " Bien aussi, c'est le Spring Break, je l'attends depuis un moment. " Et en réalité je me sens encore mieux depuis qu'elle est là devant moi. Mais ça on va éviter de lui dire. Je ne peux m'empêcher de la regarder, d'examiner ce qui a changé chez elle. Et ce maillot de bain qui lui va à ravir. " T'as pris des formes en quatre ans... J'aime... " Elle est devenue une femme tout simplement. C'est sûr que ça change de notre première fois à quatorze ans. Rien que de la voir devant moi, j'ai envie de retrouver son corps, j'ai envie de parcourir son corps de mes mains ou de mes lèvres et de sentir tout cela contre mon corps. " T'imagines même pas les souvenirs que ça fait remonter en moi... "
Quatre ans ? C'est pas rien bordel. C'est le temps que tu as passé dans le New Hamsphire avant de venir ici. Tu captes bien vite que c'est depuis cette époque que vous avez perdu contact, depuis son entrée à l'université... Depuis la rentrée... Comment était ce possible que tu ne l'ai jamais croisé et que tu ne sois pas au courant de sa présence ? Aymalyne devait le savoir non ? Même si oui, pourquoi elle te l'aurais dit façon ? C’est à peine si vous vous parlez et probablement qu'elle se serait fait un plaisir de te le cacher sachant qu'à l'époque Dimitri et toi vous étiez super proches, bien plus qu'il l'était avec elle. Me dit pas que t'es... eliot ? Tu le voyais venir gros comme une maison, gros comme le nez au milieu du visage. Son compte en banque, la popularité de son père et de leurs hôtels, son arrogance, sa supériorité, son envie de pouvoir et de contrôle, ouais tu le voyais que dans cette maison ou alors juste student ? Pitié qu'il soit juste student, que tu te trompes. Mais qu'est ce que ça pouvait faire s'il était eliot ? Pourquoi ça te dérangerait ? Peut être que tu espérais retrouver ton amie d'enfance, mais lui eliot, toi mather ? Ca serait bien plus complexe, surtout vu son président de maison. Vp dont tu ignorais son lien de parenté avec le jeune homme. Tu le questionnais sur sa venue ensuite, alors qu'il te retournait la chose et tu expliquas que oui tu utilisais les sous de ton père, faisant même profiter ton meilleur ami de cet argent. Si ton géniteur était pas capable de t'apporter du bonheur, autant le faire indirectement en permettant à Denys d'être à tes côtés avec les sous de monsieur Strauss. Tu souris et hoche la tête, aucun soucis pour Den', il allait kiffer la Jamaïque, pour sur. Quant à sa question sur comment tu vas, tu réponds un simple super bien, hypocrite, mais tu viens juste de le revoir après toutes ces années, tu vas pas rentrer dans les détails. Et heureusement, car parler de ton défi d'abstinence, de ton meilleur ami qui craque pour toi, de comment tu l'as chauffé pour lui mettre un stop afin qu'il paye, c'est pas une bonne idée quand Marriott s'amuse à te rappeler les nombreuses nuits que vous avez partagé ensemble. J'imagine bien, on oublie pas sa première fois et quelle connerie tu viens pas de dire. Parce que SA première fois c'est aussi TA première fois. Et en parlant pour lui, tu parles pour toi. Surtout une Strauss... Rattrape toi ouais. Tu décides finalement de t'asseoir mais sur le transat en face du sien, ton bras levé, faisant signe à une serveuse de venir vers vous. Un mojito s'il vous plaît. Tu en as bien besoin et tant pis si t'es en plein cagnard. Un verre, et vite !
Ok elle est là depuis la rentrée, donc depuis Septembre. Etonnant qu'on ne se soit pas vu. Je ne sais pas, depuis que je suis gosse, j'ai comme un radar qui me signale dès qu'Ashleigh est dans le coin. Faut croire qu'il ne marche plus. Et ça renforce l'idée qu'elle n'est pas à la Eliot House. En même temps ça me surprendrait d'apprendre qu'elle y est. Elle fait tout pour faire chier son père, pourquoi lui faire plaisir en rejoignant la confrérie de l'élite. " Etonnant qu'on ne se soit pas tombé dessus... " En réalité, même si on s'est éloigné, même si je me suis éloigné d'elle, ça m'aurait fait plaisir de la retrouver, parce qu'elle a un tel pouvoir sur moi, c'est incroyable. Et depuis qu'on est gosse. Et encore plus depuis qu'on s'est embrassé et qu'on a partagé notre toute première nuit ensemble. " Et bien malgré ses quatre ans éloigné l'un de l'autre, tu me connais encore bien... Et toi je dirais que t'es Mather pour continuer de faire chier ton père. " Je la connais par coeur. Je sais tout d'elle. Enfin tout jusqu'à ses dix huit ans. Ca fait quatre ans qu'on ne se parle plus, qu'on ne se voit plus. Et je suis loin de me douter qu'elle déteste mon cousin, surtout qu'elle ignore mon vrai nom de famille, mais ça ne m'a jamais dérangé qu'elle m'appelle Marriott, après tout c'est le nom de famille de mon père et je suis un Marriott, tout comme je suis un Wildingham. Faudra peut être qu'un jour je le lui dise la vérité. Finalement elle s'asseoit sur le transat face à moi, me disant qu'on oublie pas sa première fois et là je souris, encore plus quand elle tente de se rattraper en disant qu'on oublie surtout pas une Strauss. Je viens m'asseoir à ses côtés. Pourquoi rester éloigné l'un de l'autre quand on peut être l'un à côté de l'autre. Elle commande un mojito et j'en profite pour passer commande aussi. " Vodka redbull pour moi s'il vous plaît. " La serveuse repart, me laissant avec Ashleigh à nouveau. " Je dois donc comprendre que tu ne m'as pas oublié et encore moins notre première fois... Parce que c'est ce que t'as voulu dire avant de te rattraper mademoiselle Strauss... " Je veux pas qu'elle m'oublie, je veux pas qu'elle oublie notre première fois ensemble. Je plante mon regard dans le sien,, et bordel ce que je kifferais l'embrasser comme un fou.
Etonnant c'est le cas de le dire. Plus de six mois que tu as débarqué à Boston et pas une seule fois tu l'as croisé pour finalement oui aujourd'hui, à une période où t'es déstabilisée. Comme pour venir en rajouter une couche avec sa présence et son retour dans ta vie. Mais c'est pas tout, tu en vient à comprendre que c'est un eliot. Un membre de ta maison ennemie. Un membre de ces gens qui t'insupportent car ils se croient tout permis car ils ont de l'argent et que papa et maman sont derrière eux. Des gens qui savent juste prendre de haut alors qu'ils font les toutous auprès de leur famille, incapable de leur tenir tête. Bingo ! Il chercha pas à nier, probablement fier d'être un membre de cette maison. Et il comprit que toi tu devais être une mather. Et sa marche bien te vantas-tu concernant ton choix de maison. C'était pas la raison principale qui avait fait que tu avais rejoint les verts, mais savoir que ton père, ancien eliot, homme stricte, ayant un père eliot aussi, forcément il n'avait pas aimé ta décision. Mais il avait pas vraiment son mot à dire. S'il prônait que la eliot house a des bonnes valeurs, bien mieux que la mather house, toi tu lui riais au nez. Tromper sa femme avec d'autres femmes de passage puis mettre une de ces femmes en cloque, c'était ça les valeurs qu'il parlait ? Foutaise ! Son avis t'en avais que faire, cela depuis longtemps déjà. Puis, il te cherche, ouvertement, sans se cacher, évoquant votre première fois et les nombreuses qui ont suivis. Appuyant bien sur les images qui revenaient de te voir sous ses yeux, dans cette tenue. Tu te doutais bien qu'être affichée si peu vêtue sous son nez, c'était ça la cause de son ravivage de mémoire. Tu le voyais venir le coco, alors tu pris place sur le transat, mais pas le sien, celui d'en face plutôt. Commandant un mojito à la serveuse qui vint vers vous, tandis qu'il s'installa à tes côtés. Une vodka redbull, comme par hasard. Tu fais pas dans l'original. Tu te souvenais bien que c'était sa boisson. Il avait décerné ta phrase qui t'avais trahie sans le vouloir. Voulant répliquer contre lui, mais t'étant noyée aussi. Bien sûre que je me souviens dis-tu d'une voix détachée, comme si ça n'avait aucune importance. En vrai, ça n'en n'avait pas, mais ça restait ta première fois et ça resterait inoubliable. Tu voulais juste pas qu'il se fasse trop de films, qu'il se croit en position de force car il était le premier a avoir posé ses mains sur toi, à être celui qui t'avais prit ta virginité, qui n'avait pas une grande importance pour toi. Ton visage se tourna vers lui. A ses yeux, tu voyais que ce rapprochement et parler de ceci n'était pas une bonne idée, du tout. Tu pouvais lire les idées qu'il avait en tête, comme si c'était écrit sur son front. J'en déduis que t'as pas de petite amie ? Ou alors t'es infidèle ? Ce sujet c'est déjà mieux. Parlé de filles, de ses conquêtes, ça fera dévier du sujet Ashleigh & Dimitri. Bonne idée. Puis ton mojito arriva rapidement. Hallelujah ! Tu l'attrapas aussitôt sur le plateau de la serveuse pour le porter à tes lèvres et y boire une gorgée. Pourquoi tu tombais sur lui juste maintenant ?
Je vois juste, elle est bien à la Mather. Je suis censé la détester, mais c'est quelque chose d'impossible à faire en réalité. Je ne peux juste pas l'ignorer. Peut être que elle peut le faire, mais pas moi en tout cas. Ce n'est absolument pas mon genre. On a un passé ensemble, on ne peut pas l'oublier en claquant des doigts. Elle-même s'est trahie, en disant qu'on n'oublie pas sa première fois, pour ensuite se rattraper. Et quelque part ça fait plaisir. Ca veut dire qu'elle ne m'a pas oublié et qu'elle garde un bon souvenir de notre première nuit ensemble, du moins je l'espère. C'était loin d'être parfait, mais on s'est rattrapé depuis. Et maintenant en quatre ans, elle a du prendre de l'expérience, tout comme moi, parce que ça m'étonnerait qu'elle soit devenue Mademoiselle Sainte Nitouche. Ca ne lui ressemblerait absolument pas. Bref, elle vient s'asseoir sur un transat, et je décide de m'installer à ses côtés. Elle veut éviter tout contact avec moi, mais pas moi, alors je me rapproche d'elle. Elle me repousse pas, donc je reste là et je me commande une vodka redbull. " Parce que un mojito c'est plus original pour toi ? " Demandais-je en rigolant. Je sais qu'elle adore ça, donc ça n'a pas d'originalité non plus. Elle a l'air blasé quand elle me répond que oui elle se souvient. Enfin je la connais, je sais qu'elle fait genre que ça n'a pas d'importance pour elle. Je ne peux m'empêcher de la regarder droit dans les yeux. Je la désire toujours autant qu'avec, quoi que c'est encore pire maintenant, parce que ça fait quatre ans que je ne l'ai pas eu dans mon lit, et j'ai envie de la retrouver. " Tu me connais, j'ai des principes, je ne suis pas infidèles et pas de petites amies, pas mon truc... " La seule personne avec qui j'aurais pu me mettre en couple, c'est elle. Mais on a prit des chemins différents, j'ai changé, elle a changé, on a changé, et on a prit des chemins différents tous les deux. Elle est Mather et moi Eliot. " Et toi, je pourrais croire que t'es en couple, vu comment tu réagis... " Peut être que je ne l'attire plus. Je prends ma vodka redbull et je bois plusieurs gorgées. " T'es pas comme avant avec moi. " Oui avant, on se voyait et le soir on couchait ensemble, on en avait tous les deux envie et là elle va s'asseoir sur le transat en face, elle reste debout plutôt que de s'asseoir à mes côtés. Bizarre.
Tomber sur Dimitri juste après la matinée que tu venais de passer c'était vraiment un mauvais tour du destin. Si habituellement ça aurait pu être une bonne chose de le voir là, si tu aurais pu oublier tes tracas en te jetant sur lui pour faire ce que vous saviez le mieux faire, c'était pas possible là. Pas possible à cause de ton défi, de ce que tu avais su. Tu prenais tes distances du coup, te mettant sur le transat en face du sien. En vain, vu qu'il se posa à tes côtés, apres que tu aies commandé un mojito pour faire passer tout ça. Tu lui fis la remarque qu'il n'était pas original avec sa boisson et il te retourna la chose, se souvenant également que tu adorais ce cocktail. Puis pour accentuer le tout, il se fit pas prier à te faire du rentre dedans, ouvertement. Déduction qu'il avait personne pour partager sa vie ou c'était un infidèle. Mais non. Seul, libre comme l'air, incassable comme toi. T'étais décidément pas dans la merde. Ton malaise se fit sentir, si bien qu'il prit ça pour toi à être en couple. A mourir de rire. Pourtant, tu nies pas, au contraire, quand il avoue te trouver différente d'avant avec lui. Je suis en couple en effet, c'est récent... Mensonge. Mais c'était la seule solution que tu avais trouvé pour te débarrasser de ce plan "foireux". Après tout, tu aurais bien pu changer en quatre ans et te poser, il pouvait pas savoir. Ca surprend hein dis tu pour montrer que toi même ça te surprenais, histoire d'avoir l'air un peu plus crédible. Tu pris une nouvelle gorgée de ton mojito tout en t'installant sur le transat, confortablement. Lui montrer que tu étais à l'aise, pas dérangé par sa présence. Comme si la vie continuait son cours...
Je ne suis pas en couple, et je ne suis pas prêt de m'y mettre. Être en couple, ce n'est pas fait pour moi, plus maintenant. J'ai du mal à m'attacher et surtout je me lasse vite de la personne avec qui je me mets en couple. Je n'ai jamais trouvé l'amour, je n'ai jamais eu de coup de foudre, comme ça a été le cas pour ma mère et mon père. Enfin si je l'ai eu ce coup de foudre, avec Ashleigh, mais faut que j'oublie tout ça. Surtout qu'elle m'avoue être en couple. Je reste sans voix en la regardant. Ashleigh en couple ? Est-ce vraiment possible ? J'ai tellement du mal à y croire. Je ne sais pas si je peux la croire en vrai. Je la regarde pour deceller un mensonge. Je peux pas la croire. Impossible. Elle n'est pas en couple. Ok elle peut avoir changé en quatre ans, mais de là à être en couple ? Elle est à la Mather comme je pouvais m'en douter, donc ça prouve qu'elle n'a pas changé et qu'elle ne peut pas avoir trouver de copain. Enfin c'est ce que j'essaye de me convaincre. " Prouve le moi, parce que j'ai du mal à te croire. " Je ne peux pas me dire qu'elle a changé, que je ne la connais plus aussi bien, que tout ça quoi. Limite je prie pour qu'elle me dise qu'elle me ment, que c'est faux. Elle s'est installée sur le transat, et je me rapproche doucement, rapprochant mon visage du sien délicatement. " J'ai du mal à te croire Strauss... " Murmurais-je proche de ses lèvres.
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Ce spring break tu le sentais bien, riches en actions et apparemment riche en émotions aussi. Tu avais des plans en tête pour te venger de tes deux meilleurs amis mais tu avais pas prévu que ça serait aussi... compliqué avec Denys. Ton idée avait été une bonne vengeance mais à la fois c'était un foutu piège. Piège dans lequel tu t'étais foutue seule. T'avais besoin de te changer les idées après ton petit jeu avec ton meilleur ami. Tu avais mangé et direction la plage pour y faire une petite balade. Maillot de bain deux pièces, jaune et noir, les cheveux détachés, lunettes de soleil sur le bout de ton nez, tu marchais au bord de l'eau, les pieds s'enfonçant dans le sable mouillé, le téléphone à la main, le regard perdu sur les vagues. Non, méprenez vous, tu n'étais pas en train de déprimer ou d'être perdue. Tu te remettais juste les idées au clair, loin de toutes tentations humaines. Ton petit jeu t'avais donné envie de te jeter dans les bras d'un bel homme, d'offrir ton corps et de profiter de celui d'un bel étalon, sauf que... tu pouvais pas. Interdiction. Tu voulais réussir ton pari et pas craquer aussi vite. Fallait que tu sois loin des hommes, de leur contact. Juste te rincer l'oeil et éviter tout geste tactile avec eux. Ainsi tu pourrais mieux tenir. Mais t'avais pas prévu de tomber sur lui, sur... Dimitri. C'est en quittant les yeux de la mer, les reportant sur le sable que tu le vis là, au loin, assis sur un transat. Tes jambes se stoppèrent et tu relevas tes lunettes sur ta tête, comme pour mieux le regarder, mieux analyser si c'était bien lui. Tu t'avanças doucement et ouais c'était certain, c'était bien ton ami d'enfance sur ce transat. Pas étonnant qu'il soit ici vu que tu savais qu'il avait l'habitude de voyager souvent grâce à des jets privés et au sous de papa. T'étais juste surprise ? Etonnée ? Contente ? Un petit mélange de tout ça, tu vins te poser devant lui, un sourire au coin des lèvres. C'est que t'as pas changé Marriott dis tu en l'appelant par son nom de famille. Si on t'avait dit que tu allais retrouver un ami d'enfance au sb tu l'aurais pas cru. Un ami d'enfance avec qui tu avais perdu ta virginité. Un ami d'enfance avec qui t'avais eut tes premières expériences. Un ami avec qui tu avais fait tes premières conneries. Des flashs de ton passé, de votre passé te revinrent à l'esprit et ton sourire s'agrandit. D'autres vacances prévues sur le compte de papa Marriott ? Une petite taquinerie parce que si toi tu utilisais tout aussi les sous de ton père, tu savais que Dimitri le faisait plus avec de classe. Qu'il était plus un fils à papa que tu l'étais et que c'est probablement ça qui vous avait fait perdre contact, vos chemins ayant prit des virages bien différents, pour finalement vous retrouver ici. Tu n'envisageais pas une seconde qu'il soit étudiant d'Harvard. La vie faisait des drôles de blague.
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