Certaines filles rechignaient à aller glisser leur langue en bas. Pourtant, les hommes ne s'en plaignaient jamais eux. Elles trouvaient ça sale et dégradant pour l'image de la femme. Capucine aimait, elle s'en excitait même. Et le Lowell était propre alors elle n'allait pas s'en priver. Ayant eu des rapports très tôt, Capucine avait été la cible de moqueries de la part de ses camarades de classe au collège, puis au lycée. Tantôt traitée de pute, tantôt de salope. Il y avait même une période où elle n'avait eu que très peu d'amis. Au final, tous les garçons cherchaient à avoir leur première fois avec elle. Peut être qu'elle était une salope. Mais elle était la salope de Isaiha et se fichait pas mal que les filles la trouvent écœurante ou que les garçons la pensent facile. Si Isaiha était satisfait comme ça, alors Capucine s'en accordait bien. Ça lui suffisait. Elle avait appris, à ses dépends, à jouer les indifférentes contre les jugements faciles que le monde portait sur elle. La Dunster se redressa en essuyant doucement sa bouche, souriant, profitant pour remonter le bermuda pour rhabiller son partenaire. Elle n'était pas du tout fâchée qu'il se soit lâché en elle, comment il aurait fait sinon ? Se hissant sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser, la jeune femme lui caressa la nuque. « Ne t'excuse pas !! Ça me convient ! » Pas qu'elle aimait ça mais ça ne la dérangeait pas. Enfin, elle s'en ferait pas un cocktail non plus. « Ça t'a plut alors ? » Parce que quand même, elle voulait avoir un petit compliment même si elle se doutait bien que s'il avait atteint le summum du plaisir, c'est qu'il avait aimé.
Isaiha ne savait pas trop s’il devait s’excuser ou alors sculpter un autel à la gloire de sa petite-amie pour ce moment magique qu’elle venait de lui faire vivre. C’était la première fois qu’il se laissait aller de cette manière et s’il en avait éprouvé beaucoup de plaisir, il s’inquiétait qu’il en aille pas de même pour sa petite brune adorée. Capucine le rassura d’un baiser et d’une petite phrase qui lui arrachèrent un sourire attendri. « C’était magique… Tu es fabuleuse » dit-il avant de l’embrasser à son tour pour mieux la serrer dans ses bras. « Ce soir, dans l’intimité de ta chambre, je te montrerai davantage combien j’ai apprécié ce moment » murmura-t-il plein de promesses. Il se désolait qu’elle ne puisse pas voir directement son amour dans ses yeux mais peut-être était-ce un mal pour un bien ?! Cela le forçait à se montrer plus bavard concernant ses sentiments et connaissant sa pudeur, un peu d’encouragement n’était pas refusé. « Je pense que ce bermuda est parfait » ajouta-t-il avec un petit rire avant de commencer à se changer à nouveau pour remettre ses vêtements de ville. Ils n’allaient pas passer l’après-midi cachée dans cette cabine après tout -quoique, il n’aurait pas dit non vu les idées intéressantes qui se bousculaient à son esprit incluant une certaine Capucine en proie à un profond plaisir. Le couple se décida au bout de quelques minutes passées à s’embrasser à sortir et payer leurs achats avant de continuer cette petite partie de shopping. Le Spring Break ne saurait trop tarder même si avant cela, ils allaient devoir faire une petite escale à la Nouvelle-Orléans seulement ça, c’était une autre histoire.