Appel de: Oswald J. Holmes ▲ vers: E. Arthur Windsor

Je fais les cents pas dans ma chambre, mon portable collé contre mon oreille. J’ai quitté précipitamment le salon en m’excusant malgré le regard accusateur de mon grand-père. Je connais Maël tout comme je connais Arthur. L’un peut dire n’importe quoi pour blesser tandis que l’autre se montre froid lorsque quelque chose ne va pas et là c’est clairement le cas. Ma première tentative pour avoir Arthur au téléphone a été un échec mais, après un message envoyé au brun, je retente, une main plaquée contre mon front alors que je fais ses allers-retours devant ma fenêtre. Encore une sonnerie et je m’attends à tomber sur sa messagerie mais je reconnais sa voix et un soupir de soulagement m’échappe. « Qu’est-ce qui se passe, Arthur ? » Je lui demande, la voix tendue.

Lorsque j'avais vu son prénom s'afficher, j'avais longtemps hésité à répondre. A quoi bon ? Maël m'avait déjà tout dit, et bizarrement même si je savais que c'était probablement un connard et que j'étais censé ne pas l'écouter mais ces paroles me m'étaient hors de moi. Il y avait bien des choses que je ne connaissais pas d'Oswald...mais ça..? Pourquoi l'avait-elle fait ? Je contemplais son sms, qui me demandait de répondre quand elle m'appelait, et lorsqu'elle l'avait fait la seconde fois, je m'allongeait violemment sur mon lit, et finit par décrocher. « Salut...» soufflais-je fatigué et lassé. Mon arcade me lançait encore bien ce soir, et j'esperais que les anti-douleurs finissent par agir. « Qu'est ce qui se passe, Arthur ? » « Rien, j'ai eu une longue journée....»

« Rien, j'ai eu une longue journée.... » Rien que d’entendre sa voix je sens un long frisson parcourir tout mon dos. Mais je devine encore cette froideur qui me surprend et je ferme les yeux, agacée de l’entendre me répéter encore cette excuse. « S’il te plait, pas de ça avec moi. » Je soupire en rejoignant mon lit sur lequel je m’assoie au pied. « Dis-moi ce qu’il se passe, t’es froid et je veux savoir pourquoi. » Je le supplie ce qui me donne envie de me coller des claques. Merde, mais quand est-ce que je me suis ramollie à ce point ?

« S'il te plait, pas de ça avec moi. » Sa voix était un suplice, face à mon silence et à mon attitude froide et distante. En même temps, je ne savais pas si je devais réellement lui répondre ou non. Ne devrais-je pas m'en foutre royalement ? Alors pourqoi ça me blessait de savoir maintenant ça...? « Dis-moi ce qu'il se passe, t'es froid et je veux savoir pourquoi. » Je pris une grande inspiration, fermant les yeux et passant ma main dans les cheveux. « Il y a rien à dire de plus, Oswald. Il est passé, il reparti aussi vite. »

« Il y a rien à dire de plus, Oswald. Il est passé, il reparti aussi vite. » Je ferme les yeux et me laisse tomber en arrière sur mon lit. Je suis partagée entre l’envie de pleurer parce que je sais qu’il ne me dit pas la vérité et celle de balancer mon portable à travers la pièce pour calmer mes nerfs. A la place je préfère rouvrir les yeux et fixer le plafond de ma chambre. « Donc t’as décidé d’être con c’est ça ? » Voilà, je la laisse prendre le dessus ma colère. « Con et menteur ! Je le connais et je te connais, ne me prend pas pour une idiote. »

« Donc t'as décidé d'être con c'est ça ? Con et menteur ! Je le connais, et je te connais ne me prends pas pour une idiote. » Je me mords la lèvre inférieur, pour tenter de calmer ma colère qui montait en flèche. M'énerver ne servira à rien, pourtant...j'ai vraiment ce goût amer. « Et moi, je te connais Oswald ? » dis-je simplement en guise de réponse. C'est vrai, la connaissais-je vraiment ? Cette femme qui me faisait totalement craqué, mais qui avait bien des mystères pour moi. « Maël est un connard. On est d'accord sur ce point. Mais, toi, t'es vraiment sincère ?»

« Et moi, je te connais Oswald ? » Je fronce les sourcils. Mais de quoi est-ce qu’il parle ? Alors d’accord il ne connait pas tout de ma vie, certaines choses restent secrètes parce que j’en ai honte mais … je pense lui en avoir dit quand même beaucoup. « Maël est un connard. On est d'accord sur ce point. Mais, toi, t'es vraiment sincère ? » Je pince l’arête de mon nez pour tenter de calmer ma colère. Est-ce qu’il ne peut juste pas en venir au fait une bonne fois pour toute ? « De quoi est-ce que tu parles bon sang ? » Je le questionne toujours énervée. Je me torture les méninges plusieurs secondes à chercher ce qu’il a pu lui dire et l’angoisse me retourne l’estomac. Oh merde. « « Il t’en as parlé pas vrai ? Il t’a dit que j’avais couché avec lui ? »

« De quoi est-ce que tu parles bon sang ? » Je ne comptais pas forcément lui répondre de suite. Si c'était vraiment vrai, ça allait vite faire tilte dans sa tête. Au fond, je ne voulais pas qu'elle comprenne, mais j'avais besoin de savoir. « Il t'en as parlé pas vrai ? Il t'a dis que j'avais couché avec lui ? » Mon coeur se serra. Mon ventre se serra. Et tout ce que j'avais pu imaginé alors explosa dans ma tête comme des millions de déception. « Il s'est pas gêné. Tu fais ça avec tous les hommes...? Tu comptes faire coucher avec mon meilleur ami aussi ...? » C'était peut être méchant, mais ça exprimait surtout cette frustration que j'avais eu toute la journée. Je soupirai avant même qu'elle réplique. « J'aurai simplement aimé l'entendre de toi, Oswald. Pas que je me retrouve comme un con devant lui, à te défendre, toi et James. »

« Il s'est pas gêné. Tu fais ça avec tous les hommes...? Tu comptes coucher avec mon meilleur ami aussi ...? » J’ai l’impression de me prendre une claque. Oh j’en connais un qui va entendre parler du pays lorsque je vais être de retour à Boston mais pour le moment j’essaye de me concentrer sur ce qu’il me dit. « J'aurai simplement aimé l'entendre de toi, Oswald. Pas que je me retrouve comme un con devant lui, à te défendre, toi et James. » Enchaîne-t-il avant que je n’ai eu le temps d’ajouter quoi que ce soit. Je me redresse et quitte mon lit pour recommencer à faire les cents pas dans la pièce. « Et toi ? Tu comptes être un abruti encore longtemps ? » Je grogne en essayant de ne pas trop élever la voix. « J’avais dix-neuf ans d’accord ? J’étais stupide et c’était mon titulaire. Je réfléchissais pas et c’est arrivé une fois ! Tu crois que j’en suis fière ? Evidemment que non, ce n’est pas le genre de choses que je crie sur tous les toits. » Plus je m’énerve, plus je sens les larmes me monter aux yeux. « Et coucher avec ton meilleur ami ? Sérieusement ?! Si tu voulais me blesser crois-moi t’as réussi. Arthur t’es le seul avec qui je suis et le seul avec qui je veux être. »

« Et toi ? Tu comptes être un abruti encore longtemps ? J'avais dix-neuf ans d'accord ? J'étais stupide et c'était mon titulaire. Je réfléchissais pas et c'est arrivé une fois ! Tu crois que j'en suis fière ? Evidemment que non, ce n'est pas le genre de choses que je crie sur tous les toits. » Je baissais les yeux, peu fier non. Demander des explications avant de passer ses nerfs sur elle aurait été certainement la meilleure solution. Mais je fis l'inverse, comme d'habitude. « Et coucher avec ton meilleur ami ? Sérieusement ?! Si tu voulais me blesser crois-moi t'as réussi. Arthur, t'es le seul avec qui je suis et le seul avec qui je veux être. » Mon coeur se serre encore un peu plus, et je m'y du temps à respirer correctement. Que répondre à ça ? Je l'avais blessé à être un connard pas fini, et voilà qu'elle me disait exactement ce que j'avais eu besoin d'entendre. « Je me fiche de tes exs, Oswald. Tu savais qu'il était là, qu'il allait certainement venir. J'avais juste pas besoin de savoir ça de lui.» La porte de ma chambre s'ouvrit rapidement, après deux petits toc que je n'avais certainement pas entendu, et la voix de Liam porta dans la chambre: « Arthur, t'as pris tes anti-douleurs ? Ils sont sur le canapé... » Il se tut quand il me vit lui faire signe de s'arrêter net. Il fit la moue en constatant que j'étais au téléphone, s'excusa et referma la porte. Manquait plus que ça...

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