tell me your plan (cole)

Bientôt la pause, bientôt les vacances. Un besoin qui se fait sentir de plus en plus, tellement les révisions en deviennent pénibles. Elle adore ce qu'elle fait, ce qu'elle étudie mais elle n'est pas contre pour une pause. Son premier vrai Spring Break. Non, elle ne compte pas vraiment celui de l'année dernière. Ce n'était pas officiel, dirons-nous. Heureusement son portable sonne, qui la libère des révisions. Cole. Ah. Juste qu'elle l'évite un peu, ces derniers temps. Juste à peine, sinon, elle va devoir lui donner une explication. C'est pour ça qu'elle ment un peu dans son message. Mais elle n'est pas contre de le voir. Alors, elle enfile sa veste et part prendre le bus qui l’emmènera à Cambridge. Encore un autre pour aller jusqu'à la Eliot House. Rapidement, elle se retrouve devant la porte de chambre de Cole. Et disons qu'elle n'a pas envie de mettre les formes et décide d'entrer dans la chambre. Une main devant ses yeux, juste au cas où. Oui, juste au cas où. C'est bon, j'peux regarder, t'es habillé ? Bien sûr, tout ceci n'est pas sérieux, juste elle s'en amuse. Peut être que comme ça, elle pourra masquer cette petite gêne depuis ce fameux jouer ? En tout cas, elle l'espère.

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Nina... J'étais pas idiot. Je savais que même si elle avait répondu à ma lettre de saint Valentin, amicale révélation de toute l'affection que je lui portais, elle n'était pas pour autant aussi à l'aise qu'à l'ordinaire avec moi. Car jamais on ne restait aussi longtemps sans se voir habituellement... Alors j'avais plusieurs théories : soit c'était les récents événements entre nous qui la troublaient, soit elle avait parlé à Lucky et la mather lui avait parlé du "soucis" du moment, ce qui pourrait expliquer aussi sa prise de distance vis à vis de moi. Mais trêve de faire le fier, je ne serais fixé quand lui parlant et après quelques messages elle accepta de venir. Son entrée dans ma chambre m'arracha un rire franc et je me depechais de la rassurer "Je suis en costard tu peux ouvrir les yeux ! " c'était limite si je dormais pas en costard tellement mes semaines passé à l'hosto en blouse d'hôpital m'avaient traumatisé. Je m'avançai vers ma meilleure amie, hésitant quelques secondes en arrivant devant elle avant de me résoudre à lui faire la bise. Non parce que si moi aussi je commençais à jouer les gênés on n'était pas sorti de l'auberge... "Comment ça va toi ?"

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Cole la connaît que trop bien, alors lui faire face, il saurait immédiatement que quelque chose cloche. Le mieux était de ne pas le voir et s'en tenir à l'écrit. C'est plus facile. Elle n'a pas pensé à comment elle serait, une fois face à lui. Ce n'est pas quelque chose à laquelle, elle prend u temps pour y réfléchir. Les choses ont repris leur cours, tout simplement. Elle se cache les yeux, rentrant alors dans la chambre. Le mieux, c'est d'avoir cette humeur taquine, ça masque presque le reste. Lâche ce sourire amusé avant de le saluer. Pas aussi proche depuis la dernière fois. Allez, tu as connu pire, Nina. Ce n'est pas si terrible. Bien, mais j'ai vraiment hâte le Spring Break, j'commence à lâcher le rythme des cours. Tellement qu'elle pourrait s'en arracher les cheveux. Et toi, tu as besoin de moi ? Toujours curieuse de connaître cette proposition... même si dans le fond, elle appréhende un peu. Oui, parce que la dernière fois qu'il lui a proposé quelque chose.. voilà le résultat. C'est juste qu'il faut qu'elle s'habitue. Parce que mine de rien, elle a passé un bon moment.

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Allez ne nous comportons pas comme deux ados. J'essayais d'effacer mon propre trouble, de jouer la carte de -tout est normal- alors que la simple vision de la demoiselle dans cette pièce avait le don de réveiller de sulfureux souvenirs en moi. Nina adopta la même attitude, jouant le jeu du comme si de rien n'était, parlant de son raz le bol des cours et de sa hâte de voir les vacances arriver. "J'avoue être pressé aussi." Besoin de décompresser aussi, même si mon stress n'était pas de la même nature que le sien. Rien à voir avec mes cours mais plutôt avec mes récents déboires avec Lucky... Nina aborda avec curiosité le fait que j'avais besoin d'elle. Un instant, sa formulation m'amusa, autant que son malaise qui se lut de nouveau sur son visage. Je m'en amusais, joueur, mon regard s'attardant sur elle puis sur le matelas comme si mon -besoin d'elle- résidait là, dans ce lit. "Oh oui, j'ai besoin de toi..." Et je ne tenais pas longtemps avant de me mettre à rire. "Ne flippe pas. Et assis toi, respire Nina, je ne vais pas te sauter dessus." Lui soufflai-je. "En fait, j'ai besoin de toi pour deux choses. Premièrement je dois savoir si tu as parlé à Lucky dernièrement ? " débutai-je gardant la suite, mon plan plus fun pour le Sb à venir, pour la suite.

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C'est enfin son premier et véritable Spring Break et elle compte bien en profiter. Rien ne pourrait gâcher, ces vacances et quand bien même, elle ne laissera rien se mettre en travers. Elle mérite ces vacances après avoir bien travaillé, ces dernières semaines. De plus, elle ne prend pas en compte les vacances de fin d'année. Elle n'a pas vraiment bougé... Juste à rester sur Bosotn, donc techniquement, ce ne sont pas des vacances. Le monde selon Nina. Il y a une gêne entre les deux mais pour la faire disparaître, peut être qu'il vaut mieux ne pas en parler et agir normalement. Parce qu'après tout, ce n'est rien de grave et nul besoin d'agir comme des étrangers. Oui mais, c'est quelque chose, c'est une étape et il faut s'y habituer. Elle arque un sourcil, tentant de suivre le regard de son ami. Oh oui, elle s'interroge. Avec toi, je m'attends à tout. dit-elle sincèrement et avec taquinerie alors qu'elle finit par s'installer, posant son regard sur lui, prête à tout entendre. Oh oui, maintenant, elle est prête à tout entendre de la part de Cole. Vite fait, on se croise quelques fois à l'appartement mais les cours me prennent tellement de temps. Ce sont des allers et retours assez brefs. Peut être aussi, une excuse, les cours.

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J'avoue que mon coup d'oeil vers le lit, c'était pour la faire marcher un peu mais je restais Cole Wildingham, celui qui maîtrise aussi bien le sous entendu sexuel que l'anglais. Changer ça, changer mon attitude, renoncer aux allusions douteuses, ça voudrait dire dénaturer notre amitié telle qu'on l'avait toujours connue. D'ailleurs elle retrouva son ton quelque peu taquin en s'installant sur mon lit. Je pris place à côté d'elle en attaquant sur un sujet délicat : Lucky. Vu les révélations de la mather et vu le lien particuliers qui les liait, je pouvais penser que Nina serait au courant de l'annonce. Sauf que non. Visiblement les colocs s'étaient simplement croisées. Ma veine. J'allais pouvoir présenter les choses à ma façon. Amen. "Elle est enceinte." Et avant que Nina n'ait le temps de dire quoi que ce soit, je repris la parole. "De Noah." Annonçai-je alors, avec un air grave. "Elle a essayé de régler le problème en prenant un comprimé pour arrêter la grossesse... Mais ça n'a pas marché." Résumai-je avant d'en venir au vif du sujet : "Faut que tu lui écrives, ou que tu lui parles, qu'importe, mais essaie de la convaincre de passer à l'étape supérieure en enlevant ça par un curetage." Et par ça je parlais bien sûr de l'embryon. N'attendez pas que j'appelle un machin microscopique le bébé ou l'enfant. Pour l'heure, c'était un problème à régler au plus vite. Point barre.

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Et ele s'installe sur le lit, appréhendant ces nouvelles. De nature curieuse aussi, elle veut tout savoir. Dans la seconde qui suit. Dans un premier temps, c'est sur Lucky et autant dire qu'elle ne s'attendait pas à une telle nouvelle. Comment avait-elle pu ne pas le remarquer ? Facile : les cours. Nina se levait tôt et rentrait tard, passant son temps à l'université pour réviser et passant à l'appartement pour dormir, quelques heures, depuis quelques jours. C'est qu'elle veut réussir et elle se donne les moyens. Elle sait qu'elle doit lâcher prise, surtout si c'est pour manquer des événements comme celui-là. Le choc fut plus vif quand elle apprend le nom du père. Doublement choqué. Et cela se lit sur son visage. Comment ça, de Noah ? Je veux dire, depuis quand ? Oh non, tellement de questions en tête qu'elle ne sait pas par où commencer. Elle s'en veut de n'avoir rien vu venir. Elle fronce le regard en écoutant attentivement la suite. Je veux bien lui parler mais pas de la convaincre d'avorter, ça sera son choix. Elle ne peut pas faire ça, c'est certain mais lui parler, bien entendu.

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Je la vis changer d'expression. Plus de gêne. Place à la surprise. Forcément. Je pouvais très bien comprendre, je me rappelais encore mon propre choc lorsque j'avais reçu le mms de la mather. Je rajoutais ma sauce. Pour la paternité, en vrai on n'en savait encore rien... C'est d'ailleurs c'est plus l'identité du père qui laissa Nina sans voix que la simple annonce de la grossesse de Lucky. "Elle a picolé un soir avec lui, ça doit dater de ce moment là. Au moment où je déraillais à cause de ma tumeur." Ça, ce petit rappel sur la pathologie qui m'avait ravagé le cerveau, c'était savamment calculé pour me victimiser. Ma meilleure amie accepta alors de parler avec Lucky, ne promettant en rien de la convaincre de quoi que ce soit. "Merci Nina. Tu te doutes que moi, je ne lui parle plus..." expliquai-je avant d'ajouter : "Faut être discret par contre. Faudrait pas que Noah ait des ennuis..." il ne fallait pas que ça arrive jusqu'aux oreilles d'Oksanna. "J'ai une autre mission pour toi aussi." Mon expression se fit alors plus légère, moins sérieuse : "c'est beaucoup plus drôle...

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C'est la surprise totale d'apprendre que Lucky est enceinte mais encore plus, quand elle entendit le nom du père. Noah ? Comment ça ? C'était quand ? Maintenant, elle se demande ce que va faire, sa meilleure amie. Qu'a-t-elle décidé ? Si elle ne sait pas ce qu'il en est pour la jeune femme, elle va connaître l'avis de son meilleur ami, face à tout ceci. Oui, de quelques semaines, alors. Et au moins, de l'année dernière, puisque Cole va mieux depuis janvier, au moins. Mais elle fronce le regard, lui assurant qu'elle veut bien en parler à Lucky mais faire un choix à sa place, il en est hors de question. Je ne dirai rien, à moins qu'il y ait des micros à l'appartement. Personne ne saura, personne n'entendra sa conversation avec Lucky, si elle a lieu à l'appartement et peut être dès ce soir, à son retour. Elle tentera de finir plus tôt. La curiosité se lit, à nouveau, sur son visage. L'air intéressé s'y rajoute, en plus. Dis m'en plus, tu m'intéresses.. dit-elle d'un sourire en coin.

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« En gros elle est encore dans les termes légaux pour avorter… Si c’est ce que ta question cherchait à savoir. » éclairai-je alors que Nina concluait que la grossesse devait remonter à quelques semaines. Je n’avais pas demander la date exacte de leur soirée beuverie, cela m’avait assez mis en rogne sur le coup. Mais désormais, je regrettais un peu de ne pas pouvoir dater avec exactitude cet événement car ça m’aurait surement rendu plus crédible dans l’affirmation que c’était les spermatozoïdes de mon ami les coupables et non les miens. Je m’assurais néanmoins de la discrétion de mon interlocutrice. Je lui faisais confiance, elle me promit qu’elle ne dirait rien. J’hochai la tête avant de retrouver un air moins grave, plus amusé, pour aborder l’autre sujet du jour : une autre mission pour ma BFF. « Tu connais Ivy ? La VP Cabot ? » commençai-je avant d’expliquer : « Figure toi que la pauvre est victime d’horribles menaces de la part d’Alexander, le président mather. Et comme les roses sont nos précieuses alliées, on ne peut pas laisser passer ça. » Mon sourire s’élargit, un peu plus diabolique. « J’ai une petite idée pour calmer un peu ses ardeurs, et c’est là que tu interviens. »

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