JALIE → Is it too late now to say sorry

IS IT TOO LATE NOW TO SAY SORRY

→ JAROD & CHARLIE

Une belle mamie, oui voilà, c'était une façon mignonne de décrire cette voiture qui avait fait son temps. Je m'assoupis un court moment dans la voiture, puis Jarod vint ouvrir ma porte. Je me tirais du véhicule, avant de le complimenter sur sa façon de conduire. C'est vrai quoi, il conduisait mieux que moi ! En même tempe j'étais loin d'être une bonne conductrice, donc il ne pouvait que faire mieux. Il me conduisit jusqu'à son appartement avant me rendre mes clefs et de sortir les siennes pou ouvrir la porte de son petit taudis. Oui, parce que même bourrée il fallait quand même avouer que c'était petit et … un peu pourrit. Mais bon, je m'en contenterais, je n'allais pas faire ma difficile. Puis si Jarod arrivait à vivre ici, j'arriverais à y assez une nuit. Il m'annonça que je pouvais faire comme chez moi et, étant bourrée, il ne fallait pas m'en dire plus. Je retirais mes chaussures, avant de rapidement rejoindre le canapé pour voir le chat. « Trop mignon. » lâchais-je d'une petite voix tout en venant réveiller le chat en lui tapotant gentiment sur le museau. « Pourquoi t'avais pas de chat quand on sortait ensemble ? Je t'aurais aimé encore plus si t'avais eu un chat. » lâchais-je très sincèrement, caressant toujours le chat. « En faite, demain, quand j'aurais un peu décuver, je risque de te détester de nouveau. Donc... prépare toi mentalement. » ajoutai-je en pouffant de rire. Ouais, je lâchais ça comme ça, mais quelques part c'était un peu ce qui allait arrivé, sachant que j'étais étrangement sympa avec lui ce soir.

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J’étais carrément mal, j’me sentais honteux d’amener Charlie dans la pièce qui me servait d’appart. C’était petit, les murs tenaient plus vraiment, tout s’effriter et on pouvait entendre le plancher craquer. Elle n'allait pas forcément se sentir à l’aise ici mais c’est tout ce que j’pouvais me payer. J’donnais tout l’argent que j’accumulais avec mon métier pour mon loyer, mes études et les croquettes de mon chat. J’galérais déjà à me payer un café le matin alors me payer un appartement luxueux n’était pas vraiment dans mes projets. C’était entre autres aussi pour ça que j’avais mis fin à notre relation avec Charlie. J'savais qu’elle était un peu précieuse mais en même temps j’pouvais pas lui en vouloir, qui voudrait vivre avec un mec qui est à deux doigts de vivre dans la rue à chaque instant ? Je m’arrêtais un instant pour l’observer en train de regarder mon chat qui était visiblement ravi d’avoir une présence féminine à la maison, j’pouvais pas lui en vouloir, j’étais pas le plus câlin des maîtres. J’me mettais à rire puis je m’approchais d’elle. « ça veut dire que tu m’aimes encore plus aujourd’hui ? » Ou qu’elle me détestait un peu moins, ouais c’était plutôt ça. Je posais mon regard sur elle et j’me rendais compte à quel point elle était belle et attendrissante. J’me redressais alors, me raclant la gorge. « J’avais pas prévu de prendre de chat, mais j’l’ai trouvé dans la rue, il n’arrêtait pas de rôder devant la résidence et un jour je l’ai retrouvé en piteux état alors… » J’me contentais de hausser les épaules, le voilà ici avec moi. D’un coup, j’me prenais une grosse gifle verbale, j’posais mon regard sur Charlie alors que je m’approchais d’elle. « Ouais okay… tu devrais peut-être aller te coucher alors… même si j’avoue que j’aimerais bien profiter un peu plus de la Charlie qui ne me déteste pas… »

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Je manquais de m'étouffer en l'entendant me demander si je l'aimais encore plus aujourd'hui, maintenant qu'il avait un chat. Je pouffais de rire avant de dire sincèrement : « Je sais pas, mais en tout cas j'aime ton chat. » Oui son chat était sympa. En même temps j'adorais les chats et, sauf exception et grattage de ventre intensif, ils me le rendaient bien. Je croisais le regard de Jarod alors qu'il m'expliquait qu'il n'avait pas prévu d'avoir de chat, mais qu'il n'avait pas pu se résoudre à le laisser lorsqu'il l'avait trouvé en sale état. Ça me prouvait bien que celui que je m'entêtais à détester était profondément bon. Ça m’agaçait de l'admettre, mais c'était vrai, il n'était pas à la Quincy House pour rien. Puis mon timing parfait interrompu ce jolie moment. Ouais j'allais pas être aussi sympa avec lui une fois sobre, c'était certain. Déjà j'allais me réveiller dans un taudis, en plus j'allais avoir un mal de crane horrible et enfin j'allais me retrouver en face de mon ex. J'éclatais de rire en l'entendant me dire qu'il voulait profiter de la Charlie qui ne le détestait pas. C'était compréhensible. « j'avoue qu'elle est sympa cette Charlie. » dis-je très sérieusement. « J'ferais un effort demain. Je vais essayer de rester gentille. Parce que bon... je m'étais promise de pardonner tout les gens que je déteste, quelque soit la raison. Donc faudrait que je te pardonne et que j'arrête de t'en vouloir pour rien. » avouai-je. Ouais c'était ma bonne résolution depuis que je savais pour cette foutue tumeur. Je voulais pas mourir demain et être encore fâchée avec tout un tas de personne. J'avais déjà fait la paix avec Royce, manquait plus que.... quelques personnes dont Jarod.

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J’la regardais avec un air amusé, j’aimais bien lui tendre des pièges de la sorte et puis pour une fois qu’elle m’appréciait un tant soit peu et qu’elle ne m’envoyait pas chier, fallait bien que j’en profite, au moins un petit peu. « Bien, il a bien de la chance dans ce cas. » J’me mettais à rire en regardant le chat dodu se frotter contre Charlie. Le peu d’argent que j’avais, j’le dépensais pour lui offrir de bonnes croquettes car c’est con mais je m’étais attaché à cette petite bête. Visiblement mes paroles la faisaient rire, c’est vrai que j’aurais donné mon maximum pour pouvoir profiter de cette Charlie rayonnante. J’croisais les bras contre mon poitrail et je m’appuyais sur mon canapé tout en la regardant. J’avais apprécié les nombreux moments en sa compagnie, à vrai dire il n’y avait pas grand-chose que j’avais à reprocher à notre relation, au contraire, c’était super. Mais j’avais tout fait foiré, en quelque sorte, parce que j’avais pris peur et que je n'étais pas forcément prêt à remplacer Joanne. Quel con. « C’est vrai. » J’baissais la tête avec un petit sourire accroché à mon visage, puis j’me mettais à rire alors qu’elle parlait de faire des efforts. J’me redressais alors et j’lui faisais face. Ses paroles pouvaient paraîtes banals et pourtant, elles m’affectaient d’une étrange manière. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de parler comme ça. J’me rapprochais alors d’elle tout en plantant mon regard dans le sien, restant silencieux quelques secondes. Alors qu’elle fuyait mon regard, j’attrapais son menton entre mes doigts pour la forcer à me regarder. « Qu’est-ce qu’il se passe Charlie ? »

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Quelques mots, tout ce qu'il y avait de plus banale et voilà que l'atmosphère qui était bonne enfant jusqu'à présent changeait du tout au tout. Qu'est ce que j'avais dis pour qu'il me regarde comme ça ? Je compris rapidement que, ma remarque au sujet de cette promesse que je m'étais faite, celle de pardonner un maximum de personne, n'était pas si banale que ça aux yeux de Jarod. Je fuyais son regard, sentant venir le question. On me l'avait trop de fois pauser. Soit parce que j'avais échappé, comme maintenant, un truc qui laissait penser que j'avais un lourd secret (ce qui en soit était le cas.. si on pouvait appeler ça un secret), soit parce que j'étais sur le point de l'annoncer mais que je m'y prenais comme un pied. Enfin, maintenant, à force de le dire à mon entourage, j'avais finis par apprendre qu'il ne servait à rien de prendre des pincettes. C'était comme un pansement, fallait que ça se fasse vite, d'un coup sec. Et dés que c'était fait, ça allait mieux... ou presque. Du bout doigt il me força à relever la tête dans sa direction pour planter ses yeux dans les miens. Et il me demanda ce qui se passait. C'était vague et en soit je pouvais bien lui raconter n'importe quoi : que j'essayais d'être un parfait Quincy en me faisant que des amis, que je m'était converti au bouddhisme et que je voulais m'assurer un bon karma pour ma vie futur en faisant le bien autour de moi, que j'avais besoin de nouveau amis et que, de ce fait, j'allais me faire amis avec mes ennemies... bref, plus les secondes passait et plus je trouvais des mensonges, certain un peu trop gros pour être crédible, soit. J'échappais un court soupire. J'étais pas du genre à mentir en général, j'étais plutôt franche comme fille et autant dire que quand j'avais bu c'était pire encore. Je n'avais plus aucun filtre, je disais tout ce qui me passait par la tête. C'est donc tout naturellement que je lâchais : « Je t'aurais bien mentis, mais si je te dis que je veux avoir un bon karma tu vas pas me croire. » ouais, je disais tout, ou presque tout, ce qui me passait par la tête. « ce serait pas crédible, puisque la seule chose en laquelle je crois c'est la science. » je marquais un courte pause me mettant à réfléchir au sujet. J'avais définitivement zéro concentration après quelques shot de tequila. « Quoi que je crois aussi en l'amour, et en la bonne pizza... » puis rapidement, sentant le regard appuyé de Jarod qui devait s'impatienter, puisque clairement je ne répondais pas du tout à sa question je me reprenais. « désolée. » dis-je en pouffant de rire avant de venir prendre sa main pour qu'il me lâche le menton, avant de lui dire sans le quitter des yeux : « J'ai une tumeur au cerveau. » pas de détour, puisque de toute façon à ce stade là j'avais appris à m'y faire. Plus ça allait et plus le dire devenait simple. bientôt j'allais faire partie de ces patients qui, quand ils se présentent, annoncent directement ce qu'ils ont après leur prénom: Charlie, astrocytomes anaplasiques.

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D’un coup, mon appartement semblait plus sombre, plus lugubre. Ce n’était pas une grande pièce décorée de blanc avec un certain design, comme dans certains magazines, au contraire, c’était sombre, plutôt froid, pas très bien décoré et surtout vide. Mais Charlie avait réussi à réchauffer la pièce en entrant ici, elle avait embelli la vie de mon chat, elle avait embelli mon appart et quelque part, elle embellissait mon moment aussi, jusqu’à ce que j’lui pose une question fatidique dont je n’allais certainement pas apprécier la réponse. « De toute manière, je le saurai si tu me mens, j’ai un don pour ces choses là. » Mes doigts étaient toujours posés sur son visage, quelque chose, une force pas si violente que ça, m’obligeait presque à garder mes doigts sur sa peau fine. Mon regard devenu inquiet, j’la surveillais parce que j’sentais que quelque chose clochait et que la suite n’allait vraiment pas me plaire. « J’y crois aussi, surtout pour la pizza. » J’lâchais un rire qui sonnait un peu faux puisque je tentais de me préparer au pire, à sa révélation. Bien sûr que j’croyais à l’amour, j’étais même naïf à ce sujet, un peu trop d’ailleurs. J’avais vécu pendant des années avec mon âme sœur, du moins une personne qui s’en approchait et même avec le cœur meurtri, aujourd’hui, j’espérais qu’un jour, à nouveau, l’amour rentrerait une nouvelle fois dans ma vie. D’un coup, j’avais l’impression qu’on m’assénait un coup au ventre, au cœur, qu’une décharge traversait mon corps en entier. J’restais con, j‘étais pas capable de parler. Elle avait enlevé ma main comme pour créer de la distance entre nous et j’pouvais pas lui en vouloir puisqu’après tout elle me détestait pas vrai ? J’fronçais les sourcils. J’avais une envie soudaine de faire tout mon possible pour la sauver, faire tout mon possible pour qu’elle vive mieux le truc, ce qui était totalement stupide étant donné que mes seules connaissances en médecines étaient celles obligatoires pour être pompier, c’est-à-dire les premiers secours. J’avais subitement envie de la prendre dans mes bras, mais j’me retenais. J’l’observais juste un instant tout en réfléchissant à ce que j’pouvais pas faire, à ce que ça engendrait. J’avalais ma salive avec l’impression d’avoir un goût amer dans la bouche. « Je suis désolé Charlie… » Ouais, stupide. Combien de fois est-ce qu’elle avait entendu cette phrase… Mais cette nouvelle m’affectait bien plus que je ne pouvais le laisser entrevoir puisqu’après tout… Charlie avait été la seule femme à qui j’avais laissé une chance, la seule femme à laquelle je m’étais attaché, mis à part Sanaa bien sûr mais ça s’était une autre histoire.

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Mon annonce jetais un léger froid. Je lui prenais la main pour la retirer de mon menton, la tenant fermement comme pour le rassurer. Je savais par expérience que cette nouvelle était difficile à avaler. Son regard changeait, de la tristesse ? de l'inquiétude ? Peut-être un peu des deux. J'avais l'habitude, et du moment qu'il ne pleurait pas comme certain l'avait fait, tout allait bien. Puis après un silence, il s'excusa. « T'as pas a être désolé. C'est pas ta faute, t'y peux rien. » dis-je en esquissant un petit sourire. Ouais, vraiment il n'y pouvait rien. D'ailleurs moi non plus... enfin ce n'était pas de ma faute si c'était l'une des rares choses que j'avais hérité de ma mère. C'était les aléas de la vie, ce genre de chose qui malheureusement arrivait. Puis après un court silence, comme pour lui laisser le temps de s'en remettre, d'encaisser ça, je lui lâchais la main. « Bref, voilà. Donc du coup ça serait bien que j'arrête de te faire la tête, parce que je voudrais pas mourir en étant fâchée contre toi. Ce serait bête... » Ouais vraiment bête même. « Surtout que je sais plus vraiment pourquoi je te déteste... » ajoutais-je en pouffant de rire. En faite je savais : c'était parce qu'il m'avait laissé tombé, mais c'était égoïste de ma part de le détester pour ça, et surtout de le détester aussi longtemps. On était tout les deux passés à autre chose, on avait eu d'autre aventure, d'autre amours, et je n'avais simplement plus aucune raison de lui en vouloir à ce point, surtout maintenant, alors que cette foutu tumeur pouvait venir tout gâcher. « Donc si tu veux bien faire la paix, je suis pas contre... » concluais-je enfin en esquissant un sourire.

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J’avais cette envie de sauver le monde qui me consumait et j’avais juste envie de hurler, de frapper tout ce qui bouge comme à cet instant même si je ne montrais rien à cause de Charlie. Pourquoi ? Parce qu’une personne que j’aimais était mourante et parce que je ne pouvais rien faire. J’me contentais de me pincer les lèvres tout en baissant la tête vers ma main dans la sienne. J’avais envie de la prendre dans mes bras mais le temps où nous étions proches était révolu alors j’pensais que c’était déplacé. Au lieu de ça, j’me contentais d’accuser le coup dignement même si à l’intérieur je bouillais. J’appréciais Charlie, je l’avais aimé et quelque part je l’aimais toujours, assez pour la protéger et ce même après avoir tenté de repousser mes sentiments mais là voir ici, mourante même si à l’extérieur il n’y avait aucun signes… Je m’en rendais malade. A vrai dire elle me faisait un peu penser à Joanne et c’était peut être la réelle raison de notre séparation, j’avais peur qu’il lui arrive quelque chose à cause de moi, à cause de mon destin pourrave et j’voulais que rien ne lui arrive. Faut croire que malgré notre rupture, sa santé s’était jouée d’elle. « Tu me détestais parce que j’avais décidé de tout arrêter, parce que j’ai été con, tu avais le droit même si sur l’instant, tu étais plutôt d’accord avec moi. » Ouais c’est ça que j’avais pas compris. Nous avions arrêté d’un comme un accord, pour notre santé mentale à chacun, entre guillemets, mais du jour au lendemain elle m’avait évité, détesté. Je me contentais de hausser les épaules, plus rien n’avait d’importance maintenant. J’me mettais à rire, doucement, presque épuisé par cette situation. J’lui tendais alors mon autre main pour qu’elle vienne taper dedans. « Okay pour la paix. » J’attendais qu’elle fasse le geste attendu puis j’la regardais avec un léger sourire même si sa phrase se répétait dans ma tête. Elle allait mourir…

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Il resta étrangement silencieux, puis s'excusa, avant de de nouveau faire le muet. J’essayais de détendre un peu l'atmosphère, expliquant que c'était aussi pour cette raison que je tenais à faire la paix avec lui, allant même jusqu'à plaisanter sur le fait que je n'étais même plus certaine de la raison de cette petite guerre entre nous. Au fond je savais, mais il me le rappela quand même, venant mettre le doigt sur le fait que j'avais premièrement été d'accord avec lui au sujet de notre rupture, avant de lui en vouloir. « Ouais c'est vrai qu'à la base on c'était mis d'accord.... » dis-je, un peu pensive, comme si je me rappelais du moment de notre rupture. « Mais j'avais quand même besoin de t'en vouloir, parce que j'avais pas vraiment envie qu'on se sépare. J'ai un peu accepté parce que tu voulais... c'était limite pour te faire plaisir. » avouais-je. C'est vrai que bon, il avait voulu arrêté, j'avais pas voulu me battre, j'avais accepté, et après, avec un peu de recule je lui en avais voulu, alors qu'au fond j'aurais dû être fâcher contre moi pas contre lui. J'avais été trop conne d'accepter cette rupture. On aurait pu faire fonctionner notre couple si je n'avais pas jeté l'éponge dès qu'il m'en avait donner l'opportunité. Il accepta mon high-five et un petit sourire satisfait vint aussitôt étirer mes lèvres. « Parfait. Donc maintenant tu peux partager ton lit avec moi sans que ce soit awkward. » j'étais très sérieuse en disant ça, et pourtant au fond, ça ne changeait rien à la situation : il était tout de même mon ex et j'étais tout de même bourrée.... mais bon, aller dire ça à une blonde alcoolisée ! Sans en dire d'avantage je venais lui tapoter l'épaule avant de tourner les talons et de pousser la porte qui donnait sur sa chambre pour venir me laisser tomber sur lit. J'avais connu plus confortable, mais honnêtement j'aurais pu dormir sur une planche à ce stade de la soirée.

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trop de beauté. (emo)

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J’me sentais con et franchement j’détestais ça. J’tentais de lui rappeler qu’elle et moi ça n’avait été qu’une histoire brève mais en même temps, elle avait compté pour moi cette foutue histoire. J’soufflais longuement alors que le silence s’installait au fur et à mesure entre nous deux. « Je sais, c’est pour ça que j’tentais pas de t’approcher. Au fond j’voulais pas non plus, mais il le fallait. » J’étais pas prêt, clairement. Si j’pouvais recommencer pour éviter de faire cette énorme bourde, j’le ferai mais la vie en avait décidé ainsi. Au moins, ce soir, j’allais sur la voie de la rédemption au sujet de ma relation avec Charlie. J’venais alors lui taper dans la main, voilà la Charlie que j’appréciais, la femme pleine de vie, pétillante, celle qui ne se laissait pas débiner. J’croisais ensuite les bras contre mon poitrail et j’me mettais à rire. « Sérieusement, c’est aussi facile que ça ? » Une petite explication et j’pouvais dormir tranquillement dans son lit, enfin dans le mien mais à côté d’elle. J’lui offrais un sourire et j’la suivais jusqu’à ma chambre, j’allais pas dormir avec elle, j’trouvais ça déplacé même si nous avions fait la paix. J’étais un gentleman, un peu vieux jeu. J’la regardais alors s’allonger sur mon lit tout en étant inquiet, ce n’était pas le super confort chez moi. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas. » Je m’approchais un peu d’elle et j’regardais autour de moi. Si elle avait besoin de couvertures, d’autres choses, je saurais répondre à ses besoins.

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