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Paris adorait torturer sa femme et elle le lui rendait parfaitement. Ce petit jeu, cette complicité entre eux, il avait bien failli croire qu’elle était disparue pour toujours. Avec toute cette histoire concernant leurs parents… Bon sang, il avait bien cru perdre cette femme pour toujours mais fort heureusement, cette histoire semblait derrière eux. Ils avaient retrouvé leur complicité, leur sexualité. « Je sais que ce n’est pas fairplay mais c’est tellement bon… J’adore car tu réagis toujours au quart de tour » la taquina-t-il même si Summer eut sa revanche en lui mimant du bout des lèvres la réaction de son corps. Aussitôt Paris ferma les yeux avec un sourire amusé. Il n’avait pas besoin de faire un énorme effort pour se souvenir des réactions du corps de son épouse, pour avoir l’impression qu’elle était nue et offerte à ses côtés. Grand-mère en string ! Grand-mère en string ! martela-t-il dans sa tête pour éviter que son propre corps n’ait une réaction un peu trop forte. Il était peut-être plus intelligent de changer de sujet, d’éviter tout débordement. Ce soir, il voulait vraiment se conduire tel un gentleman.
« Peu importe, j’ai toujours été plus fan du spring break que du summer camp. L’été, j’aime bien aussi couper les ponts avec les autres, histoire de ne pas avoir l’impression de passer H24. Et puis, tu sais comment je suis, les au revoir, c’est franchement pas mon truc » grommela-t-il. Paris était plutôt du genre à partir comme un voleur, à grimper sur sa moto et filer vers le soleil couchant. Il ne le ferait pas parce qu’il avait appris à se sociabiliser. Mine de rien, cela allait lui faire bizarre de ne plus être Dunster, de ne plus être non plus président. Il avait pris l’habitude de cela et cela lui plaisait vraiment. Seulement, chaque histoire avait sa conclusion et il était peut-être tant qu’il conclue celle de ses aventures universitaires. Qui sait, peut-être reviendrait-il comme professeur chercheur. Qui sait ce que l’avenir pouvait lui réserver ?! En attendant il préférait de loin se concentrer sur leur futur mariage -ou plutôt renouvellement de leur vœu sans alcool. « Euh… je sais pas mais on peut aussi imprimer des trucs à la maison et le traiteur, le chinois du coin de la rue est sympa non ? » dit-il pas méchant pour un mais surtout plein de naïveté. Paris ne s’était jamais réellement intéressé à ce qu’était un mariage. Il voulait une belle cérémonie pour Summer, pour la voir dans sa robe blanche. Tous les à côtés, il n’y était franchement pas au courant. Après tout, c’était un mec qui pourrait largement se marier en simple costume voire même en jean. « T’es sûre que ça va le faire ? J’ai l’impression que tu viens de me faire une liste non exhaustive » lui répondit-il en fronçant les sourcils. « Mais ce sera parfait… tant que tu me dis oui devant le curé » reprit-il avec un petit sourire amusé.
L’avenir à deux se mua en son propre avenir. Paris ne savait pas trop ce qu’il comptait faire : repartir pour une année, faire le grand saut ? Mais pour devenir quoi ? Militaire ? Professeur ? Chercheur ? Il n’en savait rien. D’un côté, il avait réellement envie de tenter l’armée mais son père lui avait mis le doute. Soyons honnête, il n’avait pas envie de le décevoir en tant que fils mais de l’autre, Paris avait toujours ce vieux rêve de toucher les étoiles. Pourtant, malgré ce rêve, il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il sacrifierait peut-être quelque chose de plus grand, de plus magique : sa famille. Pour le Dunster, c’était important de pouvoir être auprès des siens, de voir grandir Ashlynn et peut-être bébé pammer. Et puis, il voulait également rester auprès de Summer. Il ne pouvait réellement pas prendre de décision sur un coup de tête, il se devait de peser le pour et le contre. « D’accord… C’est juste que ce n’est pas la première fois que l’on aborde le sujet et je me disais que peut-être tu regrettais mais je suis rassuré. A ton avis, tu crois qu’on arrivera à faire un bébé rapidement ? » lui demanda-t-il en posant sa main à plat sur son ventre. Il avait vraiment envie de lui faire un bébé ou deux juste simplement pour avoir le plaisir de la voir enceinte, pour le plaisir de se dire : c’est notre bébé.
En attendant, il devait contenir la joie de son petit rayon de soleil qui se montrait beaucoup trop démonstrative avec lui. En temps normal, cela ne l’aurait absolument pas dérangé mais là, il en avait un peu marre d’imaginer sa grand-mère en string si vous voyez ce que je veux dire. « Et pourtant, tu es LA femme que j’attendais. Je crois que je l’ai su au premier coup d’œil. Le pire, c’est quand nous nous sommes embrassés et que tu m’as sorti que tu étais avec ce crétin et que c’était mieux que nous restions amis. Bon sang, ce jour-là, je crois que je n’ai jamais autant haï un mec de ma vie et en même temps, je me disais : c’est mieux comme ça, tu feras que la rendre triste. Aujourd’hui, je suis content d’avoir eu tort sur toute la ligne parce que figurez-vous Mme Maconahey que je vous aime plus que ma vie » dit-il avant de l’embrasser tendrement.
Le reste du voyage vers le port de Boston se passa dans la même ambiance intimiste. « Et voilà les tourtereaux, vous êtes arrivés à destination. Je vous reprend dans deux heures » leur annonça le chauffeur tandis qu’ils quittaient la limousine. « Merci mec ! On y va ? » dit-il en posant sa veste de costume sur les épaules de sa femme pour ne pas qu’elle ait froid. Lui attrapant la main, il la conduisit sur le quai où il donna les billets à l’hôtesse qui leur souhaita une belle croisière. « Allons sur le pont admirer la vue » lui proposa-t-il amoureusement.©TOWNTROTTER.
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