« Just like old time » ∇ AARON

« Je préfère te briser le tien, avant que tu ne touches au mien. » Que réplique la belle, armée d’un sourire amusé aux coins des lèvres. Si seulement ça marchait comme ça. Si seulement on pouvait anticiper, prévoir, se protéger avant que le battant ne saigne. C’est pas ça. Non, tu morfles, et tu vois l’autre s’éloigner alors qu’il t’as foutu à genou. J’ai la chance d’avoir le cœur difficilement atteignable, bien dissimulé derrière des barrières. Protégé par mon foutu caractère. Alors oui j’en rigole avec toi, mais on sait très bien comment ça marche. « Je te dois bien ça ? Et en quel honneur ? » S’étonne la demoiselle, le sourcil qui s’arque. « On a pas le bon timing Aaron, faut qu’on l’accepte. » La petite moue déçue, exagérée. On est pas loin de la vérité. Mais, rien n’empêche de partager une danse, au contraire. Je ne sais même pas si j’irais avec Antwan, j’ai pas l’impression qu’il apprécie beaucoup l’exercice. Je ne suis sûre que de ma présence, et j’avance la réservation de quelques pas. « Tu sais qui tu vas inviter ? » Curieuse, encore. Puis, la suite la fait sourire à nouveau. « T’as jamais pensé à bosser pour un cabinet d’avocat ? » Tu serais une sorte de Kalinda. Ouais, faut connaître The Good Wife. « Fouiner là où il faut pas, chercher les infos en te salissant les mains.. » Complète son idée, la Malicieuse.

just like old time — Parce que je serais capable de te le briser ? Quand même. Mais il répondit par un sourire amusé, toujours dans la taquinerie, pour lui. Il connaît cette sensation, d'avoir le cœur brisé. Plusieurs fois mais dont une, qui a été bien trop douloureuse. Et ça lui a beaucoup appris, ces dernières années. Il se sent plus fort et il fait surtout plus attention. Lui qui a toujours eu tendance à s'enflammer. Bon, c'est encore un peu le cas mais il se soigne petit à petit. Oui, à défaut que tu sois en couple, tu dois danser avec moi. S'il doit se contenter de ça, comme rapprochement alors il prend. Même si, oui, son amitié grandissante devient bien trop importante. Il grimace sur ce fameux timing. Timing qui n'est pas en leur faveur. Mais il accepte, il le doit. Oui, j'invite une amie. dit-il d'un sourire mais une amie particulière s'il doit prendre en compte qu'il a couché avec elle. Disons qu'il va bien profiter de ce bal, il le sait. Toi, je te verrais avec Antwan. qu'il demande même s'il connaît déjà la réponse. L'offre de travail qu'elle propose est bien tentante mais il secoue vite la tête quand elle lui demande s'il n'a jamais envisagé de travailler dans un cabinet d'avocat. Le droit et moi, la justice et moi... Honnêtement, il ne s'est jamais posé la question et il ne compte pas se la poser. C'est bien trop difficile et long, trop long. Et peut être chiant, par moment. Ce n'est pas comme à la télévision, si ? Il se le demande. Mais je me vois bien en tant que ton consultant secret. Ouais, jamais dans l'officiel, avec lui. Tu n'arriveras pas à me faire passer du bon côté. qu'il rajoute d'un sourire en coin, voir même amusé. Plus qu'amusé.

« Plus maintenant, il est recollé de partout. » Y a plus de colle que de cœur, là-dedans. J'suppose que le tien ressemble un peu au mien, aussi moche et abimé. Mais nous sommes masochistes, nous les remettons en jeu, comme si nous ne savions pas que ça finit toujours mal. « Une amie ? Le genre que tu vois comme ta sœur ou le genre dont tu connais le bruit de ses soupires? » Le sourire est plein de malice, et demoiselle ne se prive pas de poser les questions qui lui passent par la tête, sans filtre. C'est bien la meilleure méthode pour réussir à avoir des réponses. La surprise aide. « S'il m'invite. » Rectifie la belle, quand il lui annonce qu'elle ira avec Antwan. Ce n'est pas encore fait, et vu son amour pour ce genre de soirée, j'ai un doute. Je devrai surement faire le premier pas. Qu'importe. On parle de toi dans la justice, dans le droit. Mais j'ne te voyais pas vraiment dans ce rôle, pas dans ces études ennuyantes. « C'est comme ça que je t'imaginais. Dans l'ombre, à outre-passer quelques limites pour obtenir la vérité.. » Elle exagère le mystère dans sa voix, mais n'en pense pas moi. J'aime vraiment cette idée, cette collaboration. J'aurai besoin de quelqu'un à mes côtés, quand je reprendrai le cabinet et que je recommencerai tout à zéro. Il n'est jamais trop tôt pour commencer à recruter. « Ce n'est pas le bon côté, croit-moi. » Qu'elle reprend juste après lui. Ca n'a jamais été le « bon » côté, le côté McAllister.

just like old time — C'est toujours un plaisir de revoir Maxym et de partager ces moments. Bien que certains finissent dans un lit. Ce soir-là, finira par des chemins opposés. C'est une règle, qu'ils n'ont jamais établi, qui s'est faite toute seule, comme une grande. Ils s'abandonnent l'un à l'autre quand ils sont libres mais ils respectent quand ils ne le sont pas. Rajoutez l'amitié qui grandit, depuis qu'il la connaît. Certes, ils ne se croisent pas tout les jours, ni les semaines voir même tout les mois.. mais ça ne change rien. Tout est intact, quand ils se retrouvent. Il se peut que je connaisse le bruit de ses soupirs. qu'il répondit d'un sourire en coin. Et même s'il ne les avaient pas connu, jamais il pourrait la voir comme une sœur. Ce n'est pas ce genre d'amie. Il le fera. Et il n'en doute pas. Il le connaît vaguement. Tout comme leur histoire mouvementée. Mais de loin. Le droit et la justice, ce ne sont pas de grandes histoires d'amour pour le jeune homme. Lui, c'est l'autre côté. Je préfère l'ombre à la lumière. Si je peux t'aider comme ça, je pourrais sérieusement penser à me poser sur New-York. Sa fille et un job ? C'est à prendre. Mais ils n'en sont pas encore là. Tu serais quelle genre d'avocate ? Curieux de cette réponse. Il en finit même son verre. Allez, un autre. La soirée n'est pas terminé et avec la jeune femme, ça peut durer des heures, voir même toute une nuit. Il n'en voit jamais la fin et quand il est avec elle, il annule tout ses plans. Il vaut mieux parce qu'il peut finir à l'autre bout de la ville.

 Il se peut que je connaisse le bruit de ses soupirs. Hoche doucement de la tête, le sourire qui s’amuse aux lèvres. J’suis une fille après tout, j’avoue, j’aime bien savoir les petites histoires, surtout quand elles se passent dans la vie d’Aaron. L’avantage, c’est que je ne ressens aucune jalousie concernant ses conquêtes. Tu peux en parler librement, jeune homme. Je ne nourrirai de la colère envers elles, que si elles t’abîment. « T’espère quelque-chose de ce bal ? » Envers elle, j’entends. T’espère qu’elle te voit comme plus qu’un cavalier d’un soir ? Les bals sont souvent de bonnes occasions, le romantisme de l’endroit aidant. Quand à Antwan, elle n’en savait rien. Les semaines prochaines le diront. « Maintenant, tu sais que si tu décides de t’installer à New-York.. » Tu ne seras pas seul, pas chômeur, j’sais pas comment le formuler. « Enfin, j’serai là, et j’aurai besoin de toi. » C’est pas de la gentillesse. J’connais peu de gens, de gens comme nous, capable de se salir les mains, et, de le faire avec plaisir. Les personnes ont trop de valeur maintenant. « Le genre qui gagne. » Qu’elle réponds rapidement, comme si la réponse était logique. S’amusant de son sourire grandissant, et replongeant elle aussi ses lèvres dans un nouveau verre. « J’aimerai essayer de défendre les bonnes personnes, pour une fois. » Pas comme avant, pas comme avec mes parents. C’est pour ça que je veux le mettre à genou, ce cabinet.

just like old time — Une légère grimace et il secoue légèrement la tête. Avec elle ? Non, c'est une amie, avant tout. C'est une histoire d'amitié, mais oui, ils ont dépassés la limite et il ne regrette pas. C'est naturel chez lui, de coucher avec ses amies, sans pour autant gâcher l'amitié. C'est vrai que Sacha est très attirante et il se demande toujours, comment il n'a pas pu craquer, avant. La question ne se pose même pas et ce n'est pas maintenant, qu'il va se la poser. C'est trop d'emmerde et il n'a pas besoin de ça, en ce moment. Il n'espère tellement rien de ce bal.. juste qu'il se passe bien. Et encore, il n'est pas au bout de ses surprises. Peut être qu'il s'en souviendra longtemps. Merci.. j'aime savoir que tu as besoin de moi. dit-il d'un sourire en coin, ne pouvant s'empêcher de rapporter tout ça, à la taquinerie mais dans le fond, il apprécie énormément, ces paroles. J'aime ce genre, Maxym. Large sourire alors qu'il termine son verre bien rapidement. Mais il en commande un autre, parce que la soirée n'est pas terminé. Il profite vraiment de la présence de la jeune femme, parce qu'il sait, qu'il la voit si peu et c'est bien dommage. Mais parfois, c'est comme ça et on ne peut faire autrement. Heureusement que des moments, comme celui-là, existe. C'est tout à ton honneur et j'espère que ça marchera, pour toi. dit-il en levant son verre pour trinquer à cette carrière et il but quelques gorgées, en plus.

Demoiselle Maxym sent bien qu'elle n'aura pas davantage d'informations ce soir. Mais, il y a toujours des histoires. Elle ne croit pas à ces gens qui décrivent le calme plat, l'absence de secousse dans leur battant. J'ose espérer que c'est toujours le cas, qu'il y a toujours des filles pour retourner ton cœur, mon cher Aaron. « Ne te croit pas si essentiel non plus. » Qu'elle rajoute avec un sourire amusé aux lèvres, suite à sa remarque. Incapables de rester sérieux plus longtemps que quelques minutes, ces deux là. « Bien sûr que ça marchera pour moi. » Hausse les épaules. « Sinon, je trouverai un plan B. » Il y a peu de choses qui m'inquiètent. C'est le luxe d'un compte en banque remplit, le futur ne fait pas peur. Enfin, pas pour tout. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai hâte du lendemain, ce présent me va très bien. Sauf que l'heure la ramène à la réalité. Elle avait promis à Jude de passer le voir rapidement, avant de rentrer. « Tes amis ne me détesteront pas trop si je te rend à eux ? » Termine sa bière de deux grosses gorgées. « Ils avaient l'air bien, sans toi. » Reprend la belle, moqueuse. « On se voit au bal ? » Se mord la lèvre, tout en sautant de son tabouret. Plaque un baiser sur la joue masculine. « Soit beau. » Allez, ça ne sera pas difficile.

just like old time — En ce moment, c'est calme et honnêtement, ce n'est que bénéfique. Au moins, il peut donner le plus de temps possible à sa fille et donc, au trajet qu'il fait pour la voir. Mais aussi, ça l'évite de mettre un bordel pas possible dans sa tête et de ce fait, il peut réviser, tranquillement et à son rythme. Aucune distraction. C'est rare, mais ça fait du bien. Ce sont tes mots. Mais, quelque part, oui, ça fait plaisir qu'elle peut avoir besoin de lui. Ce n'est pas à sens unique, de toute façon. C'est un bien fou de la retrouver, de pouvoir parler et de prendre ses nouvelles. Il l'apprécie beaucoup. Un sourire se dessine à ses paroles, se commandant un autre verre. C'est vrai qu'il a tendance à se noyer dans l'alcool, sans pour autant s'en rendre accro. Mais c'est une habitude qui doit changer. Et la belle s'enfuit.. qu'il murmure d'un sourire amusé, avant de rire légèrement sur la remarque de ses amis, assis non loin de là. Ne t'occupe pas d'eux.. la soirée ne serait pas aussi surprenante, sans moi. Ouais, allez, il se lance un peu des fleurs. Il a le droit. Il hoche doucement la tête, pour confirmer, que oui, ils se verront au bal. Comme toujours. J'ai hâte de te voir, dans ta robe. Et ce sourire en coin, qui ne le quitte pas, jusqu'à son départ. Verre en main, il retourne auprès de ses amis, pour terminer la soirée.