« Just like old time » ∇ AARON

Une paille entre les lèvres, demoiselle absorbe la dernière gorgée de son cocktail coloré. Mine de rien, ça faisait un bail que Maxym ne s'était pas rendue ici. Depuis son changement de statut, elle s'était tenue plutôt éloignée de cet endroit, ses soirées bien mieux occupées. Mais, ce soir, elle avait décidé d'y revenir, Antwan étant prit. Puis, cette histoire de photos lui revenait, quand la belle se laissait à trop penser. La maison paraissait bien vide depuis le départ des filles. La dunster ne présentait plus vraiment une apparence de deuxième demeure, depuis que ses pilliers l'avaient déserté. Alors, ouais, on se retrouve assourdit par la musique, et l'alcool dans le sang, qui s'infiltre. Les bedeaux qui y voient une pauvre fille en détresse, se font reçevoir par la sauvageonne qu'elle est. Il en faut peu, pour que les griffes s'aiguisent, surtout quand le cœur est prit. Pour que le sourire vienne, aussi. Un Aaron, par exemple. Qui se pointe, qu'elle voit arriver au bar. La main sur le bar, glisse jusqu'à son bout, pour le contourner. « J'm'en occupe ! » Qu'elle apostrophe le barman, plus vraiment un inconnu, depuis le temps. Large sourire, quand le mather pose son attention sur elle. « Et ça sera, pour monsieur Buckley ? » Ca fait longtemps, tellement longtemps.

just like old time — Un soir de libre. C'est tellement rare. Il devrait en profiter pour se reposer. Vraiment, parce que les prochains jours vont être difficiles. Ceux d'avant les vacances. Peut être qu'à la rentrée, ça ira un peu mieux. Il se décide à sortir mais pour aller où ? Il verra en chemin. Juste, il se promet de rentrer tôt. Pour au moins, profiter de la nuit. Mais monsieur se retrouve dans un bar, avec son premier verre et quelques amis. Voilà qu'il se laisse entraîner. Et encore pire, avec cette bande, il part pour la boite de nuit, celle non loin de ce bar. Il ne refuse pas, peut être à cause de l'alcool, ou parce qu'l est faible. Mais le fait est qu'il est là, dans cette boite de nuit, venant chercher sa boisson, au comptoir. Tandis que ses potes sont à l'autre bout, tentant eux aussi d'avoir à boire. Aaron a trouvé un raccourci et... la meilleure barmaid, qui existe. Rien qu'en la regardant, il avait ce sourire en coin. Un petit moment qu'elle n'avait pas fait apparition, dans sa vie. Toi ? Bien entendu qu'il ne peut s'empêcher de faire ce genre de remarque, sinon, ce n'est pas lui.. Mais il se reprend, tout de même pour annoncer sa commande. Une bière, s'il te plait. Son regard reste posé sur elle, l'observant légèrement. Où étais-tu passé ? Depuis tout ce temps.

 Toi ? Le sourire qui se pointe sur ses lèvres. Oui, moi. Je sais, c'est plutôt surprenant. Moi, j'fais plus vraiment partie de ta vie. Je sais pas si j'en ai jamais fait partie. Entièrement, j'veux dire. Si j'ai déjà eu un quelconque impact sur ton existence. Outre qu'embellir ton paysage, j'entends. On passe et on disparaît. Parfois, on se marque un peu la peau, et je connais le rythme de tes soupires quand ton cœur accélère. On se connait mieux que la plupart des gens, finalement. « Qui d'autre ? » Qu'elle s'amuse, le regard qui soutient celui d'en face. Une bière, s'il te plait.  Attrape un verre, empoigne la poignée de la tireuse à bière et le remplit doucement, tandis qu'il relance. Où étais-tu passé ? Tout en continuant son rôle de barmaid d'un soir, demoiselle reprend : « J'ai pas vraiment bougé, tu sais. » J'étais toujours là, dans le coin. Peut-être, surement, moins souvent ici. « Tu ne me regardes plus Aaron. » Avec un ton grave surjoué, de celles qui se plaignent de leur compagnon que leur regard n'est plus attentionné. Ne peut empêcher ses lèvres de trahir sa taquinerie. Mais j'suis sympa, je te pose quand même ta bière devant toi. Et je commence à en préparer une autre. « Du coup, je décide que tu m'en payes une. » C'est la moindre des choses, non ?

just like old time — Et ça sera... toi ? Ouais, pourquoi pas ? Mais c'était bien tentant. Déjà qu'il voit si peu Maxym, il en profite un peu. Tu le sais, que je ne veux que toi. dit-il de ce sourire en coin, qu'on lui connaît bien. Et même si le temps passe, il ne change jamais en compagnie de la jeune femme. Tout deux ne se connaissent pas plus que ça, seulement leurs deux corps. Ah ça, il n'oublie pas. Il s'avoue, qu'il ne passe pas souvent dans ce bar. Dans ce bar, où elle travaille. Qu'il ne prend pas, vraiment, de peine à lui demander des nouvelles. C'est sa faute, il en est conscient. Depuis quelques mois, il est vraiment dépassé par les événements. La preuve, il a appris être père, depuis peu. Une fille, d'un an et demie. Dont la mère est son premier amour. Oui, ça fait quelque chose. Et il doit compter les nombreux allers et retours sur New-York. La remarque de la belle le fait sourire, doucement rire. Merci.. glisse-t-il discrètement pour sa bière avant de reprendre la parole. Mais je te regarde, là.. Et ses yeux le prouvent, bien qu'il la reluque, surtout. De haut en bas, avec ce sourire malicieux. Il taquine lui aussi, ne pensant pas qu'elle puisse être sincère. En vrai, elle n'a pas besoin de lui, pour être regardé. Non mais vous avez déjà vu, Maxym ? Elle est sexy. Allez, prend ce que tu veux. Bah non, il ne va pas refuser de lui payer à boire. Puis, si ça peut lui donner l'occasion de l'avoir, un peu avec lui, il ne dit pas non. S'il pouvait rattraper ce retard, cette distance. Est-ce faisable, en si peu de temps ?

La relation est une rengaine, on se cherche, et parfois, souvent, on se trouve. Tu ne goûteras pas le salé de ma peau, puisqu'elle est marquée par un autre, aujourd'hui. Mais il est bien impossible pour la demoiselle de changer leurs habitudes, d'oublier la taquinerie de ses propos, de s'abstenir de jouer de nos passés. C'est comme ça qu'on marche, depuis qu'on se connait, alors ne comptez pas sur moi pour changer ça. Doux refrain que nous sommes. Tu le sais, que je ne veux que toi. La moue est dubitative, exagérément.  Mais je te regarde, là.. Le sourire se fraye un chemin jusqu'aux lèvres féminines, ses billes observant bien l'homme. « En fait, tu me mates là, plutôt. » Qu'elle s'amuse d'un léger rire. Ne croie pas que ça me dérange. Depuis que j'ai compris que les yeux de l'autre sexe se perdent facilement sur les courbes, j'ai appris à en jouer. Les filles qui vous disent qu'elles n'aiment pas être regardées et désirées, sont des menteuses. Ou les idiotes n'ont pas comprit le pouvoir qu'elles possèdent.  Allez, prend ce que tu veux. La bière est déjà en cours, et McAllister la finit bientôt. Le verre se pose à côté de celui d'Aaron, et elle fait le tour, faisant signe au barman de revenir à son poste. J'vais pas servir tout le bar non plus, faut pas déconner. « T'es venu seul, ou ils t'ont tous abandonné ? » Qu'elle s'amuse en s'installant aux côtés du mather.

just like old time — Qu'elle. Mais il s'avère que c'est impossible. Ils le savent, tout deux. Ils se retrouvent seulement, selon leur liberté. Hors, dans ce cas, là, il n'existe aucune liberté, des deux cas. En quelques sortes. Mais, il restera toujours le même, en compagnie de Maxym. C'est comme ça. Il n'y a pas d'explication, du pourquoi ou du comment. D'ailleurs, elle se plaint qu'il ne la regarde plus. mais il peut, tout à fait, arranger ceci puisqu'il vient à la regarder. Bien, la regarder. Comme s'il mémorisait, à nouveau, certaines parties de son corps. Un sourire s'étire sur son visage, à ses paroles et tout naturellement, il répondit par un : C'est vrai.. tu veux que je te regarde avec désir ? Avec ce désir brûlant d'autrefois ? Il se mordit la lèvre du bas, pour accompagner ses paroles. Jamais, il ne changerait son attitude envers elle, enfin si.. légèrement, quand même. Mais les taquineries de ce genre, c'est son habitude. Il la regarde faire, empoignant sa bière, et la remerciant ensuite. Elle se mit ensuite, à ses côtés alors qu'un barman reprend la relève. Là, il aime. Parce qu'il va pouvoir profiter de la présence de la jeune femme, sans qu'il soit dérangé par des clients. Que ça continue. Vraiment. Je suis venu parce que je sais, que tu serais là.. Bon, il ment un petit peu. D'ailleurs, il a ce large sourire avant de reprendre la parole. Je suis venu avec des amis mais ta présence est meilleure. Maintenant qu'elle est là, il ne va pas la laisser filer.

Tout est facile avec Aaron. Ils sont heureux de se voir, toujours. Chacun tolère le caractère de l'autre, et l'apprécie, même. Ils ne s'engagent jamais dans rien, et ne sont pas des êtres de promesses. Je ne te demande rien d'autre que de me regarder comme tu le fais. C'est vrai.. tu veux que je te regarde avec désir ? Avec ce désir brûlant d'autrefois ? Le sourcil se hausse, et le sourire se place sur les lèvres. Inutile de peser ses mots, nous savons tous deux ce que nous sommes, et combien il était facile l'un pour l'autre d'attirer celui d'en face dans ses draps. Ou tout autre lieu, d'ailleurs. « Tu n'as pas vraiment besoin que je te le demande pour le faire. » Car tu le fais, déjà. Car notre passé est tel que la volonté est toujours intacte, malgré mon engagement pour un autre cœur. Il en changera juste l'endroit où finira mon corps cette nuit. Pour l'instant, il se déplace à tes côtés, redonnant ses fonctions au barman.  Je suis venu parce que je sais, que tu serais là.. C'est ça, ouais. Ma bouche se fait amusée, tellement le mensonge se lit sur tes traits. « T'es vraiment un beau parleur Aaron. » Qu'elle taquine. « Mais, tu as raison sur le dernier point. » Ma compagnie est évidemment la meilleure. D'ailleurs, fait trinquer sa bière contre celle de l'homme. « On trinque à quoi ? Qu'est-ce que je peux te souhaiter ? » Une manière de te connaître un peu plus. Je connais la peau, je peux chercher à connaître ce qu'il y a en dessous.

just like old time — Jamais, il pourrait changer son attitude envers elle. Parce qu'il est comme ça, parce que c'est une habitude, parce que c'est elle. Tout simplement. Il aime ces petites taquineries entre eux. Ce n'est pas pour autant qu'il ne peut pas avoir de conversation sérieuse, avec elle. Il sait quand s'arrêter et surtout, où. Voilà qu'il lui lance cette remarque, d'un sourire en coin et ce sourire s'élargit toujours un peu plus, à sa réponse. C'est vrai, j'aime pouvoir faire ce que je veux... avec toi. Et qu'il continue encore un peu plus. En même temps, ça fait un moment qu'il n'a pas croisé sa route et il est le seul fautif. Il sait que parfois, il lui arrive de prendre de la distance envers ses proches. C'est une mauvaise habitude et à chaque fois, il tente de se rattraper. Il la regarder venir vers lui, mentant un petit peu avec ce sourire. Ouais, ce sourire qui prouve qu'il ment, quand même. Et ça a déjà marché sur toi. Petit clin d’œil ? Ouais. Mais c'est toujours sur un ton de plaisanterie. Rien de bien sérieux, là-dessus.. quoique. Pour le coup, il préfère rester ici, au comptoir, en sa compagnie plutôt que de rejoindre ses potes. D'ailleurs, il ne les prévient pas de son absence. Trinque avec elle, fait mine de réfléchir. Parce qu'il y a beaucoup à trinquer... mais est-ce le bon moment de parler de tout ceci ? On trinque aux joies de la paternité ? Et ce sourire en coin qu'il glisse, après cette phrase. Que dis-je, cette nouvelle. Certes, avec Mayxm, ils se retrouvent si souvent dans le même lit, quand leur cœur n'appartiennent à personne mais elle n'est pas que ça. Elle n'est pas n'importe qui, pour lui. Pas besoin de tout connaître de la personne pour la considérer comme proche, si ? Et à cette dernière année. rajoute-uil parce que c'est important, c'est sa dernière année à l'université.

J'sais qu'il serait facile de t'assimiler à un homme de passage, un mec qu'on croise quand le corps veut s'exprimer. Mais c'est d'avantage. J'crois que j'te fais confiance, et j'saurais pas vraiment dire pourquoi. Je vais à ta rencontre, en sachant que le mien n'est pas disponible, en sachant qu'on en restera qu'à des paroles. Inutile de formuler qu'on se plait, on s'est exprimé dans cette direction de multiples fois, on l'a mit en application. Je connais ton souffle et ton cœur qui accélère. Tu connais mes soupires. Mais je ne te connais pas vraiment d'avantage, Aaron. A croire qu'on est pas foutu de se croiser quand nos cœurs ne sont pas libres, que c'est presque la première fois. C'est vrai, j'aime pouvoir faire ce que je veux... avec toi. J'admets, j'ai toujours eu très peu de résistance quand il s'agit de toi. Tu sais dire les mots qu'il faut, ou juste me regarder de la bonne manière. J'irai pas jusqu'à acquiescer à voix haute par contre, l'ego, toussa. Et ça a déjà marché sur toi. Esquisse un sourire amusé, du coin des lèvres. « J'arrive plus à me rappeler qui a craqué en premier, la première fois. » Et je trinque avec toi, nos verres qui s'entrechoquent. On trinque aux joies de la paternité ? La surprise se lit sur les traits féminins. « Quoi ?! » Ses lèvres vont en sens inverse, s'éloignent du verre. J'aurai peur de boire de travers. « T'as un gosse ? » Les billes s'écarquillent légèrement. Evidemment que je n'étais pas au courant, on est pas vraiment là à s'appeler tous les jours pour se donner des nouvelles. On se croise, et on est toujours heureux de le faire. On devrait peut-être s'inquiéter d'avantage de l'autre, ouais. « Quand ? Avec qui ? » La deuxième nouvelle se fait entendre tout de même. Et à cette dernière année. Il reste un an à Maxym, encore, et elle devra se lancer dans la vie active. Le temps passe vite. « Papa et bientôt plus étudiant. Tu grandis beaucoup trop vite mon petit Buckley. » Qu'elle s'amuse d'un sourire, parvenant enfin à boire une gorgée de sa bière.

just like old time — Toujours ces petites remarques, avec quelques sous-entendus. Mais tout deux savent que c'est innocent. Jamais, il tentera quelque chose si elle est en couple ou que lui-même l'est, aussi. C'est un principe, c'est une limite, c'est comme ça. Et il y a des fois où ils peuvent discuter de façon sérieuse, apprenant à se connaître de plus en plus. Mais le mystère reste entier, encore. Toi, c'est certain.. qu'il lance d'un sourire plein de malice mais en vérité ? En vérité, il ne sait plus. Bien qu'il ne serait pas étonné si c'est lui. Il se voit bien aller vers elle, avec une petite remarque, jouant au flirt et terminer dans un lit. C'est bien son habitude. Mais Maxym est une séductrice, elle sait y faire. C'est là qu'il avoue la nouvelle : il est papa. Et en vérité, voir la réaction des gens l'amuse. Ouais, il rigole rien qu'en voyant la réaction de la jolie brune. C'est qu'elle ne s'y attendait pas. Tout comme lui. Il hoche la tête pour confirmer et boit une gorgée de sa bière avant de tout lui raconter. Elle s'appelle Clarke, elle a un an et demie et sa mère, c'est.. disons que c'était compliqué à l'époque, elle était sur Harvard, d'ailleurs. Mais aucune idée de si elles se connaissaient ou non. Charline, c'est le grand amour d'Aaron. C'est une histoire assez dingue, quand il en parle mais connaissant l'histoire et le passé, c'est genre.. une suite logique. Un rire s'échappe à sa remarque. Il faut bien, j'ai dépassé les vingt-cinq ans, quand même ! Qu'il est vieux, hein. Mais c'est vrai que le temps passe vite. Beaucoup trop vite, à son goût. D'un côté, il n'est pas tellement prêt à rentrer dans la vie active. Et toi, qu'est-ce qu'on pourrait te souhaiter ? Des informations croustillantes à me dévoiler ? Fais-moi, rêver.. qu'il accompagne d'un sourire en coin.