big two (ciaron)

Ce soir tu voyais Aaron, enfin tu espérais voir Aaron. Tu ne lui avais toujours pas dit que tu quittais la mather, du moins ta chambre de la mather. Quand on te connaissait un peu on finissait vite par comprendre que tu n'étais pas très vie en communauté. Non tu aimais ton confort, ton cocon, ton indépendance, ton égoïsme. Comment expliquer que tu allais servir de colocataire à ta petite amie au bout de trois mois de relation ? Difficile à dire. Tu étais formel, ce n'était pas une installation ensemble, mais une colocation. La nuance t'était importante. Pack de bière à tes pieds, installé près du port tu observais le paysage, tu semblais épris la beauté de la nuit. La lune était là, pleine. Tu adorais la pleine lune depuis toujours. Dans l'attente tu te décapsulais une bouteille tout en lui envoyant un texto.

(Invité)

Le besoin de s'évader, quelques temps et heureusement que Ciaràn est là, pour réaliser cette envie. Encore dans son appartement où il prend une douche, après une longue journée. Puis, faut avouer que ça le détend tellement. Sous l'eau chaude, là... il est tellement bien, qu'il pourrait rester des heures. Et c'est bien ce qu'il a failli faire, d'ailleurs. Hop, il sortit de là pour s'habiller, prendre ses affaires et prendre la voiture, vers Boston. Un peu de route pour rejoindre le port. Ah quelle idée d'aller aussi loin... mais en même temps, ce n'est pas plus mal de changer de décor, le temps d'une soirée. Il se gare avant de rejoindre son ami, à quelques pas d'ici. J'ai fais aussi vite que j'pouvais. dit-il en venant saluer son ami, un regard vers le pack, ensuite. Tu as tout ce qu'il faut, je vois. dit-il amusé, alors qu'il sortir une cigarette de son paquet. Ouais, il n'a pas fumé depuis quelques heures.. il vient de s'en rendre compte.

(Invité)

Râlant face au retard d'Aaron, tu ne prenais même pas le temps de te dire que peut-être il n'était pas tant en retard que ça. Tu n'estimais pas le temps, peut-être que tu t'étais pointé en avance. Va savoir en attendant, l'attente avait été là. Alors qu'il te confiait avoir fait tout ce qu'il pouvait pour arriver au plus vite tu as fini par lui répondre en apposant une bouteille près de lui. Si en plus il fallait te missionner pour une course.. ! J'ai pas cent sept ans devant moi. Oui tu le chambrais un peu sur son potentielle retard. En attendant ça te faisait plaisir de le voir comme à chaque fois. Il faisait partie de ton entourage le plus proche et le plus solide. Tu pensais que si tu avais besoin d'enterrer un cadavre, il répondrait présent. T'étais trop occupé ailleurs ? Une femme, un gosse, une soirée dansante, une sombre affaire.

(Invité)

La faute à la douche. Mais passer quelques minutes de plus sous l'eau chaude, en plein froid hivernal est relativement tentant. Voilà pourquoi, il arrive un peu en retard au point de rendez-vous. Mais il est là, c'est le principal, on va dire. Et en plus, dès son arrivée, il se voir offrir une bouteille. C'est pas beau ça ? Il ne peut rien demander de plus. Tu joues l'impatient, maintenant ? T'as un rendez-vous après ? dit-il tout autant amusé que lui. Il ouvre ainsi sa bière pour en boire quelques gorgées. Tout ce qui lui manquait, avec la cigarette. Le combo parfait. Quoi, je me faisais beau pour toi, tu vas pas t'en plaindre ! Allez qu'il continue à plaisanter. En même temps, il n'était pas tant occupé, juste un peu de flemme avant d'affronter un peu le froid. Un froid supportable quand il a le bon manteau. Surtout que vers le port, il fait un peu plus froid.

(Invité)

Rendez-vous ? Non tu n'avais pas de rendez-vous. A vrai dire tu n'avais nullement l'envie ni le besoin de voir du monde. Tu étais dans une de ces phases où tout semble chaotique, ou plus rien n'a de sens. Ce genre de période où un événement, une confession suffit à tout foutre en l'air et à tout remettre en question. Plus tu étais seul, mieux tu te portais. Non même pas. C'est toi mon rendez-vous. As-tu énoncé en sortant une cigarette à ton tour pour l'allumer, un peu comme si le tabac fumé par Aaron avait précipité ton envie. Tu fuyais l'appartement que tu partageais en colocation avec ta petite amie, et tu ne fumais jamais en sa présence en raison de ses problèmes de santé. Pour autant tu n'avais pas fumé autant que ces derniers jours, depuis longtemps. Tu étais juste incroyablement à cran. En attendant dans ta solitude lupine, voir Aaron te faisait du bien. Amusé à sa remarque tu as comme pris le temps de le regarder Mmh, c'est vrai que c'est plutôt réussi, poupée. As-tu dit non sans ton aguicheur. Décidément on aurait dit deux guignols. L'amitié ou la distraction sans méfiance. Aaron était clairement un ami, un vrai.

(Invité)

Aaron est de bonne humeur, ce soir. Et fort heureusement, avec tout ce qu'il a, en tête, en ce moment. Il ne gère plus autant qu'avant. Parce que c'est la dernière ligne droite avant la fin de l'année, la fin de ses années universitaires, d'ailleurs. Parce que son travail lui prend du temps et qu'il a besoin d'argent. Parce qu'il pense à deux filles. Parce qu'il fait des allers et retours sur New-York pour voir sa fille. Mais ça, c'est normal, c'est même avec plaisir qu'il le fait. Sa fille, c'est toute sa vie, maintenant. Tu me flattes. dit-il amusé, en rigolant même alors qu'il ouvrit cette bouteille de bière pour en boire quelques gorgées. Ouais, ils se taquinent, un peu comme à leur habitude. Je suis ravi de te plaire mais attention, il y a de la concurrence. De ce regard plein de mystère avant d'en rire et de tirer sur sa cigarette. Là, il a tout ce qu'il faut. C'est une bonne soirée, c'est un bon moment.

(Invité)

Vous étiez cons quand vous vous y mettiez mais vous vous trouviez assez bien à chaque fois. Quelque soit l'initiative lancé par l'un, elle était toujours saisi par l'autre. Voilà qui était assez représentatif de votre amitié. Tirant sur ta cigarette pour souffler quelques secondes plus tard en observant cette fumée qui quittait ta bouche tu as fini par dire. Ouais tombeur de ses dames. J'en suis encore à me demander pourquoi tu les fais autant craquer. Vraiment ? Non. Tu le chambrais c'était tout. C'était simple quand tu étais avec Aaron, et pour le coup tu ne pensais plus à Patty qui t'avait déçu, ni même au fait que tu merdais jour après jour avec Bambi. Pourtant tu l'aimais cette jeune femme, tu l'aimais au point que ça te faisait mal. Le genre de douleurs qui fait du bien, le genre de douleur qu'on aime.

(Invité)

Lui et Ciaràn se sont bien trouvés. C'est simple entre eux. C'est une bonne complicité. Et c'est peut être l'un des seuls, à qui il n'a jamais fait de coup. Mais si, ce coup qu'Aaron fait si souvent : coucher avec une conquête, une ex, une petite amie d'un pote. Vraiment, il ne pense pas lui faire ce coup-là. Puis, faut dire qu'il est assez compliqué, en ce moment. Sa tête, ses pensées sont flous. Mais ça, c'est lui. Toujours faire dans le compliqué. Pour ne pas changer. Tu doutes de mon charme ? dit-il faussement choqué mais il finit par rire, par la suite. Tirant sur sa cigarette, buvant quelques gorgées, il tourne son visage au loin, tout en reprenant la parole, ensuite. Et si, on parlait de ton charme, à toi ? Ouais, il vient un peu, aux nouvelles, de son ami.

(Invité)

Aussi con et aussi futile que ça puisse paraître, tu pouvais passer des soirées entières comme ça avec Aaron sur le même rythme, selon le même schéma. Alors sans réserve tu as fini par répondre, comme si c'était une évidence bien que tu sois surtout en train de le taquiner. Un peu ouais ! En attendant, tu doutais nullement ton ami en matière de séduction, ça ne faisait aucun doute mais tu ne le flattais pas non plus à tout bout de champ. Et quand ce dernier te rendit l'appareil, tu laissais échapper un léger rire presque ironique. Je serais curieux de savoir ce que tu as dire là-dessus. Tu n'étais pas un grand charmeur au fond, tu étais surtout joueur et en général tu avais toujours recherché la facilité, et le détachement. Depuis noël dernier, c'était une autre histoire.

(Invité)

Une amitié simple et saine. Parce qu'il sait, qu'au fond de lui, c'est certainement le seul. Quoique, il y a Wade, aussi. Lui, il ne lui a pas fait de mauvais coup. Si ? Non. Mais, il doit avouer qu'il a besoin de simplicité, en ce moment. Rien de compliqué ou même de drama. Non, de la normalité. Parce qu'il va se rendre fou, à force et il ne compte pas péter un plomb. C'est comment dire... pas le moment. Et il rit, face à leur conversation. Et en vérité, est-ce que lui-même doute de son charme ? Disons qu'il ne se fait pas autant confiance que certains. Il sait qu'il peut plaire comme il sait qu'il ne peut pas plaire. Il en est conscient. C'est plutôt à toi de m'en dire davantage. Et il veut tout savoir, cela se voit sur son visage, avec ce large sourire et cet air curieux. Il y a une fille ? Parce qu'il sait quelques petites choses mais rien de bien certain. Ciaràn est le genre discret.

(Invité)

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