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4 février 2017.
« C'est très drôle, fils. Vraiment très spirituel. » soupirais-je à l'intention de Paris en lui jetant un regard mi amusé, mi sérieux avant de m'éloigner en direction de mon père et de celui de Lily qui semblaient se faire des confidences, à ma grande surprise. Je pensais que c'était la première fois qu'ils se voyaient ces deux-là. Ne me dîtes pas qu'ils ont sympathisé aussi vite !
« Je suis contente qu'il te plaise mon chéri. Ouiii, viens avec grand-mère mon trésor. Allons manger une part de cake... » Loin de se préoccuper des invités, tout à son bout de bonheur en compagnie de sa petite-fille, Margaret se dirigea naturellement vers le buffet, se servant d'une part de cake aux fromage/lardons, avant de la découper en touts petits morceaux dans le but de nourrir Ashlynn, fière comme un paon dès lors que sa petite-fille lui fit comprendre l'amour qu'elle avait déjà pour sa cuisine. Elle en aurait fait des nuits blanches si cela n'avait pas été le cas.
Concentré sur ses propos échangés avec Jonathan, mon père demeurait stoïque malgré la furieuse envie de lui dévisser la tête pour qu'il fasse montre d'un peu plus de respect à son encontre. « Aucune. Mais cela me donne un meilleur aperçu de ton caractère. » l'embêta Gordon avec un faux sourire. « Je te remercie. Il est vrai qu'il est plus facile de se reproduire une fois que l'on a trouvé chaussure à son pied. Encore que...non, excuse-moi... » Début des hostilités. « ...ce n'est pas une vérité pour tout le monde, apparemment. » Référence à Jon qui avait bien fait deux enfants à deux femmes différentes et qui pourtant n'était marié ni à l'une ni à l'autre. Le plus impressionnant étant toutefois cette manière subtile dont faisait preuve les deux hommes pour s'invectiver. Nul doute qu'ils en avaient fait une habitude depuis le temps de leur rencontre, et qu'ils savaient préserver les apparences alors qu'au fond, ils ne s'appréciaient pas autant que cela. « S'ils ne l'ont pas encore récupéré, c'est uniquement par respect professionnel. S'agissant de ton employeur et puisque nous poursuivons les mêmes objectifs au fond, ils s'attendent sans doute à une entente mitigée entre services. » répliqua t-il en lui jetant un regard amère, signe que cette entente ne correspondait pas à la réalité du terrain les concernant tous les deux. « Serais-tu en train de me dire que tu es à la retraite, Hopkins ? » souffla t-il avec un mélange d'ironie et de sarcasme, signe qu'il ne le croyait absolument pas sur ce point. Il aimait son travail, beaucoup trop. Et il avait bien l'intention de prendre sa retraite le jour où les poules auront des dents. « Qu'est-ce que cela signifie ? » grognais-je alors en les dévisageant l'un après l'autre avec circonspection. « Tu ne m'as jamais dit que Jon et toi étiez proches. » Mes sourcils froncés n'étaient rien en comparaison du regard noir que je jetais maintenant à mon père, comprenant peu à peu le lien qui existait entre eux bien que refusant toujours de le concevoir dans toutes ces incidences. « Nous ne sommes pas proches, fils. Nous ne l'avons jamais été. » répondit calmement mon père en tournant déjà les talons, signe que la conversation s'arrêterait là. « Non, une minute, tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser t'en sortir comme ça ! Tu me prends pour un idiot ?! » grommelais-je en lui agrippant le bras avec fermeté. « Dis-moi que ce n'est pas ce à quoi je pense... » repris-je dans un murmure alors que ma mère, suspicieuse et inquiète s'était déjà tournée vers nous. « Darwin... j'ai déjà entendu ce nom au... » Tout à coup, tout devient très clair. Trop clair. Limpide. Mes yeux s'écarquillent, je la libère de ma poigne et le fixe alors comme si je le voyais pour la première fois, avec ce mélange de surprise, de curiosité, de tristesse... et de rage surtout. « Oh fhalbh ! » De mauvaise humeur, le gaélique était ma langue de prédilection pour les jurons. Mon père, soucieux des bonnes manières avait même eu l'audace de froncer les sourcils, déjà prompt à me reprendre sur cette manie qu'il désapprouvait, mais mon regard suffit heureusement à lui faire comprendre qu'il ferait mieux de se taire. « Lawrie... » Une main levée, un silence lourd de sens, et je m'étais déjà éloigné, conscient qu'une minute de plus en sa compagnie risquait de provoquer un tsunami tel que je ne pourrais rien contrôler. Pour le coup, je ne m'étais même pas rendu compte de Lily, s'apprêtant à quitter mon appartement pour une raison encore obscure. Mes pas m'avaient conduit jusqu'à la porte de ma chambre, que j'avais aussitôt ouverte et refermée derrière moi en tâchant de faire le moins de bruit possible, faisant les cent pas dans la pièce en levant les yeux au ciel, en manquant d'assassiner un oreiller ou de jeter mon portable à travers la pièce. Décidément, cette soirée vire au cauchemar.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
@Paris A. Maconahey @Alysse Frank @Lily-Rose S. Hopkins @C. Summer Maconahey
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