— with jaspeandra
Les potins vont bon train, dans cette salle des profs. On parle des élèves qui se font remarquer, en bien, en mal. On dit que la fille enceinte, une énième qu'ils rajoutent, paraît qu'elle a accouché. Et Jasper, secoue la tête avec nonchalance, quand d'un regard, on lui demande confirmation. Car j'suis l'un des plus jeunes, que j'suis censé savoir. Ma paranoïa me dit qu'ils savent, que ce n'est pas que mon âge qui dirige leurs yeux. J'bafouille un truc, je quitte la pièce. Le temps que l'info ai circulé, je suppose que j'ai quelques jours de retard. Evidemment. Forcément. Comment ça aurait pu en être autrement ? Alors, je suis devant ta chambre, incapable d'ouvrir la porte, de toquer, ou de faire quoique ce soit. Enfin, si, je serai capable de partir. C'est d'ailleurs ce que je devrai faire. J'ai pas envie de te voir, tu sais. Mais je suppose que les restes de mon affection jouent sur l'obligation qui lie deux amis. J'attends qu'on ouvre, j'attendrai le temps qu'il faut, le mur qui tient ma carcasse. Qu'une infirmière vienne, une heure après mon installation statique, toque à ta porte, entre. Le regard sombre croise le clair qui est mien, parce que c'est toujours comme ça.
(Jasper O. Ellington)
deux verres vides et le bruit dehors, on habite dans un corridor, tu t'abrites dans ce faux décor. prends moi la tête tant qu'on peut encore, et dis-moi que c'est trop tard, je serais d'accord. deux pièces vides qui résonnent trop fort ; on habite dans un désaccord. - mentissa