Thought we built a dynasty that heaven couldn't shake ✻ MAXWAN

« Il l’est. », qu’il affirme immédiatement. Il ferait tout pour rendre l’œuvre aussi belle que l’originale. Promis. « Je peux juste te promettre que je ne te laisserai pas avoir froid. Après, je peux pas lutter contre ta petite nature. » Dormir dehors n’a jamais fait partie de ses activités favorites. Il a le confort, alors s’en priver lui semble idiot. Mais McAllister demande, alors il fait un effort. Après tout, elle a promis de la chaleur. Ca semble un bon compromis. « C'est simple. Si j'ai froid, je rentre. » Une menace qui n’en est pas une lorsque le sourire prend toute la place sur le visage. « Ouais, on pourrait aussi partir. » Pourrait. Un de ces désirs qu’on ne vivra pas. Il y a une vaste rivière entre les mots et les actions. Et pourtant, l’homme se laisse bercer par les belles images que son imagination place devant ses yeux. « Tu sais.. Tu sais que j'te suivrai, si tu décidais de partir ? » Ses prunelles se vissent sur Maxym. Elle lui donne son avenir, des responsabilités. Une sorte de pouvoir qu’il aurait préféré ne pas posséder. On est tous les deux vulnérables sans nos armures autour du cœur. « Ça ne sera pas une décision que je prendrais seul. » Et il voudrait y rajouter un « promis » qui sellerait cet instant, mais le jour où leur belle harmonie sera brisée, sa destination lui sera inconnue. « Une fois que t’auras eu ton diplôme, que t’auras eu ce que tu voulais avec tes parents, on se le fera ce voyage. » Peu importe où ils vont et pour combien de temps. Ils ont l’argent, la jeunesse, leur diplôme et la garantie d’une future carrière. « J’exige qu’une chose. Qu’on ne dorme pas dehors tous les soirs. Et ce n’est pas négociable. »  

Spoiler:

« C'est simple. Si j'ai froid, je rentre. » Les billes vrillent vers le haut, plus pour jouer le sarcasme que résultant d'une véritable pensée. J'ai digéré nos différences, et je sais que l'effort est là, pour que tu restes quelques instants dans le froid alors que le confort se trouve juste derrière cette porte. Et j'le vois, ton sourire grandissant. Je sais aussi que mes mots sont lourds de sens, que j'les répéterai pas. Oh, ne t'inquiète pas, ce n'est pas une si grande responsabilité. Je ne m'attache pas aux lieux, aux choses, une ville ou l'autre, qu'importe. Mon avenir ne m'a jamais inquiété. C'est l'avantage de la prospérité, le quotidien est plus étendu, la demeure plus vaste. « J’émettrai évidemment quelques réticences si tu me proposes un pays où 10 degrés est l'été. » Qu'elle souligne de ses lèvres amusées. Ou la France, mais ça.. c'est juste parce que je suis pas tout à fait réparée, et que toi non plus. Surtout toi. « Une fois que t’auras eu ton diplôme, que t’auras eu ce que tu voulais avec tes parents, on se le fera ce voyage. » Comme tous les grands projets, il sera mit en balance avec la vie, le quotidien qui fait qu'on repousse toujours tout. Mais demoiselle y tient, comme un chemin qu'on se promet, un carrefour qu'on jure même si nos routes bifurquent. « On le fera ce voyage. Quoiqu'il advienne de nous. » On s'est jamais dit qu'on durerait toujours, puisque ça serait ridicule. Les promesses d'avenir c'est pour les gens normaux. Nous, on sait juste qu'on est pas capable faire nos vies trop loin l'un de l'autre. Alors ouais, promis qu'on le fera ce voyage, même si t'as trouvé plus vivable entre temps. Si ma voix s'est faite plus sérieuse pour la précédente réplique, elle revient avec un rire : « J'me résous à l'idée de ne pas faire de toi un hippie. » Le bouscule légèrement. « Allez pousse-toi, il nous faut des plaids et des bonbons ! » Gamine.

« J’émettrai évidemment quelques réticences si tu me proposes un pays où 10 degrés est l'été. »  On parle d'Antwan. Y a pas beaucoup de soucis à ce faire sur ce point là. Dès qu'il fera trop froid, ou trop chaud, ou trop humide, ou trop sec, ou simplement s'ils en ont marre, ils s'en iront. Ca parait si simple dans l'esprit d'Antwan. Faisable. Il aurait presque envie de s'emparer de ses clés de voiture et de foncer à l'aéroport. « J'ai toujours eu une préférence pour mes habits d'été de toute façon. » Ouai, enfin, c'est pas comme s'il mettait des chemises la plupart du temps. L'élégance malgré le changement de saisons. La bourgeoisie qui ressort dans l'apparence. « On le fera ce voyage. Quoiqu'il advienne de nous. » Quoiqu'il advienne. J'dis rien, j'nous laisse dans cette bulle de rêve, d'amour et de paillettes. Ca m'laisse entrevoir notre hypothétique avenir. Celui où on est bien ensemble, qu'on tient la route. « J'me résous à l'idée de ne pas faire de toi un hippie. » Oui, oublie. Son dos se souvient encore de ce voyage en Amazonie avec la Lowell House. Les nuits les plus longues de sa vie. « Tu pourrais pas supporter un hippie. » Lui non plus d'ailleurs. « Allez pousse-toi, il nous faut des plaids et des bonbons ! » Arrg. Non.  « J'étais bien. » Rale, toujours. « Dis moi que t'as des dragibus quelque part. » C'est le minimum. La base des bases quand on parle de bonbons. L'homme s'allonge sur l'herbe, les deux mains liées derrière sa tête, les yeux plongés dans le noir étoilé, avec la hâte de partir loin d'ici avec Maxym.

Fin