(jaley) Le candide et l'incrédule.

❝ Le candide et l'incrédule. ❞

De toute façon, que ce soit dans le passé ou pas, je n'aime pas tellement la bagarre. J'y avais droit, avant. Mais je me défendais pas, évidemment. Simplement parce que je ne savais pas frapper. Heureusement, maintenant James m'apprend à me défendre, et même si je n'aime pas ça, je sais que ça me sera utile. Enfin, James parle de ses études et son métier, et je l'observe avec des yeux brillants d'admiration. Même si je grimace un peu quand il parle de son grand père. Enfin, Jean reprend la parole et je souris en hochant la tête alors qu'ils rient. Et puis Francis me pose une question, et en sentant les pressions de mon amoureux sur mon dos, je tourne le regard vers lui et souris en coin. « Seulement sur un seul. » Les yeux pétillants, je me mords la lèvre inférieure en soutenant le regard de James. J'embrasse sa joue et puis reprends mon verre pour le terminer. « Mais tu m'as toujours pas dit ce que c'était, ton métier, Francis ! » Je regarde celui-ci avec attention, en essayant de deviner ce qu'il va me répondre, tandis que je vois en arrière plan le regard de Jean s'illuminer d'une lueur que je ne connais que trop bien. « Dis le lui, chéri. Il ne va pas te juger. » Je lève un sourcil, un peu perplexe, mais trop piqué par la curiosité, je le rassure. « Oh mais non je vais pas te juger voyons. J'ai un esprit très ouvert ! »

❝ Chelou comme soirée.❞

Je sais plus trop où me foutre. Honnêtement j’essaie de regarder un peu partout en évitant le regard de Francis qui est un peu trop lourd à mon goût. Limite, je suis un bout de viande et je commence à comprendre certaines choses. Peut-être qu’ils avaient besoin d’aide. Ou je n’en sais foutrement rien. Quand ce dernier fut gêné, en mordillant l’intérieur de sa lippe. Et surtout aux mots d’Harley. Je le fusillais vivement en pinçant son dos. Il ne comprend pas, et putain. Même avec un panneau il ne le comprendrait pas. Alors je suis là, comme un con. Un sourire sur les lèvres alors que je fixe le couple en face de nous. « On aime bien, les gens ouverts comme toi Harley. Par contre James, tu dois l’être mais que rarement non ? » J’écarquille des yeux, et j’en viens presque à m’étouffer. Je bois, en riant. Enfin, un rire qui veut dire -aidez-moi…- Francis se redressait, se penchant devant nous pour verser le reste de la bouteille dans nos verres. Il me frôlait la main. Je suis tellement choqué, que j’arrive même plus à parler. Même pas à réagir. Et Harley n’a encore une fois rien vu. Il me semble. « Et bien… Je suis prostitué de luxe… Mais je fais des heures supplémentaires dans une discothèque… C’est facile de rencontrer des gens là-bas… » Je plissais des yeux. Et lentement je pose ma bouche contre le verre pour boire le contenu de ce dernier d’une seule gorgée. Je tourne mon regard vers Harley avant d’être coupé dans mon élan. « Oula, je suis tout excité… Sans doute l’alcool… »

❝ Le candide et l'incrédule. ❞

Trop concentré sur la discussion, je ne fais pas attention au regard insistant de Francis sur James. Je ne fais même pas attention au regard de Jean sur moi. Je gémis incontrôlablement lorsque James me pince le dos, je le regarde en fronçant les sourcils, d'un regard signifiant ma douleur. Puis, je me concentre sur leurs paroles, et celles de Jean me fait froncer les sourcils. Il se lève et part dans la cuisine, et j'en profite pour prendre une large gorgée de mon verre.. avant de tout recracher sur Francis. Sérieux, pute de luxe ?? Mais quel est le fuck !? Je porte une main à ma bouche, mes yeux écarquillés. « Oh merde ! Je suis foutrement désolé !! » C'est à ce moment-là que Jean réapparaît avec les desserts, en demandant ce qu'il se passe. « C'est rien ! Rien du tout ! Harley m'a gicl.. Enfin il a juste été surpris ! » Il se relève, et rouge de honte, je regard les desserts que Jean pose sur la table en me confondant en excuses. James a un donut, et moi un éclair au chocolat, et je me lèche les lèvres d'avance. « Oh ! Ca a l'air délicieux ! Merci. » Souriant, j'essaie d'oublier les dernières révélations et m'occupe à manger mon éclair comme j'ai l'habitude de le faire.. En léchant le glaçage en premier lieu. « Francis tu devrais aller te changer, tu es souillé maintenant. »

❝ Chelou comme soirée.❞

Dans un élan, je me lève. J’attrape le verre d’Harley pour pas qu’il s’étouffe davantage. Je ne sais pas si c’est l’information qui l’a choqué ou le fait que Francis soit excité. J’ai juste envie de partir, honnêtement je ne me vois pas rester encore un peu. Je pensais qu’ils n’étaient pas ainsi. Je fronce les sourcils dans un soupire bruyant. Je regarde du coin de l’œil Harley qui lèche avec gourmandise le glaçage. D’habitude ça m’aurait excité. Mais là, je le regarde. Fixement sans bouger. Jusqu’au moment où Francis se lève en grimaçant. «  James, pourrais-tu venir ? J’ai une cicatrice dans le dos et Jean n’arrête pas de m’embêter avec ça. Il croit que c’est une infection. » J’arque un sourcil, intrigué mais à la fois distant. Je ne veux pas être tout seul dans une pièce. Surtout quand je viens à tomber sur le regard insistant de Jean sur mon mari. C’est quoi ce putain de bordel. On est tombés sur quoi là ? Je décide de ne pas écouter ma conscience qui ne fait que m’engueuler depuis avant. Et je décide de rejoindre Francis après avoir embrassé Harley sur la bouche et goûter en même temps le dessert. Le mien, je n’ai même pas fait gaffe. Les mains dans les poches, je suis derrière Francis. Je ne peux pas voir son expression, mais je suis persuadé qu’il y a quelque chose de mauvais là-dedans.

❝ Le candide et l'incrédule. ❞

Alors que je déguste goulûment mon éclair, je fronce les sourcils quand Francis demande de l'aide à mon mari. J'ai pas tellement confiance maintenant qu'il a avoué son métier, mais je me dis que ce n'est que son métier, qu'il n'est pas comme ça, qu'il ne va pas faire le con. Alors, après un baiser tendre sur les lèvres de mon amoureux, je continue de lécher le glaçage le plus tranquillement du monde. « Mh.. C'est vraiment excellent, mh. » Pendant ce temps, Francis guide James vers la chambre de laquelle il ferme la porte après James. Je ne sais pas trop ce qu'ils vont faire, mais ça m'inquiète, même si j'essaie de ne pas y faire attention.

Après avoir fermé la porte de la chambre, Francis soupire et pose son verre qu'il avait apporté avec lui sur la table de chevet. Il retire son haut mouillé qu'il jette sur le sol de façon lascive, puis s'approche de James, à reculons. Une main dans son dos couvert de traces de morsures et de suçons, il lui montre sa cicatrice en forme de demi-lune, semblable à une marque de dents. « Tu vois.. ? C'est celle-ci. Jean dit qu'elle s'est infectée mais je crois juste que c'est.. Parce qu'il me mord souvent.. » dit-il d'une voix qu'il veut sensuelle. Il prend ensuite son verre et fait volte face un peu trop rapidement, c'est sans surprise qu'il renverse son verre entièrement sur le jean de James, au niveau de l'entrejambe. « Oh ! Merde, je suis désolé !! » Francis prend alors un T-shirt qui traînait par là et s'agenouille devant son invité pour tapoter le tissu, dans le but d'éponger l'alcool collant. « Je suis maladroit, laisse moi arranger ça.. »

❝ Chelou comme soirée.❞

Il fait quoi là ? Je fronce les sourcils quand il vint à retirer son haut en m’indiquant l’endroit où était inscrit une marque un peu plus voyante que les autres. Je sais c’était quoi, Harley a souvent des inscriptions ainsi et son corps met du temps à « guérir » Soit, je hausse les épaules en lui signalant que ce n’était rien mais qu’il fallait y aller sans doute un peu plus doucement. Enfin bon, c’est leur problème pas le mien. Au moment où j’allais m’avancer en direction de la porte, Francis fit volteface si soudainement que je me reculais. Erreur de ma part, puisque c’est justement à cause de ça que je n’ai pas pu éviter le liquide. Je grimaçais, lâchant plusieurs jurons quand il vint à se mettre à genoux devant moi, qu’à l’aide de sa main il vienne tapoter contre mon entrejambe. Je suis paralysé. Totalement. Je n’ai pas l’habitude, je ne sais pas quoi faire. Je tremble, et ma voix répète inlassablement de reculer. Tout comme mon corps qui ne cesse d’agir et de vouloir s’enfuir de ce moment.


Pendant ce temps, dans la pièce à côté, Jean ne cesse de regarder longuement Harley, ce dernier laissant traîner sa muqueuse sur toute la longueur du glaçage sans y faire réellement attention. Jusqu’au moment où l’homme se redressait. S’avançant en s’installant à côté d’Harley tout en souriant grandement. « Je vois que tu sais t’y prendre… » Sa langue passait sur ces lèvres, quand ça main se dirigeait sur son propre sexe recouvert par le tissu de son jean, formant une bosse. « Ils sont occupés là-bas… » Il empoignait la main d’Harley, pour la placer brusquement sur sa bosse en lâchant un gémissement. « Tu veux faire la même chose mais sur une chose plus longue et épaisse ?... » Il incitait la main du jeune homme, alors que son regard restait braqué sur lui.

❝ Le candide et l'incrédule. ❞

Concentré sur ma dégustation, j'essaie en même temps de tendre l'oreille pour écouter les bruits dans la chambre. Mais Jean vient s'asseoir près de moi, les bruits m'empêchent donc d'entendre quoi que ce soit. Mon regard se pose sur lui alors que je me lèche les lèvres pour retirer le chocolat, je lève un sourcil. « Bah j'aime juste le chocolat.. » Je mords dans mon dessert en secouant la tête, sourcils froncés. Quand il me dit qu'ils sont occupés, je reste absolument perplexe, parce que le ton qu'il emploie ne me dit rien qui vaille. Je regarde alors la porte close en ayant une soudaine envie de me relever pour aller les interrompre, curieux. Mais je suis rapidement stoppé lorsque Jean prend ma main pour la poser sur son entrejambe, et je manque de m'étouffer avec le morceau de pâte à choux que j'ai encore dans la bouche. « Non ! Ca va pas ou quoi ?! » Dis-je après avoir vivement retiré ma main, lâchant mon dessert sur le sol alors que je me suis relevé pour le regarder d'un regard d'incompréhension.

Et tandis que le malaise intervient plus violemment que je ne l'aurais imaginé, Francis s'affaire à nettoyer le jean de James qui se recule. Posant une main sur le dessus de sa cuisse pour le retenir, il tamponne un peu plus fort et commence à frotter. « Je suis tellement désolé.. Laisse toi faire, je vais arranger ça.. » Et tout en disant cela, il repousse James contre la porte qui s'ouvre vers l'intérieur de la chambre et s'affaire à déboutonner son jean. Francis passe lentement sa main sur son entrejambe, dans des gestes habituels. « Il est trempé aussi.. Tu devrais l'enlever, que je nettoie le reste en-dessous. » Dit-il en léchant ses lèvres, le regard excité remonté vers celui de James.

❝ Chelou comme soirée.❞