TG MATHER ∞ HAPPY NEW YEAR ! (ouvert à tous)

Toi m'empoisonner ? Je pense pas. Mais dans le délire, je demande tu vois. Et c'est drôle parce que pour le coup, tu rentrais dans le délire, faisant genre. Et j'aimais ça, bordel. J'aimais comme on était ce soir. Complices avant tout. Le Nouvel An passé, il était temps de s'embrasser et de se câliner un peu, avant d'aller s'amuser. On avait pas mal de choix pour le coup. Manger, jouer. On avait tout à disposition et il n'y avait plus qu'à faire un choix. Il est vrai, je t'avoue, qu'avec Wade on s'est bien plus amusé à faire cette partie là que celle du haut, un peu trop barbante, tu trouves pas ? « Allons t'apprendre le skate alors » Je t'embrassais une nouvelle fois avant de t'embarquer au stand de bouffe pour récupérer de la pizza. Une fois fait, on en mangeait tranquillement et ce n'était qu'une fois nos parts finies qu'on pouvait se mettre à faire de la planche à roulettes. « Prête à apprendre le sport de glisse préféré de ton mari ? » Sourire sur les lèvres, je venais même faire un mouvement avec mes sourcils (un peu comme loukas quoi), pour dire que j'appréciais grandement l'idée de te voir sur cette planche qui roule.

Avec la grossesse et tout le reste, je m’étais clairement laissé aller reprenant goût à la malbouffe et la nourriture en général et.. Ouais, il allait falloir que je fasse de sérieux efforts pour me contenir sur tout ça. Mais ce soir c’était le nouvel an et ouais, j’avais bien mérité une part de pizza. Tant que j’allais pas me resservir une dizaine de fois, tout irait bien. J’engloutissais presque ma part faisant attention à ne pas me mettre de la sauce tomate partout essuyant finalement mes mains légèrement grasse sur mon short. Ni vu ni connu. « T’es conscient que t’as une tête de pervers quand tu fais ça ? » J’te connaîtrais pas que je trouverais ça presque flippant même. Mais j’finissais par sourire secouant mes boucles brune. « Plus que prête chef ! » Et hop, je ramenais ma main contre ma tempe faisant un à vos ordres plutôt comique. « Si j’y arrive pas, c’est juste que t’es un mauvais prof. On est d’accord ? » Non mais parce que je refusais que quiconque dise que j’suis nulle à ce truc-là. Et en plus, j’étais certaine de pouvoir plutôt bien m’en sortir mine de rien. De l’équilibre, j’en avais. J’voyais pas pourquoi j’arriverais pas à faire de cette planche à roulette.

La bouffe présence ce soir était loin d'être la plus saine qui soit, que ce soit en haut ou en bas. Mais c'était pas grave au final, les gens s'en fichaient pas mal de la bouffe présente lors des fêtes du Nouvel An. En fait, le principal c'était de passer du bon temps. Et j'osais espérer quand même que c'était vraiment le cas de tout le monde. Vu la foule et le bruit, je me disais qu'on avait quand même pas mal géré avec Wade pour cet événement Mather. “Avoue que tu kiffes” Je souriais en coin, parce que ouais, c'était d'Az qu'on parlait. C'était ma femme avec qui on s'amusait à se taquiner un peu trop pour faire monter la température. Ouais, la tête de pervers, elle aimait ça. Après avoir tout mangé, il était temps d'apprendre à cette dernière comment faire du skate. Et du coup, j'attrapais un des skates, le foutant par terre. “Vas-y, monte dessus. Ton pied dominant doit se trouver sur l'avant de la planche, la pointe vers là où tu veux aller. L'autre te sert pour t'élancer” Je la tenais par les hanches histoire qu'elle ne tombe ou ne glisse pas.

Est-ce que le fait de savoir-faire du roller allait m’aider dans cette histoire ? Non mais parce que ça m’arrangerait bien en fait. Histoire de pouvoir faire ma belle devant Alex en maîtrisant cette planche à roulette comme une déesse. Après, j’étais consciente que je n’allais pas m’amuser à faire des cascades direct l’air de rien parce que je n’étais pas non plus suicidaire mais rien que faire quelques mètres avec j’étais preneuse quoi. « Ta tête de pervers ? » J’faisais une grimace réfléchissant quelques instants avant de secouer la tête. « Naaaan, j’t’avoue que t’as juste l’air creepy. » Et du coup pas kiffant. M’enfin, là n’était pas la question. Moi j’voulais apprendre à faire du skate et semblait-il qu’Alex était plutôt partant pour m’apprendre lui aussi. Alors en bonne élève que j’étais, je choisissais d’être attentive à ses paroles histoire de pouvoir lui dire que c’était de sa faute si jamais j’venais à tomber ou quoi que ce soit. Me mordillant la lèvre, je regardais la planche de bois posé devant moi posant mon pied dessus exactement comme il était en train de me dire. Et ouais, en vrai je ne faisais pas la maline et était plutôt contente que ses mains restent bien positionnées sur mes hanches. « Pourquoi tu montes pas derrière moi et on fait un remake de Titanic version street ? » Non ? Non. Ok, c’était peut-être l’idée du siècle.

Après tout, on était jamais trop vieux pour apprendre à faire du skate. Non mais c'est vrai, pour moi, y'a pas d'âge pour apprendre. D'ailleurs, si Az pouvait apprendre ce soir, Hendrix apprendra d'ici un an... ou deux. Ouais, peut-être deux. Dès qu'il sera assez doué pour tenir sur ses deux jambes afin de pouvoir tenir sur la planche, je l'initierai. Ce sera mon petit plaisir puisque Robyn n'était pas tellement fan de ça malheureusement. “Arrête, avoue ça te donne encore envie de faire des trucs dans un coin non loin d'ici” Creepy moi ? Jamais de la vie. Non mais c'est vrai quoi, elle m'avait épousé, c'est bien parce qu'elle aimait ma tête de pervers que je faisais assez souvent quand je voulais qu'on couche ensemble elle et moi. Ou alors elle ne m'a jamais dit qu'elle n'aimait pas ça et je le faisais pour rien... ouais, peut-être c'était ça aussi. Damnit. “On peut hein... mais on risque de se casser la gueule un peu trop vite en fait” J'avais l'habitude d'en faire solo, et clairement cette planche n'était pas assez grande pour nous deux. Mais l'idée initiale pouvait être bonne. “Avec le vélo on pourrait faire ça. Toi sur le guidon et moi qui pilote” J'esquissais un sourire, connaissant parfaitement son aversion pour les vélos.

Mais en réalité, ça pourrait être super drôle de se lancer dans un truc comme ça. Puis j’aimais notre situation actuelle, l’insouciance dont on faisait preuve et tout le reste. C’était.. Je sais pas, un gigantesque retour en arrière pour toi et moi. Comme si on était au tout début de notre relation, à agir comme des enfants et rire pour un rien. Et ça me faisait du bien parce qu’on faisait tellement d’effort tous les deux que c’était impossible que ça ne marche pas. On allait être heureux toi et moi, je te le promets. J’ferais toujours tout pour qu’on puisse réellement y arriver. « Je sais que ça te ferais plaisir que je confirme mais.. C’est vraiment pas le cas. » Je te volais quand même un baiser pour ne pas réellement te vexer préférant me concentrer sur mon apprentissage de la soirée. Heureusement que je n’avais pas picolé du coup parce que niveau équilibre ça aurait rendu les choses compliqués. « Pff, t’es même pas drôle. » Donc pas de remake du Titanic pour ce soir. Nul, nul et nul. « Quoi quoi quoi ? » J’arquais un sourcil mécontente. « Tu ne me feras jamais monter sur un vélo strudwick. Même dans tes rêves les plus fous. » Non mais et puis quoi encore ?

Le moment qu'on passait tous les deux était juste des plus parfaits. Juste elle et moi, et le reste des gens tout autour à qui nous ne faisions tout simplement pas attention. Après tout, c'était le but de la manœuvre non ? Créer notre bulle et vivre comme bon nous semble, qu'importe l'avis des autres. “Gniagniagnia” Et bien moi, j'allais prétendre que si, elle kiffait, et puis voilà, un point c'est tout. En attendant, elle voulait apprendre le skate. Ce n'était pas forcément l'endroit idéal puisqu'il y avait pas mal de monde mais bon, j'étais malgré tout enclin à lui donner un petit cours personnalisé. “Hey, je veux pas finir la soirée à l'hôpital. Toi non plus d'ailleurs” Après tout, c'était elle qui disait être fatiguée et vouloir rentrer après. Alors ouais, valait mieux pour elle qu'elle reste en un seul morceau, plutôt que vouloir faire la warrior dans une espèce de scène cinématographique complètement culcul. Mais sa réaction vis à vis du vélo était juste épique et je m'en tordais de rire. “Crois-moi que mes rêves les plus fous avec toi n'impliquent pas du tout, mais alors pas du tout de vélo” lui confiais-je avant de venir l'embrasser dans le cou. Ça n'impliquait ni vélo, ni vêtement, pour être honnête.

Le vélo c’était presque comme une phobie chez moi. Ma bête noire. Si certains avaient en horreur les araignées ou autre insectes, moi les trucs à deux roues ça me filait des frissons et des envies de pls. Alors j’préférais faire une croix sur ma scène du Titanic plutôt que me faire embrocher par un guidon. Non mais guys, c’était vraiment flippant le vélo, à la limite du maléfique j’dirais même. Mais en attendant, Alex faisait le gamin et moi, ça me faisait rire. J’crois que dans ce genre de moment, on avait juste l’air de deux adolescents et c’était très bien comme ça. « N’empêche qu’on aurait pu faire une mission commando, se déplacer de chambre en chambre pour se retrouver et ça aurait pu être chouette. » Ou pas. Mais de toute manière, on ne cherchait pas à savoir si oui ou non j’avais raison vu qu’on n’y terminerait pas et qu’on ne pourrait pas mettre mon plan à exécution. « Mh.. J’suis sûre qu’ils impliquent une tenue d’Eve, de la crème chantilly et beaucoup, beaucouuuuup de sueur. » Non mais c’était impossible que je me trompe sur ce coup là vu qu’Alex était un pervers et que j’étais un ang.. Une perverse aussi. Shit, j’étais découverte. « En vrai, je vais y aller. » Je descendais de la planche sans vraiment en avoir fait pour le coup me tournant vers mon mari avec un petit sourire. « Mais je te laisserais être mon prof une autre fois. » Ce n’était que partie remise.

Peut-être que quand elle sera un peu plus à l'aise sur une planche à roulettes, on pourra envisager de refaire la scène du Titanic. Mais en attendant, il était plus simple de le faire sur un vélo. Mais comme elle n'aimait pas ça du tout, et bien il serait préférable d'attendre qu'elle gère le skate du coup. Tristesse pour elle qui avait cette envie soudaine et qui ne serait pas capable de la mettre en œuvre. “Ouais... on peut faire ça une prochaine fois aussi” Non pas que ton plan est mauvais mon cœur, mais c'est pas ce que je souhaite pour commencer la nouvelle année tu sais. 2017 devait être mieux que 2016 alors on allait éviter les hôpitaux et j'étais certain que tu étais d'accord avec moi. “Tu me connais que trop bien” Le truc, c'était qu'elle avait le même esprit pervers que moi donc c'était pour ça qu'on s'était bien trouvés tous les deux. Descendant de la planche, elle m'avouait être sur le départ et j'étais bien triste pour le coup. “Quand tu veux” disais-je avant de l'embrasser amoureusement. “Envoie moi un message quand t'es à la maison s'il te plait” Après tout, ça me rassurera un tant soit peu.

De toute manière, on avait toute une vie à passer ensemble alors on aurait largement le temps d’en faire des choses. Parce que je comptais bien passer l’éternité à ses côtés. J’étais tellement amoureuse de lui que j’étais quasi certaine que jamais rien ne pourrait nous séparer. Du moins, je l’espérais. « Je te connais par cœur même. » Et j’aimais ce côté-là qui me permettait de le connaître assez bien que je pouvais anticiper ses réactions et envie sans même qu’il ne prenne la parole. Mais je commençais sérieusement à être fatiguée et il était temps pour moi de rentrer. Et peut-être que ça faisait de moi une vieille fille mais vraiment, parfois, fallait être réaliste et il n’était pas toujours facile de tenir un rythme aussi effrénée que celui d’un étudiant d’Harvard. « J’y vais maintenant, t’inquiète je vais me prendre un Uber. » Parce que c’était la vie, rapide et pas cher. Je profitais du baiser échangé avant de mon téléphone ouvrant l’application pour en commander un. « Promis, j’y manquerais pas. » Je lui volais un nouveau baiser avant de sourire. « Ne fais pas de bêtise. » Et je tournais les talons me dirigeant vers la sortie.