TG MATHER ∞ HAPPY NEW YEAR ! (ouvert à tous)

Je voulais te montrer que j'étais à fond dedans tu sais. À fond dans notre relation, quant bien même rien n'est rose. Je voulais te prouver que même si je t'en voulais encore un peu de ce que tu as fait, j'étais prêt à passer l'éponge. Mais j'te jure Az que ça ne devait pas se reproduire. Je ne voulais pas te perdre, encore moins pour les yeux de ce petit con d'Hadès. Est-ce que tu t'en rends compte ou pas ? Moi je suis là, lui.. Peut-être qu'il l'est, mais que par intérêt. Ça me rend fou que tu prennes encore en considération sa place dans ta vie... Mais soit. L'heure n'était pas à la dispute mais aux retrouvailles. Notre moment dans la cabine d'essayage étant clairement satisfaisant, on en a profité ensuite pour descendre et c'était là que je t'ai proposé le tatouage. D'accord ? Visiblement. De toute façon, c'était pas le genre de trucs que tu refuserais. « Maintenant que je dis rien du tout, t'as rien entendu » Je rigolais alors que je retirais ma chemise, à ta demande, afin que tu me la mettes autour des yeux. Ne voyant plus rien, j'étais comme aveugle pour un tatouage dont je ne connaissais même pas la forme ou la signification. « Okay. Mais j'ai le droit à un baiser d'encouragement ? » Parce que j'étais prêt à tout pour un baiser de ta part. Et ouais, une fois sur la chaise, j'avais le droit à ce contact privilégié et j'en étais plus que ravi. « Je gagne quoi si je reste sage ? » En réalité, je demandais ça parce que j'avais besoin d'une distraction. Je ne pouvais pas te voir, et j'allais me faire planter une aiguille dans la peau.. enfin plusieurs même. Donc c'était loin d'être une partie de plaisir, même si je connaissais déjà cette sensation. « Je verrai qu'une fois que tu auras fait le tien, c'est ça ? » Et je grimaçais, parce que monsieur avait commencé.

Du moins, j’espérais en fait. J’osais même pas imaginer la scène s’il n’aimait pas le tatouage choisi et la culpabilité par la suite. Parce que j’étais quand même en train de faire un choix qui allait le marquer forever and ever et je ne trouvais pas ça important de le concerter un minimum pour savoir s’il aimerait l’idée. Quoi que c’était de sa faute de toute façon. Il choisissait de me faire confiance et l’idée que j’avais soufflé au tatoueur était plutôt soft. Même si on venait à se séparer, y aurait pas de grand problème. Parce que je n’étais pas en train de lui faire marquer mon prénom ou n’importe quelle autre connerie de la sorte. « J’ai tout entendu et tu m’as donné des idées, assume » que je rétorquais avant de rire légèrement. Non mais bien sûr que je ferais jamais faire un truc aussi stupide et j’espérais quand même qu’il en soit conscient en fait. Bref,] j’avais la chemise entre les mains et je m’en servais pour te bander les yeux avant de t’accompagner jusqu’à la chaise sous les yeux du tatouer amusé. « Tout ce que tu veux » J’venais déposer délicatement mes lèvres sur les siennes sans pour autant trop m’éterniser. Puis finalement, je reculais pour laisser place à l’artiste, me calant contre un poteau, les bras croisés. « Une nuit de rêve » que je te répondais sans la moindre honte. Ouais, si t’étais sage je pouvais te promettre une nuit dont tu te souviendrais toute ta vie et j’savais qu’en disant ça, tu devais probablement t’imaginer plein de truc. « C’est ça, histoire que t’ais la surprise un peu. » Puis c’était minime, ça n’allait vraiment pas prendre beaucoup de temps à vrai dire. Trois lettres chacun ça serait réglé en un temps records en fait. D’ailleurs, après une dizaine de minute, le tatouage avait pris fin et je regardais le résultat plutôt contente. « T’as interdiction d’enlever ta chemise, hein ? » Et de toute façon, plutôt que le faire lever de la chaise, je prenais directement place sur ses genoux. Au pire, c’était pas gênant.

Peut-être qu'un tatouage c'était un peu trop, qui sait. Mais le fait est que je voulais vraiment partager ça avec toi. Un bout de peau marquée jusqu'à notre mort. Un truc qui nous représente tous les deux. C'était vraiment ce que je voulais et j'allais l'avoir, puisque tu étais d'accord pour le faire. Même, tu prenais les devants pour que ce soit toi qui choisisse tout, sans me laisser mon avis. Je te faisais tout de même confiance pour ne pas me faire faire un truc trop kitch ou moche. Après, j'avais choisi de bons tatoueurs donc il était fort probable que ça soit réussi dans tous les cas. Mais bon, l'appréhension était tout de même là et je me devais de rester calme pour pas me perdre dans les milles et une idées qui pourraient émerger de ton cerveau. « Gniagniagnia » Je savais que tu ne le ferais pas. Tu étais plutôt du genre simpliste dans les tatouages et les couleurs étaient pas ton délire. Un baiser d'encouragement plus tard, je cherchais à savoir ce que je pouvais gagner en étant sage. Et je n'étais pas déçu du résultat. Une nuit de rêve. Ahah, ouais, c'était clairement une bonne motivation pour le coup. « J'ai hâte » Je souriais et puis la chemise sur les yeux, je laissais monsieur faire son travail. Si bien qu'au bout d'une dizaine de minutes, il avait terminé. Mais je ne pouvais pas regarder, il fallait que tu ais le tien et donc... j'attendrai. Mais au lieu de prendre ma place, tu décidais de t'installer sur moi, ce qui était une solution comme une autre. « T'inquiète, je la garde » Je posais mon menton sur ton épaule, collant ma tête contre la tienne, bien que ce soit loin d'être confortable à cause de la chemise. « Tu me dis quand c'est terminé, je veux voir » La douleur se répandait encore d'ailleurs, mais c'était gérable. Après tout, c'était pas mon premier tatouage.

Le corps épave, les idées brumes dans les marécages porteurs de ma pensée, je me laisse divaguer ici-et-là, du bar aux coupes qui luisent d'un liquide que je connais peut-être trop bien aux courbes étroites des quelques assises possibles. La tête en orchestre, animée d'une centaine de sons qui se déclarent à tout va, des percussions aux grattements, un monstre de bruit incessant qui me dévore, je file vers la sortie, paumes au niveau des lobes temporaux. Soirée mather un jour, soirée mather toujours, encore une fête que je ne risque pas d'oublier.

J'étais possessif, c'était un fait. Mais je m'en excusais pas pour autant. Lara avait l'habitude de tout ça et devait certainement s'en amuser. Après, tant mieux qu'elle le prenne comme ça et pas tellement au sérieux puisque ouais, ça cachait bien des choses de mon côté. Seulement, c'était quand même pas facile à dire donc je me contentais d'être le meilleur ami possessif, et les choses iront toujours bien ainsi. Le photographe face à nous, on s'amusait à prendre des poses, faire comme un photoshoot. Et clairement, j'avais hâte de voir le résultat. J'étais quasi sûr que les photos rendraient parfaitement bien en fait. Elle et moi, on était juste parfait ensemble, c'était indéniable. Le truc, c'est qu'on avait pas le temps de voir les photos qu'on entendait mon frère m'appeler et pour le coup, j'avais pas tellement envie qu'il me gâche mon moment avec ma meilleure amie. « Ouais, carrément. On récupérera les photos après » Et c'était avec détermination que j'attrapais sa main et que je me dirigeais d'un pas rapide vers l'escalator qui nous permettrait d'accéder à la deuxième soirée sous le thème de l'underground. Ouais, ça risquait d'être assez mémorable pour le coup.

J'faisais un peu ma vie pour le coup et comme c'était pas un "réel" salon de tatouage, j'pouvais bien prendre mes aises si j'en avais envie. De toute façon, je ne gênais personne en m'asseyant sur les genoux d'Alex et j'étais clairement un poid plume. C'était pas non plus comme s'il pouvait se plaindre de ma lourdeur sur ses jambes. Ca serait premièrement super vexant pour moi et deuxièmement totalement faux. Arrête de bouder où je te retire la nuit de rêve que je rétorque d'un petit rire. En vrai, Alex, par moment, c'est un vrai gamin. Et bref, c'était finalement à mon tour d'avoir ce fâmeux tatouage. Confortablement installé, j'utilsais ma main libre pour entrelacer les doigts de mon mari fermant les yeux pour ne pas me concentrer sur la douleur. Parce que mine de rien, j'étais une vraie chochotte par moment et même si j'avais déjà plusieurs tatouages, je détestais le fait qu'on me plante des aiguilles dans la peau. Patiente un peu que je murmurais serrant un peu plus sa main. Et peu de temps après, le bruit infernal venait se stopper me laissant examiner le résultat sur mon avant bras droit. Parfait, juste parfait. D'un côté j'avais Ava, de l'autre Alex. T'es prêt ? Je venais défaire la chemise qu'il avait autour des yeux esquissant un petit sourire. Et j'espérais que le résultat allait lui plaire du coup, qu'il soit pas déçu ni rien parce que là, j'me sentirais clairement mal. Alors, t'en penses quoi ? que je reprenais totalement impatiente d'avoir une réponse. Et je tendais mon avant bras pour qu'il puisse saisir la subtilité de ce que j'avais demandé.

C'était la fin de l'année 2016 et nous qu'est-ce qu'on fait? On se tatoue normal, comme si de rien était. Et franchement, j'aimais ça, le fait qu'on ait quelque chose qui nous rappelle l'un à l'autre. J'aimais le fait qu'on soit tous les deux liés ensemble à vie. C'était peut-être précipité mais je m'en fichais pas mal. Je t'aimais, je faisais en sorte que nos problèmes soient de l'histoire ancienne et je faisais les efforts nécessaires pour communiquer. « Ah non, on touche pas à la nuit de rêve. » J'imaginais bien monsieur le tatoueur sourire à notre échange mais je m'en fichais pas mal en fait, parce que c'était notre relation à nous qui était comme ça. Que quelqu'un nous écoute ou non, on resterait comme ça, qu'importe la situation. « J'aime pas attendre.. » Je sais, t'as l'impression de t'entendre là tout de suite maintenant mais c'était aussi pour t'embêter un peu. Après tout, un peu de taquinerie ne faisait pas de mal. Puis au bout des dix minutes de ton tour à toi, tout était terminé et l'attente allait pouvoir se terminer. « Bien sûr, toujours moi » Grand sourire sur le visage, je me tenais prêt à ce que tu enlèves la chemise que je portais autour des yeux pour que je puisse admirer le choix que t'as eu pour nos tatouages indélébiles. Et là, je découvrais nos deux mots. “him” sur toi, “her” sur moi. Et le sourire que j'avais s'agrandissait encore plus. Je relevais le regard sur toi avant de caler ma main dans ton cou et approcher ton visage du mien pour t'embrasser. « C'est juste parfait, merci mon coeur »

Non mais vas y, dis moi que t’aimes parce que dans le cas contraire, je vais vraiment me sentir super mal en fait. J’te jure hein ? Parce que je me dis après réflexion que j’aurais probablement du te concerter, pas vouloir décider au dernier moment toute seule comme si c’était pas important. Ouais, j’aurais du décider avec toi et j’aurais pas eu cette soudaine appréhension limite insupportable quoi. Gosh, j’étais vraiment une abrutie quand je m’y mettais. Et je tentais d’analyser ton regard cherchant n’importe quel signe qui pourrait me donner une réponse. Hop, un sourire ? C’est bon signe un sourire  pas vrai ? Ouais.. J’continuais à te fixer et c’était tes lèvres qui venaient trouver les miennes me rassurant finalement. T’étais pas fâché, c’était déjà ça. « C’est vrai ? » J’souriais bêtement volant un nouveau baiser avant de m’écarter légèrement. « J’vous dois combien ? » que je demandais au tatoueur cette fois. Non mais parce que forcément, c’était moi qui allait payer pour la peine. J’avais voulu faire la thug, j’allais jusqu’au bout et en vrai, ça me faisait plaisir de faire ça même si ça pouvait paraître minime en comparaison de tout ce qu’Alex avait pu faire pour moi. Et en attendant une réponse, je me retournais vers mon mari sourire aux lèvres avant de murmurer. « J’suis tellement bien avec toi.. » Depuis que tout rentre dans l’ordre petit à petit. J’te jure que ça me soulage tellement en fait. Parce que je me dis qu’au final, peut-être qu’on est bien plus fort ce qu’on a pu croire et qu’on arrivera à traverser toutes les épreuves.

Je me doutais bien que c'était assez étrange comme situation, parce que tu venais de choisir un tatouage pour moi et que t'avais peur que je ne l'apprécie pas. T'avais peur que je ne l'aime pas et que je t'en veuille d'avoir gâché un bout de peau. Mais non, je le regardais et bordel, j'étais amoureux de ce tatouage. Il reflétait ce qu'on était toi et moi et pour rien au monde je ne le retirerai. Parce que toi et moi, c'était jusqu'à la mort, tu m'entends ? On allait être ensemble jusqu'à la fin de nos vies, avec des enfants et des petits enfants. On garderait notre âme d'enfant et ce tatouage sera la preuve qu'on s'est trouvé jeunes mais que l'amour dure longtemps. « Bien sûr que c'est vrai » Pourquoi est-ce que je mentirais au final ? Tu sais bien que j'te le dis quand un truc me plait pas, alors pour un sujet aussi important qu'un tatouage, j'allais pas mentir pour enjoliver la chose, loin de là. Puis tu payais le tatoueur avant de revenir sur moi, me donnant à présent toute ton attention. On s'éloignait tout de même du spot, pour éviter qu'on empêche monsieur de travailler et le regard plongé dans le tien, je ne pouvais qu'être d'accord avec tes dires. « Je veux un nouveau bébé.. avec toi » Je précisais, même si ça n'avait pas vraiment lieu d'être. On était mariés, alors oui, c'était forcément avec toi.

Je me rends compte que mon avis change constamment vis à vis de notre relation. Quelques semaines en arrière, j'étais juste persuadée que jamais on réussirait à se retrouver. J'pensais vraiment qu'on avait fait les choses trop vite et que c'était notre sanction. Qu'au final, on était pas fait pour être ensemble. Mais maintenant ? Maintenant, c'était juste magique. Parce que petit à petit, on se retrouvait. Et on réussissait finalement à réparer tout ce qui avait merdé entre nous. Et je sais que ça prendra du temps. Je sais que tout ne pourra pas être parfait et qu'il faudra du temps mais on est réellement sur la bonne voie et c'est ce qui compte au final. Se décalant pour être un peu plus à l'écart je restais tout même accroché à lui ouvrant grand la bouche à ses mots. Attends attends.. Quoi ? Tu viens de dire quoi ? J'étais limite pas certaine d'avoir compris en fait. C'était juste sortie de nul part, soudainement. Vraiment ? Enfin, quand j'avais soumis l'idée j'avais eu la sensation que c'était pas du tout le moment. Que t'étais pas prêt pour te lancer dans ça. Alors ouais, je tombais de haut là même si au fond, j'étais plutôt ravie. T'es prêt ? Je veux dire.. T'es vraiment prêt maintenant ? Enfin j'étais consciente que j'allais pas tomber enceinte du jour au lendemain mais quand même.