Plus facile à dire qu'à faire surtout pour quelque chose qui touche aussi profondément et personnellement... Ciarán ne savait pas ce que c'était que de se savoir enceinte et de perdre son enfant, puis d'être entourée de centaines de futures mamans ultra heureuses, incapables de cacher leurs bonheurs. La plupart du temps, elle essayait de passer outre, mais Bambi restait humaine, avec de faiblesses et il y avait des moments où elle craquait tout simplement. Toi c'est pas pareil tu me connais... fit elle dans un petit sourire, afin qu'il comprenne qu'elle avait confiance en lui et que les confidences en sa compagnie n'étaient plus aussi difficiles. C'était sûrement pour cela qu'elle avait été si dure plus tôt dans la soirée, constatant que de son côté, le jeune homme ne lui confiait jamais rien. Là, elle n'avait plus la force d'en râler, elle voulait simplement se rendre dans le premier hôtel qu'il allaient trouver et l'attendit patiemment en remerciant moult Patty de son hospitalité jusqu'à ce qu'il ne soit de retour. Sauf qu'une fois dehors, alors qu'ils marchaient jusqu'à la voiture de Bambi, elle demanda en esquissant un rire : j'aurais pas de fringues moi, ça te gêne si je dors nue ce soir ?
Avais-tu seulement vraiment dirigé ce qu'elle venait de te confier ? Pas vraiment. C'était un trop plein de confidences lourdes de sens et d'émotions. Tu ne savais pas du tout comment appréhender cette nouvelle puisque tu n'avais pas vraiment eu le temps de la digérer. Alors oui tu étais un peu sous le choc, plus qu'autre chose. Le choc d'avoir vu Bambi chez Patty, la nouveauté de deux sphères de ta vie en une, la confidence de Bambi. Trop, oui c'était un trop plein, mais le temps aiderait, voilà pourquoi tu voulais partir de chez Patty, ce soir. Vous auriez pu y rester tu le savais, mais c'était trop à gérer. Une fois tes affaires récupérés et l'attention de Patty, tu as fini par quitter les lieux avec Bambi. Son brisa un silence qui te devenait peu supportable, et à sa question tu as sourit. A ton avis ?! Tu risquais de lui sauter dessus, c'était le seul risque. Difficile de te plaindre d'une telle chose pour toi. File moi tes clés. Elle avait invité la malice dans ton regard. Si on faisait un hôtel digne de ce nom ? Pas le premier venu, oui. Tu en avais bien envie, sans trop savoir si c'était la simple idée de consolation pour cette soirée houleuse, et une folie qui te prenait sans raison.
Justement, le silence devenait tout aussi pesant pour Bambi et sûrement était ce pour cela que son esprit s'était dirigé sur quelque chose de positif, de léger. La réaction et le sourire de Ciarán lui firent beaucoup de bien, la détendant légèrement tandis que ses larmes avaient cessé de couler. Bah disons que si j'me colle à toi façon koala c'était pour pas que tu te plaignes de pas avoir été prévenu ! Faisait elle l'autruche ? Peut être bien. Le simple fait que le jeune homme n'ait fait aucun commentaire sur tout ça la paniquant intérieurement et l'italienne avait envie de dominer ses sentiments pour le moment. C'était préférable. Quoi de mieux que de faire l'autruche... Tu ne veux pas que je conduise ? demanda-t-elle en lui tendant néanmoins les clefs, son esprit étant appâté par la proposition on ne peut alléchante qu'il venait de lui être faite. La malice s'invita sur son visage et le sourire de Bambi devint bientôt éclatant. Hmm j'adore ce genre de proposition ! Une idée d'hôtel en particulier chef ?
Tu te plaindras pas si je ne suis pas sage. Oui c'était tout. Koala nu contre toi, ça marchait une fois mais ça ne pouvait pas être une habitude sans faire appel à d'autres choses chez toi. Qu'elle ne se sente pas désirable à cause de ses cicatrices c'était une chose mais ça n'empêchait pas qu'elle l'était fortement. Oui, je préfère conduire, si ça t'embête pas. Faut qu'on cause. As-tu reconnu. En fait tu voulais être actif et ne pas te laisser le paysage te laisser pensif. Si tu avais pu tu aurais pris le temps de faire un footing pour te vider de l'excès de questions. La questionnant du regard, tu attendais de voir si elle t'accepterait ce caprice une fois arrivé près de sa voiture avant de réponse à son parfait sourire en glissant ses mains contre sa taille. Le genre tout confort, room service et bain à remous. Oui, telle était ton envie, qu'importe le nom de l'hôtel, son propriétaire, sa réputation tant qu'il vous offrait un petit luxe pour la nuit. Tu avais des choses à lui dire, elle en avait à te dire, et tu avais besoin d'un petit confort, rien qu'avec elle.
Qui a dit que je voulais que tu sois sage ? Bambi sifflota d'un air faussement innocent mais son air amusé ne dura qu'un temps. Une fois qu'elle eut confié ses clefs de voiture à Ciarán, le fait qu'il veuille causer ne lui laissait rien présager de bon, curieusement. Okay je te laisse conduire... et causer. Elle lui accordait bien volontiers le fait de poser des questions s'il lui laissait quelques jokers au niveau des réponses. Je sais exactement où faut qu'on aille ! Je vais te guider, fais moi confiance... fit elle, mystérieuse, lui donnant des indications durant tout le trajet, pensant qu'il serait plus agréable de parler une fois dans la chambre. D'ailleurs, elle demanda une chambre pour monsieur et madame Biki, d'un air très sérieux, avec une baignoire jacuzzi et une bouteille de champagne dans la chambre. Bouteille qui les attendait effectivement une fois qu'ils furent dans leur petit paradis d'une nuit... J'espère que ça correspond à tes attentes... maintenant je crois que je ne vais pas attendre plus faut que tu me dises de quoi tu veux causer...
Causer avait été plus difficile que prévu. Elle te guidait vers l'hôtel de tes rêves pour ce soir, et tu ne trouvais pas les mots. Une fois pointé tu observais l’accueil parfait, difficilement comparable avec le dernier hôtel où vous aviez été tout les deux. Ce soir, tu voulais vous payer ce caprice sans qu'il n'était prévu. M. et Mme Biki ? Tu tires ça d'où ? Un film, une référence que tu n'avais pas ? Oui tu te posais la question, tu ne savais pas en quoi ça vous collait si bien alors tu te renseignais. Tu as fait le tour de la chambre et surtout de la salle de bain et à la question de Bambi, tu as retiré ta veste, puis tes chaussures, puis ton haut avant de justifier. On se met au chaud et on discute ?! Tu étais capricieux, ce soir. Tu l'as regardé en lui balançant ton sweat à la tronche. Allez ! Comme pour la convaincre, tu espérais vivement qu'elle accepte. Te dirigeant vers la salle de bain tu as laissé couler l'eau en sentant les deux échantillons d'huiles d'essentielles pour bain. J'y connais rien, lequel tu préfères ? Lui as-tu demandé en les lui suggérant les deux échantillons.
Bambi ne pût décemment s'empêcher d'éclater de rire à la question de Ciarán. Effectivement, Biki, ça leur allait comme un gant et pour cause... c'était sorti tout seul, et il s'agissait de quelque chose les concernant personnellement. Ça m'est venu d'un coup ! Tu te souviens je t'avais appelé kiki dans mon sommeil ? Bon tu m'as jamais appelée bibi mais en général c'est mon surnom alors comme t'aime pas kiki, je trouvais que Biki c'était sympa... ça nous allait bien ! expliqua-t-elle d'un petit air mutin avant de se prendre ni plus ni moins un sweat dans la tronche. Délicat ! se mit elle à râler en lui tirant la langue, le suivant néanmoins dans la salle d'eau où deux échantillons d'huiles essentielles les attendaient. Difficile. Vanille Monoï, ça sent trooop bon ! s'exclama-t-elle en en versant aussitôt dans le bain qui s'écoulait, pour mieux entourer le cou du jeune homme de ses bras. N'y tenant plus, elle lia doucement ses lèvres aux siennes pour un doux baiser, une seconde de bonheur suspendue qu'ils avaient bien méritée. Tu sais, si tu veux savoir des choses, demande moi... on essaye ensemble, tu te souviens ?
Voilà l'explication. Tu t'en dormiras moins bête ce soir mais tu n'as pas su t'empêcher de rire à son explication. Jamais on n'avait nommé ton prénom à un autre comme ça, et il fallait le reconnaître c'était presque romantique. Je vois. Ingénieux ! J'aime beaucoup. As-tu dit tout juste avant qu'elle ne reçoit ton sweat en pleine tronche, un peu comme elle l'avait avec la serviette il y a quelques jours. Non tu n'étais pas rancunier, juste votre complicité te rattrapait. C'est toujours plus délicat qu'une serviette trempée ma jolie, crois moi. Oui, tu n'étais pas rancunier mais tu ne faisais rien pour le prouver. Tu l'as regardé choisir la saveur de votre bain, et presque outré tu as fini pour lui dire. Monoï, tu dis ?! Tu avais le sentiment d'être inculte face à ces nuances. Tu te sentais détendu et ça se voyait. D'un coup d'un seul, on sentait bien que ça allait mieux. Alors qu'elle t'entourait de ses bras, tu as glissé tes mains à sa taille, presque prêt à la remercier pour ce baiser qui t'apaisait follement. Oui mais te sens pas obligé de répondre. Tu, tu le voulais ? ce bébé. Question délicate. Tuas agrippé son haut de part d'autre pour le lui retirer. Oui tu voulais ce bain à tout prix.
Oh ravie que tu aimes... j'avais pas envie de donner mon nom mais je voulais quelque chose à nous avoua-t-elle dans un petit clin d'oeil complice, avant de se prendre quand même un sweat en pleine tronche. L'explication de Ciarán lui paraissait fumeuse et elle en leva les yeux au ciel. Et rancunier avec ça ! J'te signale que juste après tu m'as vu nue, ça aurait du te faire oublier tout le reste, bah apparemment non ! Petit soupir. Bambi ne pensait même plus au fait qu'elle lui ait envoyé sa serviette à la figure pour être honnête... Une fleur des îles. Elle se marie très bien avec la vanille comme parfum... t'aime bien comme odeur ? C'était l'une des odeurs préférées de l'italienne mais il avait tout à fait le droit de ne pas aimer. Elle ne lui en voudrait pas. Pas plus qu'elle n'accueillait mal sa question, au contraire elle s'y attendait. Aussi, sans s'éloigner du moindre millimètre, elle hocha positivement la tête. Oui... c'était pas le bon père mais je voulais l'emmener loin et le protéger. Je n'ai pas pu malheureusement. Tu me demandes ça parce que tu n'aimes pas les enfants ?
Amusé par sa réplique, tu as sourit avant de reprendre. Détrompe toi, j'y ai souvent repensé après d'ailleurs. Oui tu n'avais plus cette crainte de la taquiner autour de tout ça. Vous aviez tout désamorcé. Tu aimais son corps, elle le savait, et tu n'allais jamais cessé de la conforter autour de cela. Oui ça sent bon. Voilà que tu savais maintenant que cette fleur des îles allait bien avec la vanille. Le genre de choses qu'elle seule pouvait t'apprendre tiens. Après lui avoir retiré son haut, tu t'es montré attentif à sa réponse, au point qu'elle a fini par te freiner dans ton objectif de vous déshabiller tout les deux. J'ai rien contre les enfants mais c'est pas vraiment dans mes projets de vie. As-tu confié, presque honteux. Après tout la norme c'est de vouloir fonder une famille. Toi, tu ne voulais pas ça. Tu en avais même peur.
Accueil
