happy birthday my love (oska)

« M'ouais bah au pire eau, pâtes et yaourt pendant 3 mois hein c'est pas bien grave. Et dans le pire des cas j'peux encore me prostituer. » J'haussais les sourcils et je lui lançais un regard meurtrier, un regard qui voulait dire "oses et tu verras à quelle point je peux me montrer horrible avec toi si tu fais une erreur". « Tu voudrais que je me prostitue moi ? » que je lui demandais en retour histoire de lui faire comprendre que lui non plus, il n'aimerait pas voir un autre homme poser ses mains sur mon corps. D'ailleurs, maintenant que je portais sa fille, je supposais que ça serait encore pire pour lui d'avoir cette vision. J'avais trop travaillé ses derniers mois pour qu'on ne puisse pas s'en sortir. Certes, nous n'allions pas manger des plats très développés, mais on allait être heureux et c'était le plus important. Bref, changeons de sujet. Malgré que les lieux soient grands, la visite allait être rapide. « Tu vas pouvoir m'apprendre à cuisiner, on a une vraie cuisine maintenant. » - « Bun comme on va manger que des pâtes, tu vas gérer je pense.. » que je lui confiais en riant. Pour les biberons, il en aurait tellement marre d'entendre pleurer qu'il deviendra le roi, j'en étais certaine. Evidemment, la première information primordiale c'était la distance entre la porte des toilettes et celle de la chambre, alors je m’exécutais pour compter en nombre de pas. Résultat peu concluant. « C'est terrifiant, va falloir que je m’entraîne avec le chrono. Surtout toi d'ailleurs, le temps qu'elle arrive, sur la fin ça risque d'être koh-lanta. » - « Je suis compétitrice, je ne reculerais devant rien ! » lui confiais-je en riant. J'étais encore capable de m'emmêler les pieds et de tomber. Je passais à la suite en lui montrant la salle de bain, la chambre de la petite et je lui annonçais que nous allions dormir dans notre nouveau chez nous. « Mais dis moi tout est parfait alors. Je le trouve très bien cet appartement... Si tu ne l'avais pas choisi je l'aurais fait. Il me plait beaucoup. » Un large sourire venait illuminer mon visage et je mordais ma lèvre en le regardant. J'étais tellement contente de le rendre heureux, surtout pour son anniversaire. Je lui rendais son baiser et je le suivais jusque dans la pièce de vie. « Tu pourras te coller à moi cette nuit si t'es pas à l'aise. » - « T'es sûr ? Je pourrais y prendre goût ! » et plusieurs nuits de suite, ça serait invivable pour lui. « Bon j'espère que tu as faim, car j'ai préparé de la dinde ! On va faire Thanksgiving en retard.. » Comme il était à l’hôpital à ce moment..

« Bah le truc c'est que toi t'es encore enceinte alors t'es disqualifié d'office en fait. » - « Quoi ? » m'exclamais-je en riant, écoutant ses conneries. Il avait pas tord, mais j'aurais préféré qu'il dise simplement qu'il ne voulait pas que je me prostitue. Je secouais légèrement la tête de gauche à droite avant de reprendre la visite, à commencer par la cuisine ouverte sur la pièce de vie où nous trouvions déjà. « Oui mais après j'veux dire. J'ai envie d'apprendre à faire des trucs cool, tu sais pour t'impressionner. Et impressionner notre fille, ça aussi c'est important. » Je souriais en le regardant. Il était mignon et puis, le voir parler de notre fille, ça me rendait guimauve. « Je suis certaine qu'elle sera comme la plupart des petites filles : in love de son père ! » Je pensais surtout qu'il partait avec une longueur d'avance. J'étais certaine qu'il allait être plus doué que moi, plus cool. C'était Osean en même temps et qu'on le veuille ou non, mon passé faisait que je n'étais pas si sûre de moi quant à mes pouvoirs maternelle. J'avais peur de ne pas m'entendre avec ma fille, de créer des problèmes et de prendre peur. J'avais peur de prendre la fuite comme l'avait fait mon père. La visite se poursuivait avec des éléments cruciaux comme la distance entre la chambre parentale et les toilettes ou bien la future chambre de notre fille. J'étais vraiment heureuse de voir ce sourire sur les lèvres d'Osean depuis le début. J'étais contente qu'il soit si bien, apaisé. C'était un pas de géant vers sa guérison. Enfin, je disais cela jusqu'à ce qu'il déraille à nouveau plus tard, ça arrivait toujours malheureusement. Fallait profiter du moment et ne rien perdre de ce qui arrivait. Alors quand il vint me prendre dans ses bras et m'embrasser, je me laissais faire, fermant les yeux de bonheur. Puis on se séparait à nouveau pour se diriger vers la table. « Ça m'fait plaisir... C'est vrai qu'avec mes conneries on a pas pu fêter ça. » J'haussais les épaules avant de sourire en sentant ses lèvres sur ma peau. « Ce n'est pas gave.. J'espère juste que tu seras là pour l'accouchement... » lui confiais-je dans un petit soupir en posant le plat principal sur la table, allant trouver ma place en face de mon homme. Ma hantise, c'était quand même qu'il pète un plomb pendant l'accouchement.

« Non, tu n'as rien entendu » Ouais.. J'allais me proposer aux ventes aux enchères des Cabots et il allait voir s'il allait encore rigoler. En même temps, avec mon corps tout déformé, personne ne voudrait de moi et dans le cas contraire, Osean n'aurait même pas assez d'argent à dépenser pour m'acheter. Quelle blague quand même! Il me tuerait si un autre homme que lui posait ses mains sur moi et très clairement, ça serait pareil à l'inverse. Ouais, je le tuerais s'il me trompait. Bref, je partais trop loin là. Alors que nous nous trouvions près de la cuisine, Osean me faisait des révélations attendrissantes, m'avouant vouloir être un père parfait pour sa fille chérie et, rien que de le penser, c'était déjà le cas. Puis, la plupart des filles - je me retirais de la catégorie, j'étais hors compétition - étaient amoureuses de leur père. « J'espère bien. » Je sourirais en le regardant. Il fallait juste qu'il apprenne à faire des gâteaux et il l'aura dans la poche. C'est après la visite que nous revenions dans la pièce de vie, près de la cuisine afin de manger. Les confidences continuaient et ça me faisait du bien, en plus des plaisanteries, de parler aussi sérieusement, sans tabous. « Moi aussi... » Ça me rendait triste et je faisais de mon mieux pour le cacher. Qu'est-ce qu'on pouvait faire mis à part attendre ? J'espérais juste que tout allait se goupiller au mieux. « Ça à l'air délicieux, c'est toi qui a tout préparé? » - « Ouais, mais je n'ai aucun mérite parce que j'ai regardé mille recettes et j'ai appelé ma sœur je ne sais combien de fois, tu aurais vu la cuisine, c'était un vrai carnage, puis faut dire que la cuisine ici est mieux, mais pour le moment, elle est vide alors ça ressemblait à Macgyver dans Mission impossible. » En gros, c'était le chaos.

Faut pas croire que j'étais une pro de la cuisine, loin de là. Mais disons qu'avec le temps je m'étais améliorée. J'avais toujours adoré faire des gâteaux, pour les mathers autrefois et pour les enfants de ma sœur désormais. J'aimais bien la nourriture et manger de manière générale, alors quand c'était bon, fait par soi-même, c'est quand même le must. Mais bon, ça c'était la première fois que je faisais ce genre de repas, j'avais suivi les recettes à la lettre en galérant dans cette nouvelle cuisine. « En attendant c'est réussi j'suis bluffé. Moi j'aurais pas fait la moitié de ça. La dinde serait moche, toute écrasée et calcinée, pas plus grosse que mon poing j'en suis sûr et l'accompagnement j'en parle même pas alors chapeau bas madame. Bon par contre faut que je goûte parce que ça se trouve c'est dégueulasse quand même. » Je riais en l'écoutant. « Je pensais que tu croyais en moi jusqu'au bout.. » Je soupirais en découpant des morceaux comme une barbare et d'en mettre dans l'assiette d'Osean. « Tu vas manger ton pouce si c'est pas bon ? » que je demandais en fronçant légèrement les sourcils. Il est nerveux au point de s'en faire du mal ? Okay. « Tu sais ce qu'on dit d'une fille qui cuisine bien ? » commençais-je en riant, détournant son attention avant de finalement me raviser. J'allais peut-être pas dire la suite, parce qu'en fait, je ne voudrais pas qu'il pense que ma blague est un message subliminal. Déjà qu'il est au bout de sa vie le poussin, on va éviter l'évanouissement. Le truc c'est, qu'est-ce que je vais pouvoir trouver comme réponse à ma question autre que celle de base ?

Ce n'était peut-être pas le meilleur repas du monde, mais ça avait quand même l'air appétissant. J'avais faim en voyant cette grosse dinde bien dorée et j'en salivais presque. Le truc, c'est qu'avant ça, il fallait la découper et franchement, je n'étais pas très douée pour la découpe de carcasse. C'est pas le boulot de l'homme d'ailleurs ? Mon dieu, je n'aime pas penser comme ça. J'y allais comme une barbare, broyant limite le truc avant de mettre des morceaux dans chaque assiette avec des légumes aussi, pour le côté light que je noyais sous de la sauce bien grâce. Le pied. Je faisais par la suite une remarque sur son pouce et la fourchette qu'il était en train d'y planter. « Mais oui jusqu'au bout mais ça dépend juste de quel bout on parle. » Il me parle en différé en plus, c'est chouette. « Petit con » que je lui répondais en riant. Puis, il réagissait sur ce que je disais à propos de son pouce en faisant une tête bizarre et je ne trouvais pas mieux que de lui faire des gros yeux. « Désolé je, fin j'ai pas fait attention. » J'haussais les épaules genre "c'est pas grave" avant de commencer à manger en l'écoutant toujours parler. « Mais ouais si c'est pas bon je me vengerais sur mon pouce, lui au moins je sais qu'il a du gout pour l'avoir sucé toute mon enfance. » Je m'étouffais avec mon verre d'eau, ne m'attendant pas à ce genre de phrase. J'essuyais ma bouche avec une serviette en le regardant. Pourquoi fallait-il qui me sorte ce genre de truc lui aussi ? J'avais juste envie de pervertir son doux souvenir d'enfant, mais je me retenais, passant simplement à autre chose qui n'était pas pervers, mais qui cette fois, c'était Osean qui était en train de le pervertir. « Qu'elle... Est bonne au lit? » J'haussai les sourcils en le regardant, m'arrêtant de bouger. Euh. Qu'elle est bonne à marier plutôt, non ? Je fis un petit sourire en le regardant s'exciter d'un coup. « Non! Qu'elle est douée de ses mains. » Mon dieu. Il me pointait du doigt et il avait l’œil vif, s'il n'y avait pas eu une assiette bien rempli sous son nez, j'étais certaine qu'il m'aurait déjà sauté dessus. « Je crois avoir compris le message... et je t'informe qu'il y a de la chantilly dans le frigo mon cœur » Je serais son dessert s'il le faut. Enfin de base, la chantilly c'était pour le gâteau au chocolat, mais là, il voulait laisser parler son imagination, ce n'était pas un problème. « Je suis douée qu'avec mes mains ? » lui demandais-je avec curiosité. Le laissant réfléchir, je me remettais à manger, le laissant faire de même. « Hmmm.... Bah tu vois, j'aurais jamais cru dire ça mais... C'est très bon. » J'haussais les sourcils en le regardant. Il me cherche ou quoi ? « Tu n'aurais jamais cru dire ça ? » que je demandais en riant. J'en connais un qui va être privé de dessert si ça continue.