La deuxième partie de cette rencontre commence, celle où les limites vont enfin naître, réapparaître et s’affirmer. Le tout est de savoir à quel moment et de quelle manière afin de ne pas compromettre l’entente que nous sommes en train d’améliorer. Tout s’accélère sans que ni elle ni moi n’ayons un contrôle sur la situation. Si nous écoutions nos raisons, tout serait déjà fini, mais nos raisons se sont absentées pour laisser parler notre feeling, notre instinct sauvage qu’est celui de l’homme et de la femme lorsqu’ils se plaisent. Sans doute celui de procréer peut-être, mais je ne pense pas que je passerais ce cap. Non, celui de jouer avec le jeu et de s’y brûler une fois, puis une deuxième et finir par devenir pyromane et aimer ça. Au sens métaphorique bien sûr. Ne m’imaginez pas aller bruler des maisons alors que plusieurs milliers de sans-abris demeurent encore aux USA à la vue de tous. La seule personne dont je veux brûler le corps c’est elle, celle qui est totalement libre, libre pour moi. Sally. Je ne réponds pas à sa réponse, je me contente d’un sourire satisfait et d’un mordillement de lèvre sexy. Je ne pense pas que le moment est à la parole, mais plutôt aux actes, cependant le lieu aussi insolite qu’il pourrait le devenir ne convient pas à une dame comme elle et encore moins à moi. Je ne suis pas du genre à m’exhiber ainsi même à mon propre plaisir, je préfèrerais qu’on disparaisse aux yeux de tous afin de ne jamais s’en vouloir de faire ce que l’on veut faire. Une flamme brille dans son regard qui allume le mien. Ma douce attention sur sa cuisse a un effet décuplé. Lorsque le désir est présent, il est vrai que l’on ressent plus fort ce que l’on attend de recevoir. Le plaisir mental et physique s’additionne. Ce n’est pas de la métaphysique mais juste une affaire de ressenti et d’anticipation. Mon regard sur elle se fait de plus en plus attentif, je ressens les frissons qu’elle me transmet de notre proximité nouvelle et je sens qu’elle risque de défaillir si je continue. Le jeu est là, mais je ne pense pas que ça en soit un, une réelle et forte attirance est là et elle va peut-être assouvir ce qu’elle veut, comme si je ne suis plus maître de moi, ce qui est rare, ma main glisse encore un peu plus haut entre ces cuisses. Mon regard la défit ouvertement ainsi que mon acte d’aller encore plus ‘loin’ vers elle. Juste une caresse sur une cuisse suffit à réveiller certaines foules. Je sens un feu qui s’anime en moi, au niveau de mon bas-ventre je sens des fourmillements. Je m’approche du creux de son oreille, laissant mon souffle chaud la titiller et la défiant une nouvelle fois
« Même pas cap. » De m’étouffer, je ne sais pas si elle le pourrait vu la différence de taille et de gabarit, mais il ne faut pas oublier que les femmes sont malignes à en mourir. Je souris avant de doucement glisser ma main en avant puis de reculer très lentement puis plus rapidement. Je veux la décontenancer plus que tout et j’y arrive, je le sais. Je lui souris.
« Tu as l’air d’avoir un peu chaud.. tu veux sortir ? » Dis-je en posant de l’argent sur la table et engageant la marche vers la sortie, allait-elle me suivre ou allons-nous continuer à rester ici ? Je ne sais pas.
AVENGEDINCHAINS