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The leftovers feat Annalynne & Alysse

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The leftovers
Annalynne & Alysse

 

 
Le doigt glissait sur le papier écorné. Entre le noir et le blanc, les phalanges se promenaient rapidement. L’accompagnement de cette lecture volait de page en page. Ironie, à bien regarder, que ce morceau de fibre blanche et fragile, sali par la rigueur d’une plume trop sombre. La vie en somme se résumait sur papier tant par le message plaqué cruellement sur une lettre anonyme que par la symbolique des couleurs. Noir. Blanc… aucune nuance possible. L’esprit manichéen d’Alysse se complaisait dans cette observation. Pourtant, loin de ses préoccupations métaphoriques, la détective convoitait une étincelle, une idée et plus encore, une solution.

Articles de journaux. Filature. Rapprochement avec des employés. Rien à faire. Elle tournait en rond comme un chien court après sa queue. Or, il n’existait rien de plus stupide que ce spectacle canin. Laissant retomber le stylo contre son bureau, la brune suivit le même chemin contre son dossier de chaise. Le grincement du bois lui rappela le nombre incalculable de fois où, perdue, elle avait basculé de la sorte. Ne rien lâcher. Ne jamais rien lâcher. Une devise dans la famille.

« P..ain » Soupira Alysse dont les mains claquaient le bureau pour mieux se redresser.

La marche de la réflexion reprenait. Cent pas pour une idée ? La peur de la page blanche n’est pas une exclusivité de l’artiste, finalement. A croire qu’être détective réclamait plus d’originalité qu’elle ne l’avait cru. Le vieux loup qu’était son père lui avait enseigné les ficelles du métier. En parfait marionnettiste, il parvenait à tirer les bonnes et ouvrir les portes d’un claquement de doigt. Alysse, elle, ne pouvait que s’empêtrer dans les fils, se vautrer et entrainer les pantins avec elle.

Finalement, Miss Frank soupira en jetant son regard le plus mauvais sur l’horloge accrochée au-dessus de la porte. Trente minutes avant de retrouver Annalynne au bar. Entrainée par la marche à la réflexion, la main attrapa sa veste en cuir. Les doigts dégagèrent machinalement la tignasse emprisonnée par la masse puis arrangèrent quelques mèches convenablement.  Son accident remontait à six mois. Le côté gauche de sa tête avait été en partie rasé pour permettre une intervention rapide. Aussi, malgré un début de repousse prometteur, Alysse favorisait une coupe asymétrique rabattant quelques mèches de la droite vers la gauche. Sa dégaine négligée en effrayerait plus d’un car pour trainer dans les bas fond, trimbaler un costard ou un jean parfait serait une grave erreur. De plus, Aly n’avait jamais apprécié les tenues conventionnelles. Un sweet à capuche noir délavé offrait une capuche appréciable sous son blaser. Son débardeur à large bretelle rouge s’assombrissait de rayures noires. Mini short sur collants et la brune passait pour une racaille aux yeux des bobos ou une paumée. Bref, sa tenue demeurait peu attirante et sérieuse pour les plus exigeants.

Arrivée au bar avec une ponctualité impeccable, Alysse chercha Anna du regard. Une si belle plante ne pouvait passer inaperçue. L’air peu commode accorda un passage facilité en direction du bar où Aly avait cru apercevoir son rendez-vous. De loin, l’air de sa cliente intrigua la détective. Professionnelle avant tout, aucune remarque ou émotion ne filtra.

« Bonjour. »

Parole simple et efficace pour attirer l’attention d’Anna.

« Vous désirez que l’on se pose à une table ? »

Elle avait l’air fatiguée.
 
 
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Depuis que je l'ai quitté, j'ai eu cette impression de plonger dans le noir, un néant, un fichu vide, un trou béant. Le plus pesant reste le manque, l'impression que sa présence me hante. Parce qu'il a été présent trop longtemps, parce qu'avant de céder, s'essayer, on a passé des mois à être des colocataires, des amis, à s'apprivoiser. Mon autre, ma continuité … Un foutu bordel que j'ai démantelé. Et si avant l'idée de récupérer ce qui m'appartient n'était que désuète, perdue dans un coin de ma tête, à présent, c'est différent. J'avais mit de côté mes objectifs pour foncer dans une vie rangée, comme une imbécile, de celles qu'on en fait plus. Bien que j'avais prit l'initiative d'employer mademoiselle Frank afin de m'aider à connaître pour le mieux les détournements de mon père, j'avoue que je ne m'étais pas pour le mieux penchée sur le sujet. Aujourd'hui, plus que jamais, je suis prête à reprendre cette place qu'il a cru bon de m'arracher.

Alors j'ai prit rendez-vous avec cette détective, pour qu'elle puisse me parler de ce qu'elle pu entrevoir, ce qu'elle a su trouver. Meilleure que moi dans ce domaine, à ne pas en douter. Et dans le bar de je l'attends, arrivée peut-être en avance mais la fatigue me pesant je ne me voyais pas rester dans mon appartement à laisser mon esprit ruminer, à ressasser une nouvelle fois la manière dont les choses se sont passées, de toutes les manières, je le sais, ça ne servirait à rien … Ça fait juste un mal de chien. Alors mes paupières s'abaissent en direction du café latté que j'ai demandé pour mieux patienter, accoudée au bar, observant avec dégoût le dessin niais qui se trouve au dessus de ma mousse de lait. Un détail dont j'ai toujours eu horreur, alors de la pointe de ma cuillère j'efface cette monstruosité pensant à Tobias qui passe l'après midi avec lui, son père, aujourd'hui.

Les minutes s'étiolent sur un rythme lent, portant à mes lèvres à plusieurs reprise la boisson quand elle me fait finalement grâce de sa présence. « Bonjour. » Une œillade lancée en sa direction quand je la gratifie d'un sourire surfait. « Vous désirez que l’on se pose à une table ? » Mes désirs, dois-je réellement tous les citer ? Mes phalanges se referment sur la tasse, approuvant en un hochement de tête ses pensées. Sur ma langue le goût du café m'irritant, j'en viens à rêver d'alcool dans lequel je pourrai me noyer, ressentiment avilis par des vagues de vodka, nageant au milieu de mon propre foutoir. Mais mes problèmes n'en ressortirait que plus vivants à l'orée d'abysses que rien ne pourrait arranger. Quelques pas, et nous voilà posées, je la regarde, une seconde peut-être de trop, éreintée par des émotions que je peine si fort à contrôler. Blasée. « Dites-moi que vous avez trouvé quelque chose. » Je prononce presque sèchement, parce que je n'ai jamais prit des pincettes avec mon personnel, tous les domestiques du manoir Malcolm peuvent le confirmer. Une chose, n'importe quoi, un chiffre suspect, je ne sais pas, que j'ai de quoi me raccrocher.
 
 


@Alysse Frank :fear:
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Peu de monde appréciait la présence de la détective. Ses difficultés à sociabiliser n’influaient en rien sur cet état de fait. En réalité, venir voir une détective obligeait celui qui entamait la démarche à faire face à ses problèmes : trahison, disparition, vengeance…  Les blessures se formaient de différentes façons mais toutes étaient lourdes à porter.  Face à ses situations critiques, la détective devait improviser et le plus souvent apporter des réponses douloureuses : confirmer une trahison jusqu’alors fictive, ne ramener que le corps d’un enfant disparu… Aly était le corbeau noir de nombreuses vies. Aussi, les réactions comme celles d’Annalynne s’accumulaient au compteur.
Ne pas tourner autour du pot, attraper le pansement et l’arracher d’un coup sec. La politique lui convenait. Le temps de commander un thé –histoire de satisfaire ses racines anglaises - et Aly terminait en face de sa cliente. Inutile de lui faire perdre son temps. Les nouvelles ne seraient pas celles tant attendues mais Miss Frank savait que la brune qui lui faisait face connaissait l’ampleur de la tâche à réaliser. Un claquement  de doigts ne fonctionnait que dans les films fantastiques. Comme réponse rapide, la tête se secouait se gauche à droite.

«  Je garde toujours un œil sur la comptabilité de la boite au cas où mais ce n’est pas de là qu’une erreur nous permettra d’arriver à vos fins. » Aly avait plus d’un tour dans son sac à malice. Le respect de la loi restait un point d’honneur à son tableau de chasse, mais flirter avec la limite constituait une habitude coriace. Son père était probablement responsable de ses mauvaises habitudes. « Tenter de faire parler les employés ne fonctionne pas plus. Je pense que le meilleur moyen est directement d’entrer en douce. »

De l’espionnage ? Oui, mais légal. Elle ne serait une oreille indiscrète, un peu comme ces journalistes d’investigation. Jouer à James Bond ne lui traversait pas l’esprit. Ce type tirait plus vers le pervers alcoolique que vers le génie de la discrétion et de l’information. Il avait probablement plus cumulé de MST dans sa carrière que de missions terminées  sans se faire remarquer. Pouvait-on blâme son foie – mort sous une tonne d’alcool- de tous ses échecs ?

 
 


@Annalynne Malcolm
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J'attends de sa part une quelconque information, un petit quelque chose qui pourrait signifier que l'espoir n'est pas vain, que cette entreprise d'espionnage vaut la peine. Qu'elle ait trouvé quoi que ce soit d'un brin suspect, parce que si ce n'est pas le cas, je suis parfaitement conscience qu'il ne me reste strictement rien. Mon attachement à Clay, du vent, le Nirvana certes, mais ce n'est pas ce à quoi j'aspirais, mon fils, mais ce n'est pas en devenant le substitue d'une mère maquerelle que je vais pouvoir le combler. En somme, je suis à deux doigts de tomber dans un gouffre duquel je ne sortirai pas.

Cependant à son expression, déjà, je comprends qu'elle n'a pas tant avancé, et dans le fond, je crois que je le savais. Omnicom ce n'est pas comme s'il était question de connaître qui se tape la femme du voisin dans le secret. Ou plus concrètement avec qui Clay m'a trompée … Et presque j'envisage de lui demander de se pencher aussi sur ce sujet, sauf qu'avec une satisfaction certaine elle arrête le cheminement de mes pensées en prenant la parole, pour trancher. «  Je garde toujours un œil sur la comptabilité de la boite au cas où mais ce n’est pas de là qu’une erreur nous permettra d’arriver à vos fins. » Soit, les informations sont gelée, et je m'en doutais. J'accuse sa phrase d'un soupir, un hochement de tête, patientant pour qu'elle continue sur sa lancée. « Tenter de faire parler les employés ne fonctionne pas plus. Je pense que le meilleur moyen est directement d’entrer en douce. » Là, encore une fois, je ne peux qu'approuver, parce qu'il n'est pas peu de le dire, mon père a dressé tous ses chiens à la perfection, il n'y a qu'à voir comment se comportent les employés au manoir familial, tout comme lui, ils m'ont renié. Je n'ai plus aucune autorité, et c'est grisant, carrément cuisant de le savoir, j'ai presque eu du mal à l'accepter. Petite princesse qui ne supporte pas ne plus avoir d'or entre les doigts.

Un instant, je réfléchis, à Omnicom, tout le monde me connaît, de fait je ne peux l'accompagner, mais je ne doute pas que son physique – pourtant unique et certainement envié – passe inaperçu dans la masse que contient le vaisseau mère en journée. Et portant à mes lèvres ma boisson presque froide maintenant, je bois une gorgée avant d'énoncer. « J'ai un passe. » Qui ouvre les portes de l'entreprise, et normalement il doit toujours fonctionner, après tout malgré son sens du détail, mon père dans sa folie a certainement du oublier de faire désactiver la puce qui orne la carte qui permet d'accéder au bâtiment renfermant ses secrets. « Je pense que vous trouverez plus d'information à New-York. » Mais à la vérité, elle doit déjà le savoir que la base de l'empire se trouve la-bas, après tout, cette jeune femme que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, doit connaître bien des détails sur lui et par addition sur moi, à présent … Sur le moment j'avoue que cette pensée possède en elle seule le don de me troubler, j'essaie rapidement de la chasser, parce que pour un être comme moi, soignant les apparences et ne laissant jamais entrevoir ce que je ressens réellement, c'est plus qu'étrange que de penser qu'elle pourrait m'apprendre mieux que les personnes que je laisse me côtoyer. « Enfin … vous êtes au courant. » Évidemment. Et si j'avais encore à moi mon jet privé, je lui dirai que c'est sur le champs que l'on s'en va, sans même me demander si elle a une vie à côté. Mais comme je suis brisée, sans argent et que je n'ai qu'un cœur ratatiné, je calme mes ardeurs avant de demander … « Et sur lui ? » Sait-elle quelque chose que j'ignore, un détail qui m'aiderait, une once de délivrance qu'elle pourrait me donner. Qu'a-t-elle apprit sur ce père qui m'a tout offert pour tout me reprendre ? Sur cet homme qui se pense trop grand, et même moi, à le penser, je m'y suis fait prendre.  
 
 


@Alysse Frank
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Un passe pour New-York aurait été parfait. Mais le passe d’Annalynne ne saurait résoudre le problème. Utiliser ce badge, dernier lien entre son père et sa fille, reviendrait à impliquer directement Annalynne.  L’activation de cette petite carte remonterait automatiquement aux oreilles du principal concerné. Dans les méandres d’une réflexion complexe, la détective imaginait à quel point ce petit bout de plastique, innocemment laissé entre les mains d’une fille, n’avait rien d’anodin pour un père. Est-ce une bouée de secours laissé par la tête pensante de l’entreprise pour sa fille chérie ? Un moyen de renouer? De le contacter? Ou pire. Est-ce un moyen de s’assurer que si Annalynne tentait quoique ce soit, il serait informé via cette vile tentation qu’elle possédait toujours? Savoir que sa commanditaire conservait ce passe signifiait beaucoup. Soit elle avait tout planifié depuis son départ, soit elle n’avait pas réussi à couper les ponts. L’idée d’un certain sentimentalisme traversa la caboche d’Alysse. Trêve de flânerie.

« Au stade où nous en sommes, il ne serait pas bon de vous impliquer directement. Votre père sera forcément informé de l’activation de votre passe. Je suppose qu’il doit garder un œil sur vous.»

Coupée dans ses pensées par une vibration de son portable, Alysse ne fit que jeter un rapide coup d’œil au nom de l’expéditeur. Seuls les informateurs en lien avec l’affaire en cours de discussion conservaient une alerte durant ses séances avec le client. En somme, le message porterait obligatoirement sur l’affaire d’Annalynne. Les lunettes rapidement placées sur son nez offrirent une autre perspective de son interlocutrice. Même si son geste paraissait bien impoli, puisqu’Annalynne la payait à l’heure durant les entretiens, Alysse prit le temps de lire clairement le dossier transmis.

« Ca concerne votre père. » marmonna simplement la jeune femme en laissant son doigt glisser le long de son écran pour faire défiler sa lecture.

La précision visait à faire patienter Annalynne. Evidemment, un rapide résumé lui serait accordé après lecture et vérification de la source. Les lèvres pincées fermaient son visage dans une concentration intense. La lecture s’effectuait vite. L’habitude de ce type de compte rendu lui permettait de sauter les formulations d’usage et tournures complexes pour les résumer. Merde. L’information lui parvenait trop tardivement ou trop tôt. Rien n'avait été préparé. Ce genre d’annonce changeait une vie et celle d’Annalynne continuait à creuser le trou dans lequel elle pataugeait. Au visage d’Alysse, Anna ne pouvait que deviner qu’une mauvaise nouvelle l’attendait. Après, une profonde inspiration la jeune détective redressa le nez ne laissant plus aucun doute sur la suite. Ca allait piquer! Un choix s’offrait à cet instant, méthode épilation à la cire ou pince à épiler ? Miss Malcom paraissait plus friande de la cire.

« Votre père… Quelqu’un souhaiterait le voir mort et s’emploie à y parvenir. »

La source directe de l’information ou la source du danger constituait une inconnue intolérablement. Alysse souhaitait en savoir d’avantage et envisageait déjà diverses méthodes pour interroger plus en profondeur son informateur. Bien sûr, Annalynne devait avoir une multitude de questions. Le regard fixé sur elle, la détective attendait la réaction pour s’adapter en conséquence.

 
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« Au stade où nous en sommes, il ne serait pas bon de vous impliquer directement. » Et je ne peux nier qu'elle a parfaitement raison. Bien que ce ne soit pas pour me plaire, cette information. Je nous vois, plus que jamais, dans une impasse qu'il nous sera plus que difficile à ne serait-ce qu'entrouvrir. La forteresse Omnicom étant bien trop gardée. Je suis dépitée. « Votre père sera forcément informé de l’activation de votre passe. » C'est là, toute la différence entre elle et moi, il n'y a pas de doute. Puisque je n'ai, même pas l'espace d'une seconde, pensé à cette chose là. Au moins, une chose est certaine, Alysse est clairement plus douée dans son métier que moi. Mais comme on dit, chacun son truc … N'est-ce pas ? « Je suppose qu’il doit garder un œil sur vous. » J'en perds le fil de mes réflexions pensées, pour relever le regard vers elle, quand j'ai presque envie de lui balancer « Permettez moi d'en douter » parce que mon père, une fois qu'il décide de rayer quelqu'un de sa vie, il ne le fait pas à moitié, même s'il est question de sa fille, vous savez. Mais le fait est là, véritable, et presque immuable à présent. Mon père doit me surveiller, et non pas par crainte qu'il m'arrive quoi que ce soit, ou par amour pour la fille qu'il a élevé. Non, il le fait, parce qu'il me connaît. Parce qu'il sait que je ne lâcherai pas aussi facilement. Parce que c'est lui qui m'a façonnée, qui m'a apprit à être … Elle n'a foutrement pas tort, Richard Malcolm doit se méfier de moi tout en me trouvant insignifiante à la fois.

Mais une fois n'est pas coutume, autre chose me tire de mes délires mentaux, et pour le coup, c'est son téléphone qui s'en charge. J'en fronce les sourcils, sans trop savoir à quoi m'attendre, le morceau de femme se tenant devant moi positionne d'abord ses lunettes et prend le temps de lire, tandis que je m'imagine un tas de choses face à ce silence pesant en ce qui concerne ma dernière question le visant. Souhaiter en savoir plus sur lui, ses failles, ce qui pourrait nous aider à parvenir à des fins qui me paraissent bien trop compliquées. « Ca concerne votre père. » D'accord, et puis ? Le silence s'en devient presque pesant et j'en oublie que nous ne sommes portant pas seules à être ici. C'est comme si nous étions enfermées dans une bulle que rien ne saurait être capable de percer. Et tandis que j'attends, je tente de comprendre ce qui peut bien se passer, je sonde son visage dont l'expression – je ne peux l'ignorer – est complètement en train de changer. Ce qu'elle en met du temps à la balancer son information … C'est en train de m'amoindrir et de me rendre encore plus tarée. J'en passe d'ailleurs une paume sur mon front, pour essayer de calmer, cette hérésie naissante qui est en train de me violer. « Votre père… Quelqu’un souhaiterait le voir mort et s’emploie à y parvenir. » Quoi ? Ma main retombe mollement sur la table, entre elle et moi. Acte manqué tandis que mon souffle en est coupé.

J'ai comme une difficulté à comprendre clairement ce qu'elle vient de m'annoncer, c'est à l'image d'une idiote que je prononce « Pardon ? » Je suppose que la puissance amène des ennemis, forcément, mais vouloir le tuer … Je peine à l'envisager. Il y a des tas de sensations contraires qui me traversent, des ressentis qui font accélérer les palpitations de mon coeur bien trop malmener depuis quelques temps. J'ai détesté mon père plus souvent que ce que je l'ai aimé. Dès que j'ai commencé à prendre conscience de l'homme qu'il est. Je l'ai eu en horreur à la minute même où il a voulu me vendre comme du bétail, comme s'il n'avait eu pour moi aucune once d'affection. Mais là, tout de suite, les paroles viennent à me manquer. Des fourmillements emplissent mes membres. Mes tympans s'assourdissent. Il n'ai pas une seule fois de ma vie où j'ai envisagé un monde sans lui. Il est mon bourreau, le diable à qui j'ai failli vendre mon âme. Mon sauveur, celui sans qui j'aurai fini pute à Bombay. J'en déglutis, quand j'ose à nouveau la regarder. « Mademoiselle Frank, si c'est une blague, elle n'est pas drôle. » Je devrais peut-être me réjouir, parce que sa mort pourrait signifier à elle seule que l'entreprise serait enfin à moi, enfin, si je bats les avocats … Mais rien que d'effleurer cette pensée cela fait de moi ce monstre qu'il a crée. Abaissant les paupières, je réalise bien que ce n'est pas une moquerie de sa part, alors j'ajoute bêtement. « Qui ? » qui pourrait lui faire ça, merde, mais … combien d'argent il a bien pu détourner pour en arriver là ? Et dans le fond, je prends conscience que nous sommes à un tournant de sa mission, ce n'est plus les comptes d'Omnicom, mais bien cette personne voulant l'achever que je vais lui demander de trouver.
 
 


@Alysse Frank
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Elle chutait. Sa main, pour cette fois, fut celle à en supporter les conséquences. L’ignorance la plus totale lui fut accordée. Seule l’expression d’Annalynne monopolisa l’attention de la détective. Son inquiétude se tournait vers de toutes autres potentielles faiblesses. Son interlocutrice traversait une sombre période. Être ignoré par un père imposait de douloureuses blessures à un coeur. Alysse savait à quel point le regard d'un parent, la reconnaissante et la fierté qu'il plaçait en son enfant changeait tout. Se savoir aimé, choyé et reconnu pour ses compétences apportait du réconfort. Anna n'avait pas cette chance. Quels impacts cette situation avait pu avoir sur son équilibre psychologique? Aujourd’hui dans tous ses tourments s’ajoutait potentiellement la perte de son père. Qu’importe les liens qui les unissaient, ce genre de relation ne se taisait pas en une dispute, violente ou non. Qui n'aurait pas envie de tout arranger avant la fin.

Aussi, la détective fut presque navrée d’avoir à analyser chaque battement de cil et expression de sa cliente. Malheureusement, le désespoir engendrait des réactions folles. Songer qu’Annalysse puisse être la commanditaire du meurtre lui paraissait fou et pourtant son expérience lui apprenait à se méfier de tout. Une fois assurée de la réalité du choc auquel Annalysse faisait face, un temps d’adaptation lui fut accordé. Inutile de répéter, inutile de préciser que son propos ne constituait en rien une plaisanterie et malheureusement, la première phrase de la détective fut simple.

« Si je le savais… » Les preuves auraient déjà été envoyées à la police. Drapée dans cette montagne d’ignorance, Alysse pouvait difficilement bouger. Commettre une erreur reviendrait potentiellement à avancer l’heure de la mort du père. Le moindre geste nécessitait une précision chirurgicale et une profonde réflexion. Son travail ne l’avait jamais porté à de telles prouesses de stratégie.  Que faire ? Mettre Annalysse et son fils en sécurité. L’héritage et la succession constituait le plus imposant motif d’assassinat sur une personne comme Monsieur Malcolm. Est-ce qu’Annalysse serait à éliminer pour avoir l’héritage ?

« Je suis navrée d’avoir à vous le demander. Êtes-vous la seule à avoir prétention sur l’héritage de votre père ? »

 
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Démunie, je réalise que le silence nous entoure de trop, comme s'il glaçait nos deux êtres. La réalité de la volonté de voir mon père mort s'insinue dans mon esprit et se fait le plus puissant des poisons. L'espace de quelques secondes, j'en omets toutes les souffrances, toutes les histoires, et même Clay. Je ne suis concentrée que sur ce que j'attends de sa part. Savoir qui pourrait vouloir le tuer, aussi vivement. Parce que cela doit être le cas, un extrême désir, si non elle n'aurait pas reçu l'information. Si non, la menace aurait été veine, comme bien souvent. « Si je le savais… » D'accord. Nous sommes dans un trou noir. Dans une obscure fumée. Si elle n'en sait rien, le fait est que moi aussi, j'en suis bien loin. Et c'est soudain, comme je m'interroge … Est-ce que je pourrais le pleurer ? Malgré tout ce qu'il m'a fait ? J'aimerai pouvoir arrêter la course de mes pensées, et soupire de me savoir si futile, si inutile. Je suis Annalynne Malcolm, seule, avec un bébé, en quoi pourrais-je réellement aider ? « Je suis navrée d’avoir à vous le demander. Êtes-vous la seule à avoir prétention sur l’héritage de votre père ? » Tandis que je réfléchis, mes ongles battent une mesure sur la table, maîtrisée. L'hypothèse est des plus justifiées, en effet. Un autre héritier pourrait vouloir sa peau, histoire d'empocher l'énorme magot. Le seul problème de l'équation relève d'une pure et simple constatation. « Mes parents n'ont jamais pu avoir d'enfant. » Stériles des deux côtés, le drame de leur vie sûrement, condamnés à devoir s'offrir leur propre progéniture. « Et je doute fortement que mes cousins pourraient avoir droit à quoi que ce soit. » Ils le revendiqueront, peut-être, mais ils se heurteront à des forteresses bien trop grandes et bien trop fortifiées. « Je suis la seule. » L'unique. Et je comprends qu'en l'énonçant de cette manière, cela me positionne en tant que suspecte numéro une.

Troublée, j'en fronce les sourcils en observant la jeune femme qui semble elle aussi me sonder. Alors pour pallier à toutes éventualités je me permets de préciser. « Mademoiselle Frank, je peux vous assurer, que bien que je ne porte pas mon père dans mon coeur ... » Pas vraiment, parfois si, parfois un peu, et d'autre je ne sais pas. « Je ne suis pas cette personne. » Souhaitant me débarrasser de lui. Même si je ne peux m'empêcher d'avoir cette étrange voix dans mon esprit embué, qui répète que ce serait retirer une si douloureuse épine à mon pied. Ma main ne bat plus de tempo, vient glisser sur mon visage, souligne mes paupières, efface la fatigue lorsque je reprends. « C'est forcément quelqu'un à qui il doit de l'argent. » Oui, forcément, ou quelqu'un à qui il en a volé, pensant que tout lui appartient, à jamais. Et conclue d'un « Trouvez le. » C'est ici et maintenant que débute donc son nouvel emploi.
 
 


@Alysse Frank Tu nous as matché dans ton post :P Tu m'appelles Annalysse The leftovers feat Annalynne & Alysse 1881463262
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Revoir sa cliente ne réjouissait pas la détective. Après le fiasco du sapin de noël, les pires situations attendaient le moment opportun pour bondir sur sa route. En attendant, son chemin se noyait dans la brume de l’hiver. Les lampadaires au-dessus de sa tête crachaient leur lumière artificielle et salvatrice. Le temps lui manquait pour songer aux problèmes que pouvaient lui poser Annalynne ou les différentes perspectives d’avenir à court terme qu’impliquait sa venue. Le travail pesait lourd ses épaules. Les diverses menaces qui planaient sur sa tête l’angoissaient un peu plus chaque jour. Alors, Annalynne ou pas…

Quand la porte de son bureau se referma dans son dos, Alysse soupira en ôtant sa veste. Le porte manteau sur la gauche, à côté de la porte recueilli le vêtement. Ce qu’il faisait froid. Malgré son pull, la fraicheur du lieu lui mordait la peau. Que faisait le chauffage, blottit au coin de la pièce ? Etait-il mort d’hypothermie ? Trois ou quatre enjambées suffirent à traverser la pièce pour se retrouver à côté des sièges des clients et, du radiateur. Le bureau en face lui riait presque nez en étalant sa montagne de paperasse à terminer. Son père avait le don pour lui refiler le sale boulot. La chance d’être le boss ! Un nouveau soupir troubla l’air d’une lassitude non feinte. Diable, ce qu’elle pouvait être lasse. Les mains tendues attrapèrent les papiers pour les planquer dans le tiroir. Si Annalynne tombait dans ce bazar, pas sûr qu’elle souhaite continuer. Un rapide coup de chignon chassa la poussière ça et là. Visiblement, son absence dans le coin s’était faite sentir. A croire que son père la laissait revenir uniquement pour qu’elle fasse le ménage. Peu importe, tout était à présent à sa place, les lieux professionnels et elle… égale à elle-même.

 


[HRP: Que veux-tu Anna est une bombe The leftovers feat Annalynne & Alysse 166564858 ]
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Annalynne & Alysse

 

 
La dernière rencontre avec Alysse n'avait pas été des plus agréables, bien au contraire, et j'avoue même avoir été réticente sur le coup à la retrouver, sauf qu'Omnicom est plus important qu'une histoire de culotte, n'est-ce pas ? Oui, ou tout du moins je m'en convaincs et laisse les histoires avec Clay de coté, puisqu'il est de plus en plus clair que de ma vie il va pour de bon s'en aller. Et lorsque je me suis préparée pour aller la revoir, j'ai tenté du mieux que je le peux de ne pas me laisser perturbée par ses balivernes, par mes tourments, après tout … d'avoir des femmes dans sa vie, il en a le droit, puisque je lui ai retiré tout ceux qu'il avait sur moi. Alors cette fois, par obligation, j'ai prit Tobias avec moi, Clay travaillant, et ne pouvant le laisser tout le temps à ses parents.

C'est donc armée de ma poussette que je me présente à son bureau, passe l'entrée, ainsi que les étages en emprunter – logiquement – l'ascenseur. Une fois dans le couloir, j'accuse un soupir pour me contenir, trouver un courage pour poursuivre cette enquête des plus floue sans penser au fait que je me meurtris sans lui. Face à la porte, je toque une fois, puis deux, avant que cette dernière ne soit ouverte. Quand mon visage rencontre le sien, je souffle un « Mademoiselle Frank. » des plus glacial aussi bien que cordial. D'une oeillade je regarde l'espace, patientant qu'elle m'invite à entrer, j'en ai une fureur grimpante, puisqu'à la vérité, même si je pensais pouvoir faire omission de ce qui a pu être dit ou fait, il est clair que finalement ce n'est pas le cas, que je prends tout en pleine gueule, et ma colère s'en redevient des plus puissantes. Contre elle, envers lui. Presque, la tentative future d'assassinat sur mon père, je l'oublie.
 
 


@Alysse Frank Je savais bien qu'elle te plaisait The leftovers feat Annalynne & Alysse 152426858 The leftovers feat Annalynne & Alysse 1881463262
(Invité)

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