C'est bientôt Noël. (Ciaràn)

Elle avait tout intérêt à ne pas se sentir moche. Pour cause, elle l'était nullement mais ce n'était pas pour autant que tu venais la flatter sur le coup. Alors qu'elle finissait pas t'avouer sa crainte que ça ait pu faire le tour de l'hôpital tu as fait un léger non de la tête. Tu étais formet là-dessus. Tu devais être au courant comme son médecin, et peut-être la secrétaire présente. De ton côté, tu avais été là et rien de plus, rien de moins. Tu l'avais fait vu arrivée avec les secours d'urgence alors forcément tu as cherché à savoir sur le moment. Ça m'étonnerais, je pense pas que tu aies de soucis à te faire. As-tu appuyé de quelques mots en buvant ton café. En attendant, c'est toi qu'elle fuyait certainement, mais faussement tu le voyais bien. Juste à peine. As-tu surenchérit, maintenant que tu avais passé une nuit avec tu étais assez sur de toi sur ce créneau là. Elle ne pourra plus te faire croire à une aversion ressentie à ton égard.

Tu comprenais pleinement que cet épisode puisse en entacher la vie professionnelle de Sally. Toi-même, on t'avait souvent dit que te lancer dans des études de médecine avec ton caractère et tes bourdes pourraient être compliqué. Tu n'étais pas encore parfait, mais c'est vrai qu'à chaque pépin tu passais ton temps à essayer de faire tout ça. Le problème c'est que ton côté impulsif faisait entièrement partie de toi. A sa question, tu as fini ton café avant de le déposer sur la table pour répondre. Toujours. Prétentieux ? Oui mais pas seulement. En l'occurence tu m'as donné toutes les raisons de l'être. Vous aviez passé un bon moment mine de rien et surtout tu doutais nullement du fait qu'elle soit sur la défensive. Elle réagissait bizarrement compte tenu du bon moment que vous aviez passé.

Comment étais-tu sur de toi ? Par comportement. Elle était tellement sur la défensive en parlant de votre nuit ensemble et pourtant son comportement face à toi laissant paraître tout plein d'indices. A cet instant même tu le voyais assez bien. Tu vas finir par avoir la lèvre en sang. Oui dis autrement je vois bien que tu ne cesses de te mordre la lèvre au beau milieu de cette conversation. Le langage du corps ça restait très révélateur. En attendant tu as terminé ton café. Lui montrant le charbon qu'on vous avait distribué tu as fini par dire. Et si tu veux mon avis, ce n'est pas l'effet de cet aphrodisiaque de Noel. Oui tu t'en cachais pas, il y avait une petite attraction dans l'air que tu percevais juste par son comportement sur la défensive. Tu finissais par te dire que vous insupportiez certainement par le passé à cause de cette tension.

Oui bien sur ! Tu ne l'as croyais pas mais tu n'allais pas insisté plus que ça pour autant. C'était un petit peu amusant sur le coup, mais tu ne jouerais pas à ça trente trois ans pour autant. D'ailleurs à sa réplique tu as fini par lui dire. Ah oui ? Je vais peut-être aller me faire des idées ailleurs dans ce cas. C'est vrai que tu n'avais pas prévu de tomber sur quelqu'un que tu connaissais aujourd'hui. Tu avais plus prévu de rentrer et de bosser tes cours mais croisant Sally tu n'avais pas su faire autrement que de lui toucher deux mots surtout après ce que tu avais appris. A croire qu'un petit cœur battait là-dessous.

Ton café fini, tu venais de lui proposer d'aller te faire des idées ailleurs, autrement dit reprendre le cours de ta journée. Et encore une fois sa réponse n'était pas claire. Elle n'était pas claire. Elle te retenait sans te retenir, même si elle ne s'en rendait pas compte. Tu n'étais pas le genre doué pour arranger les gens, les gêner en mettant un pieds dans la fourmilière ce n'était qu'un détail chez toi. Qu'est-ce que tu proposes ? On va quand même pas rester là, à se regarder dans le blanc des yeux. Oui, tiens, tu étais curieux de sa réponse. Au fond tu ne la connaissais pas tant que ça, la Mendoza, mais tu la supportais assez bien aujourd'hui contrairement à une certaine période assez récente.