how dare you ?! (jally)

A choisir, oui je préfère ! En buvant, et en te mettant en danger c'est nos vies à tous les trois que tu gâcherais. Forcément tu ne te disais pas qu'elle gâchait quoique ce soit. Mais ça tu lui avais trop souvent dit et tu en avais un peu marre de te répéter sans cesse. Elle passait son temps à culpabiliser et à se sentir en trop ce qu'elle n'avait nullement le droit de faire à ton sens. Je suis personne pour te dire ça mais peut-être que ne pas boire peut être un bon début. C'est vrai que tu n'étais rien d'autre que le père de sa fille mais tu te sentais concerné. Après tu ne voulais pas passer pour un donneur de leçon. Tu savais qu'elle ne buvait jamais quand Zoé était là, tu n'avais aucun doute là-dessus, voilà pourquoi tu ne pouvais pas lui imposer de laisser tomber la bouteille, mais tu pensais vraiment que ce serait un sacré bon point pour commencer. Oui je ne le suis pas, mais vu que tu n'attends personne, tu n'aurais pas d'autre choix que de l'accepter. Peut-être que tu resterais les jours d'après, tu n'en savais rien mais vous aviez des choses à régler et surtout elle n'était pas au top de sa forme, et tu tenais à ce qu'elle ne soit pas seule.

Tu rapportes tout à toi, et pas de la bonne façon. La question n'est pas de savoir si je pourrais te supporter au quotidien, mais on est pas ensemble, vivre ensemble ce serait de la folie, et ce serait pas gérable, Sally ! Vous n'aviez pas le même cercle d'amis, vous n'étiez pas en couple et tu n'avais aucune envie d'adapter ton quotidien à celui de Sally. Comment tu ferais quand tu voudras recevoir du monde, ou quand elle reçoit quelqu'un ? Et si l'un de vous se mettait en couple ? Enfin bref l'intimité et le cadre personnel n'existerait plus si vous conserviez cette option. Si t'es pas capable d'y renoncer, y'a pas de mal à se dire que tu as peut-être un problème, et y'a toujours des solutions pour ce genre de choses. Tu suggérais seulement, mais au fond tu te lassais de Sally pour qui aucune solution ne convenait. Elle avait toujours quelque chose à redire et se complaire dans ses difficultés, peut-être que ta patience était mise à rude épreuve à cet instant. Oui peut-être que je reste parce que tu me fais pitié, peut-être parce que je me fais du soucis pour toi, ou peut-être parce que j'ai pas envie de passer ma soirée à me demander si tu t'en sors avec Zoé ! Et peut-être même que je reste parce que j'estime que c'est mon rôle de le faire ! Mais peu importe pourquoi je reste, je suis pas sur de devoir te l'expliquer, parce qu'à l'évidence tu ne saurais pas l'entendre. C'est comme ça depuis le début, Sally. Tu te fais du mal à toi-même. Tu restais parce que c'est ce qu'on faisait pour les siens, et tu lui as dit dès le départ, vous étiez une famille maintenant, tu voulais qu'elle puisse compter sur toi depuis le début. Elle n'encadrait pas ça, tant pis. Tu as déposé un baiser à la tempe de Zoé avant de la remettre au sol, pour qu'elle rejoigne Sally.

Mais ce serait pas sain du tout, crois moi. Oui tu la respectais plus que ça. Si c'était faire semblant ou se forcer à lancer une histoire, tu étais persuadé que le jeu n'en vaudrait pas la chandelle. Tu te connaissais. Tu savais te battre pour ce que tu voulais, et les femmes ça en faisait partie. Tu t'étais beaucoup battu pour ton histoire avec Roxie, ce n'était pas pour rien, et la mère de ta fille méritait un mec prêt à faire des efforts pour que ça fonctionne. Je sais bien que tu ne l'es pas mais tu as l'alcool dévastateur, et ça, ça peut être un problème. Puis, on peut s'organiser autrement, je la prendrai pas trois jours d’affilé pour pas que ça ne fasse trop long pour toi. Je suis vraiment prêt à trouver des solutions, je suis pas fermé du tout à des compromis, mais ça tient qu'à toi, vraiment. Au contraire, tu avais tout intérêt à ce que ça se passe bien avec Sally pour Zoé mais aussi pour toi. Tu avais besoin d'avoir une relation saine avec la mère de ta fille. Soulagé en l'entendant te remercier tu as fini par dire. C'est pas trop tôt ! Non pas les remerciements mais plutôt le fait qu'elle cesse de tout remettre en question. Tu regardais Zoé avec Sally et sans trop calculer des gestes tu les as prises en photo avec ton téléphone comme pour immortaliser les moment.

Tu as fait un petit signe positif de la tête en la regardant, acceptant aisément le fait d'arrêter ce sujet de conversation là. C'était houleux, et même si il fallait aborder certains sujets tu préférais tout de même profiter de cette soirée pour tempérer et faire en sorte que ça aille mieux. Elle t'en voudra pas et je te détesterai pas, et j'espère bien que tu finiras pas par me détester aussi, mais j'en sais rien je peux récupérer Zoé sur des moments où tu as à faire, des soirs où tu sors. Tu passes beaucoup avec elle mais c'est jamais vingt-quatre heures sur vingt-quatre et puis ce sera de moins en moins le cas. A voir Zoé avec Sally tu te rassurais en te disant que vous aviez échappé au pire, et que tu n'avais plus de raison de t'en faire maintenant. Tu avais la conviction que ses envies de faire des bêtises lui passeraient. Sorti de tes pensées par sa réplique tu as fini par répondre. Non tu te débrouilles pas mal, elles sont jolies. Je te les enverrai.

Bien sur que c'est une bonne idée. Oui tu n'allais pas refaire tout le speech sur combien tu tenais à ce que ça marche, et combien tu n'avais rien contre elle, bien au contraire. Tu lui en as voulu au début, et très vite tu as fait le choix d'oublier tout ça. Aujourd'hui c'était même plus que ça tu tenais à ce que ça marche entre vous. A ce que vous ayez une bonne entente, voir très bonne entente. Tu l'avais prise en photo, sans trop de gêne ce qui était typiquement le genre de choses que tu voulais voir naturelles entre vous. Alors Zoé embêtait Sally au niveau de sa poitrine tu as froncé un instant les sourcils avant de demander. Je lui ai donné une compote dans la voiture, en plus. On attendait que ton ami s'en aille. Ami, meilleur ami, voisin, infirmier, petit ami.. tu n'en savais rien mais tu n'avais pas voulu faire face à Sally avec quelqu'un d'autre à vos côtés. Tu l'as allaité, au début ? As-tu demandé curieux. Oui tu ne savais pas ça. C'était important à savoir, mine de rien.