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Je ne savais plus quoi dire. Je ne savais plus quoi faire. J'avais l'impression d'être en pleine querelle d'un couple en pleine crise alors que ce n'était même pas le cas. Je ne savais plus comment réagir et je ne savais plus non plus ce que voulait Dimitri. Il était là, face à moi, en train de me montrer sa colère et son énervement alors que je pensais ne rien avoir fait de mal. Mon coeur devenait douloureux, il battait lentement et très fortement. J'étais incapable à l'heure actuelle de stabiliser mon rythme cardiaque. J'étais totalement perdue si bien que lorsque je pris la peine de lui expliquer que ryad était le meilleur ami de mon défunt frère, il ne prit même pas mon explication en considération, non. Oui il était un mec mais ryad n'était pas comme tous les mecs. Il était comme mon frère, un ami que je ne perdrais jamais. Il était hors de question pour moi de laisser Dimitri avoir le dernier mot là-dessus. Après tout, il n'arrivait même pas à comprendre que son attitude me brisait le coeur alors.. je lui répondis tout de même d'un « et même si c'était le cas, en quoi ça te regarde bordel ? » alors que mes nerfs semblaient de plus en plus à vif. Il m'énervait. Tout était bon pour qu'il se justifie mais là, trop c'est trop. Je n'avais aucun engagement envers lui bien que mon rythme cardiaque perdait la raison en sa présence alors je pouvais sortir avec qui je voulais et quand je voulais. Ça ne le regardais absolument pas. J'en avais marre de toute cette mascarade. Je voulais partir loin de lui, loin de sa mauvaise foi... putain et il continuait en plus. J'avais envie de lui dire que ce n'était pas la peine d'en rajouter, qu'il arrivait déjà assez bas comme ça mais non. Il me soulignait alors le fait que j'avaid accepté cette invitation. Je soupirais alors lentement avant d'ajouter « ouais j'en avais envie et alors ? J'ai pas de comptes à te rendre que je sache.. » alors que je le défiais du regard. Pas question de montrer la moindre faiblesse pour le moment mais c'était sans compter le mal qu'il me faisait. Quelques minutes plus tard, je me retrouvais accroupie dans la rue, en larmes, ne sachant plus quoi faire. Il me détruisait, littéralement. Il dénigrait maintenant ryad et cela ne me plaisait pas. Je lui lançais alors la menace de ne plus rien dire sur ryad. J'étais à la fois en colère et abattue. Comment pouvait-il parler comme ça d'un homme que je considérais comme mon propre frère ? C'était juste tellement choquant.. il n'allait plus rien dire. Très bien. Il allait se casser. Très bien. La dernière partie de sa phrase entrait par mon oreille et en sortit par l'autre presque automatiquement. S'il cherchait à me faire culpabiliser, il avait tout gagné. D'une voix tremblante, j'ajoutais alors « je crois qu'il vaut mieux que tu partes, en effet.. » alors que mes larmes restaient interminables. Je n'avais pas envie qu'il me laisse seule. Mon seul désir était qu'il reste près de moi, qu'il redevienne le Dimitri tellement touchant d'il y a quelques jours, le Dimitri dont je pensais être tombée amoureuse... ryad me relevait alors, me soutenant tandis qu'il essuyait mes joues humides. Un regard en arrière me suffit pour voir que Dimitri était reparti vers le restaurant. Tremblante, je répondais à ryad en lui demandant de me ramener chez moi. Je marchais en tenant son bras alors que je n'avais qu'une peur, que mes forces m'abandonnent tout à coup. J'entendis alors des pas puis la voix de Dimitri à nouveau. Mon coeur s'emballait rien qu'au son de sa voix et je ne pouvais m'empêcher de repenser à cette étreinte quelques jours plus tôt. Malheureusement, ce que j'entendis ne me fit pas plaisir et avant même que ryad ne prenne ma défense, je me glissais entre eux, faisant lâcher son bras à Dimitri tandis que je le regardais presque hors de moi. Il allait trop loin. J'étais trop blessée. Pourquoi ma douleur ne devait-elle jamais s'estomper ? Mes larmes roulant encore le long de mes joues, je mettais un coup dans son torse, puis deux, puis plusieurs. Je lui révélais alors « j'ai pas besoin de toi, je veux pas rentrer avec toi, qui t'a dit de revenir, je veux pas que tu me ramène, je veux pas, laisse-moi... » d'un ton pris de panique alors que je frappais plus légèrement son torse, me sentant tout à coup plus qu'épuisée et puis, j'ajoutais un « pourquoi j'arrive pas à t'oublier malgré tout ça ? » alors que mon coeur se brisait à nouveau sous le poids de mes sentiments...
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