DIMITRI ⚡️It's you, only you. But you won't understand..

Je prenais mon courage à deux mains tandis que je clôturais la première réunion des actionnaires de ma carrière. J'étais fière de moi, je ne m'en étais pas trop mal sortie pour une fois. Je commençais même à me dire que le métier commençait à rentrer et cela ne pu que me détendre. Il était une heure de l'après-midi. Le temps pour moi de retrouver mon rendez-vous de ce midi. Je souriais déjà à l'évocation de ce rendez-vous. Cela allait changer la destinée de l'entreprise, j'en étais sûre. Cet homme était le futur vice-président et il était aussi un de mes vieux amis. Il avait grandi comme moi en Syrie sauf qu'il était parti bien avant moi pour suivre des études de commerce international aux States. Résultat, quand je l'avais enfin retrouvé, j'avais tout fait pour essayer de le recruter. C'était un homme de confiance, un homme sur qui je pouvais me reposer quand rien n'allait. Et en ce moment, à part l'entreprise, rien n'allait vraiment. J'avais quitté Dimitri quelques jours auparavant, le laissant chez moi alors que des tensions venaient d'apparaître dans mon coeur d'habitude si vide. J'avais été déçue et depuis, je ne l'avais pas rappelé. Cela jouait beaucoup sur mon moral, je passais de longues heures à tenter de m'expliquer cette nuit là et je ne sortais presque plus le soir de peur de devoir le croiser quelque part. C'était difficile à vivre pour moi et je ne savais pas comment me sortir de cette situation. J'avais vraiment besoin de quelqu'un pour m'épauler à la tête de l'entreprise et Ryad ferait très certainement l'affaire. Je remontais alors dans mon bureau, quittant la salle de conférences afin de prendre mon sac. Soucieuse de mon apparence, je vérifiais si ma tenue était toujours convenable pour ce rendez-vous puis, je descendis au rez-de-chaussée lorsque l'on m'annonça qu'il venait d'arriver. Souriante, je le prenais dans mes bras comme un vieux copain, terriblement contente de le revoir après tant d'années. Je lui laissais alors le plaisir de guider ce repas, montant dans sa voiture tandis que nous nous dirigions vers le restaurant qu'il avait choisi. J'appréhendais ce moment. J'avais peur qu'il refuse ce poste et que je doive encore chercher pendant des mois. C'était trop difficile. En entrant dans le restaurant, je saluais la serveuse de l'entrée, suivant toujours mon compagnon tandis que, par galanterie, il venait tirer ma chaise pour que je puisse m'asseoir. Je le remerciais avec un sourire chaleureux tandis que nous commandions deux coupes de champagne. Après tout, des retrouvailles il fallait bien les fêter comme il se doit.. j'avais pourtant l'impression que c'était encore le calme. Le calme avant la tempête qui s'annonçait...

Depuis quelque temps Dimitri n'avait pas le moral, il ne rencontrait que des problèmes entre sa voiture qui était tombé en panne, son travail qu'il avait failli perdre en arrivant en retard une troisième consécutive et puis l'histoire avec Malek il ne savait pas ce qu'il y avait de pire là-dedans. Il avait passé la semaine la plus horrible de sa vie, il en avait marre de tout et puis en plus de ça il était bloqué chez lui parce qu'il n'avait plus de voiture. Dimitri allait encore passer une soirée à grignoter et à regarder la télé et puis surtout il allait penser à Malek encore et encore... Elle avait occupé ses pensées toute la semaine, il regrettait tellement ses actes et il avait tellement envie de l'appeler pour pouvoir lui parler. Seulement il avait beaucoup trop de fierté pour ça et puis surtout il ne voulait pas prendre le risque de se retrouver de nouveau avec elle et tous les sentiments qu'il pouvait éprouver lorsqu'elle était avec lui. Heureusement sa soirée venait d'être sauvé par son meilleur ami avec qui il allait manger au restaurant, il ne savait même pas s'il allait pouvoir se le payer ce restaurant. Effectivement Dimitri avait toujours de gros problèmes d'argent ainsi que plusieurs dettes, il se demandait quand est-ce que tout ceci allait pouvoir s'arranger. Il est clair que cette soirée avec son meilleur ami allait lui changer les idées, il allait enfin sortir de chez lui. Bien évidemment il n'avait pas le choix que de monter dans la voiture de son meilleur ami pour se rendre au restaurant. Un restaurant plutôt chic d'ailleurs, aïe ça commençait mal... Bon tant pis il ne voulait plus penser à l'argent, il ne voulait plus penser à rien et juste profiter de cette soirée avec son meilleur pote. Tandis qu'ils arrivaient tous les deux dans le restaurant, ils s'installèrent à la table qu'ils avaient réservée. Dimitri avait tellement faim, il avait hâte de choisir son plat d'être servi. Le restaurant était plein à craquer, certainement parce que c'était le weekend. Il y avait des familles, des couples, des amis toutes sortes de gens mangeaient dans ce restaurant et une bonne ambiance se faisait ressentir. Alors que Dimitri promenait son regard dans toute la salle, il venait d'apercevoir que Malek était dans le restaurant assis à une table avec un homme. C'est qui lui ? pensa-t-il. Non mais comment se fait-il qu'elle soi ici avec un homme, pourquoi ce soir alors que Dimitri était là aussi. Elle était tellement belle, bien habillé et souriante chose qui énervait plus qu'autre chose Dimitri. Qui était ce mec et d'où est-ce qu'il sortait ? Puis qu'est-ce qu'elle foutait avec lui ? Il est clair que Dimitri était complètement différent de lui, Dimitri n'avait pas les moyens de se payer un costume. Il fallait reconnaître que cet homme avait la classe ce qui provoquait une sensation de mal être chez Dimitri, il est clair que Dimitri ne pouvait pas rivaliser avec un mec pareil. Il était classe, riche, bien habillé avec un bon job tout l'inverse de Dimitri. La colère l'envahissait un peu plus, il se mordait la lèvre il ne pouvait pas rester assis ici et ne rien faire il était obligé de s'en mêler. Il se lève de table d'un pas déterminé en faisant croire à son meilleur ami qu'il allait aux toilettes seulement il fonçait d'un pas déterminé vers la table de Malek. « Bonsoir, j'espère que je ne vous dérange pas. » dit-il en dévisageant l'homme assis en face de Malek. Maintenant il avait l'air bien con, qu'est-ce qu'il pouvait bien dire ? « Qu'est-ce que tu fais ici... avec... lui ? » Il pose son regard sur Malek, elle était magnifique et ça lui faisait tellement du bien de la voir. Rien de la regarder il n'éprouvait à nouveau plusieurs sentiments qui le rendait mal à l'aise, il éprouvait de la jalousie tellement de jalousie envers ce mec.

la soirée battait son plein. J'étais alors assise à la table d'un grand restaurant, profitant de ma soirée en compagnie de mon ancien ami. Il faisait un peu chaud si bien que je n'avais pas tardé à retirer mon manteau, prenant le soin de le mettre sur le dossier de ma chaise. Je souriais plus que de raison. Cet homme faisait partie de mon passé, il me rappelait des souvenirs de quand nous étions plus jeunes, à courir partout dans les rues en cherchant une occupation. Aujourd'hui, nous avions bien grandi et j'allais devenir sa patronne. C'était quelque chose de totalement fou et pourtant j'adorais l'idée qu'il puisse travailler avec moi. Je me sentirais plus soutenue si c'était le cas. Après avoir évoqué le passé pendant quelques longues minutes, nous en venions à commander nos plats. J'avais choisi quelque chose de simple, un tartare de saumon et d'avocat tandis que lui avait pris quelque chose de plus consistant. La soirée se passait bien, je lui proposais alors de rejoindre l'entreprise tout en lui soulignant les points positifs qu'il pourrait y avoir à travailler ensemble. Au bout de quelques minutes, il acceptait le poste que je lui proposais et un sourire radieux illumina mon visage. Nous trinquions alors à notre nouvelle collaboration tandis que je buvais une gorgée de champagne. Nous attendions nos plats et lorsqu'un homme s'approcha de la table, je crus d'abord que c'était le serveur qui revenait. Mais non. Pas du tout. Je n'aurais jamais cru le voir là. Dimitri... j'étais presque bloquée en le voyant là, apparaître devant mes yeux ronds. Il nous saluait alors, disant qu'il espérait ne pas nous déranger et ce fut Ryad qui lui répondit d'un « Bonsoir. » prononcé sur un ton suspicieux alors que je ne pouvais plus quitter Dimitri du regard. J'étais gênée, je ne voulais pas avoir à me justifier et pourtant je sentais que ça allait être le cas. La question fatidique arrivait alors. Qu'est ce que je faisais là, avec lui. Lui lançant un regard dur, je lui répondis alors « je suis en rendez-vous » sur un ton presque trop froid. Pourtant, je m'inquiétais de savoir pourquoi lui aussi se trouvait ici. Peut-être avait-il invité une de ses conquêtes ? Rien que d'y penser, je sentais la jalousie me monter au cerveau. À moi il ne me parlait plus mais de toutes évidences, n'importe quelle femme pouvait me remplacer à ses yeux. J'étais dégoûtée pourtant, je soutenais son regard avec insistance alors que je lui retournais la question « et toi tu fais quoi ici ? » tandis que j'essayais de contenir toutes les émotions contradictoires que je pouvais ressentir. Il était hors de question que j'explose devant Ryad et hors de question que je montre à tous ces gens une de mes faiblesses, Dimitri...

La soirée avait bien commencé. Ça me faisait vraiment plaisir de revoir Ryad après tout ce temps et je me rendais compte qu'il m'avait beaucoup manqué. Je n'avais gardé que très peu de contact avec mes anciens amis et même avec les proches de ma famille. Cela m'empêchait de repenser à la douleur de la perte de mes parents et de mes frères et soeurs. celui qui me manquait le plus était Hassan, mon grand-frère et mine de rien, Ryad lui ressemblait beaucoup. Il avait les traits fins, il était séduisant et à l'écoute tout comme mon frère l'était. Je me sentais bien en sa présence. Enfin bien jusqu'au moment où Dimitri arriva. Je ne l'avais pas vu venir et je terminais alors de boire une gorgée de champagne avant de tourner mon regard vers lui. Il nous disait bonsoir avant de me demander ce que je faisais là, avec cet homme. J'avais envie de rire jaune. Lui qui m'avait si bien abandonnée quelques jours auparavant en ayant ni même un regard ou un geste tendre, lui qui me faisait perdre la tête pour finir par me jeter comme une merde, lui semblait être énervé. Non mais c'était le monde à l'envers ou quoi. J'avais envie de le tuer. Il lançait même un regard noir à Ryad alors que je lui disais que nous étions en rendez-vous. Cela semblait l'intriguer au départ avant qu'il n'ajoute que c'était bien plus que cela. Excédée par son comportement, ne comprenant pas du tout cette soudaine jalousie, je lui répondis alors « arrête ça, tu vas trop loin maintenant » d'un ton calme et catégorique. Je n'aimais pas son comportement. J'avais autant le droit que lui d'être là. Il était hors de question qu'il gâche ce rendez-vous même si je me doutais que cela ne changerait rien à la décision de Ryad. J'allais travailler avec lui, que Dimitri le veuille ou non. Je lui retournais alors sa question, espérant qu'il ne soit pas là avec une nouvelle femme ... mais non. Visiblement il était venu avec un ami et cela apaisa quelque peu mon coeur si chamboulé. Il était tellement attirant, tellement sexy lorsqu'il s'énervait que je n'arrivais même plus à lui en vouloir. Il se battait pour moi ? Il était jaloux ? Je n'y croyais pas, je ne voulais pas y croire. C'est pourquoi lorsqu'il ajoutait sa dernière phrase, je crus que j'allais perdre pied. Il me rentrait dedans carrément. Très bien. Je n'allais pas me laisser faire. Après avoir lancé un regard rassurant à mon collègue, je relevais le regard vers Dimitri avant d'ajouter un « oui, on passe une très bonne soirée. Merci de t'en inquiéter » alors que je lui offrais un sourire glacial et puis, réalisant à quel point la situation pouvait être gênante pour Ryad, je pris mon sac et mon manteau, lui annonçant un « je sors fumer une cigarette, je reviens » d'un ton calme tandis que j'attrapais Dimitri par le bras pour le tirer à ma suite. Une fois dehors devant le restaurant, j'allumais ma cigarette, tirant une latte nerveusement avant de lui demander « c'est quoi ton problème ? » d'un ton dur tandis que mon regard semblait toujours aussi perdu. J'étais tiraillée entre l'envie de le serrer contre moi pour sentir sa chaleur et cette colère qu'il avait réussi à me faire ressentir ce soir...

mais bon Dieu, c'était quoi son problème ? Maintenant il me disait que je ne devais très certainement jamais l'avoir vu aller plus loin tandis que je me demandais pourquoi un simple dîner avec mon collègue prenait toute cette ampleur. Il me fatiguait. J'étais une femme de poigne, lorsque je parlais boulot j'aimais contrôler les choses et là, je perdais clairement le contrôle de ma soirée. Je me sentais tellement désolée pour Ryad qui était obligé de se taper cette colère alors qu'il n'avait rien fait. J'étais désabusée. Il me cherchait alors il allait me trouver et pas qu'un peu. Il me demandait si l'on passait une bonne soirée et je lui répondis que oui, le remerciant même pour s'en être inquiété. En vrai, je perdais mes moyens. Je ne voulais pas de scandale ici, j'avais mes petites habitudes et il était hors de question que je m'affiche. Je détestais ça. Si bien que lorsqu'il me répondit que ça avait l'air de m'amuser, je me contentais de lui répondre d'un « bah ouais, désolée ... » alors que je ne semblais plus faire aucun effort pour cacher mon agacement. Je le voyais serrer les poings, mordre sa lèvre et je ne comprenais pas pourquoi il réagissait comme ça. Après tout, c'était lui qui m'avait abandonnée sans un mot quelques jours plus tôt, pas l'inverse. Je décidais alors de prendre les devants, sortant alors pour fumer une cigarette tout en promettant à Ryad de revenir, traînant Dimitri derrière moi pour ne lui laisser aucune chance de s'échapper. Il était allé trop loin et c'était pour cela que je venais lui demander quel était son problème. Feignant qu'il y en ait un, il me répondit qu'il n'en avait pas et m'accusait alors d'en avoir un, me demandant qui était Ryad et ce que je foutais avec lui. Soutenant son regard avec force, je lui répondis « c'est Ryad, le vice-président de mon entreprise. Je lui ai annoncé il y a quelques minutes » alors que je me rendais compte que tout cela allait beaucoup trop loin. Il me faisait trop de mal, trop de peine. Il ne fallait pas que je craque mais je sentais que je ne tiendrais plus très longtemps à jouer la forte. C'était pour cela que je venais de m'allumer une cigarette. J'étais au bout du rouleau alors qu'il jetait la fin de ma cigarette à terre tout en me disant que c'était mauvais pour la santé. Le regard légèrement embué, je lui répondis « et ta crise c'est bon pour ma santé ? » alors que je tentais de rester forte, de soutenir son regard plein de colère alors que j'avais l'impression de mettre un genou à terre. Je pensais que ça allait finir là mais non. Il en rajoutait une couche, me disant qu'il ne savait pas que mon genre de mec c'était les hommes bien habillés, coincés et riches. Là, il allait trop loin. Il allait me faire exploser et ça allait faire mal. Les larmes roulaient presque inconsciemment le long de mes joues alors que je lui répondis « mon genre de mec c'est un mec gentil qui sait faire attention à ce que je ressens et qui m'abandonne pas après avoir couché avec moi simplement parce qu'il s'est rendu compte que je lui plaisais plus ! » alors que j'essayais tant bien que mal de continuer à parler, ajoutant à nouveau « c'est pas un mec qui part sans m'embrasser, sans me dire au revoir et sans me montrer qu'il tient à moi ! » alors que j'essuyais nerveusement mes joues, sentant mes nerfs sur le point de craquer, je lâchais alors un « putain, mais qu'est ce que j'ai fait de mal, bordel... qu'est ce que j'ai fait de mal.. » alors que je m'accroupissais, prenant mon visage dans mes mains en essayant de faire partir la douleur de mon coeur. Il me brisait littéralement. Je ne comprenais même pas comment il pouvait être jaloux après m'avoir abandonnée comme toutes les autres. Mon désespoir ne faisait malheureusement que grandir et j'espérais avoir enfin de vraies réponses ... j'espérais enfin ne plus avoir à souffrir de mes sentiments pour lui...

Cette soirée virait au cauchemar. Pourquoi fallait-il qu'il me fasse tant de peine ? Il ne pouvait pas simplement passer son chemin et me laisser vivre ma vie puisqu'il ne voulait pas en faire partie ? Non. Au lieu de ca, il préférait toucher là où ça faisait mal. J'étais déstabilisée par ses questions et je ne comprenais pas son acharnement contre moi. C'était lui qui était en faute, lui qui m'avait tourné le dos alors que je n'avais déjà plus personne qui me soutenait, lui qui m'a laissée sans nouvelles et le coeur profondément meurtri par ses belles paroles. À ses yeux, je n'étais qu'une de ces filles qu'il mettait dans son lit chaque soir. Rien d'autre. C'était ça qui me blessait le plus. Je l'avais emmené dehors pour discuter et il fallait bien le dire, ce n'était pas facile. Il s'attaquait à Ryad et ça me blessait profondément parce qu'en s'en prenant à lui, il s'en prenait à mon passé et ça pour moi, c'était insurmontable. Fatiguée et en colère, je lui répondis alors « c'est n'importe quoi ce que tu racontes. Il est déjà plus qu'un vice-président à mes yeux » d'un ton agacé alors que je me rendais compte que cette phrase n'allait pas arranger les choses. Je me grattais alors nerveusement le crâne, ajoutant « ryad c'est mon pote avant d'être mon employé. Il a grandi avec moi, c'était le meilleur ami d'Hassan, jamais il me toucherait ... » d'un ton toujours aussi agacé. Oui, Hassan avait toujours dit à Ryad que s'il enfreignait cette loi, il le tuerait. Pour moi, Ryad était un frère, le dernier souvenir de ma vie en Syrie et Dimitri n'avait pas le droit de m'arracher ça de cette manière. Il allait beucoup trop loin même pour de la jalousie. Je pensais qu'il en aurait terminé avec lui mais non. Maintenant il m'accusait de l'avoir amené ici pour un dîner en tête à tête et que pour cela, ryad allait se faire des idées. Pfff... je n'arrivais pas à décolérer, lui répondant « ça tombe bien, c'est pas moi qui l'ait invité, c'est lui qui me l'a proposé à cause de son emploi du temps surchargé » d'un ton presque blasé alors qu'il venait maintenant m'interdire de fumer. Pourquoi parlait-il de choses qu'il ne connaissait absolument pas ?  Je ne savais pas ce qu'il foutait ou ce qu'il cherchait à me faire comprendre mais je me sentais vraiment mal à l'aise maintenant. Quand il me disait que sa crise était toujours meilleure pour la santé que la clope, je fulminais, lui répondant alors « parle pour toi.. » du tac au tac tandis que je me rendais compte du ridicule de la situation. Les gens entraient dans le restaurant et nous regardaient nous embrouiller comme ça.. je détestais ça par dessus tout. J'avais une image à tenir et là, je ne ressemblais plus à rien alors lorsqu'il m'accusait d'être attirée par les hommes coincés en costards qui coûtaient plus cher que son mois de salaire, je craquais. Je lui balançais ses quatre vérités en pleine figure et je n'y allais pas avec le dos de la cuillère. J'avais de l'argent, beaucoup d'argent. Certes, je n'allais pas cracher dessus mais jamais je n'irais vers un homme parce qu'il est riche. Ce qu'il n'avait pas compris c'était que je voulais de l'affection, pas une relation de façade avec grosse fusion d'entreprises à la clé. J'avais mal de me dire qu'il me voyait sûrement de cette manière alors que depuis des semaines maintenant, je ne pensais qu'à lui. Encore plus depuis la nuit dernière... pourtant il ne changeait pas de point de vue et continuais en me disant que je n'avais qu'à trouver mon bonheur dans les bras de ryad. Je pleurais. Violemment. De manière si incontrôlable que je ne comprenais pas moi même pourquoi j'avais aussi mal de l'entendre dire ça. Dimitri ne comprenait pas que le seul en qui j'avais confiance, c'était lui. Il ne comprenait pas non plus qu'il était le seul à pouvoir apaiser mon coeur meurtri par ses paroles. Je ravalais mes larmes, ajoutant alors un « je t'interdis de dire encore du mal de lui.. » d'un ton faible alors que je m'étais accroupie, le visage caché derrière mes mains. Mon maquillage avait coulé, je me sentais laide et inutile tout à coup. Il fallait bien que je me rende à l'évidence, il ne voulait pas de moi et je n'étais plus rien à ses yeux. D'ailleurs, sa dernière phrase me le confirmait. Il allait partir. Pfff... c'était trop facile de fuir à chaque difficulté. J'en avais trop bavé pour ce mec, c'est bon c'était fini. C'est pourquoi j'ajoutais alors « c'est ça. C'est ce que tu sais faire de mieux, m'abandonner et fuir... » d'un ton presque méprisant alors que je sentais qu'il allait rentrer dans le restaurant. Personnellement, il avait gâché ma soirée. Je ne comptais pas y retourner. Au moment où je sortis mon téléphone pour le signaler à ryad, je sentis une poigne ferme qui m'aidait à me relever. C'était lui. Je ne jetais même pas un regard à Dimitri, tandis que ryad me demandait si je voulais qu'il me ramène. Profondément blessée, je lui répondis « oui, ramène moi à la maison, s'il te plaît.. » dans un murmure alors qu'il m'aidait à essuyer le mascara qui avait coulé sur mes joues. C'était terminé. Cette soirée était terminée. J'avais le coeur en miettes et une seule envie, retourner chez moi et oublier ce que je venais de subir. Je n'avais même plus un regard pour Dimitri alors que je me dirigeais avec ryad, en direction de sa voiture..

Cette soirée était un véritable cauchemar ça c'est sûr, Dimitri venait de tout gâcher et il tentait tant bien que mal de se contrôler mais si ce n'était pas facile. Sa crise ne menait à rien, il était complètement contradictoire dans tout ce qu'il disait. Le problème c'est qu'il ne voulait surtout pas lui dire la vérité il préférait mentir, c'était une façon de se protéger et puis de la protéger par la même occasion elle allait certainement être mieux sans lui, elle n'avait pas besoin d'un garçon comme Dimitri dans sa vie. Ah bon ? Il est bien plus qu'un simple vice-président pour elle . Cette phrase avait juste le don d'énerver Dimitri, il se mordait la lèvre pour garder son calme mais là ça devenait compliqué elle avait toucher un point sensible. C'était soi-disant un ami, Dimitri n'en croyait pas un mot. Ce mec était bizarre et Dimitri ne l'appréciait pas. « Je te signale que je suis un mec et je sais très bien à quoi il pensait tout à l'heure en te regardant. » Il n'était sûr de rien et pourtant il exprimait tout de même de la jalousie. C'est incroyable il était partagé entre l'envie de la prendre dans ses bras et l'envie d'aller cogner ce mec. Non mais en plus de ça il faisait en sorte qu'elle culpabilise alors qu'elle n'était pas responsable, elle n'avait rien à se reprocher et puis surtout elle ne devait rien à Dimitri. « Oui mais en attendant tu ne lui as pas dit non... » Il était trop agaçant une vraie tête à claques pour le coup. Il cherchait à la provoquer sur des choses qui n'avaient aucun sens, mais il était tellement déçu de l'avoir trouvé ici dans ce restaurant avec ce mec. Il refusait de la voir fumer également, il avait trop envie de la protéger et tout ça il le faisait inconsciemment il ne se rendait pas compte que ce soir il allait trop loin. Seulement maintenant elle était en larmes, elle pleurait et elle était accroupi au sol et Dimitri était mal... Il se sentait tellement coupable, il ne savait plus quoi faire, il restait comme un con à la regarder accroupit au sol. Il avait tellement envie de la prendre dans ses bras, maintenant il avait conscience de ses mots. Oui il avait été trop loin mais maintenant il ne pouvait plus faire machine arrière, il devait continuer à rattraper ces conneries pour qu'elle ne pense pas une seule seconde qu'il puisse être de ce mec. Les mots de Malek le mettaient hors de lui, en plus de tout ça elle prenait la défense de ce mec. La colère revenait petit à petit, il se mordait la lèvre et prenait une grande inspiration. « T'inquiète pas je ne dirait plus rien sur ton mec, pas de soucis. Je me casse de toute façon, je te laisse avec lui. Il pourra te réconforter comme ça, il aura ce qu'il veut... »Il était prêt à retourner dans le restaurant surtout que plusieurs passants les observaient et il ne pouvait pas supporter que quelqu'un puisse entendre et se mêler de cette conversation. Elle lui reprochait alors de souvent l'abandonner et elle avait raison, c'était la vérité il adorait fuir et c'est ce qu'il faisait trop souvent maintenant. Il soupirait et baissait les yeux au sol, dos à Malek il ne bougeait plus. Voilà que ce mec faisait de nouveau son apparition, parfait il ne manquait plus que lui. Pour éviter de se disputer avec ce mec, Dimitri décidait de rentrer dans le restaurant mais il avait bien entendu que ce mec allait ramener Malek chez elle. Hors de question qu'il la ramène ! Il sortit de nouveau du restaurant pour rattraper Malek et ce mec qui se dirigeaient vers le parking. IL attrapa par le bras le mec en disant : « Ne la touche pas ! C'est moi qui vais la ramener, on n'a pas besoin de toi pour ça ! » Toute cette histoire allait réellement très mal finir. Dimitri allait trop loin, il reposait alors son regard sur Malek qui avait toujours aussi triste. Il s'en voulait.