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Une sorte de soulagement me traversait alors que Paris me rassurait en me disant que je n’avais oublié aucune invitation. De ce fait, je n’étais pas en retard à quoique ce soit et j’allais pouvoir préparer le dîner tranquillement « Ah nan, nan ! C’est juste que…bon pour être honnête, avec Ash’ on a plutôt commencé par préparer le dessert » Je regardais la petite en disant cela, qui s’était faufilé dans les jambes de Lawrence, et reprenait en citant les propres mots d’Ashlynn « On fait un gâteau à papa ! Un gâteau à papa » et la petite se marrait maintenant en m’entendant l’imiter ; le gâteau POUR papa aurait été mieux, mais que voulez-vous, pas évident à comprendre pour une enfant de son âge surtout quand on lui fait connaitre quelques jours plus tôt « la barbe A papa ». Là, encore vous imaginer pas le bazar dans sa tête…elle se voyait déjà être obligé de manger la barbe de son père ! Je répondais suite à cela à Lawrence, avec une réelle volonté de me montrer plus qu’accueillante et chaleureuse avec lui : « Oh mais bien sûr ! Je n’imaginais pas les choses autrement ! » Lui avouais-je, bien que j’aurais préféré qu’en plus de mon prénom, il soit assez à l’aise pour me tutoyer.
Le truc qui m’interpellait cependant, c’était le fait que Paris m’annonce qu’on avait quelque chose à fêter. Je regardais les deux hommes, l’un après l’autre, un peu sceptique : Lawrence Austen, je sais qui il est…je veux dire au-delà du fait qu’il était l’ancien bizut de Paris. Le truc c’est que Paris, lui, n’a aucune idée de mes découvertes. Alors peut-être que c’était ça, la fameuse chose à fêter ? « Ah ? Rien que ça ? Explique-moi » lui demandais-je en souriant, tout en pliant le torchon que j’avais entre mes mains. Et là, tel un Paris qui se respecte, il m’annonça de but en blanc que Lawrence était son père. Quel surprise, pensais-je ironiquement, tout en gardant mon sourire chaleureux et alors que Paris voulait passer très vite à autre chose en passant devant moi pour annoncer leur de l’apéro comme si de rien était, je baissais la tête en secouant cette dernière tout en regardant le sol, riant silencieusement à son comportement…Aaaahh Paris…l’art et la manière de balancer les choses et de pas vouloir assumer les conséquences derrière. Je ne prenais pas la mouche à cela…de la même manière que je n’avais pas pris la mouche, quand, au mois de Septembre, Paris m’avait caché la découverte de son père. Je n’avais pas pris la mouche, quand il me lançait des excuses bidon pour expliquer son sommeil agité, sa nervosité constante, et sa soudaine envie de rester cloitré à la maison tous les weekends. Encore une fois, je n’avais pas pris la mouche, quand on avait chez sa mère, et qu’il avait profité de mon moment d’absence pour coucher la petite, pour annoncer à Grace qui avait appris Lawrence Austen était son père…Et qu’il me le cachait depuis tout ce temps. Nan, vraiment, malgré tout cela, j’avais décidé de me montrer patiente, de mettre de côté ma susceptibilité quant au fait que Paris ne veuille rien me dire, parce que je le connaissais par cœur : il prenait le temps avant de se confier, il l’avait toujours fait…sans doute pour attendre de digérer lui-même les choses, ou encore pour peser le pour et le contre du retour de son père dans sa vie ? A moins que…cela avait un rapport avec ce qu’il avait dit à sa mère, le fameux soir de Septembre : l’arrivée de Lawrence avait été accompagné apparemment de menaces sur Paris, et notre famille. Et connaissant le Dunster, il aurait sans doute tout fait pour nous mettre à l’abri.
Quoiqu’il en soit, je n’étais pas étonnée de la nouvelle. Ce qui me surprenait cependant, c’était la volonté de Lawrence de vouloir présenter les choses avec un peu plus d’inquiétude et de tact. Là, je ne m’empêchais de glousser légèrement tout en regardant Lawrence « Eh bien on peut dire que Paris ne tient pas ce manque de tact, de vous ! » oh ça, je le savais déjà ! le côté brut de pomme, c’était Grace tout craché. C’est après une grande inspiration que je me décidais enfin à réagir à la nouvelle. A mon avis, c’est moi qui allais les surprendre : « Pas besoin de mettre les formes…de ne pas les mettre d’ailleurs ! J’étais déjà au courant pour votre lien familial… » J’avançais d’un pas vers Lawrence et lui tendait la main pour le saluer avec respect « Je suis ravie de pouvoir enfin vous connaitre. » J’avais tellement entendu parler de lui, et je savais ce que je lui devais ; il m’avait ramené Paris en vie après un combat clandestin qui avait mal tourné, et ce n’était pas rien à mes yeux. « Je le sais depuis le mois de Septembre en réalité…Et…j’attendais juste que ce grand dadais qui vous sers de fils se sente suffisamment à l’aise pour m’en parler » déclarais-je en pointant du doigt Paris derrière nous. « Quoiqu’il en soit, ne restez pas là, mettez-vous à l’aise. On sera ravie de vous avoir pour dîner ! » Je lui adressais un énorme sourire et ajoutais, en voyant qu’Ashlynn ne lâchait toujours pas les jambes de Lawrence « enfin…si tant est que cette jeune fille ici présente daigne-vous lâchez la grappe ! …Ashlynn lâche Lawrence tu veux qu’il puisse marcher un peu ! »©TOWNTROTTER.
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