Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityAzraël&Noah - Color my life with the chaos of trouble. - Page 2
Le Deal du moment : -17%
SSD interne Crucial SSD P3 1To NVME à ...
Voir le deal
49.99 €


Azraël&Noah - Color my life with the chaos of trouble.

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Color my life with the chaos of trouble. 



J'crois que j'peux finir par l'amadouer. J'crois que je peux entrer dans son cerveau. C'est pas le genre de fille qui s'laisse faire par les gentillesses et la sympathie. Mais je ne la connais pas, je compose avec ce que je peux. Je transformerai Marlon au grès de ses réactions, j'le rendrais surprenant, vindicatif, un poil entreprenant. Puis je le sens qu'elle hurle dans ses silences, qu'une clef bien placée suffirait à ouvrir la boite de Pandore, a la faire exploser. On ne peut pas être aussi négative sans être une désillusionnée. Et pour être désillusionné, il faut d'abord être idéaliste, même si on ne se l'avoue jamais. Je ne la regarde pas avec trop d'insistance parce que Marlon doit garder une distance de courtoisie. Se montrer présent, sans le clamer, être là, mais effacé. Marlon parle, il s'pose, c'est elle qui viendra le chercher. Quand dans ses fastes moroses elle n'aura envie d'parler à personne. Et ça tombe bien, Marlon n'est personne pour elle, alors c'est sa porte qu'elle viendra sonner. Il faut que je la joue fine et subtile, cultivé sans être pédant, utopiste sans être niais, ennuyeux tout en hâtisant sa curiosité. C'est pas facile le rôle de gentil, pas évident l'rôle d'intéressé. J'pourrais mettre sur mon CV "ange gardien" et tout l'monde me riera au nez : "Oh mais, le rock n roll fait toujours trop d'bruit, mais quand on s'concentre, on finit toujours par trouver la mélodie douce et jolie". Par métaphore encore, pour ne pas plonger à pieds joints. Ne pas saisir maintenant son ça fait mal, le laisser sur le feu, qu'il s'mette à bouillir. Et puis sa manière d'répondre quand j'fais référence à ses parents me surprend. J'aurais parié avoir face à moi une autre de ces filles à papa. Mais si elle aussi s'est trouvé torturé par ses Jocaste et ses Oedipe, alors c'est là que j'dois appuyer. La blessure originelle, j'dois creuser, trouver. Qu'est qui coince ses pieds dans son passé pour l'obliger à s'cogner la tête dans le présent : "Flattée ?". Et j'me mets à rire d'amusement quand elle parle de l'acteur, "Contrarié vous voulez dire. J'aurais préféré avoir son physique ou son charisme, son prénom ne m'aide en rien". Va bien falloir dévier le sujet sur les histoires d'amour, de manière plus prononcée. J'tourne les yeux vers elle, maintenant, on parle presque face à face, stimuler la complicité : "Étonnant, je viens souvent pourtant. Enfin, une semaine sur deux, quand j'ai la garde de Liam". Et j'repose les yeux sur mon fils factice : "Sa mère habite en dehors de la ville. C'est assez perturbant pour lui de devoir changer ses habitudes constamment, d'avoir deux chambres, deux maisons mais ... j'essaye de garder quelques repères. Comme ce parc qu'il adore. Alors quand il est avec moi, on vient tous les jours. Et après ça, on va manger une glace juste à côté, il y a une super boutique avec plein de parfums étonnants !". Et j'tourne de nouveau le visage vers elle : "J'vous en offre une". Lâché comme ça. Ne pas poser de question, quand on ne pose pas la question, on s'risque pas à prendre un Non. Et j'enchaîne plus léger, manière d'faire passer ça comme si de rien n'était : "Puis qui sait, dans quelques mois peut-être, Liam apprendra à Hendrix comment faire du toboggan", histoire de plaisanter un peu, de sourire, d'effacer ses traits froissés.


© charney for ilh
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

C'est absolument pas parce que je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez mais plutôt parce que quand je viens ici, c'est pour m'échapper de tout le reste. Alors plutôt que regarder ce qui peut se passer autour de moi, j'ferme les yeux et je m'imagine une vie bien plus facile. Alors non, j'ai pas le temps de m'attarder sur les détails, de faire attention au monde autour. Puis sérieusement, est ce que quelqu'un fait attention à moi ? J'aimerais bien trouver cette mélodie alors. Parce que crois moi, ça m'apaiserais pas mal pour le coup. Et j'ai besoin de ça moi. J'ai besoin d'avoir un peu de paix dans tout ça. J'comprends pas pourquoi certaines personnes ont le droit d'être heureuses et pas moi. J'en ai pas assez bavé, c'est ça ? Parce que moi, j'crois que j'en ai plus vu que la plupart des autres et je crois sincèrement que j'ai besoin qu'on me laisse tranquille un peu. C'est pas non plus comme si vous étiez moche à regarder. Et en le regardant avec un peu plus d'attention, il dégageait clairement quelque chose. Alors ouais, du charisme il en avait. La nature vous a gâté. Pas moi. Petite, les yeux un peu trop globuleux, pas spécialement formé, cet éternel physique d'enfant. On s'retournait pas sur mon passage, qu'on soit clair. Bref, j'essayais vraiment de me concentrer sur cette conversation fronçant les sourcils quand il parlait du partage de garde avec son fils. Oh, j'suis désolé pour vous. De plus être avec la mère. Vraiment. J'sais pas comment j'ferais sans Alex moi. On avait beau entrer sans arrêt dans de nouvelle gueure, j'pouvais pas imaginer ma vie sans sa présence. Encore moins devoir partager la garde de mon fils. Une quoi ? Ouais, je devais sûrement faire preuve d'un peu plus d'attention pour la peine. Il reprenait la parole et j'restais bloquée sur ce que je n'avais pas saisi. Quoi que ça me revenait. Agrandissant mon regard, je secouais la tête avant de faire un véritable sourire cette fois. Une glace, vous parlez d'une glace. Et puis pourquoi pas ? Il était sympathique et au final, sa présence ne me déplaisait pas plus que ça, j'pouvais continuer dans mes efforts. Pourquoi pas, allons y. Je me redressais quittant alors le banc posant ma main sur la poussette ou Hendrix dormait à poings fermés. C'est pas trop difficile de ne pas l'avoir tout le temps ? Liam j'veux dire. Parce qu'une semaine sur deux, ça faisait une semaine de vide et.. J'sais pas, ça devait être dur à supporter.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Color my life with the chaos of trouble. 



J'effleure à peine du bout des doigts le centre névralgique de mes expectatives. La mélodie qu'elle ne trouve pas dans sa relation. Elle m'avoue, sans s'en rendre compte, que tout ne va pas. Et si tout ne va pas, alors ça sera bien plus simple pour moi de me faufiler, m'allonger comme un serpent de mer, attendre que l'orage gronde et venir hurler avec lui. Il m'faut un millier d'efforts pour retenir le sourire satisfait qui tente de cheminer sur mes lèvres. Je le transforme comme un essai en sourire de sympathie, que ça ne paraisse pas surprenant. Puis ce con de Marlon n'arrête pas de sourire, il est niais, à gerber de joie de vivre. Je ne poursuis pas la conversation sur le propos, ne renchéris pas, pour ne pas paraître insistant. En fait, moins on parle de leurs problèmes, plus les gens ont tendance à les avancer. Moins on se montre intéressé, plus ça les chagrine dans leurs égos sur-dimensionnés, et ils vous les plante en plein nez. En plein mille, elle viendra toute seule quand un de mes mots bien placés le lui rappellera à l'oreille. Faire mine d'être gêné quand elle m'fait comprendre que je ne suis pas repoussant. Du moins, que Marlon ne l'est pas. Qu'est ce que j'en ai à faire moi, Noah, d'être charmant à ses yeux ? Au contraire, je ne voudrais pas qu'avec leur vert ils me salissent. Mais Marlon doit feindre la rougeur, le regard fuyant, le sourire en coin. Se sentir déboussolé, un peu à côté de la plaque, puis sans doute amusé. Elle réitère en parlant de la nature qu'a gâté Marlon. Et lui se met à rire en fixant le toboggan. Tournant le visage vers elle, je ne souffrirais pas l'effort d'un compliment. Parce que Noah n'a pas envie d'en faire, et que Marlon lui, serait mal aisé d'en faire alors qu'ils viennent à peine de parler de sa relation. Un haussement d'épaule pour se rendre plus léger : "Ce sont vos yeux qui me gâtent". Et le visage de nouveau tourné, ne pas la regarder. Marlon est timide, même quand le compliment est neutre. Il n'a pas l'habitude. Et Marlon lui parle de ses soucis de famille. De cette fille qu'il a aimait, aime encore probablement, et qui l'a vulgairement lâché pour un garçon plus riche, plus charmant : "Ne soyez pas désolée ! J'aurais dû le voir arriver quand elle s'est mise à me parler un peu trop souvent de ce super collègue de travail qui savait tout faire, qu'avait beaucoup lu, beaucoup voyagé". Sans être offusqué, dans l'auto-dérision. Ce mec est tout ce qu'il n'est pas. Marlon sourit quand elle finit par comprendre qu'il l'invitait à manger une glace. C'est même elle qui prenait l'initiative de bouger maintenant, et Marlon, tout content, se lève du banc et se tourne vers elle. Marlon essayait d'voir s'il pouvait l'aider avec la poussette, mais elle semblait très bien s'en accommoder. Et tout deux se mirent en marche. Vous n'imaginez pas l'effort qu'il m'a fallut pour me souvenir qu'il ne fallait pas oublier le mioche : "C'est ... affreux ...". Mains dans les poches, tête baissée : "Il me manque même quand il est là, alors imaginez quand il ne l'est pas ...". Relevant la tête en un haussement d'épaule : "J'essaye de ne pas trop le lui montrer, j'attends qu'il parte pour pleurer", faignant le rire, pour rendre le propos moins grave : "Puis, je pense que c'est pour lui le plus difficile. Alors je m'efforce d'être là pour lui, de l'écouter me raconter ses histoires rocambolesques de chats et de tortues, de créer une relation ... particulière, qui fasse qu'il ne m'oublie pas. J'ai peur qu'il m'oublie, qu'il préfère le nouveau copain de sa mère à moi". Un signe de la main à Liam aux pieds du toboggan qui s'met à courir vers nous. Avant qu'il ne me rattrape, je tourne le visage vers Azraël : "J'ai envie d'essayer d'avoir la garde à temps complet. Mais ce serait cruel de le séparer de sa mère. Même si ... elle n'est pas ...". Coupé en pleine conversation quand son fils lui saute sur les genoux, Marlon se tourne vers lui, s'efforçant de ne pas critiquer sa mère devant lui. Marlon se baisse, porte son fils dans ses bras, l'embrasse sur la joue : "ça te dit une glace bonhomme ?". Et Liam tout content sourit en plantant son doigt dans la bouche avec cette moue de chenapan, fixant Azraël. Marlon rit, le fait basculer jusqu'à le poser sur ses épaules, pour le porter : "Aujourd'hui, Azraël et Hendrix nous accompagne. T'as vu comme il est mignon ?". Et Marlon sourit gaiement. Le moment est presque mignon, ils formeraient une parfaite petite famille : "Vous travailliez dans quel domaine, si ce n'est pas indiscret ?".


© charney for ilh
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

J'voudrais pas me retrouver dans cette position en fait. Je sais pas si j'arriverais à l'assumer. Peut être bien que j'avais eu des débuts compliqués en tant que maman. Que j'avais pas été la perfection que j'aurais du être et que j'avais foutu pas mal de chose en l'air pendant les premières semaines mais.. Je m'étais rattrapé. Puis les dépressions post partum c'était pas quelque chose qu'on choisissait. Ca te tombe dessus et tu vis avec, tu fais tout pour t'en sortir. J'avais vraiment fais de mon maximum, j'avais lutté contre moi même et cette phobie que j'avais et.. J'en étais là aujourd'hui. On pouvait me reprocher toutes les choses du monde mais pas de me battre pour ma famille. Alors je refusais de penser qu'un jour, on puisse m'enlever mon fils pour une garde partagé. Clairement, j'assumerais pas. Et j'savais pas comment Marlon pouvait faire pour s'en tenir à ça. Je pense que mal de prunelles s'accorderaient à mes dires. Fallait être objectif dans la vie et Marlon était le genre de garçon sur qui l'on pouvait facilement se retourner dans la rue. Mh, de toute manière c'est un peu le quotidien de notre génération. On entretient plus l'amour, on le laisse s'évaporer sans chercher à arranger les choses. Triste mais vrai. Qui faisait encore des efforts à l'heure d'aujourd'hui ? Pas grand monde. Les couples se rencontrant pendant l'adolecence et finissant leur vies ensemble n'existaient plus. On changeait de partenaire comme de chemise faisant perdre toute signification au mot aimer. Je resserais les pans de mon blouson écoutant ses paroles avec attention. Paraissait que j'étais ce genre de fille à écouter les autres, autant le mettre à profit. Je n'imagine que trop bien. Le simple fait d'évoquer cette possibilité pour Hendrix me pinçait le coeur. Le voir se réaliser serait sûrement la pire des épreuves. Vous ne devriez pas vous inquiéter pour ça. Vous êtes son père, personne ne vous remplacera. J'connaissais pas mes propres parents mais personne n'avait pu les remplacer pour autant. J'supposais que c'était comme ça que ça marchait les liens. Du moins plus ou moins. Et Marlon semblait attentif à son fils, il n'y avait pas de raison que Liam finisse par en faire un seconde choix. Et il reprenait la parole, se lançant sur un sujet bien plus personnel rapidement interrompu par l'arrivé du bambin. J'souriais sans rien ajouter de plus commençant alors la marche vers le glacier. Dans un journal local. J'ai étudié le journalisme mais.. J'sers plus à faire les cafés. Je supposais qu'il fallait commencer par quelque chose de toute façon. J'ai pas été diplômé, j'ai arrêté mes études pour m'occuper de mon fils alors.. Alors c'était compliqué de trouver un poste important même si Harvard sur mon CV rendait plutôt bien. Et vous ?
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Color my life with the chaos of trouble. 



C'est le drame de sa vie Marlon. Quoi qu'il fasse, il sera toujours le second choix. Il a presque réussi, presque, à chaque fois. Il l'avait aimé cette fille, il l'avait aimé avec une dévotion à faire pâlir les saints. De sa bouche à ses seins, de la moue qu'elle faisait quand elle était énervée à ses reins. Même sa tête le matin, il l'avait aimé. Il l'avait imaginé pour toujours à ses côtés. Marlon rêve du prince charmant en sens inversé. Il est docile, se plie, donne tout sans jamais rien demander. Et peut-être que ça les ennuie, les filles. Que ça les lasse d'avoir quelqu'un qui aime écouter, de trouver des fleurs tous les jeudis dans son casier, et puis quand le soir il se met à leur masser les pieds. Les filles aiment les méchants. Ceux qui font semblant d'être mauvais, qu'ont des histoires à raconter. Comment aimer un mec qui se transforme du jour au lendemain en grille-pain ? J'veux dire, dans votre cuisine, il y a la cafetière, le lave-vaisselle, le frigidaire, et le mari. Il a le même rôle, la même teneur, il comble vos heures mais jamais ne tue l'ennuie. Et même quand elle est partie, Marlon ne lui en a pas voulu. Quand elle lui a dit qu'elle commençait à détester sa tendresse, que ce qui lui avait plu chez Max, c'était sa sauvagerie, son impertinence, puis cette manière animale qu'il avait de la baiser. Il la regardait Marlon, les larmes aux yeux, triste de la voir le quitter, sans même rager des images qu'elle installait dans sa tête. Et elle renchérissait, Mais bon sang Marlon, est-ce qu'une fois dans ta putain de vie tu pourrais faire preuve de virilité ? T'énerver, m'insulter, me dire que je ne suis qu'une garce et que tu mérite mieux que ça ?. Mais le truc, tu vois, c'est que Marlon ne croit pas qu'il mérite mieux que ça. Marlon fait de son mieux pour être parfait. C'est juste que, comme à chaque fois, il est presque parfait. Pas tout à fait : "Je crois que les gens ont trop vite oublier qu'on pouvait tout réparer. J'veux dire, je leur en veux pas. La société de consommation nous apprend que quand on casse un jouet, une évier ou une voiture, il suffit de le jeter et d'en acheter un autre. C'est pareil pour les relations. Si nos grands-parents avaient des histoires qui duraient aussi longtemps, c'est parce qu'à leur époque, on ne jetait rien. Quand c'était cassé, on faisait des pieds et des mains pour raccommoder. Et s'en accommoder. Je ne sais pas vous, mais mes grands parents, ça fait plus de cinquante ans qu'ils sont ensemble. Et jamais ils n'ont pensé une seule seconde à se séparer, même s'ils ont eu envie de s'entretuer un bon millier de fois". Et Marlon lui parlait des chagrins qui le guettait. La peur que son fils l'oublie, que lui aussi finisse par le trouver presque parfait mais pas assez. Qu'il se mettent à appeler Max Papa et puis qu'il court vers lui quand il aura des problèmes avec les filles. Liam sautait dans les bras de Marlon, et il était bien obligé de stopper le propos. Vous comprenez, un enfant qui entend son parent mal parler de l'autre, ce n'est pas très constructif psychologiquement. Alors, brouillons les pistes de banalité. Je t'en prie Azraël, raconte moi les choses dont je n'ai que faire, qui sont probablement aussi ennuyeuses que toi : "Qu'est ce qui vous empêche d'écrire ? J'veux dire ... on est au 21ème siècle, il y a cette merveilleuse invention qu'on appel internet. C'est à la portée de n'importe qui aujourd'hui d'ouvrir un blog, d'écrire des articles. Vous ne devriez pas vous contenter de servir des cafés ...". Il m'agace l'autre abrutis à tripoter mes cheveux avec ses petites mains sales : "Je suppose alors que vous avez étudié à Harvard, comme la plupart des gens ici ?". On arrive devant le glacier, s'insère dans la file assez petite qui devrait avancer bien vite : "Rien de palpitant, je suis agent immobilier. On me demande de trouver des appartements et ... c'est ce que je fais. Les gens ont des gouts de luxe, sont assez capricieux dans le coin, mais ça fait de jolis cachets à la fin du mois". Esquissant un léger sourire, tandis que le serveur nous demande notre commande. Je me tourne vers Azraël, les dames d'abord : "Quel parfum vous ferez plaisir ?".


© charney for ilh
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Je préfèrais tourner la conversation sur un autre plutôt que de parler de l'échec de ma vie. J'avais arrêté mes études, j'avais stoppé la danse et le journalisme pour me consacrer à ma famille. Et Alex, il aurait du faire la même chose. Parce que lui, il venait d'être gradué. Mais non, à la place, il avait réussit à trouver le moyen de rempiler pour un an et j'étais la seule à me retrouver sans rêve. Ouais, je lui en voulais toujours. J'avais beau tenter de laisser ça derrière moi, j'étais toujours en colère. Parce qu'entre lui et moi, celui qui avait le plus besoin de ce foutu diplôme, c'était moi. Mais encore une fois, il n'avait pensé qu'à lui, m'avait foutu devant le fait accomplit et j'avais aucun autre choix que d'accepter en silence comme bien des fois. Ouais non, me relancer sur ça c'était pas vraiment la meilleure des idées au monde. J'risquais juste de me mettre vraiment en colère et j'avais pas spécialement envie que cela arrive devant un étranger. Vive notre génération. Que je lançais sur un ton sarcastique. Maintenant, on faisait des enfants des accidents. On les abandonnait peu importe où et on recommençait les mêmes erreurs à chaque fois. Maintenant, on était plus capable de s'aimer, on préférait tout jeter plutôt que réparer et on passait notre temps à se faire troncher dans les boîtes de nuit délabré. Tu parles d'une société. Le temps. J'passe mes journées au travail quand j'ai fini j'dois récupérer le monstre, m'occuper de lui, prendre le relai avec mon mari et j'fini exténuée. Alors même si j'en ressentais l'envie, j'manquais de temps. Je gonglais avec tout et n'avait pas une seule seconde pour moi. Et quand j'réussissait à me trouver un temps de pause, j'faisais prendre l'air à Hendrix plutôt qu'à pianoter sur un ordinateur pour écrire des choses qui n'intéresserait probablement personne. Bien supposé. J'ai juste laissé passer ma chance. J'avais pour optique de reprendre les cours en janvier mais n'avait toujours aucune réponse vis à vis de mon dossier. Oh, et ça vous plaît ? Peu importait le joli cachet à la fin du mois, le tout était de s'épanouir dans son métier, pas vrai ? Quoi que j'étais mal placée pour dire uqoi que ce soit puisque je faisais des cafés. Mh, j'prendrais bien cassis s'il vous plait. Glissant ma main dans mon sac bandoulière, j'en sortais mon portefeuille prête à régler ma consommation. C'est quoi votre plus grand rêve ? On en avait tous un pas vrai ? Le genre qui nous permettrait d'échapper à tout le reste. Du moins j'y croyais.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Color my life with the chaos of trouble. 



Société à la con, faut te réveiller cocotte. T'as l'air d'être de celles qui désespèrent avant même d'avoir esquisser le moindre rêve. T'as l'air d'être de celles qui laissent tomber sans jamais oser approcher le danger. T'as l'air d'être de celles qui se déresponsabilisent, trouvent des raisons aussi futiles qu'un manque de temps pour justifier leur paresse nocive. Tu m'écœure de médiocrité, j'en ai assez de t'entendre pavaner et te plaindre. Tu sais c'est quoi ton problème ? C'est que tu crois que la vie est ton bourreau alors que t'es la seule à t'infliger le mal que tu ressens. Tu manque de temps pour écrire ? Il disait ça Baudelaire ? Il disait ça Eluard ? Non, je ne crois pas. Il faut être profondément fainéant pour s'trouver des excuses aussi sottes. On aura toute la mort pour dormir, de quelle putain de fatigue tu me parle ? Je me fiche de dormir quand il s'agit de me battre pour mes convictions et mes désirs profonds. T'es à l'image de cette génération que tu déplore. Toi aussi t'as baissé les bras. Toi aussi tu ne répare pas. Parce que tu t'es laissé tomber toi et c'est la pire des lâchetés qui soit. Alors moi, j'ai juste envie de gueuler à sa figure toutes les ignominies qu'elle m'inspire. L'entendre encore se trouver des excuses futiles pour justifier la flemme qui sied à sa flamme. Mais Marlon baisse les yeux, Marlon compatit, il est presque triste pour elle. Il se demande ce que fait son mari, pourquoi il ne la relaye pas un peu : "Ton mari ne t'aide pas un peu ?". Dans le vif du sujet, dérapage contrôlé. Mais Marlon s'empresse d'ajouter : "Pardon, c'était indiscret". Et Marlon hausse un sourcil quand elle dit qu'elle a laissé passer sa chance : "Qu'est-ce que vous voulez dire ?", l'air hagard, un peu décontenancé par ce gamin qui n'arrête pas de jouer avec ses cheveux : "C'est pas le plus intéressant des métiers, mais disons qu'il m'offre une certaine stabilité. Et que vis à vis de Liam, je préfère être responsable, lui assurer un bel avenir et lui offrir de jolis cartables", répondit Marlon en haussant légèrement l'épaule. Puis moi, il me gave ce gamin impoli, alors je l'attrape par les dessous de bras et le fait descendre à côté de moi. Je commandais sa glace au cassis, la mienne à la vanille et celle de Liam au chocolat, avant de remuer la main en signe de désapprobation : "J'ai dis que je vous invitais, ne me faites pas mentir devant mon garçon", dis-je amusé, souriant légèrement, avant de sortir un billet de ma poche et de régler l'addition : "Mon plus grand rêve ?", fis-je mine de réfléchir, tandis que j'attrapais la première glace pour la lui donner. Puis les deux autres, avant d'attraper Liam par la main : "J'aurais adoré faire le tour du monde en voilier, sillonner les mers, découvrir des endroits sauvages". Rêve de gamin sensible, t'es un con finit Marlon. Et j'me mets en marche lui indiquant d'un signe de tête une jolie fontaine sur laquelle nous pourrions nous asseoir : "Enfin, c'est ce dont j'ai rêvé toute ma vie. Depuis que Liam est arrivé, je crois que ... avoir une famille me comblerait mieux que tout le reste. Le voir grandir, lui apprendre à écrire, à jouer de la guitare, l'écouter me parler de ces filles qui le torture. Et pourquoi pas en trouver une qui me torture moi". Marlon baisse les yeux vers son fils un instant, moi je feins le regard attendri, jouer le jeu, avant de relever la tête vers Azraël en riant, tout en auto-dérision : "Vous devez me prendre pour un abrutis".


© charney for ilh
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Si si, il m'aide. J'pouvais pas le lui enlever. Quand il s'agissait d'Hendrix il était toujours présent. Quand c'était pour moi.. Un peu moins. M'enfin. J'supposais que fallait que j'arrête ça. Balancer que tout allait mal, laisser la peine s'installer sur mon visage. Au fond, des problèmes, y en avait partout. Et les miens ne regardaient que moi. J'avais pas à les raconter encore moins à un inconnu. Puis quoi ? Il finirait par penser que je passais mon temps à me plaindre et que j'étais probablement la plus relou de celle qu'il avait pu rencontrer. Ouais, faudrait peut être que je pense à mettre un sacré coup de pied au derrière histoire d'aller un peu mieux et d'arrêter mes simagrés. Si seulement. Les choses étaient toujours bien plus facile à dire qu'à faire. Le problème avec moi, c'est que les idées noires j'arrivais jamais à les chasser complètement. Y avait toujours une part de moi prête à plonger et j'pense que j'étais juste incapable d'aller parfaitement bien au final. Tomber enceinte ne faisait pas partie de mon planning d'étudiante et viens un moment où je paie les frais d'universités ou les frais pour Hendrix. Il était évident que j'avais choisis mon fils et puisque je n'aimais pas réclamer d'argent, je laissais le pactole à Alex en me débrouillant comme je l'avais toujours fais. Ouais, sûrement que je ne mettais pas toutes les chances de mon côté. J'cmprends. Puis il a vraiment pas l'air d'être malheureux. J'esquissais un soure pour le rassurer. Clairement, il avait l'air de gérer dans le rôle de père qui était sûrement le plus compliqué de tous alors je lui tirais ma révérence pour le courage qu'il avait. Oh autant pour moi. J'esquissais un léger sourire replaçant mon portefeuille dans mon sac alors qu'il reprenait la parole. Prenant la glace au cassis qu'il me tendait, j'écoutais attentivement ce qu'il avait à raconter le suivant jusqu'à la fontaine indiqué. J'trouvais ça beau ses rêves. Il respirait l'envie de vivre et c'était.. Dingue ? Ouais. J'aurais aimé être un peu plus comme lui. Absolument pas. Croisant mes jambes, je le fixais quelques secondes en silence avant de sourire. Je suis certaine que vous arriverez à tout ça. Et puis pourquoi pas au fond ? Il le méritait sûrement et il n'y avait pas de raison que la roue ne tourne pas dans son sens au moins une fois. Je vous le souhaite en tout cas.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Color my life with the chaos of trouble. 



J'en ai ras le cul d'être ici, puis ce gosse m'insupporte. Vous l'avez vu avec sa gueule d'attardé ? Sérieusement, à foutre dans un sac et à cogner contre une porte. Puis je les entends déjà hurler ses parents, on avait dit pas de sucrerie avant le dîner. Du calme manant, ton mioche est déjà laid, puis un peu de sucre pour l'obésité en espérant que plus vieux il s'étouffe dans son gras, moi, ça me va. Et elle à côté avec ses airs dramatiques, sa gueule de carême et ses yeux cernés. Elle veut m'faire croire qu'elle a des choses à raconter, mais moi je m'en tape. De ses bavures, de ses ratées, et de son mec qu'elle voudrait encore plus prés. C'est usant de jouer les agents infiltrés, encore plus quand il faut feindre l'intérêt alors que, fondamentalement, on n'en a rien à faire. Mais le problème c'est que Marlon lui, il s'y intéresse à cette jeune femme. Il voudrait même s'arracher les yeux, les lui donner, pour qu'elle se voit comme il la voit. Peut-être fragile, mais loin d'être faible. Faussement docile, complètement indépendante, et franchement belle. Marlon s'attendrit pour ses traits tirés et ses yeux trop expressifs qui trahissent en plus d'une certaine forme de lucidité, une profonde sincérité : "J'suis désolé pour vous ...". qu'il répond, franchement concerné par le choix cornélien qu'elle eut à faire. Puis ce con voudrait bien l'aider, mais il la connait à peine, il ne voudrait pas paraitre trop intrusif : "Les cours par correspondance, vous y avez pensé ?". Relevant les yeux vers elle, avant de reprendre : "J'vous trouve courageuse". Et plonge ses yeux dans les siens avec un sérieux détonnant : "Sincèrement". Si Marlon peut la réconforter, même un peu, alors ça lui plait, il fait de son mieux. Mais vous savez, c'est le mec qui ne fait que presque bien, alors on sait d'avance qu'il ne la touchera pas plus que ça. Et Marlon sourit quand elle rétorque que l'enfant n'a pas l'air malheureux. Il regarde même son gamin attendri avant de s'engager à payer les glaces. Ils se dirigent tous les quatre à la fontaine, installés sur le rebord, glaces en main. C'est vrai que le tableau est joli à regarder. Marlon s'excuse presque d'exister, de parler trop, de paraitre un peu niais : "Oh mais je ne vous en voudrais pas si c'était le cas !", qu'il ajoute tout en auto-dérision, esquissant un rire presque enfantin. Et Marlon sent le regard d'Azraël se poser sur lui alors il tourne la tête vers elle. Haussement d'épaule timide, lèvres pincées, il aimerait bien la croire, que tout ça va arriver : "Alors moi je vous souhaite de prendre confiance en vous, et de vous lancer dans vos grands projets. Vous êtes quelqu'un de bien, vous ne devriez pas laissez les autres vous le faire oublier". Marlon repose ses yeux sur son fils qu'a l'air d'avoir finit sa glace : "Il va falloir que je le ramène, sa mère le récupère ce soir à 21 heures". Il repose ses yeux sur Azraël. Et comme il ne faut jamais demander la permission et s'imposer, Marlon sort une carte de sa poche : "Je vais vous laisser ...", et il la tend à Azraël : "mon numéro de téléphone. Si jamais vous avez envie ... je ne sais pas, d'une autre glace. Ou de nous accompagner à l'aquarium la semaine prochaine. Il parait qu'il y a un spectacle d'Orques magnifiques". Sourire à l'appuie. Pourvu qu'elle dise oui, et la torpille s'installe.


© charney for ilh
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

C'état moi ça. Ne jamais souhaiter le malheur aux autres. Même quand il me jetait comme une vulgaire poupée de chiffon. Après tout, tout le monde avait le droit à une once de bonheur, à sombrer dans la réussite. Je le souhaitais pour ma propre personne aussi même si le plus clair du temps les idées noires remportaient le duel que ma tête se plaisait à engager à chaque fois. Ne le soyez pas, je suppose que ça fais partie de la vie. Et puis je croyais dur comme fer au karme. Les mauvaises choses arrivaient pour punir les mauvaises actions et si à l'heure d'aujourd'hui j'étais incapable de sortir la tête de l'eau c'était simplement pour punir les frasques dont j'avais été l'auteur. Ni plus ni moins. Je cherchais pas plus loin. Et peut être qu'un jour, quand le destin aura estimé que j'avais assez payé mes erreurs, il m'offrira le droit d'avoir un peu de répit dans tout ça. Pas vraiment.. Mais j'ai demandé un emprunt à la banque, j'attends la réponse pour me pencher plus sérieusement sur mon avenir. Et peut être retourner sur les bancs de l'université en janvier. Pourquoi pas après tout ? J'étais fatiguée de me faire passer en second plan et j'avais espoir que pour une fois, les choses puissent fonctionner. Je me trouve plutôt lâche moi. Mais j'esquissais un sourire à son encontre. Il connaissait pas la manière dont j'avais de me laisser aller alors il était plutôt gratifiant que sous cette couche de désespoir il puisse saisir une once de courage. Je pourrais essayer. Mais sans rien promettre non plus. Parce qu'à trop entendre qu'on ne valait rien, on finissait par y croire. J'en étais convaincue de tout ça. Ne pas valoir grand chose, être une erreur de la nature. Et j'avais fais bien trop de fois naufrage pour réussir à me complimenter sur quoi que ce soit. Oh, bien sûr. Je me redresse légèrement regardant l'heure affichée sur mon cellulaire. Alex ne devrait plus tarder lui aussi à moins qu'il ne soit déjà rentré. Et plus j'attendais plus j'aurais le droit à un tas de question sur ma sortie. Autant dire que je préférais éviter. L'air intriguée, je récupérais la carte qu'il me tendait la fixant quelques instants avant de la glisser dans ma poche. Pourquoi pas. J'avais rien à y perdre et sa compagnie était des plus agréables. J'vous ferais signe alors. Si mon quotidien ne me submerge pas entre temps.
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)