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Azraël&Noah - Color my life with the chaos of trouble.

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Color my life with the chaos of trouble. 



La perversité s'accompagne toujours de quelques oisivetés. Le pervers, si sadique soit-il, se contente d'animer ses pulsions, de les étreindre,  de les pousser au bout de leur vice par pur plaisir et délectation. Il jouit de la violence, jouit de la souffrance,  sans chercher de raison d'être à ses allégations. En réalité, elles lui paraissent même être de l'ordre de la nature. Le vengeur à l'inverse est méticuleux, il ne plane pas, il ne se délecte pas. Il réfléchit par trois fois aux fondements de ses plans machiavéliques, calcule, manipule, et monte avec adresse des plans indigne de confesse. Le vengeur est un architecte, il construit pour détruire. Le paradoxe porté à son paroxysme le traîne avec sa colère étouffée aux pieds de quelques innocentes. Victimes collatérales, simples objets. C'est ainsi que je la vois. Azraël, la femme d'Alexander. Mes yeux la déshumanise, elle ne doit pas avoir d'âme ni d'esprit. Pour moi, elle est comme le couteau qui me servira à égorger cet enfoiré. Mon regard noir se fixe sur le toboggan qu'arpente Liam. Neils, mon privé, a pris du temps pour dégoter une famille ouverte au baby-sitting masculin. Tous les jours, je le prend à 17 heures et le raccompagne à 20 heures. Pendant ce laps de temps, il est mon fils. Et ce gamin est tellement stupide qu'il appelle tous les hommes qu'il croise "Papa". J'attends dans ce parc, voir si cette chose ne passe pas par là. Je ne l'ai vu qu'en photo, loin d'être désagréable, elle n'en sera que plus facile à approcher. Et si d'aventure on se questionne sur mes rapports à la moralité, je dirais que je l'ai tué. Assassiné. Piétiné. Mon cœur est un cailloux, je ne cherche pas à faire parler quelconque émotions. Je suis tellement convaincu que cette vengeance sera la clef de mon rétablissement psychique que je ne pense pas aux conséquences Un guerrier, un soldat. Plan en tête, je ne cherche pas à voir au-delà. Liam tombe, je l'entends pleurer. Un soupir agacé, ce qu'il m'insupporte. Attrapant un chewing-gum pour ne pas fumer, je cours à sa rescousse, l'aide à se relever. Cette gueule d'ange, ces lunettes rondes, cette raie sur le côté et ce faciès complètement charmant. Je me donne envie de gerber de miélosité. A cet instant, je ne suis plus Noah. Je suis Marlon, 26 ans, et je suis venue détruire ta vie.


@Azraël-Sky Strudwick



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Je suis pas bien dans ma tête, c'est un fait. Y a rien qui va, je le vis mal, je suis mal. Je sais que ça se voit, sur mon visage, ma démarche, y a un truc qui débloque chez moi. Je suis pas malheureuse mais les choses ne fonctionnent pas. Je m'efforce de sauver mon couple, mon mariage, ma famille et c'est comme si rien ne marchait vraiment. J'suis nulle pour les conflits moi, je fuis la plupart du temps. Quand ça sent le roussi, quand ça commence à crier un peu trop, je prend mes clics et mes clacs et je disparais pour quelques heures dans l'attente que les choses se calment. C'est pas spécialement la meilleure façon d'agir, c'est même sûrement la pire mais, j'suis pas forte dans les débats. Et au fond, j'préfère disparaître que perdre mon énergie dans des batailles que je finirais par perdre. Alex n'était pas encore là, j'avais aucune idée de l'heure à laquelle il rentrerait et puisqu'il ne répondait pas à mes messages, je finissais par blottir Hendrix dans la poussette qu'Hades avait offert pour une petite balade. Probablement qu'il en avait rien à cirer, trop jeune pour gambader mais moi, ça me ferait prendre l'air et je crachais pas dessus. Alors après m'être assurée qu'il y avait peu de chance qu'il attrape froid, je glissais hors de l'appartement prenant machinalement la direction du parc à enfant non loin de là. Il fait froid, j'y prête pas attention et j'regarde les parents, babysitters, observant leur progéniture jouant avec les toboggans. Et moi, je prend place sur un banc libre, remonte la couverture sur mon fils, caresse doucement sa joue et finit par sortir une clope de mon sac que je glissais entre mes lèvres. J'ai l'impression d'être en marge du monde aujourd'hui à moins que ça ne soit tout le temps.
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Jouer les fils de bonne famille est bien plus éreintant que n'importe quel autre rôle. Se tenir, se contenir, sourire, se montrer intéressé quand ce gamin laid me montre des fleurs en riant. A dire vrai, j'ai toujours aimé les enfants. J'ai toujours voulu en avoir, voulu être père. J'ai cru le devenir, et j'ai eu la sensation d'être avorté moi-même. D'abord en apprenant que Sage ne m'avait rien dit sur le bébé et l'avait perdu lors d'un viol. Ensuite, quand après l'avoir bien pleuré, j'ai appris qu'il n'était pas de moi mais de ce geek détestable. Le simple fait de me revoir planter un coquelicot sur un épitaphe fantôme me donne la nausée. Et l'envie d'hurler. D'hurler de rage tant j'me trouve stupide et niais de m'être à ce point laissé berner. J'ai finis par casser la pierre, pisser dans le trou, et dire adieu à toute aspiration paternelle. Cette simple action m'avait transformé, littéralement. Les enfants, je ne trouve plus ça charmant. J'trouve ça énervant, surtout lui, Liam, quand il cri de douleur alors qu'il n'a visiblement qu'une légère égratignure. Si je m'écoutais, je le ferais tourner dans les airs avant de le balancer contre un mur. C'est choquant ? Je n'en ai rien à faire. Si vous ne vouliez pas du monstre, il ne fallait pas le faire naître. J'me force à sourire, à me montrer attentif. Et mes yeux ripent sur la proie qui s'installe à son banc, poussette à côté. Elle est complètement stupide ou quoi ? Fumer à quelques centimètres seulement d'un bébé et ... ta gueule Noah. Qu'il crève ce bébé, qu'il s'étouffe dans les vapeurs de nicotine et qu'elle, elle le regarde se liquéfier sous ses mains. Je tourne la tête vers Liam. Un soupir. Il gémit encore en me tirant par le col de ma chemise. Je murmure avec un air sérieux : "A mon avis, il va falloir la couper. Tu vas être obligé de ne vivre qu'avec une seule jambe. Tu ne pourras plus jouer au foot ou faire du vélo". Pleurs plus fort abruti, je veux qu'il pleure plus fort. Et quand il a ses grands yeux effrayés et cette moue d'enfant à claquer, j'esquisse un large sourire satisfait. Une fraction de seconde à peine, avant de me redresser en l'embarquant dans mes bras. Faisant mine de tapoter son dos, de lui faire un câlin pour le rassurer - ce que j'peux détester ça : "Tout va bien, tout va bien". Dis-je en m'avançant vers le banc où se trouvait la sotte, feignant d'être préoccupé pour Liam. Et tandis que ses gémissements se font plus prononcés, je me tourne vers la sotte : "Vous n'auriez pas un mouchoir ou quelque chose pour essuyer son genoux ? Mon fils est tombé". Cet air désolé, je feins bien d'être concerné. Et d'une main continue de tapoter son dos en embrassant sa joue  : "Tout va bien mon coeur, ce n'est rien".



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C'est sûrement tout le temps à vrai dire. Y a tout qui se déroule trop vite autour de moi, je suis pas forcément la cadence. Et puis il y a de ses jours où l'on se sent misérable, où plus rien ne nous convient et où l'on choisirait volontiers de faire un retour en arrière pour ne pas se lever le matin. C'est une mauvaise journée, je le sens dans tout mon corps. J'ai envie de pleurer sans trop avoir de raison et pourtant, je me retiens. Je peux pas me laisser aller, j'ai pas le droit de laisser entrevoir la peine grandissante me laissant un trou béant dans la poitrine. C'est douloureux d'aimer, j'aurais jamais imaginé à ce point. Y a rien de beau dans l'amour à vrai dire. Tout le monde le cherche persuadé qu'il provoquera des papillons dans le ventre, des palpitements au coeur et un sourire niais accroché sur le visage jour après mais c'est loin d'être la vérité. Les papillons se transforme rapidement en une boule de nerf provoquant le malaise, les palpitements sont tellement douloureux qu'on ne rêverait que de pouvoir arracher ce coeur de sa propre poitrine et le sourire est totalement surfait. Je l'aime Alex, dieu sait combien je l'aime. Mais aimer vient avec un prix. Moi j'ai mes propres démons à combattre jour après jour parce que je sais que le moindre laissé allé pourrait me coûter cher et plus les heures avances moins l'envie se fait présente. Je voudrais abandonné parfois, fermer les yeux et ne plus jamais les réouvrir. Sauf que je n'ai pas le droit d'agir de la sorte. Je n'ai pas le droit de laisser tomber quoi que ce soit. Au final, je sais même plus pourquoi est ce que j'ai aussi mal, y a juste ce mal être qui continue de grandir quitte à prendre un peu trop le dessus sur moi. Ma clope est allumée et pourtant, je garde le briquet actionné me brûlant légèrement avant de revenir à la réalité. Fais chier. J'aime pas ces moments, cette déconnexion. Je sens la brise qui me caresse le visage et bifurque légèrement pour que l'odeur ne vienne pas empoisonner mon fils plus que de raison. "Vous n'auriez pas un mouchoir ou quelque chose pour essuyer son genoux ? Mon fils est tombé" Je le regarde cet inconnu qui vient de surgir de nul part et esquisse un fin sourire glissant ma main libre dans mon sac pour en ressortir les papiers blancs. La scène est belle au fond si on oublie les pleurs. Je récupère une bouteille d'eau dans le panier de la poussette et imbibe légèrement le mouchoir avant de le lui tendre, ce fin sourire sur les lèvres. Il a quel âge ? Que je demande doucement. Par pur intérêt, pour faire la conversation, pour passer le temps, je ne sais pas vraiment moi même.
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Détestable promiscuité. Ce rejeton, fruit d'une passion dévote, surannée, médiocre. J'voudrais lui dire. Qu'il n'est que le produit haïssable d'un coït pratique. Sans doute une envie soudaine de son père d'fourrer sa mère, de s'vider, d'lui faire ressentir sa supériorité. Ouai gamin, t'es né d'une partie de jambes en l'air, un truc sale, foutrement banal, tu n'as rien d'exceptionnel. La collision de chaire ? Non, ça n'a rien d'émouvant, rien de passionnel. Les gens baisent comme ils boivent, baisent comme ils pissent. C'est un acte sommaire, sans aucune consistance, tu es né de rien, du foutre dans ses yeux, un peu plus dans ses reins. Ouai gamin, toi aussi, tu devras t'y faire. Supporter le non-sens de ton existence, te demander tous les jours pourquoi t'es né. Moi, j'me le demande. Et sérieusement, vu ta gueule d'éclopé naïf, si j'avais été ton père, je t'aurais finis à la pisse. Ou je l'aurais mise ailleurs, dans sa bouche peut-être, histoire de préserver l'humanité de ta naissance. Histoire de nous stériliser, tu perpétue la pire espèce. Et quand j'te vois, j'réalise à quel point tout est foutu. Ouai gamin, c'est les cancres comme toi qui feront le monde de demain. Qui s'penseront nécessaire, qui s'montreront suffisants. Tu veux que j'te dise la vérité ? T'es loin d'être parfait, t'as rien de surnaturel. T'es qu'une merde qu'a pris une couleur plus pâle, jetée là comme s'il fallait coloniser l'espace, donner suite au temps qui passe. Et j'déteste te serrer dans mes bras. Déteste faire comme si j'en avais quelque chose à faire. Mais faut jouer le jeu, faut s'contenir. Puis lui faire comprendre à elle aussi qu'elle n'est rien. Vulgaire objet, jeté là, en proie à ses pensées futiles. J'le vois bien qu'elle est tracassée, je n'en parlerais pas de suite. Tu sais ce dont j'rêve gamin ? J'rêve de grandes épidémies et de vaccins en petit nombre. J'rêve de détruire tout ce qui fait l'homme, j'rêve de nous pulvériser. Parce qu'on est laid dans notre arrogance à croire que la nature nous a doté de quelconque aspect joli. Ouai, on est laid. Et j'vais devenir laid. Très laid. Pour répondre à l'agression que son mari m'a porté. Même sans le savoir, même s'il n'en a rien à faire. Mon nom a été sali, alors c'est sur toute sa famille que j'vais pisser. A commencer par elle. J'la vois s'exécuter, son sourire me donne envie de gerber. Et pourtant, Marlon sourit. Marlon sourit parce qu'il la trouve adorable, et il le lui dit : "J'vous remercie infiniment, j'ai épuisé le dernier sur une de ses crottes de nez", dis-je en riant légèrement. C'est écœurant. Toujours mignon quand il s'agit d'un enfant. J'attrape le mouchoir, la remercie d'un regard, avant de l'appliquer sur le genoux de Liam. Une fraction de seconde d'hésitation, je ne savais même plus lequel des deux genoux était écorché. Imperceptible si on ne sait pas qui j'suis réellement : "Voilà, voilà, calme toi chérie ...". J'essuie, délicatement, méticuleusement. Nettoie la fausse plaie, avant d'brouiller le mouchoir en papier dans ma main et d'regarder le fils de Marlon : "Tu vois ? Ce n'était rien, regarde". Mouchoir enfoncé dans ma poche. Je fais mine de passer ma main sur son genoux, la ferme comme si j'attrapais quelque chose et la porte à la bouche du fils de Marlon : "Le bobo est ici. Souffle dessus, il va s'envoler !". Et le gamin s'exécute, j'ouvre la main, comme si je laissais s'en échapper sa peine. Avant d'sourire en le regardant amusé. Merde. Quel âge il a ce mioche ? J'réfléchis un instant, avant de lancer, en le reposant au sol pour ne pas qu'il rétorque : "Quatre ans", la regardant elle, avant de reposer mes yeux sur lui : "Tu veux y retourner ?". Liam acquiesce, un doigt dans la bouche, les joues encore bouffie. Ils tombent et se relèvent à cet âge là. Ils n'ont toujours pas trouvé la pelle pour creuser : "Tu peux y aller". Confirmais-je, un sourire mielleux aux lèvre avant d'embrasser sa joue et de le regarder courir vers les jeux. J'reste un instant à le fixer, même si je n'en ai rien à foutre, juste pour me montrer concerné. Puis quand j'le vois grimper au toboggan, j'enfonce mes mains dans mes poches et m'tourne vers la chose : "Ils sont intrépides à cet âge là, et pourtant, j'ai sans cesse peur pour lui. J'ai l'impression qu'il grandit vite, trop vite, j'suis devenu un vrai peureux depuis qu'il est entré dans ma vie". Le visage angélique, j'viens m'asseoir à côté d'elle, l'air de rien. Après tout, Marlon est plutôt sociable, il aime bien discuter : "Quel âge a le votre ?", dit Marlon en désignant la poussette d'un signe de tête.



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Tout ce que je veux, c'est ne plus penser. Avoir l'esprit vide, arrêter de réfléchir. C'est pas la demande la plus compliqué du monde et pourtant, il semble totalement impossible d'oublier quoi que ce soit. Quelque part, je me dis que discuter avec un inconnu, parler enfant, beau temps et couche culotte ça me ferait sortir du carnage de mon cerveau. J'en ai pas la conviction mais j'veux penser que j'ai un échappatoire, aussi infime puisse t'il être. J'ai le droit non ? De rêver un peu, de nourrir un certain espoir. Paraît que ça fait vivre l'espoir alors je m'y accroche autant que possible. J'en ai peut être trop au fond. Esperer que tout iras mieux, que chaque conflit finira par disparaître et que les choses rentreront dans l'ordre. Mais c'est ce qui me permet de tenir un peu plus à chaque fois alors j'continue. Je me montre sympa, je discute, je rend service et je tente d'aller mieux surtout. "J'vous remercie infiniment, j'ai épuisé le dernier sur une de ses crottes de nez" J'souris amusée. C'est moche mais c'est la dure réalité d'être parents. Essuyer de la merde à longueur de journée, peu importe d'où elle sort. Et je me surprend à apprécier la scène se jouant devant moi. L'attention qu'il lui donne, sa manière de le réconforter. C'est beau de voir ce genre de chose et j'aimerais dans le futur pouvoir être la même avec Hendrix. Enlever ses soucis en lui faisant souffler sur ma main, le protéger de tout. J'sais juste pas si j'en serais capable en fait. Parce que y a rien de simple avec moi. J'avance au jour le jour sans savoir de quoi demain pourrait être fait et j'angoisse. J'angoisse de la suite. "Quatre ans" J'souris encore une fois, par politesse surtout. Quatre ans, Hendrix en est loin et pourtant le temps semble passer si vite par moment. "Ils sont intrépides à cet âge là, et pourtant, j'ai sans cesse peur pour lui. J'ai l'impression qu'il grandit vite, trop vite, j'suis devenu un vrai peureux depuis qu'il est entré dans ma vie" J'pense que chaque parent où du moins la majorité est de cet avis. Paraît qu'avoir des enfants, c'est la plus belle chose au monde mais ça cause aussi pas mal de souci. J'comprends, depuis qu'il est là, Hendrix est devenu le centre de ma vie. J'passe mes journées à me questionner sur tout, à avoir peur de n'importe quoi. C'est presque invivable. Mais c'est beau aussi. Faire passer les autres avant soit, produire un amour si puissant qu'on pourrait donner sa propre vie pour protéger sa progéniture. C'est comme ça que je me sens vis à vis de mon enfant. Lui avant moi, toujours. Rien n'était trop beau pour son bonheur. "Quel âge a le votre ?" Je tire une bouffée sur ma cigarette, la recrache au loin avant d'écraser le tout à mes pieds. Six mois à peine Et prématuré en plus. Mais si j'avais été réticente sur les débuts, il était devenu le centre de mon monde. La plus belle chose qui ait pu m'arriver. Mais il grandit vite, ça me fait limite peur
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Marlon est tout c'que j'déteste, tout c'que j'méprise. La complaisance, la naïveté, ce truc affreusement médiocre sur l'visage qu'on appelle joie de vivre. Si j'le croise, j'aurais bien envie d'casser sa gueule de gamin attardé. Ses airs angéliques, son côté mielleux. Marlon est bête, aussi stupide que ses pieds. Il est tombé amoureux et l'con a cru s'envoler. Ouai, il pensait qu'en tendant les bras, qu'en s'laissant aller dans les airs, il pourrait jouer les oiseaux intrépides, caresser du nez les arcs-en-ciel. C'est pas une envolée, ça n'a rien d'romantique. Quand tu tombe, tu tombe, et c'est pas parce que t'as l'impression d'planer, que tu vas pas te cracher comme une merde à la fin. Pourtant il l'aime encore sa Léa. Ouai, il l'aime, parce qu'elle est belle, parce qu'elle lui fait du bien, parce qu'elle le tient, parce qu'elle lui donne une raison d'vivre. Pourquoi il s'lève le matin Marlon ? Bosser, gagner de l'argent, payer quelques vacances, acheter une maison. Une voiture six places, avoir trois ou quatre enfants, épargner pour leurs études, puis souscrire à une assurance vie. Acheter des meubles en kit, changer tous les trois ans, repeindre la chambre d'ami, agrandir le salon. Poser une piscine, planter des œillets, pt-être même un cerisier, et un chien qui s'appellerait Djembé. Avoir ses promotions, elle elle comptera sur lui, pour un peu de pognon, et puis tuer l'ennui. Lui dire qu'il l'aime encore, l'entendre répondre moi aussi. Les enfants grandis, chacun son appartement, échanger sa grosse voiture contre une vieille caisse de collection. Le cadeau de ses cinquante ans, puis peut-être revoir en concert les stars de son enfance, porter des costumes trop grands, prendre du ventre, boire du bon vin, sourire aux voisins le matin. Enterrer le chien, regarder ses cheveux blancs, lui masser les pieds, lui dire qu'elle est toujours belle, que rien n'a changé. Payer d'avance sa place au cimetière, enterrer sa mère, recevoir un coup de fil de Liam toutes les semaines, puis être fier de sa nouvelle copine. Et la retraite, le cerisier, accompagné de quelques vignes, sa femme devenue laide, mais lui la trouvera encore belle. Il l'aidera à monter les marches de l'escalier, elle tiendra sa queue quand il devra pisser. Ils crèveront l'un après l'autre, en croyant très fort au paradis, les enfants pleureront un peu, puis ils seront heureux de l'assurance vie. Et voilà. Monotonie. Ouai Marlon est un pur produit de consommation, un esclave d'la société, vie de merde, toute tracée, et l'con sourit quand il y pense. Il y rêve même la nuit, à sa Léa, puis à ses p'tits. Il s'assoit là à côté d'la chose parce que Marlon aime bien parler, il aimbe bien connaitre les gens, leur donner l'attention qu'ils méritent. Tout l'monde mérite un peu d'chaleur humaine. Pauvre con, ce truc ne s'trouve que dans les crématoriums : "Hendrix ?", m'interpellais-je avant d'la regarder, sourire aux lèvres : "Comme Jimmy ? C'est plutôt joli. Carrément rock'n'roll", me risquais-je à plaisanter, avant d'reprendre d'un air doucement assuré : "J'crois que tous les bons parents ont peur. Et que tous les bons humains se questionnent sans arrêt. Puis, c'est ce qui est beau là dedans. Avoir peur pour eux ça donne ... j'sais pas. Un sens complètement différent aux choses. Mais c'est pas parce qu'on a peur pour eux qu'on doit nécessairement avoir peur d'nous-même", lancé nonchalamment, clairement intrusif, sans trop savoir de quoi j'parle. Marlon parle sans réfléchir, c'est son truc la spontanéité, c'est son truc les philosophies d'vie à deux balles, tout prendre bien même quand ça va mal. J'regarde la poussette et m'empresse d'ajouter en riant légèrement : "Puis, il n'a pas l'air malheureux du tout". J'grimaçais légèrement à sa dernière latte de fumée. Parce que Marlon déteste ça. Et que moi ça m'donne une affreuse envie d'en allumer une : "Six mois ? Si vous l'allaitez, vous savez que ... c'est pas très bon ...". A taton, en désignant des yeux le mégot tombé au sol : "Je ne compte même plus le nombre de fois où j'ai voulu trouver la formule de la fontaine de jouvence ou la pierre philosophale pour ne jamais voir Liam grandir !". Mes yeux se posaient sur mon fils, et d'un haussement d'épaule j'ajoutais : "Mais on n'peut pas leur en vouloir de trop les aimer".



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Ouais. Il grandissait un peu trop vite à mon goût, ou alors le temps s'était accéléré depuis sa naissance mais dans tout les cas, j'avais la sensation qu'il serait en âge de parler en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et ça ne me rassurait pas le moins du monde. J'aimais pas cette sensation, avoir l'impression que tout m'échappait et j'sais pas, peut être que y avait un peu de ça aussi qui me foutait aussi mal. J'crois que j'avais besoin qu'on me secoue un peu. Qu'on me prenne par les épaules et qu'on me fasse sortir de ma torpeur pour qu'enfin j'arrive à sortir la tête de l'eau. J'crois que mon passif m'empêchait de réellement évoluer. Peut être que j'étais totalement terrorisée par le bonheur en lui même et que j'étais la seule à le détruire. Ouais, y avait un peu trop de peut être, beaucoup moins de sûreté dans mes pensées. J'nageais à contre courant et les vagues semblaient m'étouffer un peu plus à chaque fois. "Hendrix ?" J'hochais la tête en silence. "Comme Jimmy ? C'est plutôt joli. Carrément rock'n'roll" Je supposais que venant de ma part c'était logique. J'avais pas un prénom commun pour ma part, probablement que personne n'avait jamais entendu ça et puis niveau étymologie ça pouvait limite faire flipper. Azraël, ange de la mort. Paraissait qu'un prénom pouvait influer sur la personnalité, j'étais pas bien servie avec le mien. Aussi Rock'n'roll que la vie de ses parents. Et c'était le cas de le dire. Moi, je tentais de jouer sur la légèreté histoire de paraître assez aimable et j'savais même pas si ça marchait. Peut être qu'il me trouvait totalement fermé. "J'crois que tous les bons parents ont peur. Et que tous les bons humains se questionnent sans arrêt. Puis, c'est ce qui est beau là dedans. Avoir peur pour eux ça donne ... j'sais pas. Un sens complètement différent aux choses. Mais c'est pas parce qu'on a peur pour eux qu'on doit nécessairement avoir peur d'nous-même" J'arquais un sourcil le regardant quelques secondes. J'étais pas certaine d'avoir suivit tout ce qu'il voulait me dire en fait. "Puis, il n'a pas l'air malheureux du tout". J'espérais en tout cas. La dernière chose que je voulais au monde était de le rendre malheureux. "Six mois ? Si vous l'allaitez, vous savez que ... c'est pas très bon ..." Hein ? J'regardais ma clope qui venait de s'écraser sur le sol avant de comprendre l'allusion. Je l'allaite pas, il risque rien. J'étais pas non plus totalement irresponsable et vraiment, je faisais tout les efforts du monde pour être une bonne mère. J'étais pas prête à entendre la moindre reproche à ce moment précis. "Je ne compte même plus le nombre de fois où j'ai voulu trouver la formule de la fontaine de jouvence ou la pierre philosophale pour ne jamais voir Liam grandir !" Si vous la trouvez, je la veux bien en tout cas. Clairement, ça m'arrangerait pour la peine. "Mais on n'peut pas leur en vouloir de trop les aimer". Clairement pas. J'donnerais n'importe quoi pour lui Y compris ma propre vie. C'était dingue parce qu'une fois qu'on mettait au monde, le reste n'avait plus vraiment d'importance au final. J'suis impolie, je ne me suis même pas présenté. Azraël, enchanté. Pas de blague douteuse sur mon prénom, merci.
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Et ce Marlon sourit comme un cancre, reste là, presque hébété. Tellement inutile dans sa propre vie qu'il ressent le besoin de se combler. S'donner des allures de sauveur de circonstance, tendre la main, parler, aider. Dire bonjour à tous ceux qu'ils croisent, leur demander s'ils vont bien, se rappeler qu'on est en vie, et que la vie c'est jolie. Ouai, Marlon est un sacré utopiste, un imbécile heureux, propre, trop propre, trop lisse, sans rien de mesquin ou d'hypocrite à découvrir sur ses traits. On devine facilement ses pensées, puis de toute façon, il ne sait pas mentir. Marlon c'est la naïveté, le sourire espiègle, les rires amusés qui ne s'éteignent jamais. On ne sait même pas s'il sait pleurer ce gars là tant dans sa bouche tout ressemble à une forteresse de barbe à papa. Puis il regarde Liam, attendrit. Et cette jeune fille, à côté de lui. Il le voit bien Marlon, qu'elle cache de gros mystères. Que sous ses yeux brillants, il y a un calme austère. Pénible, éreintant. Le genre d'illusion torturée, comme si dans sa tête tout tournait, se retournait, se bousculait, et lui faisait mal aux tempes. Marlon est attristé de deviner un tel trouble, Marlon voudrait l'aider. Même s'il n'est pas le bienvenue, il n'en a rien à faire, Marlon est un Jésus, il n'a pas les pieds sur terre. Il rit, cet abrutis, rit de bon coeur quand elle lui dit que la vie des parents du petit Hendrix est aussi rock n'roll que son prénom : "Rock n'roll ? A ce point ? Après tout, ça n'a jamais fait de mal un peu de mouvement", dit-il en un sourire, la regardant presque dans les yeux. Marlon n'est pas quelqu'un de très assuré, il est timide, toujours gêné, même en étant avenant. Les yeux, il ne les regarde qu'à moitié, il a toujours peur de déranger, et s'impose quand même. Il essaye de la rassurer avec une philosophie de comptoir stupide, une manière d'parler de lui-même, d'parler un peu d'elle aussi. Marlon balance ça comme ça, sans réfléchir. Moi Noah, je sonde. Je l'appâte, je cherche à comprendre, deviner, disséquer. J'ai besoin de comprendre quel mal la ronge pour savoir avec quelle arme je vais la frapper. Elle ne l'allaite pas, mais dans sa phrase, il y a une certaine froideur, de la retenue presque. Marlon ne s'en offusque pas, il tourne la tête vers son fils, pose ses mains sous ses cuisses et balance doucement ses pieds : "Mais vous oui ...", finit-il par souffler, sans trop s'attarder, sentant qu'il pourrait l'agacer. Marlon rit quand ils parlent de Jouvence et d'la pierre philosophale, tous les parents sont les mêmes, tous voudraient arrêter le temps, figer l'espace, et serrer dans leurs bras à tout jamais leur enfant. Et Marlon tourne subitement la tête vers la jeune fille, presque émerveillé par ce qu'il vient d'entendre : "Azraël ? Comme l'archange ?". Marlon a lu l'ancien testament, Marlon connait Azraël, Malek el maut, Izra il, dans toutes les religions. Il tourne de nouveau la tête vers Liam : "Vos parents devaient beaucoup vous aimer. Il est quand même écrit dans l'ancien testament qu'il sera le dernier à mourir. Alors, j'pense qu'inconsciemment, dès votre naissance, ils vous ont souhaités la plus longue et belle des vies". Marlon est cet idéaliste qui voit dans l'image d'un ange de la mort quelque chose de poétique. Marlon tourne de nouveau son visage vers Azraël : "Marlon, enchanté". Et il sourit plus vivement en la fixant : "Rien d'poétique, mon père était juste fan d'un Tramway nommé Désir et il m'a appelé comme l'acteur, Marlon Brando". Un sourire, et j'reprends : "Vous venez souvent dans ce parc ?", banalités abjectes, il faut bien passer par là.



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Je crois que j'en ai déjà assez pris et si dans les premiers temps ça peut marrant, à l'heure d'aujourd'hui ça ne m'arrache même pas un sourire. Puis je suis pas non plus dans le mood de faire de l'humour alors forcément, ça n'aide pas. J'fais déjà des efforts pour paraître un minimum aimable faut peut être pas trop m'en demander pour le coup. "Rock n'roll ? A ce point ? Après tout, ça n'a jamais fait de mal un peu de mouvement" Tu crois pas si bien dire. Mais le mouvement qu'il peut y avoir dans mon couple n'a rien de vraiment positif. On s'enfonce un peu plus à chaque fois. Dispute après dispute. On touche le fond, on laisse la rancoeur prendre le dessus et au final, j'crois qu'on se déteste plus que ce que l'on s'aime. C'est moche mais c'est la vérité. Alors faut me dire qu'est ce qu'on fait ça ? Parce que c'est loin d'être l'environnement saint approprié pour un enfant. Et j'ai peur qu'Hendrix finisse par grandir dans les même conditions que moi, autrement dit, complètement déchiré. Détrompez vous, ça fais mal. Mais on est pas là pour se plonger dans ma psychologie puis de toute façon on ne se connait pas. Ca rimerait à quoi dis moi ? Ouais, comme l'archange. que je soufflais à mon tour. Au moins un qui dispose d'un peu de culture et ne ressent pas le besoin de faire référence à un dessin animé. Mais quand il sort la suite, je manque de m'étouffer. Mes parents ? M'aimer ? Encore aurait-il fallu que j'en ai. Je pense pas mais c'est beau de penser comme ça. Je me renferme parce que mine de rien, toucher à mon passif d'orpheline rejetée c'est ce qui me blesse le plus. Tu peux pas savoir mais j'suis heurtée, j'dévie le regard, je me renfrogne sans vraiment le vouloir. Sachant que Marlon Brando est considéré comme l'un des acteurs les plus influents du vingtième siècle vous devriez être flatté. J'savais pas trop ce qui pouvait passer dans la tête de nos géniteurs quand ils décidaient de nous nommer mais il était probablement plus censée de ne pas y réfléchir. Plus où moins tout les jours, c'est mon moment de repos. Et vous ? J'repose mon regard sur lui le sondant de mes prunelles vertes un instant. C'est la première fois que je vous croise. Mais j'porte pas vraiment d'intérêt à ce qui m'entoure en règle général alors ça semble normal.
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