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Color my life with the chaos of trouble.
La perversité s'accompagne toujours de quelques oisivetés. Le pervers, si sadique soit-il, se contente d'animer ses pulsions, de les étreindre, de les pousser au bout de leur vice par pur plaisir et délectation. Il jouit de la violence, jouit de la souffrance, sans chercher de raison d'être à ses allégations. En réalité, elles lui paraissent même être de l'ordre de la nature. Le vengeur à l'inverse est méticuleux, il ne plane pas, il ne se délecte pas. Il réfléchit par trois fois aux fondements de ses plans machiavéliques, calcule, manipule, et monte avec adresse des plans indigne de confesse. Le vengeur est un architecte, il construit pour détruire. Le paradoxe porté à son paroxysme le traîne avec sa colère étouffée aux pieds de quelques innocentes. Victimes collatérales, simples objets. C'est ainsi que je la vois. Azraël, la femme d'Alexander. Mes yeux la déshumanise, elle ne doit pas avoir d'âme ni d'esprit. Pour moi, elle est comme le couteau qui me servira à égorger cet enfoiré. Mon regard noir se fixe sur le toboggan qu'arpente Liam. Neils, mon privé, a pris du temps pour dégoter une famille ouverte au baby-sitting masculin. Tous les jours, je le prend à 17 heures et le raccompagne à 20 heures. Pendant ce laps de temps, il est mon fils. Et ce gamin est tellement stupide qu'il appelle tous les hommes qu'il croise "Papa". J'attends dans ce parc, voir si cette chose ne passe pas par là. Je ne l'ai vu qu'en photo, loin d'être désagréable, elle n'en sera que plus facile à approcher. Et si d'aventure on se questionne sur mes rapports à la moralité, je dirais que je l'ai tué. Assassiné. Piétiné. Mon cœur est un cailloux, je ne cherche pas à faire parler quelconque émotions. Je suis tellement convaincu que cette vengeance sera la clef de mon rétablissement psychique que je ne pense pas aux conséquences Un guerrier, un soldat. Plan en tête, je ne cherche pas à voir au-delà. Liam tombe, je l'entends pleurer. Un soupir agacé, ce qu'il m'insupporte. Attrapant un chewing-gum pour ne pas fumer, je cours à sa rescousse, l'aide à se relever. Cette gueule d'ange, ces lunettes rondes, cette raie sur le côté et ce faciès complètement charmant. Je me donne envie de gerber de miélosité. A cet instant, je ne suis plus Noah. Je suis Marlon, 26 ans, et je suis venue détruire ta vie.
@Azraël-Sky Strudwick
@Azraël-Sky Strudwick
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