tg wilder ▬ pendaison de crémaillère

Ma sœur qui emménage avec ce guignol ? Sérieusement… C’était une blague. J’avais prié pour que ce ne soit que ça, jusqu’à ce que je reçoive l’invitation et que je me rende à l’évidence : ma sœur habitait désormais avec ce sale type de Silver. Lorsque j’arrivais devant l’entrée, voir leurs deux noms accolés sur la boîte aux lettres me fila la nausée. Ma main se resserra sur celle de -ma petite amie-. « Je te préviens, je déteste le mec de ma frangine. » En d’autres mots, j’allais être encore plus insupportable qu’à l’accoutumée. Dans ma main libre, je tenais un écrin, un présent que je destinais à ma jumelle. Lorsqu’on arriva au dernier étage, Avery était en train de jouer les portiers en accueillant quelques convives. Lui balançant ma veste avec nonchalance, je le saluai sur un ton bourru : « Silver… » sans pouvoir retenir un petit commentaire acerbe : « Ca te va bien majordome… » Je cherchais aussitôt des yeux Victoria et la repérai rapidement. « Viens, faut que je te présente… » fis-je en attirant Feryel vers ma sœur, saluant cette dernière bien plus chaleureusement que son crétin de mec, venant embrasser doucement sa joue : « T’es radieuse ce soir… Tiens c’est pour toi, pour fêter ton emménagement. » ajoutai-je en lui tendant mon paquet, impatient qu’elle ne l’ouvre. Un geste en avant ? Pas vraiment quand on savait ce que l’écrin renfermait…

Bientot deux semaines que Feryel était « en couple » avec Cole, et elle se demandait bien ce qui lui avait pris de partir dans ce délire. Etait-ce pour l’aider, le sauver, lui rendre service? Elle n’avait pas de réponses, et la chose était à présent faite qu’elle se retrouvait dans cette situation étrange. Sortir avec Cole. Une chose que la jeune fille ne s’était jamais imaginée. Sa gentillesse et son altruisme lui couteront bien des choses si cela continuait. Cole l’avait invité à une crémaillère de sa soeur, et maintenant que leur relation était publique, elle devait bien y aller. Elle n’y connaîtrai personne outre que son copain, mais elle ne disait pas non à en apprendre d’avantage sur sa soeur et ses amis. « Et bien, aujourd’hui, tu seras gentil. Je ne pense pas que ta soeur veut que tu ruines sa soirée. » Lui souffla-t-elle alors qu’ils arrivèrent devant l’immeuble, le genre qu’elle ne pourrait jamais se payer en fait. Le jeune couple arrivaient en haut, et Cole fut nonchalant comme toujours. Feryel en avait presque honte, d’avoir à s’afficher avec ce genre d’hommes qui ne ressemblaient en rien à ce qu’elle aurait pu croire pour son premier petit ami. « Bonsoir, enchantée! » Dit-elle en saluant celui qui devait être Avery, un des hôtes de ce soir. Tout était contrôlé par Cole, qu’elle ne pouvait même pas vraiment saluer les autres invités, qu’il l’emmenait voir celle qui devait être sa soeur. « Cole, tu pourrais être un peu gentil ou te montrer cordial ce soir. C’est quand même le petit ami de ta soeur. » Chuchota Feryel dans l’oreille de son petit ami alors qu’elle lui suivait jusqu’à sa soeur. « Bonsoir, Feryel. C’est un plaisir de vous rencontrer enfin. » Dit-elle en tendant sa main à Victoria.  

Tate tendit sa bouteille à Avery et en profitait pour faire le parallèle entre notre appartement et le sien. Comment ça, tu ne vis plus à la EH maintenant ? Toi ? Sacrilège ! répondis-je dans un rire. Ravie que nous soyons voisins en tout cas, il faudra que tu me présentes ton nouveau chez toi. ajoutais-je avec un clin d'oeil. Alejandro arrivait à ce moment là, en charmante compagnie. C'est super beau ici ! Félicitations et salut Victoria ! C'est agréable d'afin mettre un nom sur un visage, j'ai entendu que du bien de toi. Voila une bonne bouteille de vin espagnol de la cuvée Rojas pour inaugurer votre vie commune. Et moi de toi, je suis ravie de faire ta connaissance. Qu'elle se prépare, la belle d'Alejandro allait être scrutée ce soir, je devais m'assurer que mon ami était entre de bonnes mains. Pour l'instant, Hazel et sa politesse marquaient quelques points, même si je trouvais son enthousiasme trop débordant. Et moi, je n'ai pas de  bisou ? Je levais les yeux au ciel, amusée par la moue boudeuse de l'espagnol. Regardez-moi ça, un vrai enfant. répondis-je avant d'embrasser sa joue. Je pris la bouteille des mains d'Hazel et l'examinais brièvement. Hum, excellent choix. Merci beaucoup vous deux ! Venez, entrez ! Ce fut à ce moment là que Cole fit son apparition, au bras de sa pseudo-copine qui devait surtout être là pour stopper les rumeurs quant aux fréquentations mathers de mon frère. Non sans quelques remarques désagréables envers Avery, il passa devant lui pour venir embrasser ma joue et forcer les présentations avec sa blondasse. T’es radieuse ce soir… Tiens c’est pour toi, pour fêter ton emménagement. La flatterie n'allait pas me faire oublier ses petites piques envers le Dunster. Et toi fidèle à toi-même. Sois gentil avec Avery, veux-tu ? La blondinette me tendit la main et, pour montrer l'exemple quant à la bonne conduite exigée ce soir, je la lui pris pour la serrer, brièvement. Bonsoir, Feryel. C’est un plaisir de vous rencontrer enfin. Inutile de dire que j'oubliais déjà le prénom de la demoiselle. A quoi bon, Cole l'aurait largué dans une semaine. Enchantée. répondis-je, froidement cordiale. Cole me tendit un boîte et j'en profitais donc pour lâcher rapidement la main de son plan cul du moment. Qu'est-ce que c'est ? Un sourire se dessina sur mes lèvres, même si j'étais légèrement méfiante. Connaissant Cole, il y avait toutes les chances pour que ce ne soit pas vraiment un cadeau. Je défis le ruban, ouvris la boite et découvris .. une clef. Inutile de dire que mon sourire s'évanouit immédiatement et que mon visage entier se décomposait. Tu m'expliques ? fis-je, autoritaire.

@Tate L.Murray @Alejandro Ortega @Hazel N. Pennington @Cole S.-Wildingham @Feryel Oswald

Feryel, fidèle à elle même, me glissa, lorsque je la prévenais sur l’aversion que j’avais pour Avery, d’être un peu sympa pour la soirée, pour le bien être de ma sœur. Si tu savais comme Victoria, elle, s’en ficherait de ton bien être si les situations étaient inversées. Douceur et naïveté chez ma petite amie qui contrebalançait à merveille avec mon sale caractère. « Ouais ouais… On verra. » Je ne promettrais rien. D’ailleurs, quelques minutes plus tard, devant le guignol en question, qui jouait les portes manteaux, je ne pus m’empêcher d’être égal à moi même, c’est à dire abject. Feryel tenta de rattraper les choses derrière moi mais je l’entraînais déjà vers la seule véritable personne qui m’intéressait ce soir : Vic. Notre complicité fraichement retrouvée, c’était uniquement pour elle que j’avais enfilé mon plus beau costard pour me rendre ici, à cette pendaison de crémaillère qui célébrait un emménagement que je ne validais absolument pas. Lorsqu’elle s’adressa à Feryel, c’est les propres mots de ma jumelle que je repris, le même ton, l’imitant à merveille pour le coup : « Sois gentille avec Feryel, veux-tu ?» Petit sourire mauvais et je la pressai ensuite, impatient qu’elle ouvre l’écrin qui ne renfermait aucun bijou mais bien une clé. Son visage se crispa, dans sa voix perlait déjà des nuances de colère alors qu’elle exigeait des explications. Et d’une voix mécanique, robotique, mimant celles des agents immobiliers qui m’avaient guidés vers le sésame qu’ouvrait cette fameuse clé, je décrivis : « Somptueux duplex bordé de balcons arborés avec vue panoramique sur tout Boston, salon-salle à manger avec une belle cuisine américaine, 3 chambres, et une salle de bains tout confort, baignoire avec jets massants… Tu vas A-DO-RER. »

HJ : je suis aussi imprévisible qu'Holly, je m'incruste pour venir mettre de l'ambiance

Je viens foutre le bordel

Je vis ma vie tranquillement en me disant que c'est un chaos sans nom. J'ai l'impression que le petit monde dans lequel je vivais tranquillement est en train de s'écrouler tout autour de moi et que je ne peux qu'observer. J'essaie de me concentrer sur mes cours, sur les examens qui arrivent et sur ma relation avec Lincoln, la seule que je peux encore un peu sauver. Sauf qu'en allant manger à la cafétéria, j'entends des gens gossiper sur le fait qu'un couple de seulement cinq mois emménage ensemble. Ca me fait sourire, je me dis que ces gens sont des idiots à se lancer déjà dans une vie de routine et d'ennuie sans nom qui va tuer leur couple d'ici peu de temps. Mais ce sourire disparait quand j'entends Avery. En fait, ça me rend presque folle de rage. Du coup, je vais voir le groupe pour savoir quand se passe la petite fête privée et c'est comme ça que je me retrouve.. dans cet immeuble. J'sais que c'est une erreur, j'sais que j'vais faire plus de mal que de bien mais je m'en fiche. J'ai besoin de montrer ma colère, j'ai besoin d'aller foutre la merde. J'me dis que de toute manière, je n'ai plus rien à perdre n'est-ce pas ? C'est comme ça que, sans même toquer, j'entre dans ce magnifique appartement comme si j'avais été invité et que c'était tout à fait normal. Allez, venez me mettre à la porte qu'on rigole un peu.