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I'm not going to say to it to you, but, I miss you [Jessy & Aby

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Jessy & Aby

Il est treize heures passés quand je textote Jessy pour lui demander de passer ! Ca fait un bout de temps que nous nous sommes pas vue! Pour tout vous dire il me manque un petit peu ce grand fou ! Je me suis réveillée il y a à peine une heure. Je suis encore en train de prendre mon petit déjeuner. Je termine tranquillement. Je suis certaine que Jessy ne va pas arriver de si tôt. Puis je remonte avec un paquet de corn flakes. Je n'ai pas encore pris ma douche, alors si je dois faire patienter Jessy, il lui faut bien un petit truc. Je lui offrirai ce paquet de céréale. Je remonte jusqu'à ma chambre. Je jette un petit coup d'oeil à mon téléphone, Jessy ne va pas tarder. Je prépare quelques affaires avant d'aller à la douche histoire d'être prête. Je me regarde dans le miroir et je me dis que j'aurais peut-être dû prévenir Jessy de mon état. En effet deux jours avant de partir du Summer Camp, avec Ethan Solweig Rose et Jamie nous avons eu un accident de voiture assez important. Du coup j'ai encore mon bras dans le plate et quelques égratignures au niveau de l'arcade. Je me dis qu'il m'aurait certainement pas pris au sérieux.

Au bout de quelques minutes d'attendre, j'entends un petit "toc toc" à la porte de ma chambre. Avant d'ouvrir je réponds " Tiens ? Tu ne rentres pas par la fenêtre? T'es nul ! ". J'ouvre la porte par la suite, je souris en voyant Jessy. C'est bizarre, mais ça me fait un grand bien de le voir, bien sûr inutile de le lui dire vous imaginez ses chevilles dans quel état elles risquent d'être ? Je me pousse de l'entrée, j'imagine qu'il va ma demandé ce qu'il m'est arrivé ou alors il va me taquiner et mettre ça sous le coup de ma façon d'être très maladroite. Avant qu'il ne dise quoi que ce soit, je me dirige vers mon paquet de corn flakes, je le prends de mon bras libre. " Tadammmm ! Cadeau ! Oui je sais c'est nul, mais je vais vite vite prendre ma douche et je suis sûr qu'avec ce paquet de céréale le temps va vite passer pour toi ! " Je souris, avant qu'il ne dise quoi que ce soit, je prends mes affaires et file à la douche.
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La pêche au gros m'avait manqué
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J'avais les idées beaucoup trop embrouillées en ce moment et autant dire que je n'aimais pas ça, mais alors vraiment pas du tout.
S'il fallait un coupable, j'aurai volontiers mis ça sur le dos du temps disproportionné que j'avais passé à rester enfermé chez moi c'est-à-dire 2 jours. Ce qui habituellement ne me ressemblait pas du tout. Hé oui la paperasse administratives et les compos pour le prochain concert n'allaient pas se faire toutes seules.
Bref, je décidais alors de me rendre à la salle de muscu pour y passer une bonne partie de la matinée et évacuer toute cette dose de stress. Casque sur les oreilles, motivation au top, tout était là pour me rendre mon moment de détente le plus agréable possible. Et agréable c'était le cas de le dire car dès la barre de métal entre les mains, je cessais de ressasser mon passé comme un vieillard aigri.

Dès lors après avoir alterné entre le vélo, le tapis, les altères et les barres parallèles, je décidais de me poser. Prenais ma serviette et jetais un oeil à mon portable qui était resté dans ma veste.
Il était 13h et comme le suggérait le petit icône dans le recoin droit de mon écran, j'avais un message. C'était ma boulette, Aby. Elle me demandait de passer à son chambre dès que j'aurai un moment de libre.
Dubitatif, j'hésitais. Aby valait-elle la peine que j'arrête mon loisir digne d'un Schwartzenegger pour aller écouter tous ses blabla de filles? Hummm humm, allez pourquoi pas. Après tout, Aby n'était pas n'importe qui pour moi puis je pourrais en profiter pour manger quelque chose.
J'étais peut-être un guerrier mais d'avoir jeuner ce matin n'était pas ce qui allait m'épargner un bon mal de ventre.

Je quittais donc la salle de sport après m'être rapidement douché dans les vestiaires pour me diriger vers le dortoir des Quincy où se trouvait la chambre de madame. Certes j'aurai pu partager avec elle, l'odeur du mâle qui vient de faire de l'exercice mais je doutais que ce soit plaisant, à la fois pour elle et pour moi. Se trimballer toute la journée en mode macaque, non merci.

Arrivé à la porte du dortoir, j'en venais à me rappeler la première fois que j'étais venu ici. Vous savez pour chanter sa ballade à Aby du haut de mon arbre et accessoirement passer une soirée plutôt épique avec elle? Simplement y repenser d'ailleurs ne me fit rire que de plus belle.
Une fois devant sa porte, je donnais trois coups secs et c'est alors que j'entendis une voix, une voix de crécerelle qui me rappelait qu'elle non plus n'avait pas oublié mon précédent passage.
Quand la porte s'ouvrit et que je pus voir mon amie en entier, quelle ne fut pas ma surprise quand je constatais qu'elle était légèrement escamotée. Du moins assez pour être éraflée au visage et avoir un plâtre.
Franchissant le palier et allant m'installer sur son canapé, j'ajoutais à mon inquiétude cachée un peu de piment.
"Que t'est-il arrivé? On dirait que tu es passée sous un 38 tonnes. Je t'avais dit de plus manger car sinon tu t'envolerais comme un cerf volant."

Cachant quelque chose derrière son dos elle s'approcha et toute fière me tendit la surprise dont elle m'avait parlé par message. "Tadamm", un paquet de céréales? Comment savait-elle que je n'avais rien mangé ce matin pour me le proposer comme déjeuner?
Était-elle vraiment sérieuse quand elle me parlait d'un truc pour me remercier pour tout et me tendait ça?
Quel phénomène cette fille!
Mais avant que je ne puisse prononcer même une syllabe, elle fila à la douche me laissant planté tout seul dans le salon avec mon paquet de Crunch entre les mains.

Puisqu'il fallait désormais attendre autant attendre en faisant quelque chose de constructif... Je partais donc chercher un bol, que je posais une fois trouvé sur la table, reculais de quelques mètres et le visais avec mes Crunch comme tirant au panier.
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"Que t'est-il arrivé? On dirait que tu es passée sous un 38 tonnes. Je t'avais dit de plus manger car sinon tu t'envolerais comme un cerf volant.". Je regarde Jessy, je souris simplement. J'avoue que me remémorer se souvenir n'est certainement pas la meilleure chose à faire, là maintenant tout de suite. En revanche l'idée du 38 tonnes n'est pas vraiment loin de la réalité, le camion qui nous a percuté était énorme ! " 38 tonnes ? Non quand même pas, le camion était certainement moins lourd. Puis tu rigoles? Mes fesses on amortie la chute ahah." Je souris de nouveau. Je n'en dis pas plus à Jessy pour le moment car il faut vraiment que je me douche. Je veux pas le faire attendre trop longtemps, bien que l'idée de le faire patienter jusqu'à ce qu'il perde patience est bien présente. Après lui avoir offert bien gentiment mon paquet de céréale je repars aussi vite à la douche. Jessy ne semble pas déçus par mon petit cadeau. De toute façon heureusement sinon le paquet aurait terminé tout renversé sur son joli visage.

Au bout d'une quinzaine de minutes, je reviens. Jessy est installé, il semble prendre son petit déjeuner. Je souris. " Ahaha, je savais que ça allais te servir. " J'ai les cheveux encore trempé, mais je suis habillée, habillé est un grand mot. Mon haut est à moitié mis, mais il est mis de manière à ne rien voir de mon soutien-gorge, Jessy va encore dire que je fais de l'exhibitionnisme, mais la j'ai besoin de lui, ma coloc n'étant pas présente je n'ai pas le choix, mettre un top avec une seule main, sachant que l'autre bras est douloureux et ne peux pas bouger c'est impossible. Avec ce fichu bras dans le plâtre, s'habiller deviens vraiment désagréable. Et dire que j'en ai encore pour quatre semaines. Je m'avance vers lui & lui demande. " Tu peux m'aider s'il te plait ? " Je le regarde sérieusement, pare qu'avec Jessy on est jamais vraiment sérieux " Pour de vrai ! " En attendant sa réponse, je plonge ma main dans le paquet de céréales pour en manger une. Puis Jessy se décide enfin à m'aider. " J'ai pris le plus large, mais fait doucement hein" Lui dis-je comme ci il jouait sa vie à cet instant précis.

Je me demande ce que Jessy a fait de toutes ses vacances. Finalement on ne c'est pas vu tant que ca au Summer Camp, de temps en temps à des soirées, dont une dans sa chambre qui avait été mémorable, mais c'est tout. Jessy reste souvent discret dans ses activitées extérieurs, même si on se connait plutôt bien, Jessy reste tout de même très mystérieux. Je me demande s'il est au courant pour moi et Jeremiah? Que c'est terminé? Bizarrement je ne pense pas. Il m'en aurait certainement parlé. Enfin de toute façon, il ne va pas tarder à le savoir, soit par moi, soit par Jeremiah. Ce qui est certain, aujourd'hui avec Jessy je ne risque pas de me retrouver les fesses coincé dans une poubelle, ou de faire un tour de caddie, vue l'état dans lequel je suis, il n'arrivera jamais à faire quoi que ce soit de moi et j'avoue que je m'en réjouis mouahaha.
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Je restais dubitatif quant à la réflexion qu'avait fait Aby juste avant d'aller se doucher. Un camion les avait percuté alors qu'ils étaient sur le chemin du retour et malgré ses blessures, elle ne trouvait rien de mieux à faire que de ménager la chose. Que c'était-il passé et pourquoi cette attitude? un traumatisme?

Et lançant chaque céréale dans son bol tel un disciple de Michael Jordan, je me prenais à espérer que chacun de ceux qui atteindrait leur cible, me donnerait un élément de réponse comme tombé du ciel. En vain.

Mais mon moment à rêvasser fut vite interrompu par le retour de mon amie, qui ne tarda pas à me faire un grand sourire à ma vue prenant le déjeuner. Enfin en admettant que jouer au lancer franc avec des céréales soit manger.
Cette même amie qui comme gênée par le pull qu'elle portait de travers, en venait aussi à me demander sagement mon aide. Mais mon aide à quoi?

Sans mentir, il suffit d'une minute, une seule pour que mon côté pervers refit surface.
Je m'approchais donc d'elle et lui attrapant le pull, m'arrangeais pour délicatement le lui retirer. Hé oui elle n'avait pas précisé ce que j'étais censé faire, alors autant faire selon mon bon vouloir.
Bien sûr puisque j'en étais arrivé là, faisons en plus d'une pierre deux coups. Ce qui me poussa alors à passer son tee shirt derrière mon dos pour marchander une réponse aux questions que je me posais sur ce qu'il lui était arrivé.

"Et si tu me racontais ce qu'il t'est arrivé pour être dans un tel état? J'ai bien remarqué que je n'avais été très bavard ces derniers temps, mais cela ne dispense pas mon inquiétude à ton égard. Pas plus que ma volonté à espérer ton bien."

Et comme pour jouer la personne attendrie, je venais derrière elle poser ma tête sur son épaule.
Si personnellement je n'avais pas grandement donné de nouvelles ou plus d'informations sur mes vacances que ça, c'était bien parce qu'elles n'avaient guère été de tout repos (mon manque de socialisme y étant aussi pour quelque chose).
Et à en croire les circonstances, celles d'Aby visiblement non plus puisque avant de constater qu'elle avait eu un accident, j'avais indirectement entendu Jerem mentionner qu'une page dans sa vie, se tournait.
Et comme je ne le voyais plus que rarement voire encore plus rarement pour ne pas dire jamais avec Aby. Et ce alors qu'avant ils étaient inséparables. J'avais eu de quoi me poser 38 tonnes de questions.

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Si je ménage autant se souvenir qui reste encore très douloureux malgré ce que je laisse paraître, c'est uniquement pour ne pas en reparler. Je n'ai pas remis mon gros derrière dans une voiture depuis l'accident. D'ailleurs je ne fais pas grand-chose depuis. Mais si l'accident est une chose, il y en a une autre, que Jessy ignore totalement. C'est Jamie, se faire briser le coeur par cette même personne qui vous l'a brisé quatre ans auparavant, croyez-moi, ça fait autant mal que d'être percuté par un camion. Je me demande même si je n'aurais pas préféré être percuté une seconde fois. Je le regarde lancer ses céréales un à un dans son bol, comme au basket. Bon ça l'a occupé c'est déjà ça. Puis j'ai fait vite, connaissant Jessy si je le fais trop attendre il est cap de débarquer sous la douche pour me faire aller plus vite.

Je lui demande de l'aide pour m'habiller. Jessy ne ce fait pas prier pour venir vers moi afin de m'aider. D'ailleurs je le laisse faire sans vraiment m'attendre à être déshabillé. Jessy s'arrange pour me retirer avec délicatesse la moitié de ce que j'ai déjà commencé à enfiler. Tout en sachant que j'ai dû mettre, je dirais, trois bonnes longue minutes." Jessy ! Nan ! ", je me souviens tout d'un coup qu'avec Jessy il ne faut JAMAIS baisser ça garde, JAMAIS ! J'allais presque croiser les bras, histoire de ne pas trop jouer les exhibitionniste mais mon plâtre m'en empêche. Je me demande comment j'ai pu être si naïve. Comme ci je ne le connais pas suffisamment. Le jeune winthrop passe mon tee shirt derrière son dos avant que je n'ai le temps de l'attraper. "Tu n'es qu'un voyeur Keegans ! "

"Et si tu me racontais ce qu'il t'est arrivé pour être dans un tel état? J'ai bien remarqué que je n'avais été très bavard ces derniers temps, mais cela ne dispense pas mon inquiétude à ton égard. Pas plus que ma volonté à espérer ton bien." Il m'en demande plus sur mon état. Pour le coup je n'ai pas trop le choix, mon stock de tee shirt large est au lavage. Après sa question, Jessy passe derrière moi, il vient déposer sa tête sur mon épaule. Au moins il n'a plus une vue directe sur ma poitrine. Mais trop de tendresse avec Jessy & après c'est la débandade. Je risque de me retrouver perché je ne sais où. Mais Jessy s'inquiète tout de même pour moi et si vous voulez tout savoir, ça fait du bien de se sentir un minimum importante pour quelqu'un. Cela dit, je n'ai pas envie qu'il s'inquiète pour moi. " Par contre évite de me parler comme un papa noël qui demande à une petite fille si elle a été sage. " Dis-je en souriant. Sauvage? moi? Ben ce n'est pas nouveau. J'ajoute tout de même. "L'idée de te raconter toute cette histoire a moitié nue ... Ce n'est pas que ça me déplait, mais non ! " Je tourne légèrement ma tête sur le côté afin de mieux voir Jessy " En revanche, tu n'as pas de quoi t'inquiéter ... ça va. " Dis-je simplement.

Il s'est passé tellement de choses en si peu de temps que j'ai peur d'en devenir dépressive par moment. Mais cet état ne me ressemble pas. Alors je vais faire en sorte de ne pas couler. Jessy ne bouge pas il n'a pas l'air décidé, il attend certainement un début d'explication? Je fini par me retourner pour être face à lui " Aller s'il te plait ! après je t'explique ". Ou pas (a). Dis-je en essayant de récupérer mon tee-shirt, tout en m'approchant de lui. Jessy est têtu, je suis têtu, je me demande ou ça va nous mener tout ça.
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Si j'avais prévu de faire un mauvais coup en guise de retrouvailles, je n'avais pas pensé à ce que ce dernier profite aussi à mes yeux. En effet, si j'avais joué sur le mot "aide-moi", j'avais néanmoins agi comme tout homme normalement constitué devant une nana qui se débat avec son tee-shirt. Je le lui avais enlevé.
Mais alors que cette situation avait une tournure plutôt amusante, un petit détail me fit mouche.
Est-ce que j'avais déjà vu Aby autant dénudée? Je ne crois pas, non. Et si la vue était plutôt belle, je m'empressais tout de même de changer d'angle de vue.
Si je ne savais pas ce qu'il se passait entre Aby et Jerem, je n'allais pas regarder la fille d'un de mes potes et encore moins m'attarder sur celle-ci alors qu'elle était aussi mon amie.

Comme gratitude de ma sincère et généreuse aide masculine, je me fis traiter de voyeur, sans un merci. Si ce n'était pas ingrat ça...
Et une couche fut remise quand Aby balaya mon inquiétude comme on fait la poussière sur un "non, ne t'inquiète pas" aussi déprimant que sa tentative à changer de sujet. Même avec le sourire, elle devait bien se douter qu'elle n'arriverait pas à me berner. Je n'étais pas dupe. Et puis, le souffle de sa voix avait paru tellement étouffé alors qu'elle prononçait ses derniers mots, qu'il devenait réellement difficile de s'imaginer un monde tout beau et rose digne des petits poneys.
Il semblait s'être passé beaucoup de choses pendant mon absence.

Mais alors que je cachais toujours le tee shirt de madame derrière mon dos, celle-ci se tourna pour me faire volte face.
" Aller s'il te plait ! après je t'explique "
Elle ne s'en rendait peut-être pas compte mais elle était mignonne comme ça à me demander clémence.

"Ok, je te rends ton tee-shirt mais à une condition, celle que je puisse t'écrire sur ton plâtre? Au moins si je ne suis pas là, tu auras de quoi penser à moi. Ah et j'ajouterai une autre condition. Que tu me laisses moi me mettre à l'aise car m'étant lavé, je ne tiens pas à me retrouver avec cette chaleur dans le même état que celui que j'étais avant ma douche c'est-à-dire tout transpirant de la salle de muscu."

Et comme pour respecter ma parole, j'écartais chaque côté et passer lentement le tee shirt autour des épaules d'Aby.

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Je regarde Jessy qui semble réfléchir à ma proposition, il ne tarde pas à me répondre "Ok, je te rends ton tee-shirt mais à une condition, celle que je puisse t'écrire sur ton plâtre? Au moins si je ne suis pas là, tu auras de quoi penser à moi. Ah et j'ajouterai une autre condition. Que tu me laisses moi me mettre à l'aise car m'étant lavé, je ne tiens pas à me retrouver avec cette chaleur dans le même état que celui que j'étais avant ma douche c'est-à-dire tout transpirant de la salle de muscu." J'écoute sa condition, j'aurais dû me douter qu'avec Jessy qu'il y aurait une condition. Un dessin? Sur mon plâtre? Bon si ça peux lui faire plaisir et surtout m'aider à enfiler mon tee shirt. " Oh ouii Jessy ! Un grand dessin de toi, ainsi qu'un autographe, je t'en supplie ! " Dis-je en souriant et en faisant la fan folle amoureuse de ce dernier. D'ailleurs dans cette tenue c'est parfait. Mais Jessy ajoute une seconde condition. Je le regarde, puis j'arque un sourcil.

Je souris par la suite, que veux-t-il dire par 'me mettre à l'aise'. Je le regarde, puis Jessy viens m'aider à mettre mon tee shirt, je le laisse faire tout en l'aidant tout de même. Toute en m'habillant je lui dis. " Te mettre à l'aise? tu veux encore me montrer ton torse et me faire chavirer c'est ça en faite ? " Dis-je toujours sur le ton de l'humour bien évidemment. Une fois mon tee shirt enfilé, je souffle enfin ! " Mercii monsieur ! " Dis-je en m'éloignant par la suite de lui afin de faire un peu de rangement du coté de mon lit. Je suis bordélique d'origine, mais avec ce plâtre c'est pire. Alors je range vite fait les quelques trucs qui traînent sur mon lit. Ca fait deux jours que nous sommes revenus du SUmmer Camp, je n'ai toujours pas mis les pieds dehors. Je ne sais pas si Jessy à envie de sortir. Mais s'il en a envie je vais le suivre. Forcement, je ne lui ai pas demandé de passé pour, juste, m'aide à m'habiller xD. Puis je lui demande. " Qu'as tu fais de tes vacances ?! je t'ai quasiment pas vue " Je suis curieuse, il a intérêt de me dire vrai, et n'esquiver aucun sujet ! Je me demande s'il a du aller voir son père. Je sais qu'avant le summer camp ce n'étais pas top. Même s'il ne m'a pas tout dit, en voyant l'attitude de Jessy c'était relativement facile de savoir qu'il y avait un truc.

Je remarque que Jessy n'a pas marqué que des paniers. Il y doit y avoir deux ou trois céréales qui traîne par terre. " Oh! Jordan a du soucis à se faire avec toi. " Je le cherche ? Bon un petit peu, mais en même temps, même si c'est la grosse déprime dans ma tête, une Aby qui n'embête pas son Jessy ce n'est juste pas normal.

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La gente dame m'autorisait donc à marquer mon empreinte sur son plâtre sans autre réaction qu'un sourire accompagné d'une pointe d'humour. Avait-elle oublié qui j'étais pendant le Summer camp? Le soleil devait lui avoir sacrément grillé les neurones pour que ça soit le cas. Mais je n'allais pas me gêner un instant pour le lui rappeler. Et tel un bolide dans les starting block attendant le départ, mon coup de feu pour agir fut son "oui" explicite pour me mettre à l'aise.

Une fois le tee-shirt de Mademoiselle enfilé, je me retournais et retirais le mien. Toutefois pendant qu'elle commençait à ranger et contre toute attente j'exécutais un demi tour pour lui balancer le bout de tissu sur la tête et chopais un marqueur.

"Tout ce qui va suivre sera sévèrement censuré."

Et j'attrapais son bras et commençais à y dessiner ce que quelqu'un aurait pu appeler un petit cochon faisant la grimace.

"Si tu bouges, tu vas te retrouver avec une horreur. Avec ton plâtre tu es déjà bien belle alors pas besoin d'empirer la chose davantage."
J'aimais bien la taquiner. La faire rire et ne lui faire penser qu'à l'instant présent.

Une fois fini, je découvrais son visage en criant comme un magicien "Tadammm".
Mon tour avait été magique et ma prestation très ressemblante. A tel point que je ne pus m'empêcher de rire en imaginant Aby faire la moue avec son petit cochon sur le bras.

Puis comme si tout était normal, je m'installais sur le canapé.

"Disons que mon été a été pour le moins, comment dire, plat à ce qui se trame à Harvard ahaha. Mais puisqu'on dit les femmes d'abord et que je suis un homme de galanterie, raconte moi un peu ce qu'il t'arrive."

Avant de lui parler de ce qui m'était arrivé, je voulais entendre ce qu'elle avait à dire. Elle semblait perturbée par ce qui la hantait et disons que plus elle aurait l'esprit tranquille, plus on pourrait ensuite faire quelque chose ensemble et pourquoi pas lui confier aussi mes pensées.


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Je termine de ranger ce qui traîne, au moment ou j'allais me tourner, je reçois tout simplement le tee shirt de Jessy en pleine face " Heuu! ". Entre temps il chope un marqueur qui traîne sur mon bureau. De ma main de libre je retire son tee shirt de mon visage. Je regarde Jessy qui semble concentrer sur son dessin. "Tout ce qui va suivre sera sévèrement censuré." Je hausse les sourcils, prête a retirer mon bras. " Pas de choses dég hein ! " Avec lui, rien n'est jamais sûr. Jessy ajoute "Si tu bouges, tu vas te retrouver avec une horreur. Avec ton plâtre tu es déjà bien belle alors pas besoin d'empirer la chose davantage." Je me pince les lèvres, je souris, puis je murmure en me méfiant tout de même de la réaction qu'il peux avoir, " C'est pas comme ci tu allais me faire un truc magnifique .. " Je surveille sa réaction puis je souris. Si je me laisse faire c'est uniquement pour ne pas avoir mal. Jessy me tiens le bras, alors si je m'éloigne alors qu'il maintiens toujours mon bras, je vais prendre chère.

Ce dernier termine son dessin, "Tadammm". Je baisse le regard vers mon bras pas très rassurant en crispant légèrement mon regard. " Ahw ... euh ... " Je relève mon regard vers lui. " Magnifique ... un petit coup de tipex et c'est bon. " Je ris par la suite. Bon je ne suis pas sérieuse, car d'un, si je fais ça, je sais que je vais le payer et de deux, ben c'est un beau dessin hein ? ... Je regarde toujours le dessin en baissant la tête légèrement sur le coter . Je viens de me rendre compte que c'est un cochon. Oui oui un petit cochon. " Un cochon? " Dis-je en le regardant avec des yeux tout ronds. " Pourquoi un cochon? Rooh, t'es vraiment trop bizarre toi. " Je crois que le Summer Camp, m'a en effet, fait oublier a quel point il est attaqué.

Par la suite, il retourne s'asseoir comme ci de rien était sur mon canapé, toujours le torse nu. Ce qui me fait sourire et penser que j'ai sans doute vue plus de fois le torse de Jessy, que celui de Jeremiah. Mais j'évite de le lui dire. Pour une fois, je peux voir de plus prêt ses tatoo, que je scrute discrètement. Puis je relève mon regard vers le sien en m'installant à mon tour, mais sur mon lit. Perimètre de sécurité oblige. Je lui demande ce qu'il a fait durant ses vacances. "Disons que mon été a été pour le moins, comment dire, plat à ce qui se trame à Harvard ahaha. Mais puisqu'on dit les femmes d'abord et que je suis un homme de galanterie, raconte moi un peu ce qu'il t'arrive." Grrrr, avec subtilité, comme toujours, Jessy me renvoie la balle. Il est le roi pour ça. D'ailleurs Rose me dit souvent que je suis la reine des changements de sujet, c'est certainement a force de cotoyer Jessy ça ! " M'ouai ... C'est pas cool, t'arrive toujours à te dépatouiller pour que JE commence. " Dis-je en haussant les épaules.

Je le regarde tout en réfléchissant. Je ne sais pas par quoi commencer, je n'ai pas envie de reparler de tout ça. D'ailleurs j'ouvre la bouche, puis je m'arrête net. Finalement, je me défile en quelque sorte et je lui réponds. " Je ne suis plus avec Jeremiah, tu as sans doute remarqué". Ce n'était pas un mensonge, mais ce n'était pas non plus ce qui me tracassais réellement. Ma rupture avec Jeremiah est passé comme une lettre à la poste, tant pour lui, que pour moi. Alors bon ... Je regarde Jessy en espérant lui en avoir dit suffisamment.

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"Au royaume des aveugles, le borgne est roi" dit-on.
Et malheureusement pour Aby, je n'étais ni l'un, ni l'autre, bien que l'épique bataille de paintball de cet été aurait pu entraîner le contraire.
Dans ces circonstances, le joli ravalement de salive qu'elle venait d'effectuer juste avant de me répondre, faisait tâche...très tâche. Vous savez un peu comme le petit détail qui lors d'un entretien, gâche tout et parfois vous fait passer pour un imbécile heureux. Si si vous voyez très bien de quoi je veux parler, bref.

Et voici venu le summum du moment, la réponse : "Je ne suis plus avec Jeremiah, tu as sans doute remarqué".
Facepalm, je tapais d'un coup la paume de ma main sur mon front et la laissais appuyée. Ce qui pouvait laisser suggérer que la nouvelle me consternait, mais non. C'était davantage que la jeune demoiselle en détresse préfère rester dans sa tour plutôt que de tendre sa main à un gracieux prince, qui me désespérait.
Mais puisqu'elle avait décidé de jouer, elle n'allait pas être déçue.

"C'est bien pire que je ne le pensais, bien pire."

Et je me levais et m'approchais d'elle avec la mine du bon ami inquiet.
Arrivé à son niveau, j'écartais quelques mèches de son visage et baissais mon regard vers le sien.

"Ouh attends sous le choc de l'émotion, tu as fait couler tout ton mascara. Tu es toute noire, déjà prête pour Halloween."

Ça sentait la poudre et c'était le cas de le dire car discrètement je repassais le marqueur qui dormait dans ma poche, dans ma main. Pour ensuite le ramener vers son nez et lui faire un gros rond noir sur le bout. Elle avait joué les Pinocchio, elle allait être puni. On ne se moque pas des gens impunément.

Et me retirant pour la laisser contempler la catastrophe, je m'adossais à l'un des fauteuils.

"Rassure-toi j'aurais pu et du faire pire. Avec tes mensonges, ton nez pousse à la vitesse de celui de Pinocchio. Alors maintenant que tu es prévenue, si on parlait de choses sérieuses."

J'attendais de vraies explications car peut-être qu'apprendre leur rupture m'avait ennuyé mais j'étais loin de penser, que les deux ayant tout de même gardés contact, qu'il en résulte de telles réactions chez Aby.
Mais bon il fallait l'avouer, j'avais un peu tendance à exiger et ne pas faire part égale. Alors dans un soupir, j'annonçais à mon tour.

"J'ai eu des nouvelles D'Anna."


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