AILUS (+) you can't fight fate.

Apparemment, les deux individus meurtris par leur chemin de vie étaient sur la même longueur d'onde. Augustus avait proposé de boire un verre à sa nouvelle connaissance pour le moins... attirante et elle avait accepté. Gus croyait être rouillé pour agir en société, toutefois, son invitation avait réussi, comme quoi... entre ce que l'on pense et ce que l'on est vraiment il peut y avoir un fossé. Quand le jeune homme tenta de se disculper de tout soupçons sur ses éventuelles intentions, il ne fit que s'enfoncer mais Aileen ne lui en tenait pas rigueur, au contraire, elle répliqua avec humour. Enfin... Gus avait pris ça pour de l'humour mais si ça se trouve, la blonde avait vraiment la capacité de le foutre à terre. Les apparences sont trompeuses de nos jours. Augustus ria de bon coeur avec elle puis avant de retrouver la sortie, la blonde l'intercepta, lui demandant ce qu'il croyait avoir déjà donné : son prénom. Il se tapa le front avec la paume de sa main, signalant à quel point il pouvait être tête en l'air. " Je croyais vraiment l'avoir dit, je m'appelle Augustus, mais bon, appelle moi Gus, t'économisera de la salive "  lui répondit-il en esquissant un léger sourire. Il emboita par la suite le pas et après un dédale de couloirs, ils arrivèrent enfin à s'extraire de ce bâtiment lugubre. Gus s'arrêta net sur le trottoir et gonfla ses poumons au maximum. On aurait presque dit qu'il respirait de l'air frais pour la première fois. La nuit était totalement tombée, les lampadaires éclairaient la rue beaucoup moins fréquentée que tout à l'heure. Il jeta ensuite un coup d'oeil à Aileen et il lui indiqua d'un rapide coup de tête la direction. Elle le suivit et curieux comme il est, il poursuivit la discussion entamée quelques minutes plus tôt. " Tu bosses quoi à la fac ? Et tu es dans une confrérie ? " la questionna-t-il en ôtant enfin sa capuche de voyou en carton. Son interrogatoire le ramenait dans le passé, lorsqu'il était encore étudiant et tout naif.  

L’air frais te fais du bien, loin de cette salle déprimante de tout à l’heure, tes larmes qui ont cessé de couler après quelques mots échangés avec ton nouvel interlocuteur, ce brun aussi meurtri que toi. Tu ne sais pas si c’est une bonne idée de fréquenter un type pareil, ce n’est peut-être pas la meilleure des solutions pour oublier la mort de ta grande sœur, enfin, pour le moment il n’est pas désagréable avec toi, malgré votre première altercation un peu sauvage lors du début de la réunion. Une fois à l’extérieur, tu resserres un peu ta veste, il fait frais dehors, une petite brise qui vient souffler sur vos visages, et puis ça te réveille un peu, bien que tu ne sois pas vraiment fatiguée.

Tu souris encore de plus belle lorsqu’il t’avoue qu’il pensait t’avoir dit son prénom, mais tu secoues négativement la tête, attendant donc cette nouvelle information sur lui. « Eh bien ça sera Gus dans ce cas, moi… je n’ai pas de surnom, je n’ai jamais pris la peine de m’en chercher un, mais si jamais tu as une idée, n’hésite pas. » Comme pour créer un peu d’intimité entre vous, tu ne sais pas trop pourquoi tu fais ça, qu’est-ce que tu cherches au juste ?

Ça te flatte un peu qu’il s’intéresse à ce que tu étudies à la fac, si ça se trouve c’est un des nouveaux profs de cette année, mais sa tête ne te dit rien malheureusement, ou heureusement, parce que fréquenter un prof, ça fait toujours bizarre. « Je suis en informatique et chimie, en sixième année, mais comme je disais j’ai raté une année entière…enfin c’est plus important, je suis plutôt sérieuse comme étudiante, sauf quand la motivation de faire la fête est plus forte. » Tu ris de bon cœur, c’est tellement simple de lui parler que c’en est troublant « Et toi ? Etudiant ou prof à Harvard ? »

Gus ne savait vraiment pas dans quoi il s'embarquait. Était-il raisonnable de fréquenter une fille qui avait aussi son lot de malchance ? Pourtant, n'était-ce pas ce qu'il était venu chercher ici ? Oui, il était venu chercher réconfort et de quoi comparer sa peine, mais il n'aurait jamais pu imaginer qu'il croiserait une jeune femme aussi resplendissante et sauvage. Il devait maintenant se l'avouer, Aileen était son genre de femme, même si elle était à peine plus jeune que lui.
Le brun lui apprit par la suite son prénom sur sa demande et il lui confia au détour son petit surnom qu'il avait d'ores et déjà approuvé. Ce à quoi la demoiselle répliqua. Apparemment personne ne lui avait trouvé de surnom, Augustus se frotta l'arrière de son crâne et ne fit pas dans l'originalité " Leen ! Je t'appellerais Leen quand j'aurais trop picolé " déclara-t-il en jetant ses index en sa direction, son regard d'ahuri en option. Faire le pitre pour amuser la galerie lui avait terriblement manqué. Aileen paraissait réceptive, il ne s'en privait pas.
Gus continua de faire connaissance avec la blonde et lui demanda des informations sur son cursus. Quand elle lui avoua les cours qu'elle suivait, il fit un bref hochement de tête, surpris de sa déclaration. Il l'aurait volontiers imaginé ailleurs, plutôt dans les arts mais de la chimie et de l'informatique ? Loin de là. Gus sourit à sa confession, elle aimait faire la fête, la fête ? C'était un mot qui n'avait plus de signification pour lui. Le brun descendit de trois étages, cette femme avait encore de belles années devant elle... Lui, sa vie était foutue. Il avait donc décidé de ne pas forcer la main à la demoiselle, après cette soirée, il s'éteindrait de son côté, la laissant reprendre sa vie étudiante en toute tranquillité. Les deux continuaient leur route à la recherche d'un bar qui daignerait les accueillir. Aileen lui avait à son tour posé une question. Augustus comprit qu'elle avait capté la différence d'âge à cette occasion. Il appuya à l'intérieur de ses poches pour faire redescendre son sweat-shirt qui remontait en haut de ses fesses puis il répondit avec le sourire " Je sais que j'ai des rides mais de là à être professeur ! J'étais neuro-thérapeute, c'est une longue histoire, enfin je le suis toujours, je recherche un boulot " argumenta-t-il en regardant droit devant lui, à la recherche d'une enseigne lumineuse bien tape à l'oeil. Il n'avait jamais parlé de cette frustration à quelqu'un depuis sa sortie, son métier lui manquait, encore plus le fait que personne ne veuille de lui à cause de son casier judiciaire. Arrivés à un premier croisement, Gus tourna la tête avant de traverser et il aperçut quelques mètres plus loin dans l'artère à sa gauche, un bar. " Ah ben tiens, en voilà un, je commençais à me peler le cul " se plaignit-t-il en prenant le chemin de l'établissement. Autant dire qu'il avait complètement perdu la façon de s'adresser aux femmes. Il n'était plus raffiné, ne faisait aucun effort. S'il pouvait même dégouter Aileen il le ferait. Il avait décidément perdu toute estimation de soi.

Leen. C’est ta grande sœur qui t’avais donné ce surnom, tu avais oublié ce surnom le jour de son décès, donc forcément ton petit cœur fragile s’est resserré malgré toi. Entendre Gus annoncer qu’il te surnommerait comme ça après avoir trop bu te fit sourire presque tendrement, comme si tu avais besoin de ça. D’avoir une autre personne dans ta vie qui utiliserait le même surnom que ta grande sœur. « J’trouve ça mignon comme surnom. » tu lui avoues, sans lui dire non plus qu’avant c’était Zoey qui le faisait.
Tu remarques son expression lorsque tu lui dis aussi que tu apprécies faire la fête, comme s’il y avait une trop grande différence d’âge entre lui et toi, ouais, à tous les coups c’est un prof. Alors c’est une petite moue triste qui s’affiche sur ton visage, mais dans la ruelle légèrement éclairée, ça ne peut pas vraiment se voir. Et vous voilà tous les deux à la recherche d’un bar qui se montrera accueillant, enfin quoi qu’il en soit en ville, généralement il y pas mal de bars. Sauf que voilà, le lieu de cette session de groupe était un peu à l’écart, donc c’est seulement au bout de quelques longues minutes que vous trouvez enfin quelque chose d’intéressant pour le reste de la soirée.

Puis quand il te sort qu’il n’est pas un prof de la fac, tu retrouves le sourire, comme si c’était un truc qui te rassurait, parce que fréquenter un prof, ça peut toujours faire jaser, les potins et les rumeurs qui suivent juste après, très peu pour toi. « Chercher du boulot c’est toujours très chiant et long, mais je suis certaine que tu trouveras quelque chose à Boston ou bien même à Cambridge. Enfin en tout cas je l’espère pour toi. »

C’est tout toi ça, vouloir rassurer les autres avant de te rassurer toi-même, et puis tu le fais naturellement, même avec Gus, alors que tu le connais à peine. Quoi qu’il en soit vous trouvez enfin un bar et sa remarque te fais rire « J’suis dans le même état que toi, c’est vrai qu’il commence à faire froid. » Quelques minutes plus tard vous voilà entrés dans le bar, au moins à l’intérieur il fait meilleur et il semble y avoir une bonne ambiance dans ce pub. « J’nous paye la première tournée, tu bois quoi Gus ? »

Le surnom qu'il lui avait donné lui plaisait, Gus se sentait de nouveau dans la place. Il regagnait confiance en lui timidement, grâce au bon coeur de la blonde. Malgré leur altercation, il y avait du bon. Ne jamais se fier au premier contact ! Bien que ce soit le métier de Gus de cerner rapidement les gens grâce à son esprit d'analyse, elle lui échappait. Peut être bien parce qu'il ne faisait aucun effort pour percer ses secrets ? Ouais, c'était plutôt ça. Augustus se laissait prendre au jeu de cette rencontre incongrue. Leen était désormais compatissante, un trait de caractère qui ne lui aurait jamais attribué s'il ne l'avait pas suivi en dehors de la réunion. Après de légères bribes de conversations pour apprendre à se connaître en surface, ils découvrirent enfin un pub pour les abriter. Ils y entrèrent avec le sourire et la jeune femme proposa au trentenaire de lui payer la première tournée, à la bonne heure ! Il acquiesça avec malice et hésita sur la commande. " Je paierai le seconde tournée ! Hmm, Vodka Tonic pour moi alors ! " Il caressa le bois du bar de la paume de sa main et s'y accouda tandis qu'Aileen passait commande. L'ambiance était plutôt chouette, une musique vintage chatouillait les tympans de Gus, il contemplait la décoration du lieu, ne sachant pas s'il pourrait de nouveau y revenir. Gus était méfiant, il n'avait plus confiance en la justice, si elle voulait l'enfermer une nouvelle fois, il savait qu'il n'y avait qu'un pas. " Tu es du coin sinon ? " l'interrogea-t-il tout en attendant sa boisson.

L'ambiance dans le pub est plutôt cool, tu n'y avais encore jamais mis les pieds, bien que tu connaisses tous ceux de Cambridge. Un nouveau pub ? Peut-être bien. Enfin ce n'est pas ça le plus important, le principal c'est de pouvoir passer une bonne fin de soirée tranquillement, sans qu'il y ait des relous qui viennent vous embêter. Et puis, ici, tu ne seras pas obligée de parler à d'autres inconnus, et puis là à cet instant précis tu ne considères plus Gus comme un étranger. Les surnoms ont été donné si rapidement, que tu le considères déjà comme un ami, enfin peut-être pas non plus, mais comme quelqu'un que tu connais. Dont tu tolères sa présence, enfin c'est compliqué à expliquer, de toute façon tu n'as jamais été quelqu'un de simple. Toujours à tout remettre en question, à trop te poser de questions, tout ça tout ça quoi.

Mais tu t'égares, écoute ce qu'il souhaite boire "Deal !" tu lui réponds alors qu'il s'installe au bar, prend place, quant à toi tu passes donc la commande, une vodka tonic pour lui, et pour toi un mojito, c'est un de tes cocktails préférés après tout. Alors que tu attends les deux boissons, il te demande si tu es du coin "C'est une nouvelle technique de drague ?" tu lui demandes, taquine mais surtout amusée, sachant pertinemment que non, ça n'a rien d'une technique de drague. "J'suis installée à Cambridge, en colocation avec une amie, et toi ?"

Les commandes passées, il reporta son attention sur la jeune femme au regard azur. Il lui demanda vaguement si elle venait d'ici mais apparemment, elle n'avait pas saisi la subtilité. Gus fronça les sourcils et répliqua aussitôt " Mais non banane, je te demandais si tu étais une américaine, une vraie ! Y a tellement d'étrangers dans le coin " Il avait cependant su qu'elle ne vivait pas seule mais accompagnée. Il valait mieux de nos jours et puis la vie devait être plus drôle à deux. " Je vis seul depuis que... enfin voilà quoi " bafouilla-t-il en inspirant profondément pour ne pas succomber à l'émotion. Heureusement pour lui, un serveur glissa les deux verres vers eux à cet instant. Augustus hocha la tête en guise de remerciement. Il attrapa ensuite sa coupe translucide et prit une première gorgée. Sa gorge brûlait mais c'était une douleur acceptable. Gus serra les dents et se fit souffrir de nouveau en avalant un peu plus d'alcool. Il était temps de s'engourdir et d'oublier ces dernières années. Tout à coup une musique bien vieillote de western retentit, Augustus ferma les yeux et émis un sourire niais. Ça lui rappelait sa vie de famille quand il n'était qu'un gosse. " Tu danses ? " lui proposa-t-il en rouvrant ses yeux noisettes pour capter ceux d'Aileen. Le trentenaire sourcilla rapidement comme pour la mettre à l'épreuve. De toute façon, d'autres personnes s'étaient levées pour remuer leurs corps endormis. Ils ne seraient pas seuls. Avant qu'elle ne puisse lui dévoiler son choix, Augustus termina son verre et tapa sur le comptoir pour exorciser la plaie dans sa gorge. " QUE LA FÊTE COMMENCE ! " clama-t-il en levant les bras vers la piste de danse. Ce n'est pas un verre qui allait le rendre saoul, il lui en fallait plus, pourtant, cette vodka a déjà fait son petit effet. Il l'avait doucement désinhibé, l'invitant à reproduire l'expérience par la suite. Mais avant ça, il voulait bien une danse avec cette princesse meurtrie.

"Ah !" tu te sens un peu bête pour le coup, tu n'avais pas vraiment compris la question pensant que ouais il était en train de te draguer. Donc c'est plutôt logique que tu te sentes rougir au niveau des joues, un peu idiote "Oui, je suis de Chicago. Enfin comme tout le reste de ma famille, enfin...c'est compliqué aujourd'hui, j'ai un peu coupé les ponts avec mon père." Tu ne veux pas non plus lui déballer toute ta vie, il sait déjà que tu as perdu ta grande sœur, tu ne veux pas en rajouter une couche en lui annonçant aussi que tu as perdu ta mère quelques années avant ta sœur.

Les boissons arrivent avant qu'il n'ait le temps d'en dire plus sur sa situation, avec qui il vit, ou depuis quand il vit tout seul... Ce n'est jamais bien joyeux de vivre tout seul et tu es reconnaissante envers Anna qu'elle t'ait proposé une colocation, puis avec Jon qui s'est incrusté. Puis si le feeling passe, peut-être qu'un de ces quatre tu parleras de Gus à tes deux amis du loft, en tout cas la suite de la soirée se passe plutôt bien. "Si je...?" mais tu n'as pas vraiment le temps de lui répondre qu'il fini d'une traite son verre, sous tes yeux ébahis, jamais tu n'aurais cru qu'il ferait un cul sec dès le départ. Tu souris, ravie de le voir enthousiaste, puis termine à ton tour ton mojito, ça n'est pas non plus un alcool bien fort, alors autant y aller cul sec aussi. "J'arrive alors, mais essaie de ne pas perdre le rythme Gus." Tu lui attrapes la main, le traînant sur la piste de danse, sourire aux lèvres, tentant de trouver le rythme sur cette musique de western.

Ils se sont bien trouvés. Ils picolent déjà ensemble, comme s'ils se connaissaient depuis des lustres. Tout le monde tomberait dans le panneau, leur alchimie est palpable. Gus prend ses aises et ouvre une brèche dans sa carapace. Il l'accueille prudemment et note précieusement tous les éléments de sa vie. Il n'en perd pas une miette malgré le détachement qu'il laisse paraître. Une américaine, comme lui, un enfant de la nation. Il sourit, dévoilant ses dents enfin alignées après une adolescence à se battre avec ses bagues en fer. Une musique country fait ensuite irruption, de quoi stimuler le brun. L'alcool lui a aussi monté à la tête, il n'aurait jamais invité une pure inconnue sur la piste de danse sinon. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle le suit dans sa connerie. Elle lui attrape sa main robuste et l'entraîne sur la piste. Gus déambule derrière elle jusqu'à ce qu'elle fasse volte-face. Ses yeux crépitent, des pépites dorées illuminent son bleu lagon. Augustus éclate de rire quand elle essaie de trouver le rythme. C'est tout simplement impossible, cette musique ne se prête pas aux danses les plus modernes. Il faut s'adapter et le spectacle est pour le moment amusant. Augustus l'imite puis innove à sa façon, remuant son corps maladroitement et lourdement. " T'es folle ! " s'exclama-t-il en s'esclaffant comme un gamin. Il passa ensuite à la vitesse supérieure dans son délire, pointant la demoiselle du doigt. C'était risible mais ça lui faisait tellement du bien de s'oublier. Il se rapprocha ensuite d'elle et noua ses doigts autour des siens pour élaborer un duo. La proximité était déstabilisante et enivrante. Augustus embarquait Leen dans un tango maladroit, percutant les autres individus autour. Il s'excusait à tout va, accélérant le rythme. Juste quand une goutte de sueur fit son apparition, la musique cessa. Il libéra alors sa compère et se plia en deux pour retrouver son souffle. Autant sur la longueur il tenait mais quand l'effort était court et intense, il fatiguait. Après quelques secondes d'hyperventilation, il pu revenir à l'assaut mais il préféra offrir un second verre à la jeune femme. " Toujours un Mojito Leen ? " lui demanda-t-il en rejoignant le bar à quelques pas. Non, non il n'avait pas l'intention de la saouler ni d'abuser d'elle par la suite. Il voulait surtout se déchirer la gueule, rien de plus.

Un premier contact physique, seulement ta main dans la sienne, de quoi te perturber un peu, sans trop vraiment comprendre pourquoi ça te fait cet effet. C'est comme si c'était un choc électrique, tu ne sais pas c'que ça signifie mais tu préfères ne pas te poser de questions, peut-être plus tard, là pour le moment tu veux juste profiter du moment présent. Un sourire aux lèvres et vous voilà tous les deux sur la piste de danse, à trouver bêtement un rythme sur ce genre de musique, mais toi t'en es incapable, parce que pour tout avouer tu ne connais pas la chanson qui passe.

Alors tu essaies de te rassurer lorsque tu vois que Gus a lui aussi du mal à trouver le rythme parfait pour cette musique, ton regard qui se perd dans le sien pendant quelques secondes qui semblent durer une éternité. C'est seulement sa remarque qui te fait sortir de tes pensées, les joues légèrement rosies.

"Tu peux parler, si tu te voyais dans une glace tu verrais que tu es tout aussi fou que moi." tu lui tires la langue, même si ce geste est un peu puéril, mais tu t'en fous, tu mettras ça sur le compte de l'alcool. Du moins pour ce soir. Et encore le mojito de tout à l'heure n'était pas si fort que ça.

Puis arrive une danse un peu plus intime, un drôle de tango, quand ses doigts retrouvent les tiens, ton corps presque collé contre le sien, tu pourrais même sentir les battements de son cœur qui se mêlent aux tiens. Ce petit rapprochement n'est pas déplaisant mais surtout troublant, tu le connais à peine, mais c'était comme si ça faisait des années que vous vous connaissiez. Perturbée ? Ouais un peu.

La musique prend fin, peut-être un peu trop tôt à ton goût, tu aurais bien aimé continuer cette danse, et puis en général le tango c'est plutôt sensuel. Tes mains quittent celles de Gus, à contrecœur mais tu ne vas pas le forcer à danser plus longtemps, et le rejoint au bar, sourire aux lèvres, un peu idiot ton sourire, mais t'es de bonne humeur.

Puis il te propose un autre mojito, tu ne vas pas refuser, et puis tu veux encore passer un peu de temps avec lui "Avec plaisir Gus. Mais alors la prochaine c'est moi qui paye on est d'accord ?" tes épaules frôlent innocemment les siennes, un petit sourire timide aux lèvres. T'es différente par rapport à d'habitude, à être plus timide mais pas non plus complètement coincée.