Hippopotame symbolise bien le savoir-vivre et la générosité LOL

Ce soir, c'était maison, le dîner avec mon chère et tendre fiancé m'avait exténué, Tout faire pour le faire décamper n'était pas une tâche facile et ça m'avait demandé pas mal d'effort. Surtout psychologique, supporté ce Winthrop ridicule, j'étais à deux doigts de me tirer une balle avant même l'entrée.. Vraiment, je ne sais pas ce que Nina lui trouve, il n'a rien pour lui mise à part l'argent à la limite, aucun charisme, aucun charme, aucune classe. Rien. Les goûts et les couleurs ne discutent pas apparemment.. C'est triste. Mon meilleur ami me manque, assise au fond de mon canapé dans un peignoir en laine en guise de pyjama, j'attrape mon portable pour écrire à Cole mais quand la sonnette se fait entendre et me coupe dans mon élan je soupire, laissant retomber ma tête en arrière d'exaspération. Pour un soir où les deux abrutis qui me servent de colocs' n'étaient pas là, il faut quand même qu'on vienne me faire chier. Magnifique. Je me lève en faisant la moue, traînant des pieds jusqu'à la porte avant de l'ouvrir à moitié. Hardin. Super. On voit l'enthousiaste. L'odeur de la pizza vient me chatouiller le nez et à en juger par ce qu'il a entre les mains, il était bien partit pour passer une soirée pépère chez moi. - Oh ! Tu es le nouveau livreur de pizza maintenant ? C'est pour quoi ? Arrondir tes fins de mois ? Que je lance moqueuse en pouffant un rire arrogant. Je prends le carton de pizza d'entre ses doigts et tourne les talons en l'ouvrant. - J'avais une faim de loup ! Tu es plus compétent que ma bonne, je vais finir par t'engager.. Dis-je en volant un morceau, attrapant le morceau de fromage qui dégouline avec la langue avant de poser le carton sur la table avec nonchalance. - Sinon, Hardin n'est pas là, alors merci, au revoir et ferme bien la porte derrière toi ! Un sourire sarcastique sur les lèvres, un signe de la main et je pointais la porte du doigt pour lui donner la marche à suivre Avant de me laisser tomber sur mon fauteuil satisfaite. Quel con.

Un geste de main dans l'intérieur de ma chevelure comme pour vanter mes mérites en entendant ses mots doux ironique dont j'ai l'habitude. - Et tu n'as encore rien vu Ducon ! J'étais encore de bonne humeur jusque-là, il avait pas encore utilisé son quota de temps pour que je supporte sa gueule de petit connard arrogant. Et le voilà qu'il monte sur ses grands chevaux, essayant de se rassurer lui et son ego sûrement plus gros que ce qu'il peut avoir entre les jambes. Je comprends Pourquoi avec Holden ils s'entendent si bien. Ça en est presque pathétique, ils doivent faire des concours de qui a la plus grosse tête entre eux. - T'en fait pas pour moi et mon humour. Et charmant, c'est mignon comme tu essayes de te rassurer sur ta fortune.. Tu me fait presque pitié Hardin. Plus intéressée par le carton de pizza que par Hardin devant la porte, je prends plaisir de déguster un morceau que je viens de piquer. - Hummm.. Dis-je avec exagération avant d'aller me rassoir en lui indiquant très poliment la sortie. Un claquement de porte, un soulagement inexistant quand je lève les yeux pour apercevoir qu'il s'installe près de moi comme si c'était chez lui. Je le dévisage de haut en bas, arquant un sourcil quand il planque les bières entre ses jambes, ça m'arrache un sourire malgré moi. - Tu crois que j'ai peur d'effleurer le peu que tu as entre les jambes ? Un regard en biais, j'hausse les épaules avant de me lever pour me servir un verre dans le mini bar. - Je te laisse ta bière de clochard, je préfère le whisky. Que je dis naturellement en versant le liquide alcoolisé dans mon verre Avant de m'en délecter d'une gorgée. - Par contre ne pense surtout pas que tu vas passer la nuit ici, si d'ici quinze minutes il n'est pas revenu tu repars aussitôt d'où tu es venu. Que Je lance fermement en levant mon verre dans sa direction.

- Tu connais l'expression.. Homme qui rit.. Finis-je par lancer dans une voix pleine de sous entendu à sa remarque. Tant mieux, au moins un de nous deux qui s'amuse pendant que l'autre s'emmerde à mourir. Juste d'entendre le poids de ses mots me font somnoler, c'est fou comme il peut être inintéressant comme mec. Je me demande quel genre de nana il arrive à mettre dans son lit avec sa façon d'être pitoyable. Répugnant, même s'il en venait à me demander l'heure dans la rue je ne poserais pas un regard sur lui. - Arrête de baver, tu vas finir par tomber amoureux à force. Lançais-je avec sarcasme. En même qui pouvait me résister ? Malgré ce qu'il peut dire je sais qu'un battement de cil suffirait à le faire succomber. Ouuuuh apparemment mes remarques sur son engin invisible ne lui plaît pas vraiment vu la vulgarité dont il répond. - J'ai touché un point sensible ? Dis-je d'un air faussement désolé, une main devant la bouche avec exagération. - Tu sais, la vulgarité cache souvent un gros problème de confiance en soi.. Hochant la tête à mes propos en faisant une petite mine en sa direction comme pour le consoler, Avant de littéralement exploser de rire devant son pathétisme inné. - La ferme maintenant Hardin, tu vas rien mettre du tout, nulle part, jamais de la vie je toucherais le vieux nid à MST que tu es ! Je buvais la fin de mon verre d'une traite en reposant celui-ci sur le marbre avant d'aller m'installer près de lui, à MA place. - Hum.. Mauvaise idée. Tu sais un coup de téléphone à police secours, quelques larmes de crocodile, un beau petit jeu d'actrice dans le rôle d'une femme agressé en pleine nuit et hop ! Le tour est joué, tu termines ta nuit en garde à vue, alors ne joue pas avec moi Buffon. Un clin d'œil en plus, moi ? Connasse ? Jaaamaiiis. Ou peut être bien que si, pas de ma faute si j'adore ça. Et je plonge ma main dans le carton à pizza pour prendre un deuxième morceau, croquant à l'intérieur avec exagération sous le nez d'Hardin, quelques mimiques comme si c'était le meilleur morceau de pizza que j'avais mangé de ma vie.

Encore et encore des affronts, c'est ce qui nous rythment quand on est tous les deux, incapable de s'attendrir, de s'adoucir l'un face à l'autre. Deux créatures sauvages qui se livrent à un combat mortel, à qui crèvera le premier ? Je sais pertinemment que personne ne peut me faire tomber, et encore moins un homme. - Rien.. C'est même fort possible vu le temps que tu passes collé chez moi à me faire les yeux doux ! Je le regarde, lui lançant quelques battements de cils exagérés. Et rebelote, je vais avoir droit à tout un cinéma sur son entrejambe, un exposé détaillé pour me prouver par A + B que j'ai tort mais à part ça, son ego n'a pas du tout était touché n'est ce pas ? Je fais mine de l'écouter, en réalité je n'entends qu'un bout de la fin de sa phrase qui a le don de m'amuser. - Et je ne veux pas voir, j'ai déjà ce qu'il faut dans mon lit. C'est à moitié vrai, j'étais trop compliqué pour entretenir une vraie relation, trop indécise pour n'avoir qu'un seul homme Et pas assez de temps pour me consacrer à une amourette ridicule. - Si tu savais le nombre d'homme qui rêverait de me toucher.. Mais je suis très.. Sélective. Je lève les sourcils, un sourire en coin alors que mon regard tombe quelques secondes sur ses lèvres. - Pas comme toi en l'occurrence, tu tapes dans tout ce qui bouge. Encore un pique, une danse de provocations sur provocations entre nous, Rien que ça, toujours ça et j'aime. Oui, j'aime bien ce petit jeu au fond, cette tension inexplicable qui souffle. N'ayant pas encore terminé mon morceau de pizza, il vient glisser sa main autour de ma taille, Je frissonne malgré moi, penchant la tête sur le côté en sentant ses lèvres goûter à ma peau. Je ferme les yeux, me retenant de lâcher un soupire, la main tremblante, je déteste l'effet qu'il me fait, l'envie qu'il arrive à faire monter en quelques secondes. - Je pense que.. Je le pousse d'une légère pression sur le torse, mon regard plongé dans le sien, juste le bruit de nos deux souffles qui se mélangent. Je m'approche de lui comme une louve affamée, mes lèvres viennent à peine effleurer les siennes, mon index part de sa bouche à son cou, de son cou glissant jusqu'à son torse. Moment électrisant, je goûte à peine ses lèvres, mordant dans sa lèvre inférieure avant de la relâcher. - Je suis trop froide pour toi. Que je dis avec nonchalance en mettant mon morceau de pizza restant dans sa bouche. - Redescend sur terre, il te faut plus que ce petit numéro a la con pour m'avoir dans ton lit.. Je me mords la lèvre en regardant les siennes, la sauce tomate sur le coin de sa bouche que je viens lécher sensuellement avant de me relever en prenant mon portable en main. - Il te reste dix minutes Ducon ! Tic.. Tac.. Tic.. Tac.. Un rire hautain s'échappe de ma bouche alors que je pars me resservir un deuxième verre. Il en faut pour supporter sa présence.

- "Que tu t'occupe.." Je répète juste après lui, baissant la tête moqueuse, le narguant, Il ne savait pas à quoi s'attendre avec moi, Il ne savait pas à quel point je pouvais être un adversaire redoutable et probablement qu'il va rapidement le savoir, ce n'est qu'une question de temps. - Tu risques de vite devenir accroc à.. L'occupation. Je lance en désignant ma silhouette d'un geste de la main fièrement, levant le menton en passant ma langue sur l'email de mes dents. On faisait quoi là ? Un concours ridicule de qui baise le plus entre nous deux ? Sûrement que c'est exactement le genre de conversation avec Holden mais au cas où il ne l'aurait pas remarqué, je suis cent fois plus bonne et plus classe que ce débile qui me sert de colocataire. Je préfère largement ignorer sa remarque, le laisser croire ce qu'il veut bien croire au sujet de sa soit disant réputation inexistante, réputation dont Je n'ai jamais entendu parler aussi par la même occasion.. Sa tête va finir par exploser à force de se lancer autant de fleur. Et tout s'enchaîne, tout se déroule soudainement très vite, j'ai pas le temps de m'y attendre, de m'y préparer, Il me met au pied du mur. Là, son corps près du mien, la sensation agréable que ses lèvres me font quand elles se baladent sur mon épiderme chaud. J'avais presque envie de le laisser faire, de m'avouer vaincue mais ce serait trop facile, et Rien n'est facile avec moi. Sache-le Hardin. Le refroidissant sur place avec un jeu de séduction improvisé, goûtant à la sauce tomate dans le coin de ses lèvres, je me lève avec le portable en main le rappelant à l'ordre. Mimant une horloge à l'aide de mes doigts, Il encercle d'un coup mon poignet de sa main et je n'ai même pas le temps de riposter que je me retrouve assise sur mon bar. - Qu'est ce que tu fous bordel ?! Grognais-je Alors qu'il vient passer sa main a l'intérieur de ma poche arrière pour récupérer mon portable et le balancer plus loin. J'ai du mal à le repousser, son parfum vient chatouiller mes narines, sa bouche qui s'écrase sur le début de ma poitrine et un gémissement qui sort d'entre mes lèvres. - Dix minutes.. Prouve-moi que t'as envie de rester. Dis-je en attrapant sa chevelure sauvagement, tirant dessus pour l'inciter à relever la tête vers moi et lui lancer un regard autoritaire. - Dix minutes. Fait moi rêver. Allez, montre moi que t'as réputation est bien réelle.. C'est ce que je veux, ce dont j'ai envie au fond de moi et je me bat contre tout ça. En ce moment même, je me bat comme je peux contre mes désirs d'un plaisir enflammé.