You gave me all your love, and all I gave you was goodbye (ROYLIE)

C'était assez étrange de revenir sur son lieu de travail après si longtemps. J'avais arrêté de bosser au Starbucks au mois de Juin, lorsque j'avais pris des vacances après avoir appris pour ma tumeur et que j'étais rentrée à New York, histoire de renouer avec mon père. Durant l'été j'étais restée dans ma belle ville natale et une fois de retour à Cambridge en Septembre, je n'étais pas repassée par ici. Mon père s'étant remis à m'envoyer un beau chèque tout les mois, je n'avais plus besoin de travailler et je pouvais reprendre mon train de vie de petite princesse. Quand à mon besoin de vitale de caféine: j'allais simplement en acheter ailleurs, puisque les cafés ce n'étaient pas ce qui manquait dans le coin. Mais aujourd'hui c'était différent, je reprenais mes habitudes d'Octobre, en prenant mon courage à deux mains pour faire la queue et me commander un pumpkin spice latte. L'automne était l'une des pire saison pour travailler dans un Starbucks, je le savais par expérience. C'était cette période où le froid revenait et où les cafés se déclinaient en mille et une saveur, toutes plus délicieuses les une que les autres. Et je ne faisais que gonfler les statistique en venant passer ma commande. Lorsque j'arrivais au comptoir j’eus presque de la peine pour l'ex collègue qui me servit, sachant que sa journée allait être longue, très longue. Et une fois ma boisson en main je ne pu que lui souhaiter bon courage pour le reste de sa journée, le tout avec un beau sourire. Je tournais les talons, avant de remarquer que, le temps que l'on me serve, la météo avait changé et qu'il pleuvait. J'échappais un soupire, n'ayant pas pris de parapluie, et me décidai donc à m'installer dans un coin de la salle. Seulement voilà, toute les places étaient prises puisque bon nombre d'étudiants c'étaient retrouvés, tout comme moi, piégés par cette averse. L'espace d'un instant je regrettais ne plus travailler ici. Au moins j'aurais pu m'installer dans les vestiaires réservés aux personnels pour boire mon café. Je finis tout de même par trouver une place à une table où un jeune homme était déjà installé. En m'approchant un peu plus je le reconnu. C'était Royce, l'un de ces ex que je ne voulais plus voir et que je détestais. Je m'arrêtais à quelques pas de la table, hésitant un peu. Est ce que ça valait le coup de m'installer là ? Est ce que je ne pouvais pas attendre un peu que quelqu'un me laisse sa place ? je réfléchissais quelque instant à la situation. Après tout la dernière fois que j'avais vu Royce d'aussi près, je lui avais collé ma main dans la tronche, donc il était légitime que je cherche à trouver une autre solution. Je lui en voulais encore un peu de m'avoir trompé, en même temps qui ne lui en voudrait pas ?  Mais voilà, depuis que j'avais appris pour me tumeur, j’essayais de sourire à la vie et au passage de me réconcilier avec ceux que je pouvais considérer comme mes ennemis. Après tout la vie était trop courte pour rester fâcher pour toujours. Je me pinçais les lèvres avant de lâcher un court soupire et de me décider à m’asseoir en face de lui. J'allais devoir ravaler ma fierté, mais bon, c'était un signe du destin si la seule place restante était ici. Je posais mon sac à côté de moi et mon café sur la table avant de poser mes prunelles bleus sur Royce. Il n'avait pas vraiment changé, il était toujours aussi beau, s'en était presque troublant. « Salut. » dis-je simplement. « Y'a plus de place. Mais si ça t'embête que je m'installe là je peux partir. » ajoutai-je en balayant une nouvelle fois la salle du regard, au cas où il me demande de partir tout de suite.

Pour une fois que je ne m'arrête pas dans un bar mais dans un starbucks. J'adore le café mais je viens rarement ici. Quand je suis sur le campus, si l'envie me prend je me sers à la cafétéria tout simplement. Mais là, vu que je quittais le campus, j'en profitais pour me poser deux minutes. Je prenais mon café corsé et j'attendais qu'il refroidisse, assis à une table. C'est vrai qu'il y avait quand même pas mal de monde, je vais pas tarder. J'ai autre chose à faire. Je ne remarquais pas tout de suite la personne en face de moi, ce fut lorsqu'elle se débarrassa pour s'installer que je tiltais. Mon regard était plongé dans l'incompréhension, noyé entre une multitude de questions. Pourquoi diable est-ce que Charlie venait s'asseoir à ma table? Laissez-moi deviner, il n'y a plus de place nulle part. Je lançais un bref coup d'oeil vers ma gauche pour voir s'il n'y avait pas une place de libre puis je reportais mon regard sur elle. « Non tu peux rester. J'allais partir de toute façon. » soufflai-je en prenant ma veste pour la mettre sur mes épaules. J'ai pas trop envie de lui parler vous voyez. Ok je l'ai trompé mais elle m'a quitté et elle m'a brisé le coeur. Je n'ai pas envie qu'elle remette le couteau dans la plaie. Non merci ! Ma vie sentimentale est déjà assez le dawa comme ça. Puis la revoir, ça va me mettre dans un état pas possible et je n'ai pas envie de m'engueuler avec elle. Désolé ma belle mais ce n'est pas aujourd'hui, ni demain que je vais boire un café avec toi. Je fuyais toujours son regard, ne sachant pas quoi dire d'autre. Comment vas-tu? Et les amis? Et les amours? Non, je suis pas d'humeur à papoter. Surtout pas sur ses fréquentations.

J'avais pris sur moi pour venir m'asseoir ici. J'avais ravalé ma fierté, je m'étais forcée à paraître sympathique et j'avais essayé de m'effacer de la tête le douloureux souvenir de notre rupture. Pourtant malgré mes efforts, dès que Royce posa ses prunelles bleu sur moi, je le sentis me glisser entre les mains. Déjà il enfilait son manteau, m'annonçant qu'il allait partir. Je fis malgré moi la moue avant de jeter un coup d’œil par la vitrine du Starbucks. « Il tombe des cordes, tu ferais mieux de rester un peu ici, au sec... » lui fis-je remarquer d'une voix douce. J'esquissais un petit sourire voulu rassurant, puisque clairement le beau brun avait peur de moi. A croire que le fait de croiser mon regard lui rappelait la douloureuse gifle que je lui avait mise ce fameux soir, lorsqu'il m'avait annoncé avoir couché avec une autre. Enfin avoir couché tout court, puisque à l'époque on ne pouvait pas dire qu'il se passait grand chose au delà de nos séances de roulage de pelles. « Aller, reste un peu. Bois un café avec moi, ça va pas te tuer. » Non clairement ça n'allait pas le tuer, puis peut-être même que ça illuminerait sa journée de renouer des liens avec une ex-copine mourante ... ce serait sa bonne action de la journée ! Je lui lançais un petit regard suppliant. Je n'avais pas envie que les efforts que j'avais fait pour venir m'installer ici soit inutiles. Il n'était pas question qu'il parte de ce starbucks sans savoir que j'étais désolée de ne pas avoir franchis le pas avec lui et de l'avoir totalement frustré durant notre relation. En faite, il n'était pas question qu'il parte sans que j'ai, ne serait-ce qu'essayer, d'arranger les choses entre nous.

Il pleut, c'est vrai, mais ce n'est pas grave. Je ne vais pas abîmer mon brushing de diva vu que mes cheveux étaient déjà crollés. Et franchement, je préférais me foutre sous la pluie plutôt que de lui adresser la parole et un peu de mon intention. Je ne comprends pas pourquoi elle agit comme ça. Je ne suis pas rancunier d'habitude, je passe outre. C'est ce que je faisais? Non, je fuyais la situation, car je ne vois pas en quoi ça m'apporterait de papoter avec elle. Cela ne sert à rien de remuer dans le passé. Ce qui est fini est fini, basta, n'en parlons plus. Mais Charlie insista. « Sauf si tu m'empoisonnes. » répondis-je d'un simple sourire qui ne se voulait pas sincère, enfin presque. Je veux dire, Charlie est la personne la plus adorable que je connaisse au monde, la plus innocente, et pourtant, j'arrivais à lui en vouloir. Comment peut-on en vouloir à une aussi gentille fille? J'ai pas attendu le bon moment pour être son tout premier, je suis allé voir ailleurs et me plaquer était plutôt normal dans ce genre de situation je pense. Tout le monde aurait fait pareil, amoureux ou pas amoureux. Je soufflais bruyamment pour lui montrer que ça m’agaçait et je restais sur ma chaise en reposant ma veste sur le dossier de celle-ci. « Alors... » dis-je les bras croisés, en attendant qu'elle me dise ce qu'elle a à me dire. Je veux bien l'écouter mais il est hors de question que je lui parle de moi. Niet, je ne sais même pas ce que je pourrais lui dire.

Visiblement : il me détestait. Moi qui pensais être la plus rancunière, celle qui rendait une potentielle amitié impossible, j'avais tord. Il était bien pire que moi, et pourtant il était le principale responsable de notre rupture. Bon oui, d'accord j'avais pas voulu faire ma première fois avec lui, j'avais pris du temps avant de me décider à franchir le pas et je passais mon temps à l'allumer et le laisser en plan. MAIS, ce n'était pas vraiment une raison pour aller voir ailleurs.... si ? Il aurait pu se regarder un porno enfermé dans la salle de bain, je ne lui en aurais pas voulu, plutôt que d'aller passer sa frustration sur quelqu'un d'autre. Enfin bref, ce qui était fait était fait. Et bien qu'il ait eu la gentillesse de m'avouer son erreur, je n'avais pas été capable de lui pardonner, ce qui honnêtement était compréhensible. Il me lança une pique ridicule et je levais les yeux au ciel, ne préférant pas répondre de vive voix. Il retira son manteau, le reposant à côté de lui, avant de croiser ses bras. Bon clairement il était fermé à toute conversation, j'allais devoir le forcer à discuter un peu. « Je vais pas t'agresser hien... je suis là en paix. » dis-je en prenant une gorgée de mon latte. Puis je reposais doucement ma boisson avant d'ajouter : « T'es pas obligé de te fermer comme ça... j'veux juste parler, prendre des nouvelles et pourquoi pas se réconcilier. » Oui, j'étais là pour me réconcilier avec lui, ou au moins essayer, puisque clairement il ne voulait pas me voir. C'était parce que je regrettais que notre belle relation se soit terminée aussi mal, mais surtout afin d'avoir l'esprit tranquille si je venais à mourir demain... ça semblait glauque dit comme ça, mais bon c'était la réalité avec laquelle je vivais et je n'avais pas envie de partir en restant en froid avec Royce.

Je me ferme parce que c'est peut-être une façon de me protéger, de faire attention. Je ne veux pas la laisser me dire n'importe quoi qui pourrait m'emmener en bateau. Charlie elle est gentille hein, je ne dis pas le contraire. Mais regardez bêtement, j'essaye d'être en bons termes avec Sacha, une ex qui m'a quitté et brisé le coeur, et regardez comment je suis maintenant... je lui colle au cul et ça me fait mal. Alors non, j'ai pas envie de redevenir copain-copine avec Charlie car il se pourrait bien que j'ai envie de lui coller aux fesses sous peu. Mais elle insistait et moi, j'avais envie de soupirer tout l'air de mes poumons. J'étais sur le cul là. J'ouvris la bouche pendant quelques secondes, ne sachant pas quoi dire puis je laissais tomber mes coudes sur la table. « Pourquoi maintenant? Pourquoi pas dans dix ans ou jamais? » C'est vrai. Qu'est-ce qui te prend tout à coup? Elle se sent plus capable de vivre, rongée par la culpabilité d'avoir fait du mal à un garçon? Ou alors elle avait envie de voir ce que ça faisait de coucher avec moi finalement vu qu'on a jamais passé une nuit ensemble. Je suis blasé, je peux paraître froid, désolé, mais elle doit comprendre qu'on arrive pas à avoir l'attention de Royce si facilement. « Je ne sais pas à quoi tu joues. » et si ce n'est pas un jeu pour elle, faut qu'on m'explique car là je suis loin de comprendre quoi que ce soit la concernant.

Il ouvrit la bouche et je l'observais alors qu'il venait poser ses coudes sur la table. Est ce qu'il était choqué ? Énervé ? C'était difficile à dire. Il y a quelques années de ça je pouvais presque lire en lui comme dans un libre ouvert, mais maintenant il était plus une sorte d'agenda secret, fermé et dont on aurait perdu la clef. Il me demanda pourquoi je voulais renouer avec lui maintenant et pas dans dix ans. C'était tout à fait légitime qu'il se pose la question. Après tout j'avais passé le plus clair de mon temps à l'éviter depuis notre rupture et là, du jour au lendemain, je venais boire mon café avec lui, et lui parler. Sa méfiance était compréhensible, bien qu'à mes yeux il n'y avait pas de mal à l'idée de renouer avec un ou une ex. il n'y avait que le risque de retomber amoureuse, et c'était un risque qui en valait le coup. « Je n'joue pas Royce. J'veux juste qu'on se reparle. » dis-je sincèrement. « Dans dix ans je serais peut-être morte, donc je préférerais qu'on se réconcilie maintenant. » ça voulait tout et rien dire. Clairement il ne pouvait pas deviner que j'étais malade en entendant ça, pourtant c'est bien ce que je lui disais. Mais en ignorant ce détail, je devais peut-être passer pour une meuf un peu folle. En même temps, quand tout va bien on ne se rend pas trop compte combien la vie est fragile. Je pris une nouvelle gorgée de mon latte avant de reposer mes prunelles bleu sur Royce. « Tu trouves pas que la vie est trop courte pour se prendre la tête pour ça ? Et pour rester fâcher aussi longtemps ? » Bon là je devais vraiment passer pour une allumée. Mais tant pis. Puis si vraiment il me prenait pour une folle j’abattrais ma dernière carte, celle du cancer, même si je n'en avait parlé qu'à Adam pour le moment et que dis directement que j'avais un cancer me semblait encore un peu irréel et étrange.

Je suis comme ça moi, quand on me blesse je suis rancunier et je fais mon caca nerveux. C'est un moyen de me protéger. Je suis pas du genre à refoutre le couteau dans la plaie éternellement, sauf avec Sacha peut-être. Ce qui fait de moi un psychopathe de moi-même. Euh, je ne sais même pas si ça se dit. Bref, vous voyez la couleur quoi. Je suis même assez surpris que Charlie insiste et je levais un sourcil intrigué lorsqu'elle disait qu'elle sera peut-être mort dans dix ans. Oui ou demain, dans une semaine, après tout, on ne peut pas prédire ce qui peut se passer. Je plissais mes yeux, décidé à la détailler du moindre battement de cils pour essayer de deviner ce qu'elle avait derrière la tête. « Et bien, c'est surprenant. » soupirais-je en passant une main derrière ma nuque. Très surprenant. Peut-être qu'elle avait quelque chose à me demander? Une chose est sûre, elle ne peut pas me donner un bébé sur la table en me disant que c'était à mon tour de l'élever puisqu'on a jamais rien fait ensemble. « Je ne me suis pas vraiment posé la question. Tu sais comment je suis, je m'attache vite mais je sais assez vite me détacher. Je garde que les bonnes choses et j'envoie chier celles qui sont mauvaises; dont toi, puisque tu m'as quitté et que j'ai eu un mal de chien. » moi je ne suis pas du genre à relativiser, à passer l'éponge et faire comme si de rien n'était. Nope, je suis un gros têtu de première et bonne chance pour me faire changer d'avis. Je ne mâchais pas mes mots, je disais ce que j'avais à dire et voilà.

Surprenant ? C'est tout ce qu'il avait à dire ? Bordel mon argument du ''la vie est trop courte'', n'avait visiblement pas eu l'effet espéré. Au contraire d'ailleurs, il semblait se braquer un peu plus, expliquant ne garder que les bonnes choses, puis ajoutant directement que je n'en étais pas une, vu que je lui avais fait du mal en le quittant. Je levais les yeux au ciel presque machinalement en entendant ça. « Parce que tu crois que j'ai pas souffert aussi quand tu m'as dis m'avoir trompé ? » lâchais-je dans un rire légèrement amère. « Tu m'as brisé le cœur aussi, et ça n'a pas été une décision facile que de mettre fin à notre relation. Je t'aimais vraiment. » ajoutais-je très sérieusement. Je m'appuyais contre le dossier de ma chaise comme pour prendre un peu de distance. Réfléchissant quelques seconde en regardant la pluie tomber par la fenêtre. « Tu sais, si on pouvait remonter le temps, je pense que j'aurais fait ma première fois avec toi. Puisque au fond, j'en faisais toute une montagne de ce truc, alors qu'en faite... c'était rien d'extraordinaire. En faite je m'en souviens à peine. » je reportais mon attention sur lui en secouant légèrement la tête. « Bref qu'importe. Ce qui compte c'est que tu repenses à tout les bons moments qu'on a passé ensemble et que tu te dises :  ''ouais en faite Charlie elle était sympas quand même, je pourrais lui pardonner d'avoir été une sainte-ni-touche un peu relou.'' » Bah oui, il gardait que le bon et on avait passé plein de bons moments ! Il n'y avait pas que cette terrible dispute qui comptait. Il semblait oublié ces longs mois remplis d'amour où l'on avait partagé tout, ou presque l'un avec l'autre. Ces séances pâtisserie dans ma cuisine, ces sorties le soir où l'on faisait des jeux d'alcool ridicule tout en critiquant les passants, ces longues heures passé à parler de tout et n'importe quoi, à se raconter des souvenirs d'enfances... bref tout ces bons moments que l'on avait pu partagé quand tout allait bien entre nous. « J'ai pas envie de partir en me disant que tu m'en veux encore. J'aimerais bien …. que les choses s'arrangent et que, si possible, tu gardes un souvenir positif de moi et de notre relation. »

Je suis peut-être trop dur avec Charlie. Non en fait, je suis trop dur. Pour moi la fautive c'est elle et c'est pas moi. Pourtant, le fautif dans l'histoire c'est bel et bien moi. J'ai pas à aller voir ailleurs, même si ma copine est vierge et qu'elle refuse que je la touche. Ça dit être ça non? Ce qu'elle ne sait pas c'est que... c'était vexant pour moi. Ma petite-amie n'avait même pas envie de moi, je ne lui plaisais pas assez, ce n'était pas suffisant et ça plombait mon moral. On s'était déjà disputé quelques fois à cause de ça. La dernière j'avais foutu le camp, j'ai rencontré une nana et je me la suis faite dans les toilettes... Je suis revenu le lendemain voir Charlie et je lui ai tout avoué. Je lui ai dit que j'étais désolé, je lui ai dit que je l'aimais, mais ce n'était pas suffisant. Ce n'est jamais suffisant... « Tu imagines ce que j'éprouvais moi? Je suis amoureux d'une fille qui n'a même pas envie de moi, c'est... pour un mec c'est très frustrant et blessant. Je me sentais comme un moins que rien. Mais je disais rien car j'étais bleu de toi et la dernière chose que je voulais c'était te perdre. » autant parler sérieusement, même si c'est la dernière fois qu'on causera ensemble. Mettons les points sur les i. Je secouais la tête en essayant de cacher le sourire qui venait naturellement se glisser sur ma joue. « Bien sûr que je repense aux bons moments. J'aime juste pas m'en rappeler. » Charlie insista encore et je passais une main sur mon visage avant de me grandir sur ma chaise et d'hocher positivement la tête. « Okay... c'est dommage d'en arriver là aujourd'hui. On aurait pu en parler plus tôt et peut-être que... peut-être qu'on aurait pu surmonter tout ça. » je me mordis le coin de la bouche et je portais mon regard sur elle. Ah ma belle Charlie. Je me rappelle t'avoir aimé comme un fou, je m'en rappelle très bien même.