Appel : Darwin ► Kyla

Ça fait un moment qu'elle me dit qu'elle doit dormir mais elle ne cesse de se trouver des excuses, continuant ainsi notre conversation par texto, je finis par céder au moins un peu. Après tout ça fait quelque message qu'elle m'a demandé de l'appeler. Je peux bien le faire non? Ca va pas me couter de plus cher au final. Je ne réponds pas au deux messages successifs qu'elle vient de m'envoyer alors qu'elle me provoque encore, me chauffant comme elle n'a cessé de le faire le soir de notre rencontre au paintbar. Le téléphone contre mon oreille, j'attends qu'elle décroche. Je veux avoir ses explications, comprendre ce qu'elle voulait que dire la tout de suite.

.appel de darwin à kyla.

Pas de réponses. Ok. Et bien bonne nuit Darwin ! Faussement vexée, je pose mon portable face contre le matelas et me tourne de l'autre côté. Je soupire fortement, finis par me lever pour ouvrir la porte à Pattenrond que j'entends miauler depuis dix minutes. Je file me faire un thé et quand j'entends mon portable vibrer à quelques mètres, sur le lit, j'abandonne eau chaude, tisane et tout ce qui va avec pour courir vers mon cellulaire. Darwin. Je souris et décroche, me laissant tomber sur mon lit. " Alors, tu me chantes quelle berceuse ce soir ? " Demandais-je avec un léger sourire, laissant la théière commencer à gueuler un peu plus loin.

Quand elle décroche à sa première réplique je regrette déjà d'avoir eu cette brillante idée de l'appeler. J'aurais mieux fait de continuer par texto parce qu'elle va réellement me casser les pieds pour entendre sa berceuse. "Tu m'explique d'abord en quoi ça me rend service? Et déjà, ce qui est supposé me rendre service. Parce que tu m'as clairement perdu là." Lançais je alors. Si elle voulait réellement sa berceuse elle allait devoir me donner quelques explications d'abord, puis après je compte bien improviser pour ne pas avoir à chanter. Genre un faux co-chambreur? J'en sais rien... Mais à ce rythme à toujours feindre des gens invisibles elle va croire que je suis fou... Pas sûr que ça soit quelque chose que j'apprécierais. Je fais quand même assez attention à mon image. Enfin... Sur certains points. "Par contre... Ce sifflement derrière toi. Il est assez... Désagréable." Me plaignis je légèrement.

.appel de darwin à kyla.

Bonjour, je m'appelle Darwin et je ne réfléchis pas beaucoup. Je lève les yeux au ciel, allongée sur mon lit et... rien. Je laisse un blanc pour qu'il comprenne lui même, qu'il additionne A + B et qu'il se dise "ah oui, ça". Mais rien. Rien de chez rien. Vide intersidéral. " Ton petit désagrément, va falloir lui chanter des berceuses pour qu'il s'endorme " Lâchais-je simplement. C'était peut être pas l'idée du siècle de lui en parler tiens. Mais de toute façon, c'est bien connu, je ne fais jamais ce qu'il faut quand il faut. J'ai plutôt l'habitude de mettre les pieds dans le plat, comme une grosse idiote. Je l'écoute, fronce les sourcils et me concentre sur... " Merde la théière ! " Soufflais-je en sautant du lit, le téléphone en mains, comme si le laisser sur le lit allait faire qu'il se cache. " Aaah, bordel c'est chauuuud " Beuglais-je en sentant le chaton dans mes jambes. " Pattenrond tu vas te brûler ! File de là ! " Soufflais-je envers le chaton qui était toujours dans mes pattes. J'éteins le bordel, le bruit s'arrête et je reprends mieux le téléphone. " Ça va, monsieur va mieux ? " Demandais-je simplement avec un sourire qui s'entendait à travers le combiné.

"..." Je reste silencieux à ses mots... Comprenant de quoi elle parle en disant petit désagrément et associé à Berceuse... "Pourquoi tu le remets sur le tapis ?" Alors que j'y pensais plus, que je pensais juste au fait que je m'étais fait cassé la gueule par un con et qu'une conne s'était amusé à m'éclater les avant-bras. Une satanée furie.. J'avais occulté ce détail, plus qu'important pourtant... Je soupire alors, lui faisant une remarque sur le sifflement en arrière plan pour qu'elle le fasse arrêter parce que c'est plus que désagréable. Je l'entends alors s'agiter à l'autre bout du fil et fronce un peu les sourcils en me demandant ce qu'elle peut bien foutre, à parler de Pattenrond... Elle matte Harry Potter ou quoi ? Elle m'a pas dit qu'elle devait dormir ? Je fronce les sourcils et quand elle m'adresse enfin à nouveau la parole en me demandant si ça va mieux, j'arque un sourcil. "Tu fous quoi ? T'es pas supposé être dans ton lit à essayé de dormir ?" Lâchais-je alors assez curieux de savoir ce qu'elle peut bien faire là.

.appel de darwin à kyla.

" J'te prépare au pire. J'me trouve bien aimable " Lâchais-je simplement. S'il voulait, je pouvais jouer à l'enfant et au bébé pendant des heures et des heures pour qu'il s'entraîne sur moi. Enfin, pour les berceuses et rien d'autre. Le reste, j'préférais franchement avoir le rôle de la mère. " Je commençais à me dire que t'avais réellement une commotion cérébrale en fait, j'veux voir si t'as pas perdu la mémoire " Lançais-je tout simplement. Voilà, disons ça, que c'est pour voir ce dont il se souvient ou pas. Et vu que je ne connais pas grand chose de lui et bien... voilà. Je file à la cuisine quand il me fait remarquer que la théière beugle depuis l'autre bout de l'appartement et je file à vivre allure. Faut pas que je me brûle parce qu'avec ma main en vrac, je vais déjà souffrir à Quantico... " Je fais de la tisane parce que j'arrive pas à dormir " Soufflais-je simplement. " Ça s'appelle 'nuit calme' et ça pue la banane. Je sais pas pourquoi ma soeur a acheté cette merde " Lâchais-je simplement en fouillant dans le placard pour voir s'il n'y a pas autre chose. " Pourquoi ? Tu préfères que je sois au lit ? " Je sens que je vais pas réussir à dormir à cause de l'ascenseur émotionnel que j'ai pris aujourd'hui alors bon...

Je soupire un peu et me redresse sur mon lit. "Tu veux que je t'appelle Bébé ?" La questionnais-je alors un peu moqueur dans un sens, parce que si réellement elle voulait que je lui colle ce surnom, je le ferais et je ne me ferais pas prié, après tout, il y a bien une meuf de la Mather que j'appelle Maman pour la faire chier ! "Non, j'essaie juste d'oublier ce détail. Parce que j'ai pas envie de me casser la tête encore et encore. Je dois au final, juste attendre de connaître la décision de Khalilah." Première fois que je lui dis le prénom de la futur mère, si ça se trouve elles se connaissent, j'en sais rien et dans un sens, je m'en fiche un peu.

Je me retrouve à la questionner pour savoir ce qu'elle est entrain de faire et elle m'explique. "C'est clair qu'en t'agitant de la sorte, tu ne risques pas de dormir." Lui fis-je remarqué, sait on jamais qu'elle ne l'aurait pas capté elle-même. Enfin, dans tout les cas, je souris un peu à sa question. "Bah ouais." Je ris un peu. "Comme ça, je pourrais t'imaginer entrain de te réchauffer en pensant à moi." Plaisantais-je un peu, bien que cette vision peut clairement être bandante, je l'avoue.

.appel de darwin à kyla.

Je souris légèrement en y pensant. " Ouai tu peux m'appeler Bébé si tu veux " Franchement, n'importe quoi. Bébé, je suis pas un bébé. Ou peut être que si en fait. Je suis jeune et... voilà. Je suis un bébé quoi. " Et moi j't'appelle comment ? " Lâchais-je simplement avec un sourire qu'il ne peut qu'entendre à travers le cellulaire. On évite les Maitre, Roi et toute chose un peu ridicule, merci bien. " Zut, je pensais que y avait que moi qui pouvait t'enlever tout ça de la tête... Mais t'as raison, tu prends la bonne décision Darwin " Se laisser aller puis... aviser. De toute façon, les cartes ne sont clairement pas dans ses mains alors partant de là. Je l'écoute, souris et soupire fortement. Ah ouai, il est comme ça lui ? " Tu sais... Rien ne m'empêche de me réchauffer, en pensant à toi, au milieu de la cuisine " Lâchais-je simplement. Pas que je sois une voyeuse ou que j'ai envie qu'on me voit mais je suis toute seule alors bon... " Il n'y a pas forcément d'endroit, pour se réchauffer et prendre du bon temps " Lâchais-je en murmurant légèrement.

Je ris un peu à ses propos. "Alors tu seras mon bébé maintenant." Plaisantais-je même si dire cela, parce qu'on parlait d'un bébé un peu plus tôt, c'est assez... Etrange... Je crois que je vais pas le garder longtemps ce surnom. Je reste alors silencieux un moment suite à sa question. "Heu... Tu voudrais m'appeler comment ?" Parce que si elle me lâche papa, je raccroche tout de suite. Parce qu'on passerait de l'étrange au glauque en moins de trente seconde. "Notre échange par texto a aidé, ne te tracasse pas." Je souris un peu appuyant ma tête sur le mur contre lequel je suis appuyé, étant remonté jusqu'au dessus de mon lit. Je la provoque alors un peu et je ne peux pas m'empêcher d'être surpris à sa réponse. "Dans la cuisine ?" Répétais-je alors abasourdi. "C'est plus difficile à imaginé pour moi qu'un lit tu sais..." Soupirais-je alors qu'elle continue de préciser. "Oui, mais je t'imagine bien plus facilement sur un piano ou dans un lit que dans une cuisine. Il y a trop de détail dans une cuisine, alors qu'un lit, il y a juste les draps qui pourraient recouvrir ton corps dénudé." Sérieux... Comment on en est arrivé à cette conversation ?

.appel de darwin à kyla.

Je serai son bébé. Ça c'est quelque chose. " Mais je veux pas que tu m'appelles Bébé genre de manière tout ce qu'il y a de plus banale. J'suis pas un Bébé comme les autres, j'suis ton bébé " Soufflais-je un peu plus sensuellement. Ouai, bébé c'est le genre de surnom mignon qu'on balance au milieu d'un ébat à mes yeux, ça s'arrête là. " Je sais pas. C'est toi qui choisit j'ai dis " Lâchais-je simplement. " Je pourrais t'appeler Homme " Lâchais-je en riant légèrement. " Homme, viens ici ! " Finis-je par balancer d'un ton autoritaire. Ça pouvait être très excitant dit comme ça. Putain, j'espère qu'il est vraiment tout seul dans sa chambre et que la moitié de la confrérie n'est pas entrain d'écouter parce que là... Je l'écoute et souris. " Il va falloir faire travailler votre imagination monsieur Kamprad " Soufflais-je en laissant glisser mon index sur l'îlot central. " Tu peux m'imaginer où tu veux tu sais... Dans mon lit, dans le tien, sur la piano de la salle de danse... " Murmurais-je presque. " Sur l'îlot central de ma cuisine. Qui brille de mille feu, qui est noir comme le piano et qui est... froid, très froid " Lâchais-je avec un sourire, m'accoudant sur ce dernier, d'ailleurs. " Ça contrasterait avec la chaleur de tes caresses, tiens " Ou des miennes, au choix. Parce qu'on est coincé chacun chez soi.