Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« Somebody save me. » Isaiha et Anna.
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« Somebody save me. » Isaiha et Anna.

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Il y a quelques jours déjà que le sujet avait été abordé entre Clay et moi. Des suites à un message de mon père, forcément, le seul qu'il a bien voulu m'accorder depuis deux mois. Soixante jours sans entendre sa voix, sans nouvelle si ce n'est par son avocat. Et il s'est contenté d'un texto, pour m'annoncer, qu'il allait se débarrasser de Serenity dans le mois. Il n'a même pas cherché un prétexte, ni même encore justifié quoi que ce soit, et directement, je me suis revue enfant le jour où je l'avais sauvée une première fois. Certains diraient que ce n'est qu'un cheval, qu'il ne se laisse pas monter, qu'il a déjà de l'âge. Mais voilà, le fait est qu'elle m'appartient, que cette sauvage a été durant des années de solitude ma plus grand alliée. Alors Clay m'a conseillé un de ses amis, quelqu'un qui pourrait m'aider à sauver sa vie.

Après un coup de téléphone, le jeune homme a accepté, j'avoue pourtant ne pas être entré dans les détails de ce que je venais lui proposer. Officiellement donc, aujourd'hui, nous allons déplacer mon cheval, pour qu'il puisse résider dans un centre équestre plus proche de moi. Mais de façon officieuse, nous allons … voler mon père. Et malgré les résistances que mon amant a pu relever, du fait que je suis enceinte de sept mois, que ce n'était pas forcément à moi de faire ça, j'ai fini par le convaincre, par l'amadouer, gagner une guerre pour laquelle je me devais d'être présente. Lui et Serenity n'ayant pas de bons contacts, et ce parce que le canasson n'écoute que moi. Et puis, dans la balance a penché, le fait que le véhicule afin de le transporter ne comporte que deux places à l'avant pour laisser celle de l'animal à l'arrière. Donc ce serait juste moi et ce jeune homme duquel il m'avait dressé un amical portrait.

A l'heure à laquelle il doit venir me chercher, je me sépare de Clay, déjà lui en train de se préparer afin d'aller bosser. Ses journées de travail ont, à la vérité, un autre goût depuis qu'il est revenu avec un balle dans le bras, où j'ai cru le perdre, qu'on me l'arrachait à moi. Cependant ce n'est pas comme si, je pouvais l'empêcher de faire ce pourquoi il s'est battu dans sa vie. Son boulot, c'est toute une histoire, c'est son adolescence, son passé, c'est deux ans à New-York, c'est un tout, et ça définit une importante part de lui. Et même si je hais son travail plus que de raison à présent, je ne peux pas vraiment faire autrement. En une caresse je le laisse finalement, un baiser, parce que je n'aime plus l'idée de le laisser sur une querelle faussement jouée. Passe la porte et descends les escaliers, le jeune homme qui doit m'accompagner n'est pas difficile à trouver, peu de personnes se déplacent avec ce genre de locomotion dans le quartier, et lorsque je m'approche, je me présente, tendue tout de même, quand je peine à penser à ce que mon père va dire s'il décide de se pointer au moment de notre kidnapping improvisé. « Annalynne, et tu es Isaiha, c'est ça ? »
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Isaiha aimait les animaux, c’était un fait avéré mais les chevaux avaient toujours tenu une place importante dans sa vie. Il ne se souvenait pas d’un moment dans son existence qui n’était pas relié de près ou de loin à un équidé. Son père aimait lui raconter qu’il avait appris à marcher en même temps qu’un poulain, qu’il avait appris à monter bien avant de savoir courir ou nager. Toute sa vie était jalonnée par la présence des chevaux. Aussi, quand il avait quitté la communauté, son premier réflexe avait été de travailler dans le centre équestre de sa cousine. Il aurait pu trouver autre chose mais non, tout son être se tournait vers les chevaux. Il aimait leur beauté, leur caractère, leurs prestances. Bien souvent, sa mère l’avait comparé à un étalon sauvage, un homme que seule la nature arrivait à dompter. Il s’était toujours plus ou moins moqué de cette impression car Isaiha était un homme doux, compréhensif et surtout calme. Seule sa carrure imposante et sa haute taille le distinguait des autres hommes. Il travaillait comme tous les week-ends au centre quand son téléphone portable avait vibré dans la poche arrière de son jean. Maudit objet technologique qu’il avait encore bien du mal à dompter. Il se souvenait de la voix de cette femme, la compagne de Clay qui lui demandait son aide pour récupérer son cheval sur le domaine de son père.

Il avait aussitôt accepté par amitié envers Clay mais aussi parce qu’il ne pouvait refuser cette demande. Le jeune homme était profondément altruiste par nature. Aussi, aider une femme, même une parfaite inconnue n’était pas un problème pour lui. Il avait alors accepté, sans poser de questions supplémentaires. Une naïveté ou une confiance aveugle qui finirait tôt ou tard par lui poser problème. Voilà pourquoi, il avait emprunté l’attelage de sa cousine pour se rendre au point de rendez-vous. Isaiha n’avait pas le permis, il était même impensable pour lui de se glisser derrière un volant. Annalynne allait sûrement s’étonner de ce moyen de transport mais il ne pouvait faire autrement. D’ailleurs, il l’attendait en bas de son immeuble, conscient des regards étonnés, moqueurs ou tout simplement abasourdis des badauds. « Bonsoir Annalynne, je suis effectivement Isaiha, ravi de faire votre connaissance madame » dit-il avec toute sa politesse. Le lowell se surprit à laisser son regard glisser sur la silhouètte de la jeune femme non pas par désir mais par étonnement. « Vous êtes enceinte » lâcha-t-il, étonné. Il ne s’attendait pas à aller chercher un cheval avec une femme dans un stade aussi avancé de grossesse. Etait-ce prudent ?

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Et bien que je vienne de me présenter, je ne peux empêcher mes pupilles de détailler ce avec quoi il est venu me chercher. Étrangement, ce n'est pas tant la singularité de la chose qui me pose problème, étant donné que maintenant et encore plus qu'avant, je me moque des apparences et suis libérée – ou presque – de l'emprise de mon père et de son empire. Non, ce qui pose présentement problème, c'est le temps. Celui que l'on va mettre pour arriver au manoir. En voiture, nous en sommes à presque deux heures de trajet, alors avec cela … Mon projet relève presque de l'impossible, je me dois de l'avouer. Alors c'est un peu dépitée que l'écoute à son tour se décliner en politesse. « Bonsoir Annalynne, je suis effectivement Isaiha, ravi de faire votre connaissance madame » Curieusement je tique un peu sur le mot « madame » prenant instinctivement un coup de vieux. Mais aussi sur le fait que j'aurai peut-être du dire aussi que j'étais ravie … Il faut dire que je ne suis pas des plus douées avec les relations à autrui. Associable dans l'âme, j'espère alors qu'il n'en fera pas un drame.

Ses prunelles mettent quelques secondes à me détailler, et c'est avec l'étonnement sur mon visage, en silence, que je le laisse faire, avant de comprendre de quoi il s'agit, de la protubérance au niveau de mon ventre. « Vous êtes enceinte » Et ? Il n'en faut pas plus pour me faire froncer les sourcils, et me renfrogner, c'est vrai. Je sais pourtant que je lui ai demandé un service et que je suis présentement dépendante de lui, mais je ne peux empêcher à ma langue que je n'ai jamais apprit à tourner de se faire vipère pour lui lancer. « Vous êtes en calèche. » S'il pense possible le voyage par ce biais, alors je serai bien capable de ne pas accoucher maintenant et pour rendre notre escapade faisable. J'en nie totalement le fait que c'est vrai, les médecins m'ont avoué que la fin de ma grossesse devient de plus en plus risquée, sauf que c'est pour la bonne cause que je le fais. Serenity importe, c'est aussi simple que cela. Elle a été un échappatoire, une amie, mon semblant de liberté à chaque fois que j'ai pu la monter, je ne le laisserai pas la tuer. Alors téméraire, je me hisse – aussi bien que je le peux et accusant le ridicule du moment – à ses côtés. « Je vous promets de ne pas vous transformer en sage femme aujourd'hui. » Non, cet enfant, je jure que je vais le forcer à rester à l'intérieur encore quelques jours, et c'est encore moi qui suis la mère, donc il vaut mieux qu'il obtempère. Mais une chose me turlupine encore, et c'est bien à cause de cela, que je lui dis en posant ma paume sur le haut de mon ventre d'où je ressens le bébé mal positionné. « La route va être longue, on devrait se tutoyer. » Les gentillesses, on peut les mettre de côté, sinon ces heures vont nous sembler bien longue, il faut se l'avouer.

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Il était tout aussi surprenant pour elle de le voir arriver en calèche que pour lui, de la savoir enceinte. Isaiha n’avait jamais songé une seule seconde à ce qu’elle soit en attente d’un enfant. Pour lui, une femme enceinte se devait de se ménager et surtout de rester chez elle. Isaiha n’était pas macho, enfin peut-être un peu mais il avait été élevé selon des principes assez strictes et surtout patriarcale. Un homme devait protéger et nourrir sa famille, une femme, elle, devait rester à la maison et s’occuper de ses enfants. Toutefois, dans le nouveau monde dans lequel, il évoluait, les choses étaient différentes. Les femmes travaillaient, réclamaient leur indépendance. Il y avait même certains hommes qui préféraient rester à la maison pour s’occuper des enfants. Pour le jeune Lowell, c’était le monde à l’envers mais il ne jugeait point. Chaque éducation était différente et il respectait le libre arbitre. Là, son étonnement était surtout dû au fait que Clay laisse sa compagne sortir toute seule, à un stade aussi avancé de sa grossesse. Peut-être n’avait-il pas le choix car d’après ce qu’il constatait, Annalynne n’avait pas sa langue dans sa poche. « Oui, je suis en calèche. Je ne sais pas conduire et il m’est impossible de monter derrière un volant » lui dit-il tout simplement. « Si cela pose problème, nous pouvons toujours retourner au centre équestre et demander à ce qu’on nous prête une camionnette… du moins si vous êtes en état de conduire » lui proposa-t-il.

L’inquiétude de la voir accoucher en plein milieu de la route devait se lire sur son visage car elle vint le rassurer et il grimaça. Il ne voulait pas lui manquer de respect ou mésestimer ses forces, c’est juste qu’il n’avait pas vraiment l’habitude de fréquenter des femmes enceintes. Il y avait bien Sally mais elle avait déjà accouché quand il avait fait sa connaissance. En dehors de cela, même au sein de son ancienne communauté amish, il avait toujours eu tendance à s’isoler et à fréquenter uniquement les anciens. Isaiha était du genre à vivre pour le travail et les animaux. Ce n’est que tout récemment qu’il avait commencé à s’ouvrir aux autres en essayant d’être moins aux prises de ses préjugés. « D’accord… va pour le tutoiement » acquiesça-t-il avant de donner le signal de départ aux deux chevaux. Il n’avait pas vraiment choisi le meilleur moyen de locomotion pour une femme enceinte songea-t-il car la calèche n’était pas le moyen le plus stable même s’ils étaient en ville pour l’heure. « Vous..Tu connais le sexe de l’enfant ? » lui demanda-t-il curieux.


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Il y a donc bel et bien deux catégories de personnes pouvant se retrouver face à vous lorsque vous êtes enceinte. Les premières ? Celles qui se réjouissent d'un rien, qui vous pense rayonnantes alors que vous gerber chaque matin. De celles qui se mettent à penser, comme des niaises, que le temple de la vie se trouve en vous. Tas de conneries. Les secondes ? C'est encore mieux, ce sont celles qui vous pensent grabataires. Incapables de rien. Et mieux encore, à la limite de la mort parce que vous portez la vie. Celles pour qui enceinte riment avec maladie. Alors c'est en optant pour la seconde proposition que je regarde Isaiha afin de lui préciser qu'il est dans une chariote, et que de ce fait, nous devons atteindre lui et moi, à peu près le même degré de folie. Sauf qu'il faut l'admettre, ne serait-ce qu'une fraction de seconde … C'est ce qui fait que je n'ai pas encore fuis. « Oui, je suis en calèche. Je ne sais pas conduire et il m’est impossible de monter derrière un volant » Ah oui. J'avais presque oublié, le détail dont Clay m'avait fait part à son sujet. Amish de naissance, novice dans l'errance. « Si cela pose problème, nous pouvons toujours retourner au centre équestre et demander à ce qu’on nous prête une camionnette… du moins si vous êtes en état de conduire » A l'instant même où il prononce ses mots, je sens en mon intérieur, quelque chose se calmer, et mon visage s'incline, à l'identique d'armes à base de langage putassier dresser en sa direction, contre le monde entier. Un jour peut-être, j'arrêterai de me méfier. Pas encore, pas tout à fait … Mais c'est parce qu'il me propose de conduire qu'au final je veux bien le placer dans une toute nouvelle catégorie, que je n'ai pas encore défini.

Alors en me taisant sur le sujet de la locomotion, je monte à ses côtés et pense plutôt a le rassurer sur le fait que cet enfant ne pointera pas le bout de son nez maintenant. Après tout, si je n'ai pu contrôler le départ de cette grossesse, je me persuade que je pourrai le faire avec sa naissance. Sa sortie. Et lui propose simplement de passer le reste du trajet plus … légèrement. « D’accord… va pour le tutoiement » Il se contente de me répondre, et je souris, bêtement. De ma vie de future héritière qui claque son argent dans tout et n'importe quoi, j'ai fait beaucoup de choses, plus utiles que d'autres, mais le fait est qu'un tour en calèche n'a jamais été ma priorité, alors j'apprécie, c'est vrai, cette nouveauté. « Vous..Tu connais le sexe de l’enfant ? » La phrase me sort de ma torpeur, ainsi que de mes réflexions sur le fait qu'on détonne vraiment tous les deux dans cette rue. D'une main adroite, je remets mes cheveux derrière mes oreilles, mèches rebelles, acte manqué, de choses que j'ai du mal à contrôler, lorsqu'on me porte un certain  intérêt. Éternelle dans mes façons d'handicapée sentimentale qui ne sait pas être une autre que l'enfant robotisé qu'ils ont un jour acheté. « Un garçon. » Et je n'en suis pas peu fière, bien au contraire. « C'est ce que je voulais. » Et lui aussi, je le sais, bien que ma phrase a du mal à sonner parfaitement vrai, parce que je ressens cette piqûre de rappel, celle qui me remémore à quel point j'ai pu vouloir sa mort. Mois si lointain à présent, et pourtant … Ca me hante encore, ça se cache la plupart du temps.

« Il est loin ? » Je demande après quelques minutes à laisser le silence et le bruit de la ville nous envelopper. « Le centre équestre ? » Parce qu'aussi jolie soit-elle, cette calèche, je ne suis pas sûre de vouloir passer quatre heures dans cette dernière, mais aussi et surtout, je ne voudrai pas … Que mon père ait le temps de rentrer, de s'apercevoir de ce qu'on a fait, bien que plus tard, il va s'en douter, il faut croire que je ne suis pas encore prête à l'affronter à nouveau, non, je préfère de loin voler l'un de ses chevaux. De ce fait, je suis maintenant prête à étudier de plus près, la proposition qu'il m'a fait. Conduire ne me fait pas peur, bien que j'évite de le faire depuis qu'on m'a gentiment invitée à rester chez moi, tranquille, à couver. « Le manoir est assez éloigné ... » Vaut mieux pas traîner.

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Isaiha ne s’imaginait pas partir dans cette aventure avec une femme enceinte, surtout à un stade aussi avancé mais l’idée d’abandonner cette femme, de faire défaut en quelque sorte à Clay le répugnait. Il avait donné sa parole à Anna de l’aider et il ne reviendrait pas sur ça. Bon, le problème c’est que faire tout le trajet en carriole n’allait pas l’aider à se concentrer et surtout pourrait nuire à l’enfant. Deuxième problème : il ne savait pas conduire et ses préceptes lui interdisaient de monter derrière un volant. Les amish n’étaient pas contre les voitures, ils acceptaient de se faire transporter mais ils ne voulaient pas les conduire. Ils réfutaient tout progrès. Le lowell comprenait que si son ancienne communauté avait raison sur bien des choses, refuser le progrès n’était peut-être pas la meilleure des décisions seulement il était toujours plus facile de critiquer une fois sorti du système. A l’heure actuelle, il critiquait tout autant le monde moderne qui par moment marchait sur la tête. Les personnes étaient plus dépendantes des machines que le contraire. Par exemple : les téléphones portables. Isaiha se souvenait avoir entendu : il y a toute ma vie dans mon téléphone portable. Il avait été choqué par de tels propos. Comment pouvait-on réduire sa vie à un répertoire ? A des applications ? Des données ? Par nécessité, il avait du s’acheter un téléphone mais il avait pris le modèle le plus basique qui soit avec le forfait le plus réduit possible. Il était hors de question qu’il se perde dans un smartphone. Tout cela pour dire que des concessions étaient toujours nécessaires pour s’adapter dans une société que ce soit d’un point de vue sociale (comme accepter qu’une femme enceinte prenne des risques pour un cheval) ou d’un point de vue matériel. Le tout était de ne pas se perdre en chemin.

Néanmoins, Isaiha n’était pas vraiment à l’aise pour le moment et il tenta d’entamer une conversation. Il avait remarqué que certaines personnes n’aimaient pas le silence mais cette femme semblait ne pas entrer dans cette catégorie. Elle restait succincte dans ses propos. Clay et elle s’étaient bien trouvés. « Félicitations pour cette future naissance en tous les cas. Clay et vous devez être impatients ? » demanda-t-il sans se douter des pensées de sa partenaire pour un soir. Le silence retombe bien vite entre eux et Isaiha le respecta. Il n’était pas un grand bavard de toute de manière et il ne voulait pas empiéter sur sa vie privée. Ce fut Annalynne qui brisa le silence. « Non, nous y serons dans pas très longtemps » lui répondit-il. Moins d’une demi-heure plus tard, il revenait vers elle, les clés d’un pick-up en main. « Tiens » dit-il en lui tendant les clés. « Je vais m’assurer que la remorque est bien fixée » reprit-il en lui indiquant la voiture de la main afin qu’elle puisse s’installer derrière le volant. Isaiha se dépêcha puis revint vers elle et monta sur le siège passager. « Nous sommes prêts. » lui annonce-t-il.

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« Félicitations pour cette future naissance en tous les cas. Clay et vous devez être impatients ? » Lui, peut-être … Moi c'est une toute autre histoire. Je ne compte plus les jours où j'ai douté de mes capacités à l'élever. Parce que ça me semble tellement compliqué, j'ai bien du mal à m'occuper de moi, à faire quoi que ce soit, à prouver que ce n'est pas l'argent qui compte le plus au milieu de tout ça. Je ne sais pas quand, tu vois ? Il est où ce moment où un développe un instinct maternel géant ? Où on arrête de douter de soi. Ma mère m'a préparée, aussi bien que mon père, à devenir la directrice d'une entreprise et non à enfanter. C'était un détail évincer du tableau depuis le départ, et c'est ce qui fout tellement le bazar. C'est ma nourrice qui m'embrassait, ce sont mes employés … pour que je finisse par les commander. Les gens sont si doués pour se transformer en pantins entre mes mains. C'est tout un univers que j'effleurai de mes phalanges manucurées. « Pas vraiment. » Je commence finalement, m'en voulant presque de ce trop de sincérité de ma part alors que je ne le connais de nulle part. « Enfin, je parle pour moi. » Parce que Clay, son micro teub, je ne peux pas douter du fait qu'il l'attend. Autant que l'instant où j'arrêterai d'être irritable à chaque instant. « Faut dire que la finalité, c'est l'accouchement. » Et là, ça pose problème forcément. « Pas certaine d'avoir hâte de l'expulser. » Et qu'on me pardonne ma franchise, mais elle a pour elle le fait de démontrer ce final n'est pas pour me plaire. Paraît qu'on souffre comme jamais. Qu'on meurt pour mieux survivre.

Mais les discussions s'amenuisent lorsqu'il m'avoue que le centre n'est pas loin, et mes prunelles s'amusent à étioler les paysages tout à côté. Laissant le vent s'échapper dans mes cheveux, quand je m'enfonce dans les méandres floutées de mes pensées. Les minutes défilent bercées par les pas régulier du cheval jusqu'à ce qu'il arrête l'embarcation, alors je regarde face à moi, et guidée par lui, je me retrouve bien vite au volant d'un pick up un peu démodé, à mettre les clefs dans le contact après les lui avoir récupéré. Et comme il me le signale, il vérifie si tout est bon pour la récupération de Serenity, et moi, je suis en train d'envisager le moment où je vais lui avouer que nous n'allons pas réellement faire ça avec l'accord des propriétaires du manoir, non, bien loin de là. Ce cheval, clairement, on va le voler. En moi se trouve l'impression qu'il n'aurait pas le même entrain au moment de s'asseoir à côté de moi, s'il savait. « Nous sommes prêts. » Ok. Etrangement, je réalise que cela fait quelques jours déjà que je n'ai pas conduis. Mon ventre m'incommodant au moment de réaliser les virages et autres coups de volants. Mais peu importe, parce que je sais que nous sommes dans une impasse, et que si je ne le fais pas, il va forcément la tuer.

Alors je mets j'active le moteur, et passe la première. La route commence déjà a défiler dans les vitres à une vitesse qui diffère en tout point de la carriole précédemment utilisée. « Tu n'as jamais voulu apprendre ? » A conduire, cela va de soi, ce n'est pas que ça me choque, dans sa « communauté » c''est sûrement normal, j'avoue n'en avoir vu que des histoires télévisées, qui bien souvent ne leur font pas honneur, mais je ne juge pas, pour l'heure. L'autoroute est très vite rejointe par notre véhicule, tandis qu'une fois la cinquième enclenchée, je dépose sur mon ventre douloureux, ma paume pour me soulager d'un mouvement circulaire … Une de ces choses qui d'après « les autres », les mamans accomplies, semblent fonctionner. Et vu qu'à présent, je suis au volant, et qu'il n'est absolument plus question de faire demi tour, même sous ses indications, je lui lance une oeillade en retenant mon souffle, puis au final expirer ; « On ne sera pas les bienvenus. » Au manoir, même si mes parents ne sont pas là, les employés auront sûrement reçus des ordres au sujet de moi.

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Isaiha n’avait pas pu s’empêcher de sourire face aux propos de sa comparse. Accoucher devait être terrifiant et il n’imaginait pas la douleur ni même les doutes qui devaient l’assaillir rien qu’à cette pensée. Dans un certain sens, les femmes étaient bien plus fortes que les hommes mais il n’oserait jamais formuler pareille pensée à voix haute. Pourquoi ? Parce qu’il avait toujours été élevé dans l’optique que l’homme devait protéger la femme et qu’elle était une chose fragile. Or, en voyant Annalynne, enceinte jusqu’aux yeux, prête à tout pour transporter son cheval, il n’arrivait pas à se l’imaginer en demoiselle en détresse. Les femmes de ce monde moderne étaient beaucoup plus indépendantes, plus autonomes. Elles se construisaient sans les hommes. C’était assez perturbant pour lui. Amanda était également le genre de femmes à peiner à l’idée de demander de l’aide et quelque part, cela le frustrait. Il avait toujours vu son père s’occuper de tout, de prendre chaque décision pour le bien de la famille. Naturellement, il avait envie de suivre le seul modèle qu’il avait connu mais à chaque fois, il se confrontait à ce « non » déterminé. Pour en revenir à la jeune femme, il était normal d’après lui qu’elle appréhende cet accouchement. « C’est naturel d’avoir peur mais la nature est faite pour que tout se passe bien. Le jour J, tu ne penseras qu’à l’enfant à naitre et ce sera rapidement oublié pour être considéré comme l’un des plus beaux jours de ta vie »dit-il en éternel optimiste dans la vie et dans l’être humain. Pour lui, il était inconcevable qu’on ne puisse pas vouloir d’un enfant, qu’on veuille mettre fin à une grossesse mais là encore, tout était une question d’éducation.

C’est fou comme quand on y repense, Isaiha pouvait se montrer ouvert d’esprit sur bien des sujets et fermé comme une huitre sur d’autres. La religion, l’éducation, le mode de vie vous façonnaient. Le sujet principal de conversation s’interrompit bien vite, chacun plongé dans ses pensées et la perspective d’être proche du centre n’aidait en rien. Malgré lui, le lowell était piqué par la curiosité que ce soit envers le couple qu’elle formait avec Clay, Annalynne en elle-même mais surtout toute cette épopée pour un cheval. Il y avait comme une urgence chez cette femme qui l’intriguait.

L’étape du centre équestre fut rapidement évacuée et le drôle de duo se mit en route pour le manoir et leur mission de sauvetage. « C’est drôle, Clay m’a posé la même question à quelque chose près » dit-il en regardant le paysage. « Je ne suis pas à l’aise avec l’idée de conduire une machine. C’est encore trop tôt pour moi mais sûrement un jour, j’y serais obligé pour me déplacer mais tant que je peux l’éviter, j’avoue me sentir plus à l’aise » dit-il tout simplement sans s’étendre dans les détails. Il avait toujours la fâcheuse manie de ne pas vouloir s’imposer, de ne pas vouloir déranger les autres avec ses histoires. En même temps, cela faisait que quelques mois qu’ils apprenaient à vivre parmi les English et par moment, il avait l’impression d’être une bête de foire. Leur curiosité était légitime car il éprouvait la même à leur égard mais il craignait d’être trop différent. « Pas les bienvenus ? Es-tu en train de me dire que nous sommes partis pour voler un cheval ? » demanda-t-il sur un ton hésitant. Il n’avait jamais volé quoique ce soit de sa vie, c’était contraire à sa religion mais pourrait-il rester indifférent à la détresse d’un cheval ? Non. Si Annalynne lui affirmait que le cheval était en danger, il serait le premier à voler à son secours. Pour Isaiha, ce serait qu’une preuve supplémentaire que pour vivre dans le monde d’Amanda, il allait devoir faire quelques sacrifices pour s’adapter.

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« C’est naturel d’avoir peur mais la nature est faite pour que tout se passe bien. » J'en bats des paupières, je m'empêche de pouffer. C'est naturel d'avoir peur ? Une fois n'est pas coutume, il est clair qu'Isaiha ne me connaît pas. Pour Annalynne Malcolm ce n'est pas « naturel » bien au contraire, une Malcolm n'est effrayée en rien, elle affronte le monde, le destin. « Le jour J, tu ne penseras qu’à l’enfant à naitre et ce sera rapidement oublié pour être considéré comme l’un des plus beaux jours de ta vie » Ou bien la douleur aura complètement prit le contrôle de mon cerveau et de mon être, donc de ce fait, je ne penserai à rien d'autre ? C'est aussi une solution. En un sens, ça me fait doucement rire, parce qu'il possède ce même discours que tout ceux qui parlent pour moi, ou pour les femmes enceintes en général. Celui de dire que tout ira bien, qu'après tout on est faite pour ça, et qui savent mieux alors qu'ils ne portent rien. Malgré cela, je décide de prendre ses paroles et de les garder, précieusement, pour les ressortir le jour où, enfin, j'accoucherai.

Une fois pour de bon sur le chemin, vient forcément le sujet de la conduite, et sa réponse, de prime à abord, me plaît, au plus haut point. « C’est drôle, Clay m’a posé la même question à quelque chose près » Au moins, il ne doute pas du fait que lui et moi on s'est bien trouvé. C'est une même longueur d'onde, un chemin sinueux mais férocement emprunter. Coûte que coûte, ensemble en se foutant de ce qui peut et pouvait nous entourer. « Je ne suis pas à l’aise avec l’idée de conduire une machine. C’est encore trop tôt pour moi mais sûrement un jour, j’y serais obligé pour me déplacer mais tant que je peux l’éviter, j’avoue me sentir plus à l’aise » C'est avec un faible sourire, mais fière de la suite de mes idées, des prochaines paroles que je vais prononcer. « C'est naturel d'avoir peur ... » Comme un vieux sage que l'on pourrait citer. Mais ce n'est pas pour autant que je vais lui dire qu'il devrait se lancer, après tout, si à ma peur il n'y a aucun antidote, puisqu'elle est inévitable, évidemment, il ne va pas rester en moi plus de neuf mois, à la sienne pour y remédier, il a encore le temps.

Alors les secondes s'effilochent à nouveau, les décors se fondent dans ceux que je connais, une route que j'ai bien trop prise et que je n'ai plus depuis quelques jours emprunté. J'ai les pensées à l'envers lorsque je lui révèle la partie immergée de cet iceberg dont il ignorait l'existence, et c'est sans lui porter un seul regard que j'attends sa réaction, bien décidée à ne pas reculer, peu importe ce qu'il va en déduire. « Pas les bienvenus ? Es-tu en train de me dire que nous sommes partis pour voler un cheval ? » Concrètement, oui. Enfin … Et de mes doigts ancrés sur le volant, j'en relève un index au moment où je lui explique que « Pas tout à fait. » Puisque dans le fond Serenity est toujours à moi, payée par lui, mais j'ai bien apprit que l'affection ne s'achète pas. Puis dans un soupir, ma paume va à l'encontre de mon visage, dérangée. Il est beaucoup de choses que je n'aime pas, et parler de ma vie, de moi, en fait partie, je dirai même que c'est en tête de liste. Plus encore lorsque je me trouve face à un inconnu ou presque. Sauf que l'espace d'une seconde j'en ai oublié que mon histoire a fait la une de plusieurs magasines, et bien qu'il n'a sûrement pas eu l'utilité d'aller les lire. L'évidence se trouve juste là ; Le monde entier – ou presque – sait qu'Annalynne Malcolm a complètement perdu l'esprit lors d'un seize juillet. « Mon père m'a reniée. » J'en passe volontairement les grandes lignes, celles qui lui disent que j'ai annulé un mariage qui a coûté des milliers. « Clay n'est pas ... » Celui qu'il voulait pour moi, l'homme à la hauteur. Et Richard Malcolm n'a même pas vu son incroyable erreur. « Serenity m'appartient. » Je finis par dire, pour me dépêtrer de tout le reste, car je n'ai pas vraiment l'envie de m'éparpiller sur tout cela, pas encore, pas tant qu'il ne le demandera pas. Même si c'est lui qui a acheté la bête, je n'en démordrais pas, elle est à moi. Je me refuse à penser que son futur peut être si arrêté. « Elle ira à l'abattoir. Si ce n'est pas déjà le cas. » Parce que personne n'arrive à l'approcher à part moi, mais surtout parce que ; « Il aime anéantir ce qui compte pour moi. »

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Annalynne venait de lui retourner ses propres mots et Isaiha grimaça. « Tu marques le point » reconnut-il avec une certaine fatalité. Il faut croire que donner des conseils aux autres se retournait contre lui mais il était suffisamment malléable pour ne pas en prendre ombrage -et puis dans le fond, il l’avait bien mérité. Un homme ne devrait jamais supposer de la douleur d’une femme lors d’un accouchement ni même remettre en cause toute la portée de cet avènement. C’était pour autant un merveilleux jour et Isaiha restait persuadé qu’avec le recul, la compagne de Clay penserait la même chose ou du moins, il l’espérait. Un enfant devait se sentir désiré pour s’épanouir, il ne pouvait en être autrement. Un jour, il aurait également sa propre famille et dans le secret de son cœur, le jeune homme espérait qu’il n’aurait jamais à se détourner de sa fille ou de son fils comme ses parents avaient été forcés de le faire de par sa décision de quitter la communauté.

Cependant, il n’avait pas songé un seul instant qu’en quittant le monde fermé des amish, il en vienne à préparer une mission commando pour sauver la vie d’un cheval auprès d’une quasi-inconnue, qui plus est enceinte. La vie lui réservait de drôles de choses à tout bien y réfléchir. Etait-ce pour autant un mal en soi ? Non, pas vraiment. Isaiha prenait chaque instant comme des épreuves pour mettre sa décision de rester à Cambridge auprès d’Amanda et de Casey sur la balance. Etait-il capable de s’adapter ? De surmonter les obstacles que Dieu placerait sur sa route, en travers de sa foi ? Il avait besoin de cela pour continuer à s’émerveiller de ce nouveau monde. Chaque difficulté le renforçait dans ses choix, lui donnait envie de se battre. Pour autant, avait-il envie de se transformer en voleur ? en bandit de grands chemins ? Il voulait croire qu’Annalynne lui disait la vérité en lui affirmant que le cheval lui appartenait, qu’elle souhaitait simplement reprendre sa jument auprès d’elle mais sa conscience le taraudait : cela restait un vol, pur et simple. Pourtant, il ne pouvait pas faire demi-tour. C’était impossible car il avait donné sa parole comme quoi, il l’aiderait et puis, les chevaux avaient bercé son enfance. « D’accord. Je veux bien t’aider malgré tout » lui dit-il en sachant pertinemment qu’elle ne lui disait pas l’entière vérité. Il le comprenait, ils se connaissaient très peu et il ne se voyait pas lui raconter sa vie non plus. Isaiha avait beau être naïf, il n’était pas idiot. « Nous allons secourir ta jument car je ne peux pas supporter qu’on puisse tuer un cheval simplement par esprit de vengeance » affirme-t-il tout comme il refusait de tuer un animal pour se nourrir mais là était un autre débat. « Parle-moi de Serenity… Est-ce qu’elle est docile ? » lui demande-t-il afin de pouvoir appréhender la personnalité de l’équidé. Il appréciait d’avoir le temps pour faire connaissance avec un cheval mais là, visiblement, le temps était un luxe qu’ils ne pouvaient se permettre.

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