Je ne suis pas l'antidote, je suis le poison (Lucky)

Et d’une manière synchrone déroutante, c’est dans les trente secondes suivantes que le détecteur de fumée s’enclencha et qu’une alarme stridente se mit à résonner dans la pièce. Un gâteau cramé ne la déclenchait pas mais du sexe sur le plan de travail et la machine se mettait à biper. Un signe ? Peut être que c’était un avertissement masqué, que je ne saisis pas, pour me dire de faire vérifier les détecteurs de la EH… Moi, je compris simplement que c’était un signal pour me faire déguerpir. Parce que je le connaissais le danger… Qu’on remette ça dans son lit, dans sa chambre, dans le canapé de son salon, et dans toutes les pièces de son appart. Me détachant donc de la demoiselle précipitamment, je m’emparai rapidement de mes affaires éparpillées un peu partout dans la cuisine, me rhabillant rapidement. Les boutons de ma chemise qu’à moitié refermés, je m’avançai vers la brune, glissant une main autour de sa taille pour l’attirer à moi, me penchant pour lui souffler à l’oreille, vu le brouhaha ambiant créer par l’alarme : « On s’enflamme un peu trop quand on fait la cuisine ensemble, ton détecteur d’incendie ne supporte pas apparement… » plaisantai-je avant de l’embrasser furtivement, de m’écarter tout aussi vite pour prendre le chemin de la sortie, la fuite. Un signe de main et je m’échappai. Pas d’au revoir, pas d’explications gênantes, pas de promesses de futurs rendez vous, ou même de simples –à bientôt-. Non. Rien de tout cela. Juste un petit signe de main. Et la porte se referma, laissant de manière très peu courtoise la demoiselle gérer son problème d’alarme…