(FB - Beth) I'll tell you the truth.

Une soirée. C'était après avoir relu le message de ton pote en ligne qui te disais que tu devrais certainement penser à soigner ta phobie sociale que tu avais décidé d'y aller. Tu n'aimais pas trop sortir, tes potes le savaient, et c'est pour ça qu'ils ne t'invitaient en général jamais. Je te dis pas la surprise du groupe quand à midi, tu leur avais dit que tu comptais te ramener ce soir et que t'aimerais les infos de la soirée. Bingo... t'étais là, tu prenais ton bain de foule. Tu parlais pas forcément, t'étais bien dans ton coin avec ta bière à la main. T'aimais même pas cette merde... tu voulais juste te fondre dans le truc et qu'on te foute la paix. Alors tu sirotais en dévisageant autour. Si quelqu'un posait son cul à côté de toi sur ce canapé miteux et commençait à discuter...

Tu répondais simplement par quelques banalités. Tes potes venaient de temps en temps aussi, te faire chier, prendre un selfie pour lequel tu tirais une grimace et les laissais mettre en légende de la photo "LE NAVET EST DE SORTIE LES MECS ! MIRACLE !". Et paf, ça finissait sur Instagram. Mais toi... toi ça t'amusait en fait, de les voir se réjouir d'un si petit truc. L'empathie avait ça de bon quand même... elle  te faisait capter l'ambiance et les sentiments des gens pour te les foutre en pleine poire et te faire planer avec. Tu t'allumais une clope en continuant de sonder la foule avec ton faible sourire aux lèvres. Le bruit... tu le fuyais en temps normal, ce soir tu avais décidé qu'il participerait à ton shoot, quel shoot ? Celui de la foule que tu considérais en cet instant comme une drogue pour te faire oublier le creux de ta vie. Posé.

@Annabeth Morrigan

La journée a été plutôt bonne pour elle, son entraînement, plus exténuant, à cause de la pré-sélection qui va bientôt avoir lieu pour un petit championnat, mais elle s'en fout, elle aime ça. quittant la glace, elle s'éponge le front, un sourire sur les lèvres, contente d'être enfin parvenue à faire ce mouvement comme il faut. Elle retire ensuite ses patins, déliant les lacets de ceux-ci d'un doigté habile. Des années d'expériences, de pratique, cela se voit, que ça soit à ses gestes précis, comme calculer qu'à son corps, trop plat, trop fin. On pourrait croire que si elle vient à tomber, elle se briserait. Pourtant, Beth, elle est déjà tombé, plus d'une fois même, sur la glace, dans la rue, dans les escaliers. Elle est gauche quand elle n'est pas sur ses patins, comme si, une fois en piste, elle se métamorphosait, trouvant un équilibre qu'elle ne semblait pas avoir avant. Enfin, là, n'est pas le plus important, elle s'en va dans les vestiaires,pour se changer, pour prendre une douche, l'eau chaude sur son corps est une sensation plus qu'agréable, quand, à mainte reprise, sa peau à heurté la température négative de la glace. Elle profite, prenant son temps avant de se sécher, prenant bien soin de se sécher les cheveux. Elle fait attention à ne pas tomber malade. Une fois prête, elle quitte les lieux, prête à rentrée dans son appartement dans le centre de Boston quand elle reçoit un texto, une de ses amies de la Lowell lui parle d'une soirée, elle ne refuse pas, pas après cette journée où elle est contente d'avoir accompli ce qu'elle voulait, alors elle accepte, sans bronché, avalant rapidement un biscuit, ou plutôt une barre énergétique tout en appelant un taxi, donnant le nom du bar.

Quelque minute plus tard, là voilà déjà à la soirée, son sac avec ses patins sur l'épaule, elle s'avance vers le bar, questionne le barmaid pour savoir si elle peut le laisser derrière en sécurité, il accepte, parce qu'au final, il la connait, elle passe assez souvent. Elle lui prend un verre de bière, le buvant doucement, mais n'ayant rien mangé de bien consistant autre que cette barre depuis plusieurs heures, elle n'ira pas loin. C'est clair, elle ne tiendra pas, alors elle déguste cette bière avant de sentir une odeur, plus que familière pour elle. Elle se retourne, sourit à l'homme qui tient entre ses doigts ce précieux bâton de tabac mélangé à d'autre saveur, plus interdite. La blonde est désireuse de continuer à se faire plaisir. Elle s'approche de lui, sourire aux lèvres, elle s'impose rapidement dans son cercle, pour obtenir ce qu'elle veut.

Le temps passe, il faut un moment avant qu'il accepte, qu'il lui donne volontiers un joint qu'il s'est préparer, lui offrant, la laissant partir avec, de toute façon, il a encore de quoi s'amuser, il est pas comme elle, elle, elle débarque ici sans rien et joue un peu les mendiantes malgré son statut de fille de bonne famille. Elle s'en fout en réalité de passé pour ça. Elle veut juste pas dépenser du fric dans cette merde et elle arrive toujours à s'en tirer pour avoir soit une bouffée soit un joint complet. L'artiste est habille, il ne faut pas croire. Enfin, dans tout les cas, elle se met enfin en quête de chercher son amie, sauf qu'elle ne la trouve pas... Elle relit alors le texto, réalisant alors l'heure d'envoi... C'était il y a plus de deux heures... Connaissant sa pote, comme elle lui a pas envoyé de texto pour répondre,qu'elle est juste directement venue ici en espérant la voir, elle a du se casser... Elle soupire, ennuyée portant le joint à ses lèvres pour réaliser qu'elle n'a de une, plus de bière en main, mais aussi... Qu'elle n'a pas de briquet... Elle cherche alors du regard, une personne avec une clope au bec et elle fini par en voir un, ce gars, assis sur le fauteuil et elle s'approche, sans crier garde, encore une fois, venant poser ses fesses sur le fauteuil, du moins, c'est ce qu'elle aurait aimé faire... Mais c'est sans compter sur son équilibre à la con. Elle se prend les pieds dans un tapis invisible et atterrit à moitié sur les genoux du garçon. Elle redresse alors la tête et lui sourit. "Tu veux bien me l'allumer ?" Lui demande-t-elle s'en plus de cérémonie en lui tendant le joint et en rigolant un peu malgré elle.

Tu avais entrepris d'observer le plafond après t'être lassé de la salle. Tu laissais tes grands yeux verts scruter la surface si plate et morne du plafond en te demandant ce qu'il pouvait bien y avoir au-dessus. Tu tirais sur ta clope en gardant cet air si étrange qui te collait si bien : les yeux mi clos, un demi sourire. Tu adorais regarder s'envoler les volutes de fumée au-dessus de ta tête, tu adorais ça. Tu ne saurais vraiment dire pourquoi, si c'est la danse silencieuse qu'effectuent les particules blanches et grises ou alors juste parce que tu trouves ça fun de faire ça avec ta bouche... Peut-être plutôt la première option. C'était un peu comme si tu pouvais créer des nuages et en deviner la forme, enfantin comme jeu mais... au moins ça te faisait passer le temps comme t'étais là juste pour le bain de foule.

Tu ne savais pas vraiment si tu allais rester longtemps, tu voulais juste te remplir le crâne et aller te laisser tomber sur ton lit ensuite, et passer la journée du lendemain au calme pour pouvoir te remettre. C'est fou ce que ça pouvait te crever ce genre de soirées... même si tu parlais à personne tu finissais toujours complètement HS. Dingue... personne comprenait ça à ton âge, tout le monde te disait que tu devais avoir un problème, ou que tu faisais du cinéma. Nan, t'avais juste une tête qui tournait trop, tout le temps, qui t'épuisait, mais rien de plus. Ce truc invisible qui pourtant fait ta différence avec le reste des gens. Tu venais de laisser échapper un nouveau nuage de fumée quand on t'es rentré dedans tout d'un coup. Sur tes genoux plus précisément.

T'as pas pu t'empêcher de sursauter et de manquer de laisser tomber et ta clope, et ta bouteille de bière. Une blonde. Tombée du ciel ? Sûrement. Maladroite plutôt. Ou alors elle avait peut-être cherché à se faire remarquer ? Si c'était ça, c'était réussi. Tu l'observais d'abord avec surprise, puis avec amusement à sa requête. Allumer son joint hein ? Ma foi... pourquoi pas. Ca pourrait être amusant. Tu lui collais ta clope entre les lèvres tendis que tu prenais ledit joint entre les doigts, l'observant sous toutes ses coutures. "Et si je refuse ? Tu vas chialer sur mes genoux ?" Tu posais le joint entre tes lèvres, laissais un instant ta bouteille de bière et allumait le bâtonnet avant de tirer une taffe. Détente... putain ça faisait longtemps... un bail que t'en avais pas acheté pour ta consommation perso.

Tu souriais un peu plus en collant le joint à côté de la clope dans la bouche de la blonde. "Je connais peu, des anges tombés du ciel qui te ramène des joints. C'est Satan qui t'envoie avoue ?" C'était pas de la drague, encore moins une tentative maladroite d'entrer en contact. C'était juste... toi. Toi et ta façon étrange de parler aux gens, toi et cette manie que t'avais de jamais pouvoir faire les choses comme tout le monde. Mais ça te plaisait car souvent ça donnait des trucs assez inattendus.

Gaffeuse à souhait ? Ouais, mais c'est pas un truc qu'elle apprécie réellement, même si présentement elle en rigole alors qu'elle se retrouve littéralement sur les genoux de cet inconnu. Elle rit, après lui avoir demander d'aller son joint, parce que lui au moins il a du feu. Elle est alors surprise, cessant de rire pour pas perdre la cigarette qu'il cherche à lui faire tenir entre ses lèvres. La blonde se laisse d'ailleurs faire, comme une poupée, et non pas comme une Barbie ! Arrêter de la comparé à ça, elle est pas aussi bien foutu que cette blonde toute en plastique ! Bref, elle le regarde et se redresse un peu, pour être un peu moins couchée sur lui, bien que restant quand même appuyé sur ses genoux en le regardant. Beth arque un sourcil à ses propos et bouge sa main pour venir coincé le bâtonnet de nicotine entre son index et son majeur, tirant une fois sur la cigarette avant de la retirer de ses lèvres, prendre bien son temps pour recracher la fumée et enfin, pensée à lui répondre. "Si t'aimerais que je pleure à tes pieds." Elle penche un peu la tête. "Genoux plutôt, il en faudra plus que cela." Provocation ? Peut-être un peu, mais la prendre pour une pleurnichard ? Sérieusement ? Il n'a pas trouvé mieux comme réplique ? Bien que j'avoue que ce n'était pas mal trouvé et ça changé des mecs qui auraient directement pensé à lui toucher les fesses et même aller jusqu'à lui faire des propositions tendancieuses, uniquement parce qu'elle était tombé.

Elle le regarde allumer le joint et apprécier un peu celui-ci. Elle le laisse faire, s'amusant avec la clope pour le moment à essayé de faire des ronds de fumées, chose qu'elle a jamais réussi à faire encore et qu'elle ne semble toujours pas savoir faire. L'artiste stoppe alors ses tests foireux de signaux de fumées quand il lui rend son joint, de la même façon qu'il a fait pour la clope.. Sauf que voilà, elle avait déjà la cigarette en bouche et là, elle passe pour quoi ? Une cheminée ambulante avec la cigarette et le joint ? Elle se bouge alors, retirant le joint et la clope, prenant un dans chaque mains avant d'entendre la nouvelle remarque. Elle rit. Amusé par sa comparaison. Elle baisse son regard sur le joint. "N'est-ce pas un moyen de planer cela ? Donc pas défaut de monter au ciel ?" Elle rit alors, posant son regard taquin sur lui avant de finalement s'installer à califourchon sur lui, s'incrustant dans la bulle du jeune homme comme elle s'amuse à le faire avec tout le monde. "L'ange que je suis est doté d'une grande générosité, alors je veux bien partager avec toi." Elle plonge son regard dans le sien, souriant, ne cherchant pas non plus à le draguer.

Propositions tendancieuses... tu avais été tenté de le faire, mais ça aurait été trop facile. N'importe quel beauf de cette planète en aurait profiter pour lancer un "et fais moi une pipe tant que t'y es ma p'tite !" bien senti. Sauf que tu n'étais pas un beauf, tu trouvais ça vulgaire et bas. Tu préférais voir les choses d'un autre angle, ta vie n'était pas centrée que sur le sexe, c'était juste un bonus que tu t'autorisais de temps en temps pour rajouter un peu de saveur. Tu t'étais abstenu de répondre à sa petite provocation. Que dire de plus ? Ça ne t'aurait pas spécialement fait plaisir de la voir pleurer devant toi, voire-même sur toi. Mais... mais au moins tu pouvais à peu près commencer à voir quelle personnalité la jeune inconnue avait. Tu étais curieux, et tu aimais découvrir les autres.

Intéressante sa réplique. Et bien vraie. Après tout on se défonce pour pouvoir se donner la sensation d'un poids en moins sur les épaules, de quitter un peu la réalité et, dans le cas de Navîn... faire taire un peu un esprit en ébullition permanente. Califourchon. Tu hausses un sourcil en la laissant faire. En temps normal tu l'aurais gentiment poussée pour la voir se casser la gueule parce que tu n'aimes pas le contact. Tu le détestes hormis quand c'est toi qui en donne l'impulsion. Pourquoi ? Allez savoir, tu n'avais jamais trop compris ça chez toi, c'était là, et basta. Mais là, ce soir, la première taff t'avais déjà bien détendu, tu avais déjà deux bières dans le sang, et l'ambiance te mettait tellement K.O. que tu n'en avais juste plus rien à foutre.

Partager hein ? OK. Tu ne te fis pas prier, allant chercher le joint qu'elle tenait entre ses doigts pour le poser entre tes lèvres et tirer une nouvelle fois dessus. Tu crachais la fumée en tournant la tête, t'étais pas sauvage pour autant, fallait pas déconner. Tu étirais un petit sourire en repensant à ce qu'elle t'avait sorti, et finalement tes billes vertes retrouvèrent les azures : "Et qui me dit que c'est pas une ruse pour m'attirer en enfer ? Tu me parais bien trop... tentatrice pour être un ange." Du joint à la clope en passant par la proximité physique délibérée... elle n'avait rien d'un ange. Et qui nous disait que les anges étaient blonds d'ailleurs ? Ca se trouve ils étaient tous blacks avec la coupe afro. Ca se trouver les anges étaient des animaux, ça se trouve... les gens c'était un peu comme les patronus de Harry Potter... Tu te perdais dans le vague sans perdre ton sourire en imaginant ces conneries. Vache... t'allais loin.

Elle s'impose, sans gêne, elle ose se poser sur lui, sur ses genoux, à califourchon, comme s'il était sien, comme s'il était son copain et qu'ils se connaissaient depuis longtemps, qu'ils ne venaient pas de se rencontrer. Elle chercher à créer une proximité avec lui, temporaire, par jeu, par envie, par provocation, mais en aucun cas il ne s'agit d'un intérêt sexuel ou sentimental, même si elle doit bien avoué que dans son genre, il est plutôt pas mal. Il a pas à se plaindre. Mais là, n'est pas le sujet, elle joue les anges, prétextant limite en être un pour s'amuser avec lui, ne manquant pas de rire à ses propos, à leurs échangé léger et plus qu'agréable. Elle lui propose de partager le joint qu'elle a gratté un peu plus tôt à un autre mec, et il accepte sans rechigné, en même temps, ne l'a-t-elle pas appâté sans le vouloir en lui demander de l'allumer au lieu de simplement lui demander son feu? Elle le laisse prendre le joint entre ses doigts, le laissant tirer une nouvelle fois en restant sur lui, passant un bras derrière sa nuque pour se tenir à lui, pour être sûre de ne pas valser en arrière ou quelque chose dans le genre. Elle sourit, amusé, appréciant cette instant alors que ses doigts viennent saisir à nouveau la cigarette améliorée, tirant une longue bouffée dessus avant de pencher un peu la tête en arrière pour expirer ensuite la fumée. Une fois la fumée expirée, l'effet de celui-ci se faisant déjà un peu ressentir, elle le regarde et rit. "Parce qu'un démon n'aurait pas été vêtu d'un jean's et d'un t-shirt, mais d'une mini-jupe ras de la mosse comme on dit et d'un top, probablement même sans soutif." Elle tire un peu sur son t-shirt pour montrer la bride de son soutien-gorge noire. "Et comme tu peux voir, je réponds à aucun de ses critères." La blonde rit alors un peu en le regardant, venant glisser le joint entre les lèvres du jeune homme. pour l'inviter à fumer encore une fois, pour réellement partager ce joint. "Puis..." Elle penche un peu la tête. "Qui te dis que je ne suis pas juste un ... très mauvais ange ?" Le questionne-t-elle alors. Il est clair que c'est une conversation très étrange, ainsi parler des anges et des démons, alors que la fête bat son plain, qu'on pourrait boire, danser, écouter la musique, planer en silence ou même encore se beckotter, pourquoi tenter d'avoir une conversation théologique comme ça ? Surtout que c'est assez étrange pour Beth, parce qu'après tout, elle ne croit pas en tout ça, en Dieu, en Satan, l'enfer, le paradis, pour elle c'est du grand n'importe quoi...

Elle te teste. Elle veut voir qui tu es vraiment, ce que tu es vraiment. Si tu fais partie de ces types qui prennent les filles pour des bouts de viande ou non, si tu n'es qu'un mec qui va se la faire et oublier ensuite. Elle se fout presque à poil devant toi, au sens propre et pas figuré. Elle reste mystérieuse, difficilement analysable et compréhensible. Mais... mais elle testait. Ca c'était une certitude. C'était clair comme de l'eau de roche. Tu retrouves le joint, tu tires à nouveau dessus... bon dieu ça te fait vraiment partir. Tu souris comme un con et tu arrives même plus à t'en empêcher, ta diction se fait floue au moment où tu rouvres la bouche : "Alors selon toi... toutes les filles qui se sappent de cette façon sont des démons ?"

C'était assez étrange comme façon de voir les choses. Est-ce qu'un choix vestimentaire, aussi tentant soit-il sur le plan libidinal, peut faire de vous un démon ? N'est-ce pas là un peu sexiste ? On ne dirait jamais ça d'un mec qui cherche à être séduisant... ou alors ? Bah... t'étais franchement mal placé pour pouvoir juger ça, tu défendais tout et son contraire parce que tu échappais totalement aux conventions de ce monde et à leur sens. Tu gardes encore un peu le joint entre tes doigts, pour finalement lui rendre et sourire faiblement : "Un très mauvais ange... et crois-tu qu'on va encore te laisser les portes du paradis ouvertes ?"

Au final... tu arrivais quand même à en apprendre sur elle. C'était une joueuse, elle aimait passer les barrières, elle ne s'en encombrait pas. Elle bousillait l'espace vital des autres pour voir les réactions, et rentrait dans la personne en face dans l'espoir qu'elle se dévoile avant elle. Une joueuse, une imitatrice plus précisément. Elle prend la température et joue selon ce que fait son interlocuteur. S'il avait été plus perturbé par le contact... elle aurait très certainement encore plus forcé le trait pour le plaisir. S'il avait été trop accroché à ses conventions... elle l'aurait secoué. Mmmh... Là... il acceptait, il était détendu, il avait lancé l'atypisme et elle suivait dans un certain confort. C'était intéressant.

Paradis... enfer... anges, démons... quelles personnes parlent de ça pour une première rencontre ? Très peu sûrement. D'autant plus... que tu te foutait complètement de la gueule du monde en faisant ça. Tu ne croyais pas, pas aux religions du moins. Tu trouvais qu'il ne s'agissait que d'un moyen de contrôle des masses comme un autre, inculquer une pensée et une culture unique... et pour les gens... au niveau individuel... ce n'était qu'un moyen de se rassurer vis à vis du monde et de ce qu'on arrive pas forcément à comprendre, maîtriser. La mort, ce qu'il y a après... relativiser les mauvaises choses que l'on fait parfois... Une idée du bien toute faite qu'on fourni à tour de bras. : "Vraiment que de la merde..." Ca t'avait échappé sans que tu ne t'en rendes compte. Puis un légère rire suivi d'un soupir alors que tu retrouvais le plafond qui tanguait étrangement.

Le regarde de la jeune femme reste rivé sur lui, attendant de récupérer son joint, elle lui parler, de sa tenue, lui montrant discrètement la bride de son soutien gorge, par jeu, pas dans un quelconque but de tentation. Que du contraire, elle veut lui montrer, lui faire comprendre qu'elle ne l'aborde pas pour ça, qu'elle est mieux que ça au final, pas juste une meuf qui vient en soirée pour essayé de se faire sauter par le premier mec venu qu'elle trouvera à son goût. Beth, elle est d'ailleurs plutôt frigide à ce niveau-là. Ou plutôt, elle a pas encore assez bu, pour se laisser aller encore plus, même si elle se montre déjà bien tactile, enfin, cela c'est une habitude dans un sens, de s'imposer ainsi aux gens. Elle rit alors à sa question, plantant son regard dans le sien. "Et selon toi ?" Le questionna-t-elle sans même pensé une seule seconde à lui affirmé ou non une réponse, quand à savoir si elle pense réellement cela. En vrai, elle ne qualifierait pas ces filles de cette façon, mais bel et bien d'une toute autres façons, comme par exemple, vendeuse de tabouret, pour rester polie. Parce qu'elle est comme ça la blonde, elle n'aime pas la vulgarité, sa mère ne l'a pas éduqué ainsi, elle n'a jamais cautionné cela et dans un sens, elle tend à lui ressembler, même si sa mère était quelqu'un de bien plus douce qu'elle, ayant bien plus de tact que la jeune femme présentement assise sur les genoux du garçon.

Elle le provoque alors un peu, en le questionnant maintenant quant à savoir si, elle ne serait pas plutôt un mauvais ange. Elle rit alors à ses propos. "Mais avoue que cela n'est pas pour te déplaire." Elle lui tire alors la langue, joueuse, moqueuse un peu même, continuant de le tester pour chercher à le cerner, s'il ne fait pas juste semblant de ne pas être un pervers, voir peut-être qu'en réalité, il n'apprécie tout simplement pas le corps de la jeune femme, pas assez de forme, de sein, de fesse. Il est clair qu'elle tire plus de la planche à pain que de la parfaite bimbo californienne que tout le monde peut s'imaginer. Elle penche alors la tête et lui souris. "Puis... Face à des démones bien plus perfides que moi, je pense pouvoir dire que oui, j'ai toujours mon accès au Paradis." Elle lui laisse alors entendre un petit rire, tirant une nouvelle fois sur le joint, appréciant celui-ci. Elle laisse la fumer filtrer doucement d'entre ses lèvres ensuite, avant de lever la main pour faire signer à un serveur de servir deux bières.

Elle reporte alors son attention sur lui, se concentrant sur ses lèvres qui viennent de bouger, ne comprenant pas ce qu'il vient de dire, enfin, plutôt le pourquoi il vient de le dire. Elle a raté un épisode ? Elle le fixe avant de finalement relever son regard pour trouver ses yeux. "De quoi ?" Qu'est-ce qui est de la merde ? Elle pige pas pourquoi il a dit ça comme ça, n'a t-elle pas entendu une phrase de sa part parce qu'elle discutait par signe avec le serveur pour la commande ou bien même simplement à cause de la musique, ou encore à cause du joint ?

Selon lui ? Elle te demandait vraiment ton avis ? C'était rarement une bonne idée de le faire. Tu avais souvent trop à dire, surtout quant tu étais dans cet état second. Tu planais total... ce joint était costaud bordel... ou alors c'était le mélange de tout ? Osef, tu en avais marre de réfléchir, de toute façon tu n'y arrivais plus vraiment là. Alors tu laissais les paroles sortir de ta bouche pendant que tu la regardais sans la voir vraiment. "On est tous bien trop conditionné par ce que nous inculque notre culture, notre sexisme purement naturel... ou plutôt superficiel apporté par une histoire qui s'est construire sur un fonctionnement patriarcal ancré. La femme est un droit de l'homme, une propriété dont il peut jouir comme bon lui semble. Le plus gros malaise de la culture actuelle est certainement ici. Pourquoi n'auraient-elles pas le droit de faire ce qu'elles veulent ? Pourquoi est-ce qu'elles devraient juste être traitées comme des putes sous prétexte qu'elles s'habillent comme tel ?" Tu riais légèrement. "J'en ai rien à foutre de ce qu'elles peuvent bien faire et de comment on les considère. Je pige juste pas la réaction des gens et de la société, ainsi que des droits qu'elle prend vis à vis de ces filles juste pour le bon respect des mœurs."

Et voilà. T'avais déballé tout ce que tu gardais pour toi en temps normal. Toutes ces pensées complètement désabusées que tu ne partageais pas en temps normal parce qu'on te regardait généralement de travers. Tu finissais toujours pas passer pour un espèce de type chelou qui pensait détenir la vérité universelle. Nan... nan c'est pas ce que tu pensais, tu observais juste, analysais et tirais tes conclusions ensuite comme n'importe quel philosophe le serait. Tu avais toujours été concerné par la société et l'Homme d'une façon générale. Tu te plaisais à tout comprendre et englober. L'accès au paradis faisait partie intégrante de ce sujet. Tu échappais un nouveau rire à sa réplique. Ouais... ouais c'est vrai que ça t'amusait bien de la voir se comporter comme telle, lâcher prise à ce point avec un type qu'elle ne connaissait absolument pas. Au moins ils étaient deux à se marrer. Ce qui était plutôt drôle, c'est qu'à cet instant précis on aurait dit qu'ils s'amusaient chacun de leur côté, chacun sur leur planète ou dans leur bulle.

Tu ne t'étais pas rendu compte que tu avais parlé à voix haute après avoir repensé à toutes ces conneries de religion. A vrai dire ton esprit avait zappé tellement vite... que tu n'étais pas sûr de pouvoir reprendre le fil de tes idées. Tu avais tellement réfléchi à savoir si tu avais parlé à voix haute ou non... que tu avais fini par oublier de quoi il en retournait. Tu l'avais fixée de tes grands yeux verts, écarquillés, avant de froncer les sourcils et de te redresser un peu. Embrouillé... tu étais totalement embrouillé. Ce putain de joint... tu commençais à te dire qu'il ne te faisait pas tant de bien que ça. Tu cogitais à fond pour finalement lâcher : "Je... je sais plus." Perdre le contrôle de ton sens des réalités, qu'est-ce que tu pouvais haïr ça... heureusement que le serveur ramenait ses fesses et de la bière pour pouvoir te raccrocher à quelque chose. Tu chopais les bouteilles et en tendait une à la blonde. Avant de la cogner contre la sienne et de prendre une gorgée. Ouais... un peu de fraîcheur ça allait te remettre la tête à l'endroit. Enfin tu espérais... "C'est quand même bien dégueu la bière..."

Wow... Alors qu'elle lui demandait son avis, en aucun cas la blonde ne se serait attendue à ce qu'il réponde ainsi, un putain de monologue auquel elle n'est même pas sûre d'avoir tout compris à cause de l'effet que le joint comment à avoir sur elle. Elle rigole alors... Parce qu'elle réalise ça, qu'elle a rien pigé à ses dires ou presque rien. Alors ça la fait rire... Parce qu'elle trouve ça drôle, une putain de conversation trop sérieuse, dans un moment pareil, alors qu'ils boivent et fument. Elle fini par prendre la parole. "Tu te places où dans cette société ?" Parce que même si elle pense pas avoir tout comprit au final, elle sait quand même le sujet de conversation et vu le monologue qu'il a fait sur ça, elle pense que c'est une question légitime, parce qu'elle est curieuse et dans un sens, en vue de ce qu'elle a quand bien même un peu compris, il semble contre tout ça. Serait-il un fétichiste des femmes extravagantes ? Qui se plaisent uniquement quand elles ont le regard des autres ? Ces filles hautaines qui pietine les autres en mode regardez moi, je suis la plus "perfect" des créatures de cette terre, alors qu'au final, elles n'ont rien de plus que les autres, sauf peut-être cet ego qui n'a que d'égal le portefeuille de leurs parents ? C'est des foutaises. Mais soit, elle le regarde et attend, avec une certaine impatience sa réponse, parce qu'elle veut savoir, après un telle analyse où il peut se placer de son propre chef dans cette société malade.

Quémandant des bières à distances, elle reporte ensuite son attention sur le jeune homme sur lequel elle est toujours assise, son bras derrière son cou, sa main caressant peut-être un peu son cou, par automatisme, un peu comme si elle grattouillait la tête de son ancien chien. Bien que le geste est plus doux, plus appréciable pour lui, enfin, probablement, elle en sait rien. Quand les bières arrivent, elle attrape rapidement la sienne en souriant au serveur, il la connait alors il sait où il doit marqué la note à la fin. Elle trinque alors avec lui, souriant. "A nous, qui vivons dans un monde désabusé." laissa-t-elle entendre en rigolant avant de boire une gorgée et de manquer d'avalé de travers en entendant sa remarque concernant la boisson. Elle se met alors à toussé, pour tenter de faire remonter le liquide qui est passé dans le mauvais trous, les larmes humidifiant un peu ses yeux.