Jealous. Mira.

Bonaventure éclata de rire à la question de sa petite-amie. « Oula non ! Je ne fais pas partie des mecs qui se croient capable de satisfaire deux femmes en même temps. Je préfère largement me concentrer sur une et réussir plutôt que de bâcler la chose » dit-il avec un regard rieur. Le jeune homme aimait faire l’amour, il ne pouvait pas nier mais il n’était pas un surhomme non plus au lit n’en déplaise à certaines et puis honnêtement, même si Mira était partante pour un plan à trois, il aurait trop l’impression de lui être infidèle. Il préférait largement se concentrer sur le portrait de son homme idéal, grimaçant quand elle évoqua la pilosité. Okay, c’était mal barré pour lui car on ne peut pas dire que la nature l’avait fait imberbe… loin de là même. Bonaventure n’était pas un singe pour autant mais si elle comptait lui parler d’épilation, c’était sûr qu’il allait se mettre à courir malgré ses problèmes de dos. « C’est le problème avec l’idéal, on ne peut jamais le trouver réellement ou complétement » s’amusa-t-il à répondre. Franchement, si Mira lui faisait le coup de la cire, il était certain qu’elle finirait attachée au lit dans la seconde car même s’il l’adorait.. mince, on parlait de lui arracher les poils, il était pas masochiste ! « J’ai plein de tatouage.. tu as de la lecture pour l’hiver petit cœur, ça rattrape les poils non ? » rigola-t-il de bon cœur, rassuré d’être dans les clous pour certains critères.

Son plan pour se venger de Jane semblait ne pas vraiment lui plaire ou plutôt, Mira s’inquiétait de ne pas avoir assez de répartie. « Arrête, je suis certain que tu saurais faire cela. Après tout, c’est comme une pièce de théâtre et dans mes souvenirs, tu es plutôt bonne pour l’improvisation » la taquina-t-il en faisant référence à cette fameuse répétition où tout avait basculé entre eux. « Je suis certain que tu peux l’être mais si tu préfères les coups dans le dos, on peut toujours trouver autre chose » dit-il avec un léger sourire en coin. Il était certain également qu’il saurait lui faire passer sa mauvaise humeur si elle venait le rejoindre à la Quincy House tôt le matin pour un petit câlin. « N’espère pas, je saurais te redonner le sourire foi de Weasley » souffla-t-il non sans frissonner face à ses avances. Bon sang, elle voulait qu’il lui saute dessus dans cette réserve ? Mira jouait avec ses nerfs et le Quincy se demandait s’il n’allait pas devoir lui demander un seau de glaçons pour calmer ses ardeurs. « Tentatrice » grommela-t-il en rigolant avant de soupirer. Cette femme le rendait totalement fou et il adorait ça.

Jane semblait s’être remise de son problème de chemisier et tenta à nouveau de jouer les aguicheuses mais Bonaventure coupa court, faisant semblant de s’intéresser à son téléphone portable. Mira revint vers lui avec son verre et il la remercia d’un sourire. Sa belle lui avait subtilisé son téléphone portable et il se demanda rapidement ce qu’elle comptait en faire. « Tu sais, on ferait peut-être bien d’aller prendre notre garde… on pourrait y aller tous les deux » fit Jane et il secoua la tête négativement. « J’ai encore le temps après je te retiens pas Jane si tu veux y aller mais pour ma part, je suis pas pressé d’aller bosser » répondit-il en haussant les épaules. Qu’est-ce que Mira fichait avec son portable surtout qu’elle avait l’air de bien s’amuser.

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Je souris légèrement aux dires de Bonaventure, quand je parle de plan avec des jumelles. Avoir des jumeaux dans le même lit... j'avoue que ce serait un truc … plus marrant qu'excitant selon moi. Autant les hommes aiment quand deux femmes s'embrassent, ça ne me fait ni chaud ni froid quand il s'agit de deux hommes. Et les plans à trois, ce n'est pas ce qui m'intéresse, surtout si c'est avec une autre femme. Je n'ai jamais tenté les expériences homosexuelles, ce n'est pas pour commencé et la partager avec mon petit ami . « Je préfère te garder pour moi toute seule de toute façon… Et je peux t'assurer que tu réussis plutôt bien avec une seule. » dis-je en riant, avant de passer mes bras autour de son cou et de lui voler un tendre baiser . Ce petit moment volé à l'abri des regards est une réelle source de bonheur et j'aimerai pouvoir rester cacher ici encore de nombreuses heures, pour discuter de tout et rien avec lui, et partager la chaleur de ses bras autour de ma taille. Je vois d'ailleurs sa grimace lorsque je lui parle des poils, qui ne font pas vraiment partie de ma description concernant l'homme idéal, je secoue légèrement la tête en passant ma main sur sa barbe. Genre une barbe naissance de quelques jours, ça lu va bien… mais pas la forêt non plus. « Oui mais… on peut s'en rapprocher au maximum chat ... » dis-je en posant une nouvelle fois mon regard sur son torse... Il y coupera pas, un jour je l'épilerai et je suis sûr que ça lui plaira de souffrir pour être beau... Je le fais bien moi, il n'y a pas de raison pour que ce soit pas équitable. Je secoue encore un peu la tête avant de hausser les épaules à ce qu'il dit … « on verra » dis-je avec un petit sourire en coin. Pour moi c'est toute vue, mais je lui ferai une surprise un soir où il s'y attendra pas !
Je continue de grimacer malgré ses dires, il a beau essayer de me persuader, de me convaincre que je suis capable de le faire, je n'en suis pas aussi sûre. Je continue de grimacer malgré ses dires, il a beau essayer de me persuader, de me convaincre que je suis capable de le faire, je n'en suis pas aussi sûre. « Oui mais tu ne m'attaquais pas au théâtre… dès qu'on se jette sur moi, je ne sais plus quoi dire... » dis-je en soupirant. Il suffit qu'on m'insulte de connasse par exemple, et je me retrouve incapable de balancer une vacherie ou autres, de trouver les mots pour rabattre le clapet de la personne en face de moi . Je hausse légèrement les épaules avant d'ajouter. « je verrai si j'estime à la fin de la soirée qu'elle a eu son compte ! » dis-je avec un petit rire avant de lever les yeux au ciel en regardant ma montre. Cette petite pause risque de paraître étrange à mon patron s'il la remarque . J'aurais pu me contenter de l'embrasser avant de sortir mais… si je ne peux pas lui faire l'amour ici, je peux toujours le faire saliver et lui montrer mon impatience de le retrouver demain matin . Je sors finalement de la réserve en lui adressant un clin d'oeil à ses dires. « tentatrice juste avec toi t'en fait pas ! » dis-je avec un sourire avant de retourner travailler .

Enfin travailler est un grand mot, passant le plus clair de mon temps à surveiller du coin de l'homme Bonaventure et Jane. Je pousse un soupire, finalement, je crois que le jeune homme me déconcentre plus qu'autre chose, ce qui n'est pas très productif pour les pourboires... Mais je ne peux pas m'empêcher de retourner vers lui, pour lui subtiliser son téléphone portable discrètement, m'éloignant avec ce dernier à l'autre bout du comptoir, sortant le mien par la même occasion, et recopiant l'un de ces contacts . Un sourire aux lèvres, je reviens rapidement vers ces derniers . « on a retrouvé ça dans les toilettes pour hommes, je crois que c'est le tien ! » dis-je à Bona avant de lui tendre son téléphone et de m'éloigner de nouveau , servir quelques clients, avant de sortir de mon nouveau mon téléphone portable, copiant le numéro de cette Jane et le collant sur un site internet pour adultes, avec une petite annonce. Ton téléphone risque de tellement sonné que tu n'auras pas le temps de draguer mon petit ami.

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Il était toujours bon d’apprendre que vous étiez un bon amant. Bonaventure n’allait pas dire le contraire, il était brossé dans le sens du poil pour le coup. « Je ne suis qu’à toi, tu risques de ne pas avoir le choix car j’ai pas envie de te partager ni même de me partager. Tu es la seule que je souhaite combler » dit-il en glissant un petit clin d’œil à son encontre avant qu’elle ne l’embrasse et qu’il prolonge ce baiser. Il se sentait tellement bien à cet instant précis -et cela malgré la menace de se faire épiler le torse. Le jeune homme n’était vraiment pas le genre à apprécier d’être aussi nu qu’un nouveau-né. Il aimait ses poils, cela faisait partie de lui. Après, si elle le défiait et qu’il perdait, Bonaventure se soumettrait à son châtiment. En réalité, il prenait conscience qu’il était capable du pire comme du meilleur si et seulement si, il y avait un challenge à la clé. Décidément, il était bien trop compétiteur pour son propre bien. « On verra si t’es sage ouais » répliqua-t-il avec un léger rire, se gardant bien de lui souffler l’idée du pari. Il n’était pas aussi fou que la croyance populaire laissait croire. Et puis, elle avait quoi contre sa pilosité ? Cela tenait chaud l’hiver !

Le sujet suivant était visiblement aussi compliqué pour elle. Jane était un obstacle pour elle, elle ne pouvait pas le nier -bien qu’elle s’inquiétât pour rien dans toute cette histoire ; mais elle semblait ne pas être capable de tenir tête à quelqu’un dans un conflit. Personnellement, il trouvait cela adorable car Bonaventure n’était pas un grand fan des grandes gueules. Du caractère okay mais il fallait savoir doser ; « Alors oublions et puis.. si jamais quelqu’un vient à se jeter sur toi, je te promets de te protéger ! » murmura-t-il avec un petit sourire attendri. Mira était vraiment la femme parfaite à ses yeux et plus il apprenait à la connaitre et plus il appréciait ses qualités comme ses défauts. De tout de manière, il n’était pas un féru des femmes « parfaites ». Il n’y avait rien de plus ennuyeux que la perfection mais toutes ses petites imperfections faisaient d’elle, une compagne idéale. Il espérait vraiment que la réciprocité s’avère présente sous peine de la voir partir avec le premier venu. Une chose qu’il veillerait à ce qu’elle ne se réalise pas car il tenait à elle. Vraiment. « Sadique ! » rigole-t-il en la voyant lever les yeux au ciel. Malheureusement ce petit intermède devait cesser. Mira avait du boulot et il ne pouvait décemment pas la garder prisonnière -bien qu’il en était grandement tenté en la voyant agir comme une tentatrice avec lui. « J’espère bien… je suis en train de devenir possessif avec toi » avoua-t-il sans aucune honte. Sa petite-amie lui donnait envie de se battre pour la garder près de lui.

Et se battre, Mira semblait toute aussi prête voire partante surtout si cela concernait Jane. Pour preuve, elle lui avait volé son téléphone portable pour une raison inconnue mais qui semblait vraiment l’amuser. Pauvre Jane, il avait presque pitié d’elle. « Oui c’est le miens… Merci Mira » lui dit-il avec un petit clin d’œil tandis que Jane fronçait les sourcils. « Mais, tu l’avais pas y a cinq minutes ton portable ? enfin bref… je ne peux pas me trimballer comme ça toute seule la nuit… Tu ne veux pas que je me fasse violer hein ? » minauda cette dernière. « Prends un taxi, je te l’offre ! » répliqua-t-il en levant les yeux au ciel. « Ecoute Jane, je suis marié et heureux de l’être… J’aimerai que tu cesses vraiment… on bosse ensemble et j’ai pas envie de devoir expliquer au patron pourquoi je veux changer mes horaires de boulot avec toi » expliqua-t-il simplement en déposant quelques billets à côté de sa main pour le taxi. Jane le regarda puis regarda les billets et s’en alla du bar. « Je sens que je vais passer une superbe nuit de garde » râla-t-il en faisant signe à Mira qu’il allait payer leurs consommations. « Dis moi, tu as fait quoi avec mon portable ? » lui demanda-t-il quand elle fut près de lui. « Bordel mais les femmes ont décidé de mes les briser ce soir » grommela-t-il en voyant le prénom de Suzanne s’afficher sur son portable. « Elle va me prendre la tête… j’ai même pas envie de décrocher » soupira-t-il.

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Un petit sourire naît rapidement sur les lèvres de Bonaventure, me rappelant à quel point les hommes aiment savoir qu'ils sont doués au lit. Pour ma part, je ne vais pas me plaindre de ses prouesses, à partir du moment où je suis la seule à en profiter ; d'ailleurs rien que d'y penser, cela m'oblige à me mordre légèrement la lèvre inférieure ne le regardant, l'envie de lui sauter dessus étant bien présente. « du coup… un plan à trois avec un autre mec c'est pas négociable ? » demandai-je avec un regard de chiens battus, attendant de voir sa réaction avant de me mettre à rire. « Avoues, je suis meilleure comédienne que toi ! » dis-je en lui adressant un clin d'oeil, plaisantant réellement à ce sujet, non un plan à trois, hors de question. Homme ou femme, l'amour ça ne se fait qu'à deux ... on peut toujours pimenter le truc, mais pas besoin de rajouter une autre personne. C'est un moment d'intimité que l'on partage, et je ne tiens pas à le vivre avec une autre personne que lui actuellement. Même si, pour l'heure, ces moments d'intimité sont beaucoup moins apprécié de ma part à cause de ses touffes de poils sur son torse. Quoi de plus agréable qu'un torse doux au toucher, qui appelle à être caressé… des poils… cela gâche tout selon moi, désolé, il faudra qu'il s'y fasse ! « il n'y a pas de négociations avec moi Monsieur Weasley… Sage ou pas sage… c'moi qui commande ! » dis-je avec un sourire amusé aux lèvres, mais très sérieuse, pas de chantage avec moi, même sexuelle, de toute façon, je suis bien plus douée que lui en ce qui concerne la tentation ; mais en ce qui concerne les mots... même pour me défendre je suis une paria, autant que je le suis pour dévoiler mes sentiments. Les mots restent bloquer dans ma gorge, certaines que mes dires ne seront qu'une raison de plus pour se moquer de moi…alors je préfère ne rien dire, laisser couler, alors que ça ne me ressemble pas mais, la peur des rires, de la moquerie a eu raison de mi dans le passé, m'empêchant de répliquer lorsque l'on m'attaque à présent, n'ayant tout simplement pas confiance en moi. Cette confiance en moi qui revient toujours sur le tapis et qui continue de me gâcher la vie au jour le jour, sans solution. « Merci… mais il ne faudrait pas éveiller les soupçons alors...faudrait que tu fasses comme cet homme et que tu fasses semblant de trébucher pour me protéger. » dis-je avec un sourire amusé avant de joindre mes lèvres aux siens .Je veux me souvenir de chacun de ses baisers, les mémoriser pour les ressortir dans les moments durs, comme les soirs seule dans mon lit… Dormir une seule fois avec Bona, cela s'est avéré être la fois de trop, me faisant devenir accro à son odeur à ces bras, et chaque soir où l'on ne partage pas le même lit est une véritable torture, le sommeil n'arrivant jamais à me trouver. J'adresse un dernier sourire à Bonaventure avant de tourner les talons et repartir dans la partie principale du Lord Hobo.

Au bout de plusieurs minutes passées avec le téléphone portable de Bonaventure je reviens vers lui, lui rendant avec un sourire complice aux lèvres, même s'il ignore ce que j'ai en tête et réalise quelques minutes plus tard avant de reprendre rapidement mon service, qui doit encore durer une heure ou deux. Les clients commencent malgré tout à se faire moins nombreux, m’apprenant que le plus gros est passé et que le reste de la soirée sera relativement calme. Quelques clients à servir, et à encaisser à droite et à gauche, de temps en temps, ; et le reste du temps, passé derrière le comptoir, mon téléphone portable à la main. Je relève d'ailleurs les yeux vers mon petit ami en constatant son signe de la main, la brunette ayant quitté le bar a priori. Je finis d'encaisser le couple devant le comptoir avant de me diriger vers lui, regardant les différents tickets de consommations. « oh pas grand-chose, j'ai juste pris le numéro de cette pou… Femme. » me repris-je en relevant les yeux vers lui avec un sourire amusé aux lèvres. « je pense qu'elle risque d'avoir une nuit assez...mouvementé… tu auras la paix. » dis-je avec un clin d'oeil. Le but étant surtout là : qu'elle pense à autre chose qu'à draguer Bon'. « tu payes comment ? » demandai-je en regardant du coin de l'oeil mon patron , passer entre les différents clients, avant de redéposer mon regard azur sur celui qui se trouve en face de moi, me mordillant légèrement l'intérieur de la joue . « tu devrais lui répondre … si tu ne réponds pas, elle te harcèlera toute la nuit, ce n'est pas vraiment mieux... »

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Un plan à trois ? Avec un autre homme ? « Même pas en rêve ! » grogna-t-il bougon. L’idée même de laisser un autre que lui la toucher, lui donner du plaisir, le faisait bouillonner de rage. Bonaventure n’était vraiment pas un partisan des amours libres. Il détestait l’infidélité, les triangles amoureux ou tout ce qui sortait de l’ordinaire : deux personnes qui s’aiment. Il préférait qu’elle le quitte même le plus lâchement possible d’un sms plutôt qu’elle le trompe tout comme il préférait se couper un bras que de la blesser de cette manière. « Tu l’es, je l’avoue ! » répondit-il avant de lui tirer tout simplement la langue comme le petit con qu’il aimait être par moment. Heureusement que ce sujet était pris sur le ton de la rigolade et non une réelle prise de température car le jeune Weasley n’était vraiment pas fait pour le partage. Au moins, il pouvait se rassurer quant au fait que Mira partageait son point de vue. Il s’esclaffa bien vite quand elle lui assura qu’elle était aux commandes dans leur couple. « L’espoir fait vivre petit cœur mais je salue l’effort que tu as de croire que tu commandes… je trouverai toujours le moyen de négocier ou de te faire changer d’avis… rappelle-toi, j’adore torturer »répliqua-t-il avec un petit sourire séducteur. Bon, en même temps, elle avait de sérieux arguments et une sainte manie à réussir à l’allumer. Un sourire, un déhanchement et le voilà sous sa coupe. Mira n’avait pas conscience du pouvoir qu’elle avait sur lui, la manière dont il la voyait non plus. Cela ne servait à rien de le lui expliquer car elle n’avait pas suffisamment confiance en elle pour le croire mais elle devenait petit à petit, partie intégrante de sa vie, de son monde. Voilà bien pourquoi, il craignait vraiment de faire une connerie, de ne pas être à la hauteur de ses attentes car s’il s’était habitué à sa compagne la solitude au fil des années, il n’était pas certain de pouvoir s’accoutumer de son absence à elle. « Agir dans l’ombre, c’est ma spécialité petit cœur » lâcha-t-il après son baiser au gout de trop peu. Il devait la laisser partir mais la pensée que dans un long mois, il pourrait l’aimer au grand jour, lui permettait de se satisfaire de ce court moment d’intimité.

Jane avait fini par partir et Bonaventure espérait qu’elle ait compris que cela ne servait à rien de continuer et visiblement Mira lui avait trouvé une occupation pour la soirée. « T’es pas croyable ! Je sens que je vais bien me marrer ce soir » rigole-t-il de bon cœur avant de lui répondre. « En liquide..ça te ferait bizarre si je te laisse un pourboire ou pas ? » lui demanda-t-il car après tout, il était son client mais aussi son petit-ami. Du coup, autant se renseigner ! Son téléphone se mit alors à vibrer sur le bar. C’était Suzanne et le Quincy n’avait vraiment pas envie de lui répondre. « Ouais je sais bien mais en ce moment, elle me saoule avec une soirée où elle veut absolument qu’on aille jouer au couple heureux… je reviens, ça me permettra de fumer ma clope au moins » soupira-t-il avant de prendre son paquet de clopes et son téléphone pour aller discuter. La conversation dura moins de cinq minutes. Cinq minutes de trop pour lui. « Bien ce que je pensais… elle me saoule ! Je sens que je vais sauter en l’air quand elle signera les papiers du divorce » lâcha-t-il en se rasseyant. Il aurait tout donné pour pouvoir se consoler en la prenant dans ses bras. « Je vais devoir y aller »

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L'idée de faire un plan à trois ne m'a jamais effleuré l'esprit. Il faut dire que ce n'est pas vraiment dans mes habitudes de me penser capable de m'occuper de deux mecs en même temps. Tout comme Bon', je pense qu'une seule personne me suffit largement, l'amour ça ne se fait pas à plusieurs mais à deux ; cela permet une réelle connexion... Non je ne serai pas capable non plus de partager Bonaventure, alors sa réaction en me surprend guère, absolument pas à vrai dire, et son petit grognement viril me fait même rire. « même dans mes rêves les plus fous, il n'y a que toi dans mon lit. » dis-je avec un sourire amusé« ...et quelques sacs remplis de superbe vêtement au pied du lit ! » dis-je avec un sourire, voulant malgré tout le rassurer sur le fait qu'il s'agit bien d'une blague de ma part, qu'il ne pense pas qu'il ne compte pas pour moi, alors que c'est tout le contraire. Par contre je rigole moins lorsqu'il ose me contredire sur le fait que ce n'est pas moi qui tient les rênes dans le couple. Je ausse même un sourcil, il me lance un défi là, je me trompe pas . « Tu fais partie du sexe faible mon cher… crois-moi j'suis bien plus apte à te faire céder...que l'inverse » dis-je avec un sourire très taquin aux lèvres... Une petite caresse sur le torse, quelques mots doux à l'oreille et le tour est jouée avec les hommes. Je souris doucement, ayant oublié l'espace de quelques secondes que j'avais affaire à un détective privé, me faisant d'ailleurs lever légèrement les yeux au ciel avant de l'embrasser tendrement, pour m'échapper quelques secondes plus tard. Quand je dis qu'il ne faut pas grand-chose pour amadouer un homme.

Après un petit tour parmi les différents clients, un numéro de téléphone dérobait , je pense avoir plutôt bien réussi à ma soirée... Peut-être pas au niveau des pourboires , mais niveau de ma vengeance personnelle, je pense que je suis plutôt douée et discrète. « Alors tu penses que je peux rejoindre ton équipe de super détective » dis-je avec un sourire amusé, en ramassant son verre e celui de Jane que je pose dans l'un des éviers. « j'espère juste qu'elle ne remontera pas jusqu'à moi… mais j'en doute. » dis-je en haussant les épaules. Je ne suis que la petite barmaid pour elle, qui l'a servi sur son joli petit popotin, certainement pas une adversaire de taille pour elle . Je relève les yeux vers lui à sa question, un petit sourire aux lèvres avant de hausser les épaules. « à vrai dire, je ne refuse jamais un pourboire... » j'en ai trop besoin en ce moment, en plus, mais je me retiens de le dire. « … Mais pas un gros dans ce cas. » dis-je avec un petit sourire. Qu'il ne me sorte pas un billet de 50 dollars là je ne pourrai pas accepter de sa part. Je le laisse s'éloigner et sortir pour répondre à l'appel de sa femme. C'est une situation qui me met mal à l'aise malgré moi. Il a beau ne pas l'aimer, être marié avec Juste pour avoir des papiers, le fait qu'elle l'appelle et qu'elle souhaite passer du temps avec lui, comme une vraie femme… Peut-être qu'elle , attend un peu plus de ce mariage...sinon pourquoi vouloir passer du temps avec lui. Toutes ses pensées trottent dans ma tête lorsqu'il revient. Je lui adresse un mince sourire « Ouais… à ton tour de bosser... ne fais pas attendre Jane. » dis-je avec un petit clin d'oeil, avant de le regarder quitter le bar en poussant un léger soupir. Je me suis quand même foutue dans la merde moi.

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