(terminé) AUSTIN ▼ be who you are, not who the world wants you to be.

Parler tranquillement avec lui me plaisait bien. Bien entendu, je resterais toujours amoureuse de lui mais.. Peut-être qu'avec le temps, j'arriverais enfin à passer à autre chose. C'était bien plus compliqué depuis qu'il m'avait encore dit qu'il m'aimait cet été et.. J'avais du mal à ne pas y penser mais je n'avais pas le choix. De toute façon, il avait encore une fois choisi pour nous deux et je ne pouvais qu'accepter sa décision. J'angoissais déjà le jour où il me présenterait une fille.. Je n'arrivais pas à me faire au fait qu'il allait trouver la femme de sa vie et que ça ne sera pas moi. Certes, depuis le temps, j'aurais du me faire une raison mais.. J'avais toujours eu cet espoir qu'entre lui et moi, ça puisse fonctionner. Revenant à moi, je continuais notre discussion en essayant de ne pas penser au futur. Sa question me fit sourire. « Si mais j'ai démissionné » murmurais-je. « Avec tous les voyages de l'année dernière, mon patron n'a pas été super content donc je suis partie » dis-je avant de siroter ma boisson pour clore le sujet. Il n'empêche qu'il fallait que je me trouve un travail et vite pour profiter de ma nouvelle année. « Merci beaucoup, toi aussi » souriais-je plus franchement alors que je posais mon regard sur lui. La boîte commençait doucement à -enfin- se remplir et je devais avouer que j'aimais bien papoter mais.. « On va danser ? » proposais-je, ne sachant pas trop si danser ensemble ne serait pas trop bizarre mais.. Je me voyais mal partir sur la piste seule et risquer d'être approcher par d'autres garçons. Sauf.. Si ça ne dérangeait pas Austin. Situation délicate..

Il y avait déjà bien trop de changements pour cette nouvelle année. Ce n’était pas un mal en soi, il fallait évoluer, bouger ou encore mûrir, mais lorsque j’avais le malheur de regarder quelques années en arrière, ça me faisait un petit peu peur tout de même. Voilà déjà plusieurs années qu’on s’était retrouvé à Harvard -en plus au moins bon terme (a)- elle qui travaillait dans son petit café, moi qui enchaînait les filles et les soirées et à présent tout ça, c’était derrière nous. Je veux bien croire qu’il fallait grandir, mais le monde des adultes est une vraie arnaque et je n’ai vraiment pas envie de mettre les pieds là dedans c’était flippant. “Tant que t’es heureuse dans ce que tu fais” Dis-je pour conclure tout en souriant. Je buvais tranquillement mon verre, un petit regard sur la piste de danse sur laquelle je n’avais pas vraiment envie de dévoiler mes pitoyables talents de danse. Néanmoins, je ne pouvais pas refuser la proposition de mon ancienne petite amie. Il n’y avait pour moi aucune ambiguïté dans sa demande, je dansais -du moins j’essayais- avec tellement de gens filles et garçons confondus que je voyais là aucun mal. Je finissais mon verre d’une traite en me levant de mon siège. “C’est parti !” Le sourire aux lèvres, je me dirigeais vers la piste de danse qui commençait à se remplir tout doucement en même temps que le bar. Les gens n’étaient pas mort finalement. Je me tenais face à Madisson, laissant la musique guider mes pas. Le ridicule ne tue et puis entre nous, c’est toujours plus facile et crédible pour une fille de danser et de se déhancher au son du dancefloor contrairement aux garçons qui ont vite l’air ridicule. Le ridicule n’a jamais tué personne il me semble et surtout pas moi soit, je faisais comme à mon habitude, abstraction des gens pour ne me retrouver qu’avec mon rendez-vous.

Passer un agréable moment, juste lui et moi sans personne d'autre. Ça ne me dérangeait pas. C'était comme avant, lorsque nous étions meilleurs amis et même si je savais que ce n'était pas si simple.. Je devais m'y tenir désormais car rien ne changerait. Notre relation n'évoluera plus -jamais- vers un couple et le pire qui pourrait arriver serait de ne plus se parler et plus se voir comme lorsque j'avais pris une année pour voyager avant de venir à Harvard. Je connaissais tellement ce sentiment de peine, de douleur, de tristesse et j'en passe quand je pense à lui que de le vivre à nouveau.. C'était presque facile. Presque, parce que pour le moment, je n'entendais pas qu'il couche à droite et à gauche. Je ne connais pas ces futurs filles qui vont passer leur nuit dans son lit -ou ailleurs- mais.. Oui, j'avais beau tenté de ne pas y penser, je redoutais le jour où il se caserait avec quelqu'un. Pire, s'il me la présentait l'air de rien. « Tromper une femme est beaucoup plus grave que ce que l'on croit.. ça détruit sa vision de l'amour, ses relations futures et sa confiance en elle » Je souriais légèrement en parlant d'un futur job. J'avais déjà une idée, et c'était totalement stupide mais.. La proposition n'était pas inintéressante. Soit, délaissant mon verre, je proposais à mon mouton préféré d'aller se déhancher sur la piste de danse. J'étais nulle, mais.. Avec lui, on faisait la paire de toute manière. Je me retenais de rire en le voyant bouger alors que je faisais pareil. On devait avoir l'air de deux pingouins à danser aussi maladroitement, mais.. ça devait faire notre charme, je suppose. (a)

Mon verre fini, je regardais la demoiselle finir et à peine avait-elle fait quoi que ce soit que mes yeux se levèrent automatiquement vers le plafond. Je savais ce qui m’attendait. Après s’être imprégné d’alcool, la tradition veut qu’on aille sur la piste de danse afin de montrer à tout le monde nos talents de danseur -ou pas- et s’amuser. Se taper la honte de notre vie ce n’est pas ce que j’appelle danser, mais puisque j’avais fait bien pire dans ma vie, je décidais de l’à suivre en lui prenant la main pour se faufiler dans cette masse de personnes dégoulinant déjà de sueur à en faire fuir des possibles conquêtes ou bien attirer les plus bourrés qui sait. Paraît-il qu’une fois bien mort, on prend tout ce qui passe. Les mains dans Madi’ dans la mienne je faisais en sorte de l’à mettre dos à moi pour la coller contre moi. Mes mains descendèrent tout doucement vers sa taille avant de me mettre à bouger au rythme de la musique endiablé, l’emmenant avec moi tandis que ma tête se perdait dans sa nuque. Notre danse était très tendancieuse je devais bien l’admettre, mais on ne faisait rien de mal, ce n’était qu’une simple danse après tout et puisque tout le monde semblait faire pareil, pourquoi ne pas les imiter ? On aura l’air moins con.

Cette soirée pourrait ressembler à toutes les autres. On est ensemble, on boit, on danse et ça se finit dans un lit après en plus avoir touchée à de la drogue. Ouais, mais non. Je savais très bien ce qu'il en était entre nous et même si on s'aime.. C'était terminé. J'avais encore du mal à l'admettre et je crois bien que ça ne sera jamais totalement oublié de mon esprit. Après avoir bu notre verre, je voulais évidemment aller danser. Nous n'allions pas nous regarder dans les yeux toute la soirée et nous nous connaissions assez pour savoir que l'on ne pouvait pas tenir une conversation à se parler de nos vies pendant des heures. Main dans la main, je souriais en arrivant au milieu de la piste de danse. Je me laissais guider par Austin alors que je perdais le contact visuel en étant dos à lui. Fermant les yeux, je le laissais chavirer tranquillement avec ses mains sur ma taille. Son souffle chaud me chatouillait dans ma nuque alors que je me retenais de ne pas rire. J'étais bien là et.. même si ce n'était pas exactement ce que j'espérais -oui, je me répète mais c'est comme ça.. je l'aime- j'étais bien. Doucement, je me retournais vers lui pour me déhancher au son de la musique. Tout oublier le temps d'un instant me permettait de profiter un peu plus de ce moment entre nous. Mes bras passaient autour de sa nuque alors que j'étais heureuse d'avoir mis des talons pour ne pas avoir l'air d'un Minimoys à côté de lui (a)

Je laissais la musique guider mes pas, fermant les yeux pour me concentrer uniquement sur le son que produisait les enceintes de la boîte de nuit et sur les pas de mon amie. C’est une danse très caliente -comme les espagnoles le disent si bien- mais en toute innocence même si je mentirais si je venais à dire que cette danse ne me chauffait pas. Avouons-le, lorsqu’une fille se frotte d’un peu trop près à un garçon ça peut vite déraper. Heureusement pour moi, j’avais un self contrôle imparable. Je souriais en l’à sentant se retourner tandis que je décidais de rouvrir les yeux pour que nos regards se croisent. Je souriais en l’admirant, l’à trouvant magnifique. Les chansons s'enchaînent et je ne calculais plus le nombre d’heures que nous passions tous les deux sur cette piste à suer dans la foule. Au moins, nous ne faisions pas tâche -au sens propre du terme- au milieu des autres qui dégoulinent de sueur sans doute autant que nous. Une chanson calme venait calmer tout le monde, mais autant dire que ce n’était pas mon truc, alors je me décollais de Madisson. “Là, ce n’est pas mon truc” disais-je en riant prêt à retourner m’asseoir pour un autre verre.

Danser avec mon ex petit ami était si déchirant et un vrai bonheur à la fois. Cela me faisait du bien que l'on ne parlait pas de nos échecs amoureux, de juste profiter du temps que l'on passait ensemble sans animosité. Oui, ça changeait et peut-être m'y ferais-je, à la longue. Qui ne tente rien n'a rien. Dansant tout contre lui, je profitais évidemment de ce moment. Il est beau à mourir et je pouvais être fière de danser avec le mec le plus beau de cet endroit.. En toute modestie (a) Nos regards se rencontrèrent brusquement et je devais avouer que l'embrasser était une idée tentante.. Tellement tentante que.. Non. Je n'avais pas le droit et ce serait tellement déplacé maintenant que nous avions tout mis à plat entre nous. Souriant de plus belle, je ne cessais de me déhancher contre lui avant que ne vienne le temps des slows. J'aurais aimé une petite danse comme ça avec lui, mais.. Bon, il n'avait pas l'air de vouloir et je n'allais pas lui forcer la main. Le suivant tranquillement, je jetais un bref coup d’œil au couple sur la piste. Oui, ça me manque de ne pas être si proche de quelqu'un, mais bon.. Je ne voulais personne d'autre qu'Austin, mais.. C'est compliqué, comme d'habitude. Je faisais signe à un serveur. Après la bière.. « Une vodka redbull, s'il vous plaît » souriais-je avant de laisser Austin choisir la suite de sa tequila. Je bougeais doucement et discrètement mes pieds, me rendant compte que nous avions dansé un moment et que mine de rien.. ça faisait mal de porter des talons après tant de temps. Mais une fois la piste de danse retrouver, j'oublierais à nouveau mes jambes pour m'éclater de longues heures avec lui !

Le peu de distance qu’il y avait eu entre nous aurait pu largement porté à confusion et j’aurais pu parier que nous allions nous embrasser, mais je crois que la musique s’était arrêté à temps. Tant mieux ? Dommage ? Je ne saurais vous dire dans quel état d’esprit je me trouvais actuellement, mais j’étais bien et je serais encore mieux avec un peu plus d’alcool dans le sang. “Un coca whisky pour moi” La base cette boisson. J’aurais pu le prendre nature, mais je n’avais pas envie de passer pour un dépravé en début de soirée sinon de quoi j’aurais l’air ? N’oublions pas que je devais encore rentrer jusqu’à la Mather House et si Madi’ n’avait pas à me porter ce serait le top. “Je n’ai jamais compris pourquoi vous vous obstinez à mettre des talons pour aller en boîte, vous pouvez très bien mettre des ballerines hein” Je roulais des yeux en souriant. “Ce que les garçons regardent en premier ce n’est pas les pieds si je peux vous rassurer” Riais-je en prenant mon verre pour le déguster. A croire que les femmes aiment se faire faire du mal, se torturer et j’en passe. Les garçons se prennent définitivement moins la tête que la gente féminine. “Si c’est moi qui doit te porter, car tu as trop mal aux pieds je dois te dire qu’on n’est pas rentré” riais-je en recommandant un second verre. Pour ma défense, j’ai soif.

L'envie de l'embrasser était clairement présente mais je savais que ce serait une erreur de le faire. Ça s'arrêterait là car aucun de nous n'oserait aller plus loin en sachant que ça allait dégrader notre relation. Pourtant.. On s'aime et c'était cela qui me faisait le plus de mal. À croire que l'on était fait pour être ensemble mais.. Sans être ensemble. Quelle logique.. Le laissant commander, j'essayais de décrisper mes petits pieds pour les soulager un peu. Ce n'était rien de grave et je ne trouvais pas que c'était une torture. J'aimais beaucoup en porter et pour rien au monde je ne m'obligerais à porter des chaussures plates tout le temps. Sérieusement, ce n'était pas possible de porter des baskets ou des ballerines H24. « Si je n'en mets pas, je t'arrive en-dessous du bras et.. Sentir ta transpiration, très peu pour moi (a) » fis-je innocemment en me retenant de rire. C'est vrai que je n'étais pas très petite. Bon, j'avais un peu exagéré dans mes propos, mais c'était de bonne guerre. « Ah oui ? Ils regardent quoi, d'abord, les garçons ? » demandais-je, comme si je ne le savais pas. Buvant tranquillement son verre, sa réplique suivant me fit sourire de plus belle. « De toute façon, on n'est pas une aide l'un envers l'autre quant on sort » me moquais-je de nous alors que je faisais en sorte de siroter mon verre plus doucement. Si nous étions les deux bourrés.. Je savais comment ça allait finir. J'aimerais bien que l'on dorme ensemble mais.. C'était carrément pire que de jouer avec le feu. On y sautait à deux pieds sans hésitation pour se brûler à vif..

Je riais en finissant mon verre d’une traite. Notre conversation était très classe. “Hey ! Je mets du déo !” revendiquais-je de but en blanc. Quelle image avait-elle de moi ? Ce n’était pas très cool de sa part. La conversation prenait une tournure assez trang et son innocence me faisait doucement sourire. Comme si elle ne savait pas. “Le cul puis les seins” dis-je avec un naturel sans nom. Pourquoi m’en cacher et faire le fautif en prétendant que je préférais regarder les yeux puis les mains. Ce genre de réplique c’est vraiment pour les cas désespéré qui veulent pécho avant minuit. Personnellement, je n’avais pas ce problème et je n’avais pas pour but de mettre Madisson dans mon lit, donc comme ça, le problème était résolu. “Un dernier avant de retourner danser” Il me fallait bien des forces. Je reprends un verre cul sec avant de sauter à pied joint pour retourner danser. La soirée avançait à grand pas et nous enchainons piste de danse, bar, piste de danse, bar et il est vrai que je n’ai pas vu le temps passer. Voilà qu’il était déjà quatre heure du matin et autant dire que notre état se faisait grandement sentir. Je sortais d’un pas mal assuré dehors pour m’allumer un joint bien fourni. Il est vrai que fumer est interdit dans l’enceinte de la boite alors autant dire que là, je revis. “Bon, j’te ramène chez toi cocotte” Je plissais les yeux pour analyser quel chemin prendre. “J’aurais dû prendre ma voiture” soupirais-je. J’avais une de ses flemme de marcher. Mon joint en bouche, je prenais directement la direction du parc pour ensuite prendre le chemin jusqu’à Harvard.