Solweig&Colombe - Un des plus grands bonheurs de cette vie, c'est l'amitié

J'etais au plus bas. Je venais d'en apprendre de belles sur mon copain et son ex, par des rumeurs qui courraient, et j'etais enceinte de lui. Mes amies me tournaient le dos, non, je n'avais pas connu de pire moments. Dans la journee, j'avais recu un message d'un numero inconnu qui me disait de venir dans le salon du chalet des filles, a une certaine heure. C'etait une surprise. Seulement avec toutes celles que je venais de recevoir, je m'attendais au pire. Il ne manquait plus qu'un proche meurt, ou que ca soit la fin du monde. Je me preparais tout de meme a ce rendez-vous, m'attendant au pire, de toute facon, je n'avais plus rien a perdre.
J'enfilais par dessus mon debardeur un pull couleur chair, je me mettais de plus en plus a l'aise au fur et a mesure que ma grossesse prenait de l'ampleur. Je passais ma main sur mon petit ventre pas encore bien rond avant de prendre mes clefs, mon portable et sortir de ma chambre. Je descendis deux par deux les escaliers qui menaient au salon, et je vis de dos une jeune fille assise pres de sa valise. Je la reconnu entre mille. C'etait Colombe, cette fille que je n'avais plus revue depuis mon entree a Harvard, cette fille qui avait toujours ete la pour moi depuis mon enfance, qui ne m'avait jamais trahie, avec qui j'avais passe les meilleurs moments de ma vie. Sur le coup, j'ai cru a une hallucination, une blague. On ne pouvait pas me faire les pires choses puis ensuite me rendre ma meilleure amie, c'etait de la pure ironie. Mais non, elle etait bien la, m'attendant sagement. C'etait la plus belle surprise.

"Co..Colombe..." dis-je ebahie. Elle se retourna avec un grand sourire et moi javancais, j'etais a la limite de fondre en larmes tellement sa venue me mettait du baume au coeur. Elle venait de panser mes plaies, du moins pour le moment. Elle se leva, et moi je la pris dans mes bras le plus fort possible tout en reprenant. "Je n'arrive pas a y croire, toi au Summer Camp !"

"Et oui ! J'intègre Harvard dès septembre. Je crois bien que c'est la meilleure surprise que je t'ai faite ! ! "

Mon visage se figea. Non ce n'etait pas vrai, elle allait reellement integrer Harvard ? C'etait une blague ! La plus belle blague qu'on m'avait faite de toute ma vie, la plus merveilleuse.

"Tu..tu vas integrer Harvard ? Non ! Serieux ?! Oh mais c'est juste genial !!" finissais-je par crier.

En m'annoncant cette nouvelle, elle venait juste de me combler de bonheur, me rendre la vie plus douce, plus facile. C'etait trop beau pour etre vrai. Je la pris un nouvelle fois dans mes bras, la serrant fort. En rompant notre etreinte, je me rendis compte qu'elle venait a peine d'arriver, sa valise etait encore avec elle et ses sacs. Hors de question que je la laisse comme ca. Je pris sa valise.

"Attends ! Viens on va s'installer dans ma chambre, tu sera plus a l'aise." Je monta les marches avec la valise tout en l'invitant a me suivre. Enfin arrivee dans ma chambe, je pris ses affaires et les deposa sur le petit canape non loin de mon lit ainsi que sa valise.

"Viens t'assoir je t'en pris, tu veux quelque chose a boire ?" lui demandais-je essayant de reprendre peu a peu mes esprits.

"Si je te dis du champagne je te surprend tant que ça ?" A ces mots, j'esquissa un large sourire. Biensur, ou avais-je la tete ? Je regarda mon amie si heureuse de reprendre a nouveau nos habitudes. Seulement j'avais cesse de boire depuis le debut de ma grossesse. Oh et puis un peu de champagne ne pouvait pas faire autant de mal a mon bebe. Je ris.

"Oh non ma belle, ca ne me surprends pas du tout !" Heureusement j'avais toujours une bouteille de champagne cachee dans ma chambre. Je la sortie ainsi que deux flutes. Je les servis et trinqua avec ma grande amie qui m'avait tant manque.

"A nos retrouvailles Colombe !" Je bu une gorgee de ce bon champagne francais apres avoir cogne ma flute contre la sienne. Trois mois que j'etais enceinte, trois mois que je n'avais pas bu une goutte d'alcool. Ca faisait du bien ! Je regardais le visage de mon amie comme si j'avais a faire a un mirage. Elle etait bien reelle, et juste devant moi. Que c'etait bon de la retrouver... Tellement de choses auraient ete plus faciles pour moi en sa presence, mais desormais elle etait la, comme une mere qui vient rassurer son enfant et dire 'je suis la' apres un cauchemard.

" Alors ! Qu'est ce qui t'ammenes ici ! Tu dois avoir tellement de choses a raconter... Je veux tout savoir !" dis-je avant de porter la flute a mes levres, attendant impatiemment le recit de ma chere amie.

px; color:#000000;">