Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityUne histoire de deux familles. [Benji Skelton] - Page 3
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Une histoire de deux familles. [Benji Skelton]

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L’histoire de 2 Familles


Skelton/Lynch


Le mouvement des doigts de Benji sur la montre de son père attira mon regard un instant. J’eu l’impression qu’il prenait de la force par ce simple geste. Il associait certainement son père à cet objet… Tandis que sa jumelle sur mon poignet n’était la que pour compléter mon personnage devant mon pére.

Il ne m’en a pas parlé.

Avait il répondu.
Faux, aurai je voulu ajouter.
Oui cette fois j’étais certain qu’il mentait, il m’avait jeté un regard, et hésité longtemps avant de répondre à la question “curieuse” de Benji.
Cette fois c’était moi qui était curieux. Père savait des choses sur le passé de Benji , Benji avait vécu ce passé en question. Et moi je devrais faire des recherches plus tard.
Ou demander.
Oui certainement demander.
Si Benji le voulait, il m’en parlerait. Sinon je n’avais aucun droit de fouiner dans ses affaires… je n’étais là que pour l’aider.
Pourquoi?
Je ne savais pas. Au début c’était de l’ennuie. Maintenant c’est une volonté de lui rendre service.

Je n’ai pas eu beaucoup de contact avec lui pendant les dernières années.

Ajouta t il ému.

Frederick s’était retiré de la vie sociale, il voulait mettre de l’ordre dans ses affaires, et subir sa maladie loins des regard.

Père se racla la gorge avant de continuer

Je regrette de ne pas avoir tenu bon. De ne pas avoir été la pour lui… Et je veux me rattrapper avec toi.

Père se leva, s’approcha de Benji, et posa une main sur son épaule.

En tant que ton parrain, je voudrais, si tu l’accepte passer du temps avec toi. Et que, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu vienne m’en parler.

Ah!
Père avait un filleul?
Comment est ce que je devais me sentir?
Je veux dire …
Non oubliez. Cette histoire ne me concernait en rien, je devais me réjouir que l’autre brun retrouve un semblant de famille dans cette suite d’hôtel.
Je sentais que père par cette action prenait congés.

DEV NERD GIRL

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JONATHAN & BENJI

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J'aurais apprécier savoir quel genre de trucs on pouvait trouver sur moi si on se mettait à faire des recherches. Je suis étrangement curieux de savoir ce que ma mère a pu oublier ou ce qu'elle a volontairement laisser filtrer. Genre, ce putain de certificat! Et je suis certain que je pourrai le retrouver ce fichu bout de papier! C'est comme rien, il doit l'avoir gardé à quelques part dans ses filières ou ses classeurs. J'avouerai que j'ai pas trop chercher à savoir ce que je pourrais trouver à mon nom dans tous les dossiers qui doivent s'y trouver. J'ai juste été incapable de vraiment rester au manoir familiale, alors j'ai pas fouiné. Trop dépassé ...et trop mal à l'aise. Ça deviendra peut-être une motivation, cette fois. Parce que "Oncle Stephan" ne sait pas. Apparemment. Mais j'en doute fortement. Il ne veut pas le dire. Son hésitation l'a trahi. Il n'a pas encore confiance. Ou est dégouté par ce qu'il sait. Les deux sont des scénarios probables.

Même si je sais qu'il vient de me raconter une connerie, j'écoute la suite. Qui me semble plus véridique d'ailleurs. Émotions palpable? Étrangement, oui. Du moins, autant que peut l'être un type qui est ordinairement une façade. Ça c'est adoucit depuis le début par contre. Je fais "parti de la famille" maintenant. En quelques sorte. Weird thing. Il m'explique que mon père a voulu se retirer de toute la possible vie mondaine qu'il devait avoir – chose qu'à propablement dû réprouver Edouard – mais, je peux comprendre la décision. Les grands oiseaux se cachent pour mourir. On doit garder d'eux, comme souvenir, toute leur prestance.  

Stephan semble soudainement ronger par les regrets. Et faudra malheureusement qu'il s'y fasse. C'est pas comme s'il pouvait faire quelque chose ou que je pouvais l'aider! Attends, il a dit quoi là? Sa main se pose sur mon épaule alors qu'il s'est levé et approché. Mes réflexes étant ce qu'ils sont, j'ai un mouvement brusque de recul pour me dégager, manquant de heurter Jonathan qui, par ce déplacement de ma part, se retrouve dans mon dos. Je ne réalise qu'à moitié que j'ai saisi le poignet de Lynch Senior pour bloquer son geste. Je me suis trahi. Honteusement trahi. Je relâche ma poigne, mais le mal est fait. Et j'ai aucune idée de comment ça va passer, mais ça risque pas d'être bien accueilli. L'image du fils de son riche ami vient probablement de voler en éclat, ou du moins, ferait-il des liens avec ce qu'il n'a pas voulu me dire qu'il savait sur ma propre personne. Mais, je suis prêt à affronter les regards. Ça sera pas la première fois.

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L’histoire de 2 Familles


Skelton/Lynch


Je ne … savais pas… comment réagir.
J’eu un moment d’absence, ou je ne compris pas quoi dire, ou faire.
D’un coup le jeune homme s’était dégagé du geste d’affection de mon père. Il m’aurait bousculé si j’avais été ne serait ce que quelques centimètres plus prêt. Puis il avait fait ce que je considérait comme le manque de respect le plus flagrant à l’encontre de mon père auquel j’aie jamais assisté.
Je suis sûre que monsieur Stephan Lynch, avait eu au cour de sa carrière, droit à des crachat, devant lui ou derrière son dos, à des gestes obscènes, ou des doigts d’honneurs, à des cris, et des insultes, il était le genre qui pensait rarement aux gens, et plutôt à l’argent.
Il l’aurait mérité la plupart du temps. Il devait le savoir lui aussi … Et devait s’en foutre royalement. Rencontrer les « Haters » avec un sourire condescendant, un visage inexpressif ou alors méprisant. Cela ne m’aurait jamais surpris.
Je le fus cependant aujourd’hui.
Le jour où j’ai assisté à l’un de ses gestes d’affections pour quelqu’un, ce quelqu’un le traitait (le geste) comme une attaque.
Devais je sourire ou paraître offensé ?
Pourquoi est ce que je ressentais ce besoin d’exprimer de la joie ?
Mon père, lui, était resté figé. Il avait regardé son poigné, quelques seconds, avant de faire retomber son bras. Bizarrement… il n’avait pas de regard haineux, ou féroce, ou autre réaction que j’aurais pensé voir d’un homme offensé … heu ouai.
Il était juste pensif. Ou je ne sais pas… je n’arrivais pas a déchiffrer son expression, qu’il me tournait déjà le dos, se dirigeant vers la table pour y déposer le verre qu’il avait en main, et prendre son ordinateur.
Il parla continuant son affaire

Je suis content que Jonathan t’ai contacté, et invité à me voir. Et ça me fait plaisir de voir que vous vous entendez aussi bien. Puisque vous êtes presque frères.

Il nous regarda et sourit.

Fred est le parrain de Jonathan.

Il s’adressa, ensuite, à moi pour la première fois depuis le début de notre conversation

Il l’a … accepté… avant ta naissance

Il regarda Benji.

Et avant d’avoir reçu le … message de ta mère.


J’aurais voulu lui demander pourquoi il nous en parlait. Avant de me rendre compte, qu’il… voulait juste parler. Ca l’aidait de parler de son ami d’enfance.
Même si ce qu’il disait, pouvait n’avoir aucune logique pour nous…
Il a du nous regarder, côte à cote, et penser à ce qu’on aurait pu être, si la mère de Benji ne l’avait pas emmené avec elle.
N’ajoutant rien d’autre, il nous tourna encore le dos, et se dirigea vers la porte de la suite.

Je serais au bar, au besoin.

Sa voix était rauque. Et je préférais ne pas répondre.

Comme d’une transe, je me réveillais.

Qu’est ce qui vient de se passer ?



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J’attends. J’attends une réaction de sa part. Il ne laissera pas passer ces mouvements brusques que je viens de faire. Pas quelqu’un de sa classe. De son éducation. Ça ne passera pas. J’ai déjà perdu un boulot pour ça. J’ai déjà fait pire aussi, faut dire. J’attends qu’il s’offusque, se braque à son tour et pourtant… rien. Il fixe un instant son poignet que je viens de relâcher, puis me regarde et …j’ai aucune idée de ce qu’il pense en ce moment. J’aurais cru à un scandale d’ego et dû au manque de respect flagrant que je viens de lui porter. C’était …affectueux comme geste, ou dans ces eaux-là, je déteste simplement qu’on me touche. Et j’ai des réflexes conditionnés en ce sens. C’est encore pas si mal que je me sois simplement dégagé et que j’aie bloqué son geste… Je retiens un soupir tandis qu’il se détourne. Je déteste ce genre de réaction de ma part. Parce que je ne les contrôle pas.

Reprenant ma place, je relève la tête alors que sa voix se fait entendre à nouveau. Heu… Du coin de l’oeil, j’adresse un rapide regard au brun à mes côtés. On va dire que c’est ça la version : qu’il m’a contacté et qu’on s’entends très bien parce que… Quoi? Senior a l’air heureux, petit sourire à l’appui et je suis un peu largué. Cherchant le fil de sa logique jusqu’à ce qu’il explique le lien entre mon père et Jonathan. Son parrain. Je tique sur le temps utilisé. “Était” mec. Malheureusement, c’est “était”. Sinon la rencontre d’aujourd’hui serait vachement différente. Je soutiens le regard de Stephan, tandis qu’il furte entre moi et son fils. Je ne suis pas certain si c’est vraiment nous qu’il voit ou si c’est le reflet de la génération précédente : mon père et lui.

Mon regard le suit encore alors qu’il nous informe qu’il sera au bar si besoin et qu’il quitte la pièce. Puis mes yeux se pose sur ma main. Je l’ouvre et la ferme quelques fois, par automatisme, comme pour m’assurer que je peux encore la contrôler. Même si… Penché vers l’avant, les avant-bras sur les genoux, je soupire. Jonathan parlant, je tressaille légèrement avant de tourner la tête. J’en avais presque oublier sa présence, baissant une garde que j’ai pourtant quasi constamment. C’est toutes les révélations qui m’affectent?

Je le fixe un instant, cherchant une réponse à sa question sans vouloir expliquer ce que j’ai fait.

- Je vais devoir parler à ma mère… finis-je par dire, laissant tomber l’idée de me justifier.

J’ai trop de point à éclaircir. Elle ne pourra probablement pas tout me dire, par séquelles de tout ce qu’elle a pu consommer dans sa vie, mais peut-être que j’aurais certaines réponses. Je vais aussi devoir passer du temps au manoir en revenant à Cambridge.

- Tu connais ton père mieux que moi, affirmais-je soudainement. Y’a des trucs qu’il m’a pas dit. Et qu’il sait pourtant. Ça serait facile de lui tirer les vers du nez?

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Skelton/Lynch


C’était surement un trait d’humour.
Sa question.
Ce devait être une blague.
Ou peut être pas vu son expression. J’avais l’impression qu’il attendait vraiment de moi une réponse détaillé...

Facile de lui tirer les verres du nez?

Répétais je

Non!

dis je incrédule

Je ne sais même pas comment il a autant parlé pendant votre conversation. Je ne l’ai jamais vu aussi loquace

Je me levais de ma chaise, complètement engourdie de m’être autant obligé à l’immobilité.

Et il n’a pas tout dit …

Alors ? par ou commencer ?

Disons que … A part l’histoire de l’entreprise hérité, qui est le sujet premier de sa visite, mais qu’il n’a pas du tout évoqué. A part les raisons qui ont amené ta mère à …

Je me tus un instant avant de décréter que je n’allais pas le ménager. Pas si je voulais l’aider.

.. Qui à quitté ton père et feint ta mort. A part son mensonge quant à l’omission de l’évocation de la lettre, et surtout sa provenance, qu’il connaît certainement.

Je conclu

Il a été très bavard...


Je fit un petit mouvement d’étirement, puis me penchait sur le dos de la chaise que j’avais quitté, me sentant légèrement plus à l’aise, maintenant que Lynch Senior, avait quitté la piéce. Regardant Benji je lui demandais

D'après ce que j’ai compris, tu ne savait rien de ce qu’il a dit. N’est ce pas?


DEV NERD GIRL


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La rencontre d’aujourd’hui m’en a appris un peu plus sur mon père et ma …famille de son côté. Mais ça soulève plusieurs interrogation dont je suis pas certains de pouvoir trouver toutes les réponses. Pas tout seul malheureusement. Pas ici. Parce que c’est bien clair que si Lynch Senior en sait beaucoup, c’est aussi clair qu’il n’a pas l’intention de lâcher le morceau. Si je veux savoir tout ce qu’il sait, je vais devoir creuser ailleurs pour le trouver. Ensuite, peut-être que je pourrai faire pression. D’ici-là, y’a beaucoup de boulot.

Questionnant Jonathan, je me rends bien compte, à ses paroles, que j’ai eu de la chance dans ma discussion. Ayant apparement trouver le filon fragile pour pour rendre Stephan locasse. Génial. On continuera comme ça quelques fois alors.

Un truc qui me fatigue cependant, c’est que, si le brun est encore mon meilleur allié dans cette histoire, il n’en reste pas moins que je vais devoir lui expliquer quelques trucs sur ma personne. Parce qu’il ne se contentera pas de ravaler ses questions et de bosser pour me faire plaisir.

Distraitement, je passe ma langue sur mes lèvres, étouffant un soupir.

- Pour l’entreprise, je me suis dit que si je lui en parlais, ça bousillerait surement ta petite manoeuvre sur son ordinateur, expliquais-je.

Puisqu’il n’a pas voulu en parler, ne l’a même pas mentionné alors qu’il sait que ça vient de Frederick.

- Les documents doivent déjà être hors-de-portés, j’imagine.

Je n’ai aucune idée du temps qu’il a passé ici avant que j’arrive. Mais ce n’est pas une question, c’est une déduction. Si je veux savoir ce que contient les papiers, j’ai qu’à regarder la copie planquée dans mes affaires.

- Pour ma mère, cherche pas trop loin, éludais-je. Elle a jamais été capable de rester avec un homme très longtemps et elle est parano, fis-je en secouant légèrement la tête, tout de même découragé par son attitude. Elle a dû penser que c’était le meilleur moyen d’avoir la paix…

Ouais. Elle n’a pas dû penser véritablement à ce que ça pourrait faire à mon père. Elle voulait probablement sauver sa pomme, encore une fois. Par moment, je me demande comment ça se fait qu’elle ne m’a pas abandonné en chemin quelque part. C’est presque étonnant.

- La lettre, je finirai par trouver… Elle doit encore être au manoir, dans les affaires de mon père. Je vérifierai si je ne trouve pas quelque chose qui m’indiquera la provenance.

Pas comme si j’avais pas tout mon temps d’abord, maintenant que je suis officiellement un Skelton. Ça me servira peut-être pour une fois de ne pas avoir à rentrer au boulot.

À la dernière question, je fixe mon vis-à-vis pendant un moment, penchant la tête sur le côté, évaluant ce que j’ai ou non envie de lui dire.

- N’importe qui connait mon père mieux que moi, Jonathan, finis-je par admettre. Et c’est la même chose pour tout ce qui le concerne. J’ai entendu parler de lui pour la première fois en mai dernier. Avant c’était qu’une ombre dans le passé de ma mère.

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Skelton/Lynch


J’étais resté debout derrière la chaise, avais reposé mes bras sur le dos, attentif à ce que Benji disait.

Pour le document, j’ai fait le nécessaire, j’ai photocopié le tout. En double si t’en a besoin. Pour la note imaginaire avec laquelle j'ai leurré père, je lui dirais que je l'ai égaré. Et c’est mieux de ne pas en avoir parlé, puisqu’il n’a pas évoqué le sujet.


Il était complètement chamboulé. Je n’avais pas encore réalisé combien ça pouvait être déroutant, d’écouter sa propre histoire de la bouche de quelqu’un d’autre, de ne pas connaître son père, et de découvrir qu’il ne connaissait pas vraiment sa mère.
Ou alors peut être, qu'il le savait déjà. Et c’était le plus déroutant.

Je me relevais, faisant quelques pas vers la fenêtre, plus pour avoir quelque chose à faire, et bouger un peu, que pour regarder le paysage qui s’offrait à moi de la ou je me tenais.
Je détestais l’immobilité, et aujourd’hui, j’en ai eu ma dose.
Mon esprit, quant à lui, n’avait pas arrêté son rythme effréné. Il continuait encore à traiter les informations que j’ai collecté. Ce n’était pas beaucoup, mais c’était une très bonne base.
Aussi me rappelais je la question que j’avais laissé en suspens, pendant mon mutisme de tout à l’heur.

Je voudrais te demander quelque chose si tu me le permet.

Et même s’il ne me le permettait pas, la question étant rhétorique.

De quoi parlait mon père quand il a évoqué ton passé? Y a t il quelque chose que je devrais savoir? Quelque chose qui pourrait aider mes recherches?

Quelque chose qui m’explique pourquoi tu semble porter le fardeau du monde sur tes épaules alors que tu viens littéralement de gagner le gros lot ?
Peut être n’était il comme ça que parce que son tempérament l'exigeait. Après tout je ne le connaissais pas . J’ajoutais alors très vite :

Peut être qu’une personne de ton passé aurait pu envoyer la lettre… je saurais par où commencer.

Je me tournais vers lui et eu un petit sourire

Au début, je pensais que cette histoire de lettre n’était pas importante, mais plus j’y réfléchis, plus je me rends compte que cette zone d’ombre était très louche. Ajouté au fait que ta mère vous aie éloigné d’oncle Fred.

Merde … Je parlais de ses parents… et je me sentais tellement insensible maintenant. J’avais une approche froide, et analytique.
Arrête Jona’.
Laisse lui le temps de traiter les informations. et surtout laisse lui le temps de te répondre, ce doit être la conversation la plus longue que tu ait eu avec lui depuis que tu le connais… depuis 4 jours.

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Lorsqu'il précise qu'il a photocopié en double, je lui réponds par l'affirmative : je vais prendre la copie. Même si j'en ai déjà une. J'ai pas besoin de lui dire que j'ai fait pareil. Et pour ce qui est d'en parler à son père, on semble avoir le même point de vue : c'était mieux de rien dire. Comme ça on risque pas de se prendre les pieds en disant des conneries qui risquerait de mettre Lynch Senior sur ses gardes.

Ile se relève du dossier ou il était appuyé pour aller près de la fenêtre et regarder le paysage qui s'offre à lui. Ou pour réfléchir, peut-être. Je sais pas. Libre à lui. Moi, j'ai presque la tête qui tourne. J'aime pas cette situation : j'y contrôle rien. Pas même mes propres réactions, bordel! Appuyant mes coudes sur mes genoux, je passe mon visage entre mes mains, tentant de me remettre les idées en place. Finalement, je soupire en relevant la tête. Peine perdue. Faudra que je fouille pour m'aider.  

Je m'étire pour récupérer le verre que j'ai laissé sur la table et à peine est-il appuyé sur mes lèvres que Jonathan parle à nouveau. Je le laisse faire, prenant la gorgée que j'avais prévu avant de le fixer tandis qu'il me fait voir son cheminement de logique. J'ai pas envie de tout lui déballer. Mais si je veux qu'il m'aide, y'a probablement des trucs qu'il faut qu'il sache.

- Comme un rat dans une cage en or, laissais-je tomber.

Parce que c'est probablement le genre de trucs que Senior a fini par savoir : le style de vie qu'on a du mener, les dépendances de ma mère...

- Je suis loin d'avoir vécu dans les mêmes conditions que si j'avais été un "vrai" Skelton, fis-je en reprenant les termes utilisé par le gratte-papier. Je viens des bas fonds : j'ai vécu sous le seuil de pauvreté quasi toute ma vie. J'ai cumuler les boulots pour essayer de bouffer ou d'effacer les dettes de ma mère qui prenait alcool et drogue à tout vas. Voilà ce que ton père doit savoir sur mon passé, affirmais-je un peu plus abruptement sur la fin.

Y'a rien à être super fier, mais ça reste qui je suis. C'est la vie que j'ai vécu. Chiant de la façon dont je réponds? Oui, possible. Le problème, c'est que c'est vraiment ça. Je veux qu'il le comprenne.

- C'est gentil de vouloir m'aider Jonathan, fis-je en me radoucissant, mais je sais pas si tu réalises pleinement dans quel sac de noeuds t'es en train de te mettre les doigts.

C'est pas que la lettre qui est louche. Ou la réaction de ma mère. C'est ma vie en entier qui est un vrai foutoir pour n'importe qui qui n'est pas habitué à ce genre d'environnement. Et je me doute que c'est pas son cas. Plus il creusera, pire ce sera.

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Skelton/Lynch


Au début, c’était subtil. Son agitation.
Au début je n’y avais pas fait attention, étant donnée qu’elle était minime comparé à la mienne.
Ensuite, au cours de la conversation j’avais remarqué sa frustration, ou juste un peu. Une frustration qu’il ressentais certainement de ne pas savoir sur quel pied danser, de ne pas pouvoir tout révéler, et de s’entendre révéler des faits sur sa propre vie.

Maintenant il était… Vidé ? Il me déballait un passé que j’imaginais douloureux, aussi aisément que s’il m’avait parlé du beau temps.
Et encore… il ne m’avait jamais parlé du beau temps…
Puisque son enfance n’a pas dû être des plus faciles, et vu la « facilité » avec laquelle il l’a révélé, j’avais le sentiment qu’il en cachait quelques parties.
Benji ne me semblait vraiment pas être le genre de personnes à partager ce genre d’informations sur lui même, et cette constatation fut affirmée à la fin de sa tirade.
Quand il supposa que c’était ce que « père savait », ça ne semblait pas lui faire plaisir, loin de la.
Alors, même si j’étais tenté de lui dire, que père en savait certainement plus, qu’il devait être au courant des parties que le grand brun omettait sciemment de m’avouer, je n’en fis rien. Je cherchais juste le parfait exutoire à une conversation qui prenait de plus en plus un chemin sérieux.

Et étant donné que Jona’ n’aimait pas les conversations sérieuses, Jona’ essaye comme d’habitude de trouver un truc drôle à dire.

Heureusement que je n’étais plus aussi impulsif qu’avant… Cela aurait été facile de blesser par mégarde celui qui reprenait la parole, beaucoup plus radouci,  pour me remercier… et me prévenir que je ne savais pas ou je mettais les pieds.
Ou plutôt les doigts.

Je n’ai pas peur des nœuds, ça ne mord pas. Il faut juste un bon doigté, et je dois dire qu’après quelques années passées à taper sur les claviers des ordinateurs, les miens sont aussi musclé que possible.

Ouai, le Jona’ ne peut pas s’en empêcher.
Puis redevenant sérieux j’ajoutais :

Je suis désolé de te le dire mais… que ta mère puisse choisir cette vie, pour vous… pour toi… en mentant à ton père… Implique qu’elle fuyait quelque chose de bien plus grand que ce que tu soupçonnes.

Cette idée m’avait parcourut l’esprit à l’instant ou père avait avoué la fuite de Christine « ex » Skelton. Maintenant c’était de plus en plus logique. Jamais une mère ne souhaiterait à son enfant de voir sa propre déchéance.
Déchéance qui pourrait être créé par la chose qu’elle fuyait pour commencer.
Quelque chose qu’elle fuyait et qui était en rapport avec Frederick Skelton.

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Je vais avoir besoin de son aide. Ça m'en coute de l'admettre, parce que je déteste m'appuyer sur les gens, mais c'est ce qui arrive ici. Je nage en eaux plus que troubles. Je. Ne. Connais. Rien. De Frederick Skelton. Lui, au moins, l'a connu. Il pourra m'orienté un peu. Mais je préfères autant le prévenir, parce que je suis pas certain qu'il réalise ce qui ce passe réellement. Il balaie rapidement ma mise en garde, me sortant divers arguments. Soit. Je l'aurai prévenu. C'est un grand garçon, après tout. J'ai pas besoin de jouer les nounous.

- Comme tu veux, fis-je en haussant les épaules.

Passant un main dans mes cheveux à nouveau, elle finit sur ma nuque que je masse un peu, penchant la tête vers l'arrière, fermant les yeux un instant pour réfléchir. Que quelque chose aie planné au-dessus de nos têtes pendant des années et que ce soit la raison pour la paranoïa constante de ma mère? J'ai de la difficulté à le concevoir. Quand on cherche à fuir quelque chose, on essait de se garder les idées claires, on ne se défonce pas la gueule aux subtances chimiques dès qu'on est moindrement installé! Pourtant, c'est ce que j'avais vu ma mère faire depuis tout jeune! Et je sais qu'elle consommait et sortait beaucoup quand elle a rencontré mon père. Elle était droguée avant, elle était droguée après. Alors pour moi, elle avait un don particulier pour s'attirer des ennuis avant comme après Frederick. Je vois pas ce qui aurait pu changer. Je finis par laisser retomber ma main sur mes genoux avec un soupir, ouvrant les yeux pour regarder le brun.

- Peut-être, fis-je simplement.

Après tout, elle m'a caché mon décès, qu'est-ce qu'elle peut m'avoir caché d'autre? "Ne te fis jamais à personne Benji. Ne dépends jamais des autres." Qu'elle m'avait répêter étant gamin. Maintenant, j'avais envie de l'engueuler pour ça. Parce qu'elle est le seul point "stable" de ma vie. Ou du moins, elle l'était... J'en ai marre! Cette situation m'énerve et j'ai besoin de me défouler!! Là, présentement, ça s'enligne pour des heures de boxe. Ensuite, l'océan. Histoire de me calmer, de clarifier mes pensées. Et finalement, je pourrai peut-être passer un coup de fil. Mais je garantie pas que la conversation sera des plus calme pour autant. J'essaie juste de me donner une chance de ne pas exploser direct.

M'appuyant de mes deux mains sur mes genoux, je finis par me lever dans le but de quitter. La poigne tendu vers Jonathan.

- Tiens-moi au courant si tu trouves quelques chose. Je vais continuer de chercher de mon coté aussi.

Ouais. Questionner ma mère. Fouiller le manoir et toute la paperasse... J'ai de quoi m'occuper pendant un bon moment!

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