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Nowhere to run, nowhere to run from you
Romy & Tamsin
Frappe moi, pousse moi, fais moi passer par dessus la balustrade si l'envie de prends. Mais arrête de m'ignorer, de rire à mon nez. Voilà ce que j'aimerais dire à Tamsin, voilà ce que mon regard doit certainement refléter. C'est presque pire de la voir rester de marbre face à moi. Je ne suis pas de ces personnes qui aiment les longs silences. Je veux des mots, des accusations, des effusions. Que veux qu'on soit sincères l'une envers l'autre, mais je suppose que j'ai perdu ce droit le jour où je suis partie. Je n'ai pas non plus été sincère avec elle, je ne lui ai pas donné d'explication. J'aurais certainement, elle aurait peut-être compris. Mais c'est trop tard pour tout ça maintenant, le mal a été fait. Et j'ai l'impression que ce n'est pas prêt de s'arrêter car les mots fusent à toute vitesse, ils dépasse nos lèvres avant même qu'on ai eu le temps de les trouver. Tout est allé vite, la tournure de cette conversation est partie dans tous les sens et maintenant je me rends compte qu'il y a des paroles que j'aurais aimé rattraper avant qu'elles n'arrivent aux oreilles de Tamsin. C'est du moi tout craché, j'agis avant de réfléchir, je me laisse emporter par mes émotions comme une débile. Sauf qu'aux yeux de Tamsin, je suis pas capable d'éprouver quoi que ce soit. Je me tourne à nouveau vers elle le regard noir. Alors comme ça, j'éprouve rien ? Elle va voir que je peux éprouver la haine. « Vas te faire voir Tamsin ! T'en sais rien de ce que je peux éprouver, d'accord ? » je commence à m'énerver. Parce que si quelqu'un sait ce qui se passe dans ma tête, c'est moi. S'il y a quelqu'un qui a souffert d'avoir tant aimé, c'est aussi moi. J'ai perdu quelqu'un que j'aimais alors je sais ce que ça peut faire. « Personne m'a appris à aimer, pourtant, je t'ai aimée. Tout comme j'ai aimé ... » je continue, mais je dois prendre une pause car il m'est toujours impossible de prononcer son prénom. Après un an et demi, j'ai toujours l'impression d'être à la limite de replonger. Je secoue la tête violemment. « Puis j'ai souffert, okay ? Et j'ai pas eu envie de partager ça et d'éclabousser tout le monde avec mes merdes. » je finis par dire. L'air de rien, je sens que ça me fait du bien de m'être exprimée, mais après quelques secondes, j'en viens à le regretter. J'ai pas envie de laisser les gens entrer, de leur donner un quelconque pouvoir sur moi. Ma peine reste la mienne. « Donc évite de dire que je suis pas capable d'éprouver grand chose, car c'est faux. » je lâche, fatiguée de devoir toujours prendre ma défense pour mes actions. Comme si j'avais pas le droit d'avoir mes raisons.
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CODES © LITTLE WOLF.
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