Puppy rescue :: HAPPASIYA

Koko, héros du jour ! Happy n’en n’attendait pas moins de son chien à vrai dire. Malgré sa jeunesse, il avait toujours aimé défendre. Un peu comme son maître, bien que différemment. Aussitôt, alors qu’Anastasiya lui posait la question fatidique, l’américain se pencha légèrement sur les petits êtres sans défense, encore endormi. « Je crois qu’effectivement il leur a sauvé la vie… à vue de nez, ils ne doivent même pas avoir plus d’une semaine… » fit-il, manifestement concerné. Normal, il n’entreprenait pas des études de médecine vétérinaire pour rien. « J’ai envie de te dire qu’il faut qu’on s’en occupe… je refuse de les laisser là, pauvres petits ! »

Malgré la situation j'étais rassurée par la présence de Happy, je savais qu'il faisait des études vétérinaires, il saurait donc certainement ce qu'il convenait de faire pour ces petites boules de poils. Je l'écoutai donc avec une grande attention. Sa réponse me donna encore plus envie de suivre ma première envie de récupérer ces 4 petits bouts, quelques jours et déjà abandonnés... Ce n'était pas comparable mais pour avoir été moi aussi abandonnée, je ne me voyais pas les laisser là.

-Je suis tes recommandations, c'est toi qui t'y connais dans le domaine. Mais je suppose qu'il faut les mettre au chaud déjà ?!

Happy les observa juste quelques instants pour dire qu’ils n’étaient âgés que d’une semaine tout au plus. Et pour cause, en plus de ses études de médecine vétérinaire, il avait déjà fait plusieurs stages en clinique. De quoi connaître un peu tout ce qu’il y avait à savoir pour aider un chiot quasi nouveau né en détresse et sans mère pour l’allaiter. Car oui, le souci de l’allaitement allait évidemment se poser. « Au chaud, c’est l’évidence ! J’ai mon sac il est assez grand, on va déjà en mettre deux dedans, et en porter un chacun, d’accord ? Comme tu as Anabel avec toi, je peux les garder dans ma chambre. Tant pis, je ne la quitterai pas trop pendant quelques jours ! Va falloir qu’on se relaie pour les nourrir aussi… à priori avec du lait maternisé, c’est le mieux, et au compte goutte vu qu’ils ne peuvent pas laper encore. Six à huit fois par jour je dirais… tu penses qu’on pourra se relayer ? » fit-il en ouvrant son sac, prenant le premier chiot avec toutes les précautions du monde.

Heureusement que Happy était avec moi, vraiment. Je ne sais pas comment j'aurais réagi si j'avais trouvé ces petites boules de poils seule. Assurément je ne les aurais pas laissées mais j'aurais été bien démunies et surtout assez paniquées ne sachant pas réellement ce que je devais faire. J'aimais les animaux passionnément mais je n'avais pas eu la chance de vivre à leur contact, d'où mon grand manque d'expérience auprès d'eux.

-D'accord ! On va s'arranger pour tout ça et prévoir les heures pour prendre le relai ! Tu me diras bien tout ce que je dois faire et je t'obéirai au doigt et à l'oeil.

Sur cette affirmation, je prie l'une des petites boules de poils dans mes mains, avec la plus grande précaution, de peur de lui faire du mal. En entendant ses petits cris plaintifs, je n'eus d'autres réflexes que de le places contre mon cou maintenu avec mon écharpe.

Happy n’était pas fâché d’être épaulé sur ce coup là. Il serait probablement devenu fou à devoir nourrir six à huit fois par jour quatre chiots à peine nés, incroyablement dépendants, et totalement sans défense. Il l’aurait probablement fait sans hésiter une seconde, mais tout de même. Cela aurait été une lourde responsabilité. Il réparti par conséquent les petites merveilles entre Anastasiya et lui, la remerciant d’un sourire, avant d’attacher la laisse de Koko à son collier afin qu’il les suive. Hors de question de perdre le moindre chiot sur le retour.

The end !