New meeting with a woman is always fun :: Amélia

Une chemise ouverte, un simple short et l’impression d’être complètement libre. Okay, ce petit summer camp ne lui permettait pas d’amasser du pognon pour les mois de vache maigre, mais il s’en moquait bien. Pour Happy, ici, c’était holiday time. Pas de pression, pas d’obligations, rien d’autre qu’un gigantesque plaisir et rien d’autre. Pour l’heure, il ne savait pas encore s’il allait tester son swing au golf, prendre un cocktail ultra frappé au bar ou simplement lézarder sur la plage… mais si le programme restait à définir, cela ne l’empêchait pas de baguenauder, l’air content, à observer autrui. Une activité dont il était passé maître, et pour cause, il en avait tant besoin dans le cadre de son « métier nocturne ». Son esprit partait tellement loin parfois, comme aujourd’hui, qu’il ne fit même pas attention à une demoiselle et la heurta de plein fouet. Bien évidemment, il la rattrapa au vol, réflexe oblige, comme s’il la penchait en plein tango sensuel… sauf que là, c’était surtout pour lui éviter de s’éclater la tête à même le sol. « Oups, je crois que je ne t’avais pas vu ! » fit-il dans un gigantesque sourire charmeur, la redressant pour mieux lui faire un baisemain. « Toutes mes excuses. »

Amélia se dandine sur une chanson de Maroon 5 alors qu'elle se trouve en sous vêtements. Elle chante et danse alors qu'elle sort de la douche. La belle fait mine d'avoir un micro et elle chantonne sans se préoccuper si ses voisins de chambre l'entendent ou non. Aujourd'hui la brunette ne sait pas franchement ce qu'elle va faire. Peut-être aller faire "bronzette" ? Ou bien alors sauter dans la piscine de l'hôtel pour mouiller un maximum de personnes ? Cela fait naître un sourire sur son visage, elle adore faire des trucs de gamine. Elle se fait d'ailleurs des couettes couettes en dansant sur une chanson de Britney Spears. Quand la chanson se termine elle décide de mettre une robe ample arrivant aux genoux, des escarpins Louboutin et bien évidement elle attrape son sac à main Repetto. Sortant de la chambre avec sa carte, elle se faufile dans l'ascenseur se disant qu'elle va sans doute trainer au bar ou alors elle ira se promener pour visiter un peu. Il faut dire qu'elle a beaucoup marché depuis qu'elle est arrivée ici. Alors, enfonçant ses écouteurs dans ses oreilles pour mettre RadioHead elle avance sans regarder ou elle marche. C'est lorsqu'elle sent une douleur fulgurante s'emparer de son bras qu'elle se rend compte du choc. Elle manque de tomber, mais des bras forts la retiennent. Elle croise alors le regard de la dite personne, elle se sent happer par ses magnifiques prunelles. "Non, c'est moi." Souffle-t-elle. "Disons que c'est nous deux." Elle lui sourit et se masse le bras, la vache ! Qu'est-ce que ça fait mal. "Je m'excuse moi aussi." Elle regarde son bras et continue de le masser. "Je m'appelle Amélia. Tu peux m'appeler Amé ou Ami, comme tu préfères." Un mince sourire orne à présent son visage.

Difficile pour Happy de ne pas se souvenir à quel point le fait qu’il soit grand pouvait être un désavantage, surtout lorsqu’il rentrait dans quelqu’un. Cela lui arrivait d’ailleurs un peu trop souvent à son goût, ouïe défaillante oblige. S’il ne regardait pas droit devant lui, aucun risque qu’il parvienne à prévenir ce genre de petit incident. Heureusement, la demoiselle, qui venait de se présenter à lui, ne semblait pas lui en tenir rigueur. Sûrement ses manières de gentleman y étant pour quelque chose. [color=cornflowerblue]« Pas besoin de t’excuser, je ne regardais pas du tout où j’allais. J’étais tellement à fond dans l’environnement… »[/colo] soupira-t-il, se passant une main contre sa nuque au passage. Son sourire charmeur reprit cependant rapidement du service face à la présentation d’Amélia, alors qu’elle lui souriait à son tour. « Enchanté Amélia, je m’appelle Happy. Pas évident de te donner un surnom pour moi qui ne soit pas ridicule donc je vais éviter ! » pencha-t-il la tête sur le côté, une petite moue sur les lèvres. « Si tu me permets, je peux te masser le bras ? Vu que je t’ai fait mal parce qu’on n’a pas franchement la même carrure… ce serait la moindre des choses. Je ne suis pas mauvais dans mon genre, promis. »

Amélia ne peut s'empêcher de plonger dans le regard du jeune homme. Elle est frappée par sa beauté. Par sa politesse aussi. Normalement, enfin du moins c'est ce qu'elle pense, lorsqu'on rentre dans une personne on s'excuse sans prendre la peine de regarder la personne et on poursuit son chemin, occultant même le choc passé. Seulement, cette fois, le jeune homme l'a tient de ses bras et leurs regards sont plongés l'un dans l'autre. Amélia en a le souffle coupé. Elle se sent rougir du visage et elle tente de détourner les yeux. Cependant elle se retrouve rapidement happer par le regard de l'Adonis qui la fixe. Elle se demande bien à quoi il pense lorsqu'il lui répond enfin. Il s'appelle Happy. C'est la toute première fois qu'elle entend quelqu'un porter ce prénom. "J'arrive toujours à donner des surnoms." Elle lui répond. Elle se rend compte qu'ils se tutoient. C'est comme naturel entre eux. Elle a la nette impression de le connaître dans le fond. C'est étrange, il lui est totalement inconnu, mais son regard, sa prestance, il lui semble sorti d'un songe. Elle se mordille la lèvre inférieure, alors qu'il prend de nouveau la parole. "OH !" Elle regarde son bras et sa main qui la masse. "Ne t'en fais pas, ça va aller." Elle fixe alors ses chaussures, s'empourprant. Elle rétorque :"Et si tu m'invitais à boire quelque chose plutôt ?"

Que cette charmante demoiselle soit capable de donner des surnoms, c’est drôle, mais Happy n’en doutait pas une seconde. Il doutait néanmoins que ces derniers soient réellement « agréables ». Il avait essayé de décortiquer son propre nom pour en faire un surnom pas trop ridicule, mais en vain. A croire qu’il ne soit définitivement pas doué pour cela… en revanche, ce pour quoi il excellait, c’était le charme. La preuve, il captait déjà un rien de rougissement chez Amélia, qui le flatta grandement. Il ne savait pas encore la raison véritable dudit rougissement, mais pour sûr il comptait bien le découvrir, tout en douceur, comme il savait si bien y faire. « Je ne sais pas pourquoi mais je te crois sur parole ! » rit-il doucement, la dévorant presque du regard tout simplement parce qu’il la trouvait jolie. Adorable. Difficile d’en détourner les yeux ! D’ailleurs, à sa plus grande surprise, elle refusa son massage - bien qu’il soit doué de ses mains - et proposa plutôt d’aller boire un verre. La proposition ne pouvait pas être plus tentante, autant l’avouer, et cela entraîna de fait un sourire mutin sur ses lèvres. « Mais bien entendu ! Est-ce que tu aurais un lieu particulier qui attire ton attention ? Je te laisse la prime du choix ! »

Amélia est captivée par le jeune homme, cela fait un moment qu'elle n'a pas ressenti de tels choses. Cela lui rappel Henri-Charles. Amélia en était folle amoureuse. Il a été son premier petit ami, celui avec qui elle a eu sa première fois, celui qu'elle a aimé éperdument jusqu'au jour où il n'a plus donné de nouvelles. Amélia ne s'en est toujours pas remis dans le fond, cependant elle n'en parle à personne, sauf à Jaz, elle lui a ouvert son coeur et réciproquement. Heureusement qu'Amélia à Jaz, elle ne sait pas ce qu'elle ferait sans elle. D'ailleurs elles partagent une passion commune : le bénévolat. Perdu dans le regard du bel et jeune homme Amélia se demande comment agir. Elle n'a pas bu un verre avec un homme depuis un moment déjà, sauf amis évidement. Ce n'est pas son genre de proposer un verre à un inconnu, pourtant il lui inspire confiance, en quelque sorte. Il est le soleil et Amélia est le papillon attiré par la lumière. Elle cherche quel surnom elle pourrait lui donner, avec Happy ce n'est pas facile alors elle pense à doudou suprême ! Par contre elle ne le lui dira pas, ce serait complètement ridicule dans le fond. Quand il lui dit oui pour le verre, la belle brune souris. "Allons au bar de l'hôtel t'en penses quoi ?" Elle se rend avec lui jusqu'au dit endroit. S'asseyant au comptoir, elle se tourne vers Happy et lui demande : "Tu connais le poulpe ?" Elle fait des vagues avec sa main et pose sa paume contre sa joue et s'écrit : "TENTACULE !" Puis elle se met à rire, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas ris de cette façon.

Happy n’avait rien fait de plus que ce qu’il aurait fait envers n’importe quelle autre demoiselle « en détresse » après l’avoir bousculée. Après tout, même s’il vivait pauvrement depuis de nombreuses années, cela n’empêchait pas les bonnes manières. Sa mère adoptive avait suffisamment été dure à ce sujet pour qu’il n’en n’oublie aucune leçon. Voilà pourquoi il possédait un sourire si charmeur, des manières si pures et un amusement certain pour le rougissement dont Amélia était actuellement victime. Il ne se moquait pas d’elle, oh non. Il préférait de loin trouver que ce dernier lui allait à ravir, sans pour autant en dire un mot. C’était un peu tôt pour passer en véritablement mode séduction, surtout qu’elle venait de lui proposer un verre… « Au bar de l’hôtel, c’est parfait ! Je n’y suis pas encore allé, c’est justement l’occasion » reprit-il d’une voix douce, rassurante. Rien ne le laissait présager de la suite, ni de la douce folie dont fut prise Amélia, faisant une vague avec sa main après lui avoir demandé s’il connaissait le poulpe. « Tu veux dire le crustacé, ou… » commença-t-il, avant de recevoir sa paume contre sa joue. Il éclata de rire au « cri » de son interlocutrice, ne s’y étant pas attendu le moins du monde. « Je crois que je vais te retenir ne serait-ce que pour ta folie ! Tu as inventé cette petite danse ? »

Amélia n'en revient pas de ce qu'elle a fait. La danse du poulpe quand même ! Peu de personnes la connaissent, pourtant elle mérite d'être connue ! Alors, elle rit toujours. Cela date de quelques années déjà. La jolie Amélia était petite, pas plus haute que trois pommes et elle était dans les bras de son papa. Il l'a pressait fort contre sa poitrine, profitant de ses instants privilégiés avec sa fille. Elle adorait la neige, mais surtout elle adorait embêter son papa on le chatouillant ou en mettant sa main sur son visage. C'est alors que son père a fait des vagues avec sa main pour qu'elle atterrisse sur la joue de sa petite fille. "TENTACULE !" Il avait alors crié. Amélia s'était joint à son rire et lui avait fait encore et encore, chaque jour passant. Seulement voilà, son père est parti. Il fait le tour du monde avec son épouse ; la mère d'Amélia. La belle brunette ne s'est jamais sentie aussi fragile. Elle n'a plus personne pour être consoler. Elle n'a plus de bras pour être rassuré, par contre elle peut toujours partager sa danse du poulpe, puis elle se dit que si ça se trouve elle ne reverra plus jamais ce bel inconnu. Alors quand il lui dit qu'il se souviendra d'elle pour sa folie Amélia lui répond : "Je l'admets, je suis folle." Puis elle ajoute : "Non, c'est mon père, ça date d'il y a longtemps déjà. Je te fais partager." Elle lui fait un clin d'oeil quand elle demande au serveur de venir prendre leur commande.

Vrai qu’Happy ne s’attendait pas du tout à assister à une danse du poulpe en présence de cette fameuse Amélia mais l’idée l’amusait. Après tout, profondément, il restait un gamin sur pattes ne demandant qu’à s’exprimer dès qu’il en avait l’opportunité. Le jeune homme attendait néanmoins l’origine de ladite danse, par pure curiosité, alors qu’ils riaient ensemble de ce petit aparté. Bientôt, il comprit qu’en fait il s’agissait d’une sorte d’héritage familial et qu’aujourd’hui, il pouvait se sentir flatté qu’elle ait partagé cela avec lui. Mais flatté, il l’était déjà à dire vrai. « Je vois… mais non, ce n’est pas de la folie, ou alors de la bonne folie ! Au moins pas de gêne, tu as dédramatisé définitivement ma bousculade » fit-il dans un petit sourire taquin, alors que le serveur venait auprès d’eux à la demande d’Amélia. De son côté, l’américain commanda un café serré, vu l’heure, et il laissa son acolyte du moment prendre ce qu’elle désirait avant de reprendre la parole. « Je suis flatté que tu me fasses partager ça même si on se connaît à peine ! »

Amélia se sent étonnamment bien. Qui aurait penser qu'elle oublierait aussi rapidement son mal de bras ? Pas elle. Pourtant, elle s'en soucis à peine à présent. Rien ne compte, sauf la présence du beau jeune homme à ses côtés. Bien sûr, elle ne s'autorise pas à tomber de nouveau amoureuse, c'est interdit à présent. Cependant, rien ne l'oblige à éviter tous les hommes l'entourant. Si cela se trouve, ils pourraient devenir de bons amis, peut-être plus ? Une petite voix dans sa tête lui dit un ferme non. Alors, la jolie brunette la laisse parler sans y prêter attention. "Je suis d'accord pour dire qu'il s'agit de bonne folie alors !" Elle continue à rire en repensant à sa danse qui est inconnue de tous. "Si tu veux tu peux l'utiliser ! Je te l'ai apprise alors maintenant c'est à toi de jouer. Si cela se trouve tout le monde la connaîtra d'ici la fin du Summer Camp." Elle attend que le serveur arrive, puis lui fait prendre commande. "Je voudrais un moka frappé avec supplément de chantilly s'il vous plait." Un menu comme à la Starbuck. Amélia est folle de moka, elle en a gouté la première fois avec son père, lorsqu'il l'avait amené au Starbuck Coffee. A présent elle ne peut boire rien d'autre que cela. Elle est devenue tout simplement accrocs. "Mais je t'en prie." Elle lui offre une magnifique sourire avant d'ajouter :"C'est bizarre, mais j'ai l'impression qu'on se connait. C'est un sentiment étrange ..."