It’s clear to see that time hasn’t changed a thing + Sophia

Mon regard satiné se posait sur la silhouette de la jeune femme. Sa peau brillait sous les rayons de la lune, sa voix embrassait le vide. Elle résonnait contre les murs jusqu'à revenir à mes oreilles tel un échos. Est-ce que la perspective qu'elle puisse être jalouse des autres femmes qui avaient fait parti de ma vie d'une manière ou d'une autre manière me réjouissais ? Je n'en savais rien. La belle brune avait été la première à prendre mon coeur en otage. Elle l'avait traité avec le plus grand bien et finalement, j'avais été celui qui avait tout brisé. Mais c'était pour son bien. Parce que je l'avais aimé et parce qu'une part de moi l'aimerait certainement toujours. Encore aujourd'hui, ce n'était pas une bonne idée. Parce que j'étais toujours la même et elle ne semblait pas avoir changé. Sophia, c'est une fille bien. Une petite fleur délicate qui risque de se briser. Pourtant, ce n'était pas ce qu'elle voulait me faire croire. Je tournais mon visage endormie vers la jeune femme, surpris. Aouch. Tu viens de casser un mythe. Merde, t'as déconner. Jouer sur les gosses. C'est Rude. Il a régit comment ? demandais-je en tournant la tête vers Sophia. Aussitôt, l'idée qu'elle me fasse croire ce genre de chose m'effleurer l'esprit. Après tout, nous venions de coucher ensemble et sans protection. M'fais pas croire ce genre de chose So. Que tu sois énerver ou pas. Ma réaction sera certainement pas la même soufflais-je, le regard insistant. Elle me connaissait, elle savait que j'avais du mal à contrôler mes émotions. Je ne voulais pas d'enfant, ni aujourd'hui, ni demain. D'ailleurs, je ne savais pas si j'en voudrais un jour. J'aimais ma liberté. La fatigue s'emparait peu à peu de mon être. Je voulais dormir, mais la jeune femme parlait. Encore et encore. T'as tout compris marmonnais-je en posant un coussin contre mon visage. Une habitude. Une façon de dormir comme une autre. Tandis que mon corps semblait s'alourdir sous le poids de la fatigue, Sophia elle, semblait vouloir s'amuser encore un peu. Cette voix je la connaissais, tout comme cette façon qu'elle avait de laisser trainer ses mains contre mon torse. Mes doigts se refermaient autour de son poignet pour éloigner sa main qui commençait à faire son effet sur mon corps, assez visible.  Joues pas à ça avec moi. Je suis pas d'attaque So. parce que j'avais la tête ailleurs, parce que mon corps était fatigué et parce que le fait que Sophia puisse manipuler son monde, me plaisait pas. Elle était où la jeune femme aux traits doux et à la peau halée ? Est-ce que j'étais celui qui l'avait poussé à changer ? Tu devrais partir, tiens dis-je en lui tendant sa petite culotte. Finalement, encore une fois, c'était qu'une histoire de boomerang. Je lui avais fait du mal et encore aujourd'hui, elle en portait les séquelles.