Don't be heartless • Adriel

Don't be heartless
— Adriel

J’étais perdu dans mes pensées tortueuses et j’essayais de les classer du mieux que je le pouvais. Pour le moment c’était une mission impossible, car il me manquait des réponses et je devais encore écrire certaines parties.  Je suis un livre remplie de pages blanches et à moitié remplies. Je veux écrire celle des autres, mais je n’ai même pas encore terminé la mienne.  J’avais donc déambuler dans les couloirs, des aller retour sans but qui on dérangé les passant un peu trop pressée. Je me suis attardé aussi au bar où j’ai bu quelques bières avant de m’envoler de nouveau.  Me voilà donc dans le Hall et je déplace les fauteuils pour les mettre en rond. Une mauvaise habitude qui me suit encore malgré moi et qui s’avère plutôt dérangeante à certains moments. Pour le moment personne n’a remarqué que je semble vouloir réaménager la pièce . Je m’assoie dans un de ses meubles et j’ouvre mon cahier, je gribouille des choses insensé avant de le ranger de nouveau. Le summer camp n’a peut-être pas l’effet escompter sur ma personne, il me noie lentement dans une eau que je connais pas forcément. Je croise des âmes, je vis des histoires qui ne mène à rien avant de partir dans une autre danse peu importante.  Puis je me retourne pour remarquer un visage que je connais trop bien, que j’ai dessiner les traits plusieurs fois dans ma tête de la même façon pour ensuite qu’une nuit vient tout chambouler. Je ne savais plus comment le dessiner, quelle couleur, quelle médium choisir.  De toute façon je ne suis pas une artiste, je suis une écrivaine.  «Hey ! » Tu peux te moquer de moi si tu as envie, je suis déjà si fragile en ta présence.

don't be heartless
— veïa

Je finissais de me doucher après mon footing de ce matin. Cela m'avait fait un bien fou. J'avais pu me vider l'esprit, j'avais pu faire le point sur ma vie actuellement. C'était le bordel, ma vie était toujours un bordel sans nom. J'aimerais bien un jour avoir une vie normale, mais non. Il fallait que je me foute dans la merde, avec mes potes, avec les filles. C'était comme ça. Je ne savais absolument pas ce que j'allais faire aujourd'hui. Je n'avais rien de prévu, personne à voir, ça changeait des derniers jours où j'avais pas eu une seconde à moi. Je passais mon temps dehors avec mes amis, à profiter du summer camp. Je m'habillais et je décidais de descendre pour aller visiter la ville un peu tranquille, j'allais juste aller me promener. Il devait bien y avoir des endroits intéressants à visiter non ? Une fois dans le hall, j'entendais une voix familière m’interpellait. Veïa. Et merde. Non pas que je n'avais pas envie de la voir, mais... En fait, j'avais pas envie. Elle me manquait, après notre dernière nuit ensemble pour nos retrouvailles. Mais le soucis c'était que cette nuit restait gravé dans ma mémoire et tout ça, ça me fait flipper. Alors je faisais attention et j'avais bien fait attention à ne pas la voir jusqu'ici. « Hey ! » disais-je simplement, m'asseyant en face d'elle sur les chaises. « Qu'est-ce que tu fais ? » demandais-je assez sèchement, sans le vouloir.

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— Adriel

C’est un drôle de moment pour me voir de nouveau, mais c’était moi la fille étrange qui a du mal à gérer ses angoisses. J’aurais encore plus de mal à agir normalement, maintenant qu’il me regardait. Je pouvais être de marbre et ne rien montrer sur mon visage et c’est ce que je faisais pour le moment, je le regardais de mes grands yeux en attente de je ne sais quoi. Nous étions dans le monde réel cette fois, du coup il n’y avait rien de beau et j’étais la poupée de porcelaine qui se tenait sur un fil de fer comme un funambule. J’avais ce vide à l’intérieur de moi, qu’il remplissait par sa simple présence, mais j’étais trop vulnérable, trop fragile pour subir son regard froid. Je ne baissais pas mon regard, car j’avais toujours su faire face à l’hiver que les gens me renvoyaient. Pendant un moment, j’avais l’impression de voir Harlow surtout le ton de voix qu’il avait choisie. Par chance, il n’avait pas ce dégout qui se logeait au fond de ses prunelles, je pense que je ne l’aurais pas supporté autrement. Ne regarde pas ailleurs et surtout ne t’enfuie pas, je n’ai pas de mots pour ce qui c’est passé, mais une chose est sûr c’est que j’ai besoin de ta présence d’une certaine façon. On était de retour à la case départ, j’étais le petit ange qu’il fallait rebeller un peu. «Euh.. J’avais envie de changer les meubles de place un peu. » Je me laissais retomber dans un fauteuil un peu honteuse.

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— veïa

Je me sentais con actuellement. J'aurais pu m'échapper, faire semblant d'avoir quelque chose à faire, de devoir voir quelqu'un mais non, je restais. Je m'asseyais sur le fauteuil en face d'elle et je décidais de lui parler un peu. Bon, le seul soucis étant que j'étais froid sans le vouloir, c'était plus fort que moi, je ne pouvais pas m'en empêcher. Je fronçais les sourcils à ses paroles, observant les fauteuils mis en rond. « T'es descendu dans le hall pour changer les meubles de place dans un hôtel qui n'est pas le tien ? » demandais-je avec un léger sourire, me retenant de rire. Elle était étrange, je ne comprenais pas l'intérêt de faire ça mais pourquoi pas. Elle m'intriguait, elle était unique et elle restait impassible face à moi. Elle n'avait pas l'air gêné, mal. Comme s'il ne s'était rien passé, comme si tout était normal. Soit c'était vrai, soit elle jouait parfaitement bien la comédie, je n'en savais rien. J'étais perdu, j'étais perplexe, je ne savais pas vraiment quoi faire ni quoi dire. Et un Adriel qui ne sait pas quoi dire, c'était pas très fréquent.

Don't be heartless
— Adriel

Tu es une énigme ambulante, quelque chose que je n’arrive pas à contrôler. Le pire dans tout ça c’est que je suis presque comme vulgaire comme un patin quand tu me regardes. Tu as un effet sur moi que je ne comprends toujours pas. Je reste impassible le visage vide comme quand je fixe quelque chose. Ça doit être perturbant de voir un océan qui vous observe sans savoir à quoi il pense. Surtout quand vous avez plongé au plus profond de celui-ci, même si c’était interdit. Le plus surprenant ce que tu étais encore là , ce qui me rassurait. Tu avais tant de chose que tu pouvais faire au lieu de rester avec moi. «C’est pas la première fois que je fais ça. » J’avais déplacé beaucoup de chose à Harvard et souvent les meubles de mon appartement. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. Si je ne me retenais pas je viendrais chercher tes lèvres pour un long baiser, mais je n’ai pas le droit. Je n’ai pas le droit de vouloir le démon, c’est une blessure assurer. Je te sourie malgré tout. «Ça dois pas être si étrange , t’es quand même venu me voir. »  

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— veïa

J'étais surpris de ma propre réaction de rester là. Normalement, je me serais enfui. Mais bon, au fond, ça aurait été encore plus étrange et j'aurais eu à me justifier bien plus alors autant rester là un petit moment et assumer. C'était le mieux dans la situation actuelle. « T'es encore plus étrange que ce que je pensais. » disais-je simplement, sur un ton des plus impassibles. J'avais tellement envie de devenir invisible, de disparaître. Ce n'était malheureusement pas possible. Peut-être qu'elle avait des choses à faire ? Des gens à voir ? Peut-être donc qu'elle allait me laisser et partir, ce qui me ferait le plus grand bien. Je n'étais clairement pas à mon aise. Mais ses nouvelles paroles m'avaient surpris. « Qu'est-ce qui est étrange ? Pourquoi ce serait étrange ? Pourquoi je serais pas venu ? » demandais-je en essayant de dissimuler le stresse qui venait de m'emparer, passant ma main dans mes cheveux et détournant le regard pour observer les gens dans le hall. Je ne voulais absolument pas la regarder et j'espérais du plus profond de moi qu'elle parlait de la disposition des chaises et non de la nuit passait ensemble.

Don't be heartless
— Adriel

J’avais l’impression d’avoir un château de glace qui m’entourait, je n’avais pas envie de revivre ça à nouveau. Sauf, pourquoi je me plaignais il avait toujours été comme ça avec moi, faut croire que j’avais été un peu stupide d’espérer que ça puisse être différent pour une fois. Le problème c’est que je n’étais pas la personne qui s’énerve encore moins celle qui court après quelqu’un. «C’est mal ?» C’est mal d’être étrange et de ne pas être celle qui ressemble à celles que tu croises tous les jours.  Parfois ça permet de vivre de nouvelles expériences, mais peut-être que le fois que je sois si bizarre faisait en sorte qu’on ne savait pas comment me faire valser. Il détourne le regard et je le fixe toujours sans m’en rendre compte.  . «Je parlais des chaises. Je disais que tu pas avoir trop honte d’être avec moi en ce moment…  » Et puis ça pouvait être le contraire , c’est ce que je ressentais en ce moment et j’avis une boule au ventre en passant que je n’étais que passagère.  J’avais envie que tu me dises que ce n’était pas qu’une seule nuit, que je t’avais réellement manqué. Ne me regroupe pas avec ces autres femmes, parce que je ne leur ressemble même pas. Fait en sorte que je sois spécial, mais enfuie toi si c’est qui te fait le plus grand bien.  

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— veïa

Elle était étrange. Elle était unique. Mais c'était l'une des choses que j'aimais chez elle, mais là, ça sonnait plus péjoratif qu'autre chose. Parce que j'étais comme ça, parce que j'allais la briser si je continuais comme ça et ce n'était pas non plus ce que je voulais. En réalité, je ne savais pas ce que je voulais, à part partir d'ici le plus vite possible évidemment. « Non, j'ai pas dit ça. » répondais-je encore plus sèchement. Putain, pourquoi j'arrivais pas à lui parler normalement ? Pourquoi je n'arrivais pas à prendre un ton normal ? C'était clairement plus fort que moi. Mais d'un coup, elle commençait à me faire paniquer et j'essayais de le cacher mais j'avais l'impression que c'était un peu raté. Je ne la regardais plus, je regardais tout autour mais je ne voulais pas croiser son regard que je sentais sur moi. « J'ai pas honte, il n'y a pas de raisons. » disais-je simplement en haussant les épaules, me reprenant un minimum. « Pourquoi tu me fixes comme ça ? » demandais-je en tournant la tête vers elle, la regardant de nouveau.

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— Adriel

J’avais envie d’être six pieds sous terre pour le moment, mon estomac se tordait de plus en plus face à son indifférence et au ton froid qu’il engageait avec moi. J’avais eu raison de croire qu’il allait redevenir comme ça avec moi. J’avais la fâcheuse habitude de m’attacher avec les gens qui sont froids avec moi, j’étais une masochiste, j’avais l’impression de vivre. Si je ne prenais pas sur moi tout de suite, j’allais exploser de nouveau comme je l’avais fait avec Harlow sur le terrain de golf. Il avait un surplus à l’intérieur de moi. Il n’osait même plus me regarder. Il avait quelque chose de changer à l’intérieur de moi qui m’empêchait de rester calme, comme le petit ange que j’avais toujours été. «Parce que moi j’arrive encore à te regarder droit dans les yeux. » Oui contrairement à toi qui ne pense qu’à t’enfuir. Mes paroles étaient froides, mais ma voix restait douce. Mes sourcils étaient un peu froncés. Je n’allais pas céder une seule seconde. Si tu savais comme j’ai l’habitude, j’ai une mère qui m’a regardé comme ça depuis que je suis né. Un jour j’aurai ce regard de velours que tu m’as lancé quelques nuits plutôt.  

don't be heartless
— veïa

J'étais mal. J'étais au bout du rouleau. Je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas quoi dire, je ne savais pas si je devais rester ou parler, je ne savais pas ce qu'elle pensait de tout ça. Je n'en pouvais déjà plus de cette discussion étrange. Surtout que là, elle avait l'air de bien sentir mon malaise, de bien sentir que je n'étais pas comme pendant cette soirée ensemble. Et ses paroles venaient me surprendre. Je fronçais les sourcils et je la regardais, perplexe. « Je n'ai pas peur de te regarder Veïa, t'es pas la seule personne intéressante dans cette pièce et la seule personne que j'ai envie de regarder dans ce hall. » répondais-je calmement, sur un ton froid. Bon, j'aurais jamais dû lui dire ça. C'était clairement tout sauf gentil et j'avais pas tellement envie d'être un gros connard avec elle mais ça avait été plus fort que moi pour le coup. Il fallait que je me protège autant que j'essayais de la protéger en l'éloignant de moi. Elle serait mieux si elle me détestait, même si je ne regrettais pas notre nuit, je ne pensais pas que cela devrait se reproduire.