Elle savait au fond qu'elle ne survivrait pas longtemps en jouant de la sorte.
Survivre. C'était constament ce qu'elle faisait et pourtant, c'était risible venant d'une morte. Elle était morte à l'intérieur, morte à l'extérieur. Elle n'était qu'un tas d'ossement se déplaçant avec difficulté dans la vie de tout les jours. Et c'était d'une tristesse sans nom. Probablement que ça devait rire là haut. Ca devait rire du ridicule qu'elle dégageait, de l'empreinte sordide qu'elle laissait. Et princesse, elle avait mit au monde ses jeux vicieux juste pour le loisir d'exister un peu. C'était par la douleur qu'elle se sentait vivre. Elle existait réellement que quand elle avait mal à en crever. Pathétique.
Pitoyable gamine. Et elle est là, fumant tranquillement sa cigarette, se délectant de chaque bouffée. Ca lui fait du bien, elle respire un peu.
Risible. Elle lance ses piques comme toujours, princesse trouve le moindre prétexte, le moindre sujet. Se fiche des répétitions tant qu'elle a quelque chose à dire. C'est normal de pas être aimée, on ne peut pas aimer les gens comme elle. Et princesse elle s'en fiche, l'amour c'est surfait. Les sentiments, s'attacher aux autres c'est de la merde en boîte. Ca fais plus de mal que de bien, la dépendance c'est malsain. Elle veut plus jamais aimer Méline. Pas comme elle a aimé Loukas, pas quand son absence laisse encore des traces. Elle s'en fiche de paraître vide et sans émotion, de ne rien inspirer aux passants. «
Oh, comme c’est mignon » Elle répond pas, n'écoute pas. Ses mots semblent résonner de loin et elle ne perçoit que le faible écho de sa voix. Princesse n'écoute plus, ses pensées ont prit le dessus. «
Mais, même toi, tu ne peux pas contaminer quelqu’un qui est déjà condamné ». Elle hausse les épaules comme si ça ne faisait rien.
C'est pas important de toute façon. Condamnée elle l'est aussi, ils le sont tous d'une certaine façon. Le pourquoi du comment c'est pas important. Elle reste là, à regarder haut loin. Bercé par le bruit des vagues et le son de sa respiration. Et puis il revient le prétentieux, il place ses mains de part et d'autre du balcon, la coince. Elle s'en fiche, ça non plus c'est pas important. «
Tu devrais changer de refrain. Il n’y a rien d’infernal dans tout ce que tu viens de me présenter » Machinalement, elle sort son briquet, allume la cigarette coincée entre les lèvres de l'hautain.
Tiens, savoure et ta gueule. On en reparlera plus tard. Parce que tu sais pas toi. Tu connais pas l'effet qu'elle fait. Et sans t'en rendre compte, tu te réveilleras un jour avec pour première pensée la princesse. Puis le temps que tu t'en rendes compte, tu seras déjà perdu.
Noah Arjen D'Aremberg.. qu'elle laisse filtrer de sa bouche avant de soupirer.
J'sens qu'on va bien s'amuser.