Harleïa ✗ I'm meaner than my demons

I'm meaner than my demons
— Harlow

Il a pas de retour en arrière, j'ai perdu le contrôle, j'ai fais une scène. On a tous un seuil de tolérance à certaine chose et un jour on vient qu'on explose, que tout autours ne devient qu'une brume bien dense et on fonce dedans sans rien dire. Je frappais dans un automatisme comme si j'avais été capable de le faire toute ma vie. Aujourd'hui j'ai 8 ans et je suis de nouveau dans le bureau de directeur. Je viens de faire ma pire crise à l'école et cette fois mes parents sont en route. Aujourd'hui je suis la petite gamine qui fait ses crises d'humeur et qui on va punir pour de bond, car en marre. Aujourd'hui je n'ai pas évolué j'ai régressé. À ce rythme ma cage va revenir et je vais être enfermé. Il se réveille et réalise ce que je suis en train de faire. Il me dit d’arrêter, mais je n'y arrive pas et plus que je frappe, plus je pleure. Je frappe au risque de me casser un poignet, car il n'est pas aussi frêle comme la branche que je suis. Mes poignets entre ses mains je restais figée là terrifié. Je revoyais ma mère, c'est fous à quel point il pouvait lui ressembler il en avait même pas idée. Tu en as vu bien pire et bien entendu j'aurais été sensé deviner, mais bien sûr que je n'étais pas là. Je fermais les yeux trente secondes après qu'il m'est poussé. Je cherchais désespérément la Veïa normal, la Veïa douce comme du velours, celle qui a apprise à se contrôler au risque de se faire chicaner. Je courrais à travers mon esprit et finalement ce n'était que ce sentiment horrible qui m'entourait et qui me liait de toute part, comme des arbres dans une forêt sombre. Je revenais vers lui à la charge en ne me souciant même pas de la distance que je gardais entre nous deux. «Justement tu l'as dit je n'étais pas là alors je peux pas deviner. Tu peux pas me blâmer et m'inclure dans tout ça alors que j'ai rien choisi. Faut que tu jette la blâme sur quelqu'un et c'est moi que t'as choisi. Laisse moi te dire que c'est débile. Si tu m'en parlais aussi peut-être que je pourrais comprendre. Je suis pas comme eux à ce que je sache. En attendant j'ai juste envie de te cracher au visage. » Et tout au fond de moi j'espérais encore que tu reste là.

I'm meaner than my demons
— Harlow

Je le savais très bien que j'étais pitoyable et sans doute la pire idiote à ses yeux, mais je ne savais plus quoi faire. L’éternel choix qui me restait était celui de l'abandon. L'abandon serait de lui donner raison et ce qu'il veut depuis le début. Plus je voulais son attention plus je m'enfonçais d'une façon pitoyable. Un cercle vicieux qui ne s'arrête jamais et qui me laissait croire que peut importe ce que je ferai rien ne changerait. Je redescendais lentement sur terre ressentant une douleur au niveau de mes poings. À force de frapper sur quelque chose qui est plus fort que vous ça fait mal à tout coup. J'écoutais ses paroles et je fermais les yeux pour revenir à moi même. J'avais déjà reçu à passer un moment avec lui plutôt calme celui à Harvard assis dans L’herbe juste avant que je lui verse ma bière sur la tête. Au final, c'était moi à chaque fois qui partait en vrille. Je m'assoyais sur l'herbe un peu fatiguée de ma crise de nerfs. C'est le genre d'émotions qui vous vident de votre énergie. J'essuyais mes dernières en larme en me disant qu'il ne m'y prendrait plus à avoir des sanglots ainsi. Il fallait que je trouve le moyen de refermer ma coquille et l'empêcher de m'atteindre à nouveau. J'attachais mes cheveux et retirait ma légère veste que j'avais mise sur mes épaules. Le soleil avait toujours été mon ennemie numéro alors je cherchais à m'en cacher le plus possible à certain moment, mais la chaleur avait prit d'assaut mon corps et je ne pouvais plus supporte. Une de mes épaules montraient la marque que Chicago m'avait laissée pendant ces deux mois. J'avais eu le temps de découvrir de nouvelles choses pendant ce temps seul à ne penser à rien d'autre. Je le regardais s'éloigner vers sa balle. «C'est étonnant...» je fronçais les sourcils. «Soit tu me déteste moins , soit il a quelqu'un qui te pourrie la vie encore plus que moi. Dans les deux cas c'est quand même positif.» Je ne souriais pas mais je continuais de le fixer. Je me demandais réellement qu'est-ce qui pouvait lui pourrir la vie plus que ma propre existence.

I'm meaner than my demons
— Harlow

Dans la vie on choisie ses combats et Harlow est en un que je n’Ai pas l’intention d’abandonner. Je me rends compte que même après ma crise je sis encore là ,car je suis incapable de lui tourner le dos comme il me le fait. Sans doute nous n’aurons jamais de relations très proche, mais on pourrait déjà améliorer celle-ci qui s’effrite de plus en plus. Elle ne tient qu’à un file et c’est moi qui le tient, qui le recolle à chaque fois. Il l’a déjà marteler et couper plus d’une fois. Je suis pire que la peste à ses yeux. Au final, j’arrive en deuxième position qu’il dit. Je soupire longuement en levant les yeux au ciel. Au moins, j’étais sur le podium de quelque chose et donc j’avais l’impression d’avoir une importance dans quelque chose. C’est s’enfoncer la tête plus dans le sable. Il s’appliquait à faire un bon coup. Je riais intérieurement, car il était sans doute plus doué sur sa planche de skate. D’ailleurs c’était la raison pourquoi on c’était rencontré la première fois. Je fronçais les sourcils à ses propos. Plus il parlait, plus mes pensées avaient dérivé à me demander qui était cette chère personne qu’il détestait autant. Par contre, même si ce n’est pas de la haine qu’il ressent envers moi l’indifférence à toujours fait plus mal. Son attention est ce qu’il me ferait plus de bien et ma plus grande conquête, mais je ne vois même pas la lumière au bout du tunnel. Je pourrais me jeter en bas d’une falaise qu’il en aurait rien à faire. Je ne ferai pas des conneries pareilles pour espérer qu’il s’occupe un peu de moi, je préférais torturer mes neurones à savoir comment je pourrais m’y prendre. Je n’en pouvais plus de ses yeux qui me regarde comme un vulgaire insecte qu’on doit tout de suite écraser. «Elle doit vraiment t’en avoir fait baver cette première personne.» Pouvait-il vraiment être blessé d’une certaine façon ? Il m’avait ouvert une mince ouverture sur son passé plutôt me montrant qu’il n’avait pas eu la vie facile. Il se défendait seulement de toute éventuelle blessure et la source de ce qu’il avait apporté la dedans. Il revenait vers moi avant de pointer mon tatouage pour me dire que c’était moche. Je ne gardais aucune réaction à cette remarque, il valait mieux ne rien dire et c’est comme cela que je comptais agir maintenant. Il fallait encaisser du mieux qu’on pouvait et pleurer ailleurs après. «Moi je le trouve magnifique.» Il était la marque d’un voyage solitaire et d’une reconnexion avec moi-même. Sans oublier la découverte d’une Veïa plus forte .Je baissais mon regard pour le dériver vers mon sac avant de sortir une cigarette et de l’allumer.

I'm meaner than my demons
— Harlow

On est l’été, c’est peut-être une bonne raison pour repartir à neuf. C’est le début de temps nouveau, la nature prend un tournant différent laissant place au soleil plus longtemps. La pluie du printemps s’envole et on peut se faire bronzer à nouveau. Harlow il en pas besoin il a déjà ce petit teint qui rappelle l’Italie, plus fidèle que moi déjà de notre pays national. Je le questionnais sur une parcelle de son passé et j’étais étonné d’avoir une réponse et pas de me faire envoyer valser. Bien sûr il ne rentrait pas dans les détails pour autant et je ne m’attends pas à ce qu’il le fasse non plus. Il est à des années lumière de moi, il vie pas dans la même univers. C’est un rebelle, quelque chose qu’on ne dompte pas et qu’on n’attache pas. Moi je suis la créature faible qui c’est laissé enfermé sans dire un mot avant d’exploser. Je continue de réfléchir à ce qu’il me dise. Un poignard dans le dos, mais il précise que c’est le seul. Pourtant quand j’y pense mes parents sont un poignard dans le dos, une grande blessure qui le suivra toute sa vie , celle de l’abandon et le fait qu’on voulait pas de toi . Comme si dans leur tête tu étais déjà destiné à l’échec et que j’étais la seule qu’on pouvait rattraper à temps. «Et cette personne elle est au SC ? » Est-ce que elle t’a suivit comme moi, comme tu dirais alors que je n’avais même pas prévu de te revoir. Je n’ai pas reparler à mes parents de tout ça encore moins à sa mère adoptive. Je ne veux plus cette pression horrible sur les épaules. Je ne peux pas recoller tous les morceaux, alors que je n’arrive même pas à recoller moi même. Il faudrait une colle hyper forte et même là ^ça suffirait pas. Je voudrais pouvoir le prendre dans mes bras et le réconforter, mais il n’est pas ce qui est de plus tendre et affectueux. Il se permet de se faire critique d’art alors que j’ai aussi une âme d’artiste. Il soulève son t-shirt me montrant son dernier. Mes yeux s’attardent aux autres tatouages imprimés dans sa chaire. Faudrait être aveugle pour dire qu’il n’aime pas ça et je ne le suis pas pour ne pas dire que c’est magnifique. «Tu trouveras toujours le moyen de dire que c’est laid quand ça vient de moi . » Ouais parce que je suis pas conne, je vais pas espérer un compliment de sa part ça viendra jamais. Je me relève pour lui déposer une clope au bord des lèvres avant de me rassoir. Tiens fume ça va te détendre, t’as surement plus d’argent pour t’en acheter de toute façon. T'es le seul que j'ose affronter .

I'm meaner than my demons
— Harlow

Je me demande parfois qu’est-ce que ça aurait été d’avoir ce cher Harlow dans ma vie. Peut-être que ça n’aurait rien changé, vu que nous somme le jour et la nuit on n’aurait peut-être pas pu se voir en peinture. Par contre, je crois qu’il aurait pu avoir cette âme protectrice, qu’on a pour une sœur ou pour un frère.  Et si on a envie de rêver un peu peut-être qu’à deux on aurait mener la vie dur à nos parents , sortant tous les soirs pour des escapades toujours plus folles les unes que les autres. On aurait fini par souffert tous les deux de ce manque d’attention que j’ai vécu depuis ma tendre enfance.   «Tu peux aussi apprendre à avoir moins de rancune . Elle a le droit d’être là autant que toi, mais je te crois si tu dis que c’est une garce. » Il a du mal à pardonner et je crois que ça restera toujours comme ça avec lui , mais il doit apprendre aussi à tourner la page à un certain moment. Je me vois mal lui dire qu’avec moi c’est comme ça qu’il devrait agir. Il est le vilain petit canard de la famille il nous faut pas lui demander le ciel tout de même. Je parle de famille, mais il ne veut même pas en faire partie. Je me disais aussi que maintenant qu’il va une autre dans le décor pour qu’il éprouvait du dégout, peut-être il allait m’oublier peu à peu, il a dit que ça ne changeais rien de ce qu’il pensait de moi. Même si je ne savais pas me défendre, j’arrivais à avoir certaine réflexion par moment et je n’allais certainement pas être gentille avec cette jeune fille que je ne connaissais pas le prénom. Oui, malgré tout j’ai hérité de cette âme protectrice que j’aurais aimé que tu es aussi.  .   « Aller ça va pas te tuer d’être fière de moi pour une fois. » Il avait trop d’orgueil pour avouer que j’étais un peu moins chiante pour le moment.  Je crois sincèrement que la balance penche de mon coté cette fois. On a encore un été devant nous avant de retourner dans l’angoisse des cours. Pendant qu’il plane sous cette âme vacancière j’ai peut-être mes chances. Ça me fait presque rire d’avoir des idées pareil , comme si j’essayais d’amadouer quelqu’un à mes propres fins , mais en fait c’était seulement ce que je désirais le plus au monde pour le moment .