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J’étais insatiable de Lyra, et puisqu’on allait enfin être réuni, je comptais bien profiter de chacun de ses délires, comme celui de cette intrusion au sein de mon ancienne confrérie. J’en serais, je pariais même contre la demoiselle taquin. Et de son côté, joueuse comme toujours, elle tenait le pari. « Le contraire m’aurait déçu. » Mais histoire de pimenter la chose, autant mettre un enjeu sur ce défi qu’elle voulait relever. « Hum, laisse moi réfléchir… Le gagnant filera un gage de son choix au perdant, et pas d’excuse recevable il devra l’exécuter… » Et on verrait au moment venu, j’aurais peut être besoin d’un petit commis pour faire mon ménage ou ma vaisselle à ce moment là qui sait… On était joueurs, on allait surement déjà bien en baver avec nos challenges et défis en tout genre pour le bizutage, et il fallait malgré tout qu’on s’en rajoute. Puis c’est avec plus de sérieux que le sujet dériva sur mes déboires estivaux. Et tout le bazar avait commencé quand j’avais revu Gab. Lyra me demanda alors si on avait remis ça. Je baissai les yeux, comme un gamin pris en faute. Parce que je savais que ça allait mener à rien, qu’après qu’elle m’ait abandonné et laissé sans nouvelle pendant un an, c’était inutile d’espérer quoi que ce soit. « On a remis ça ouais… Et c’est pas le pire. » Je fixais mes chaussures, traçant des cercles au sol du bout des pieds nerveusement. Je savais ce que Lyra allait en penser, mais je ne pouvais rien le lui cacher, et j’en avais déjà trop dit alors : « Le pire, c’est que je lui ai dit que je l’aimais… » Si on parlait des autres plutôt, de mes nombreuses conquêtes. Mon interlocutrice se doutait surement, vu le nombre de fois où j’avais découché, que j’avais trouvé mon remède anti-Gab en multipliant les aventures. Et je lui fis comprendre d’une réponse équivoque qui l’amusa. « Je sais pas si t’es assez souple tu vois… » répliquai-je, taquin, retrouvant pour le coup mon aisance et mon sourire. Puis c’est sur elle et les têtes qu’elle avait retrouvé que je la questionnais. Paris, une connaissance de son adolescence, dont la description semblait plutôt flatteuse. « Oh, donc tu as recroisé Paris… » répétai-je avec un ton et un sourire qui en disait long, sautant aussitôt à la conclusion que si monsieur était désormais une montagne de muscles, ça voulait dire que la demoiselle s’y était frotté. Quand le nom de Jarod franchit ses lèvres, et là, je sentis que le sujet était plus délicat. « Ca s’est passé comment ? » demandai-je alors prudemment.(Invité)