Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityOn ne va jamais aussi loin que lorsqu'on ne sait pas où l'on va (Lyra)
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On ne va jamais aussi loin que lorsqu'on ne sait pas où l'on va (Lyra)

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« Si, je t’assure Lyra, tu vas a-do-rer… » assurai-je avec entrain à ma meilleure amie que j’avais réveillée de bonne heure ce matin. Bon ok, c’était les vacances, mais puisqu’on n’était pas dans la même équipe, qu’aujourd’hui c’était journée libre, je voulais profiter un peu de ma meilleure amie et ce dès le réveil. J’étais de retour à Harvard au moment où elle venait d’y être acceptée, un hasard ? Un signe du destin ? Voyez-y ce que vous voulez, moi je trouvais surtout que c’était une opportunité en or pour profiter à fond de la demoiselle, parce que ces dernières années, à vadrouiller partout comme je l’avais fait, je n’avais pu être très présent pour mes amis. Et donc pour aujourd’hui, je nous avais concocté une petite sortie qui lui plairait à coup sûr, mais je voulais qu’on y soit pour le lever du soleil alors pas le choix. « Et prends des baskets… » lui conseillai-je alors que je la laissai un moment seule, le temps qu’elle finisse de se préparer. « Et non, t’en fais pas, je ne t’emmène pas faire un footing. » C’était juste que ce que j’avais en tête allait être sportif tout de même : ascension du phare de Low Point. Je saisis mon sac à dos de mon côté, y enfournant un thermos de café, ça s’imposait vu l’heure matinale, quelques trucs à grignoter, et une veste de survêt dans laquelle je me glissais. Ce n’était pas les tropiques ici, l’air restait frais dehors surtout aux aurores comme là. « T’es prête ? » toquai-je ensuite à sa porte. « Prends ton appareil photo au fait… » Parce que le panorama depuis là haut, ça risquait de lui plaire à ma photographe en herbe préférée.
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Denys avait eu la bonne idée de la réveiller aux aurores. Enfin, elle savait pas si c'était une bonne idée puisque présentement elle était entrain de ronchonner sous sa couette. « Y'a intêrêt ! Il fait jour au moins ou faut que je prenne ma lampe de poche en plus ? » Il est vrai que le hasard du destin les avait séparé d'équipe, cela avait d'ailleurs bien énervé Lyra en sachant que son meilleur ami était chef de la sienne, mais voilà ils n'avaient pas eu le choix puisque les équipes avaient été décidées à l'avance. Elle n'était pas à plaindre, elle était en vacances avec son meilleur ami et tous deux feraient leur rentrée dans la même université après des années à se voir entre pointillés. La récompense était enfin là. Leur lien ne rimerait bientôt plus avec vacances et elle avait envie de profiter de ces derniers jours de farniente avec lui. Il la connaissait d'ailleurs si bien qu'il était imperturbable face à ses protestations. La Blonde se lève finalement, file rapidement sous la douche, saute dans un short en jean et un débardeur, noue ses cheveux en un chignon aléatoire et passe finalement ses baskets comme demandé. Elle attrape son Reflex en main et ouvre finalement la porte. « Jamais sans mon appareil. » rétorque-t-elle avec le plus grand sérieux avant de l'attraper par le cou. « ça a intérêt à valoir le coup Zacharias, j'te préviens ! Sinon mon objectif passera par un endroit peu recommandable de ta personne. » Un sourire angélique étire ses traits alors qu'elle lui arrache un baiser sur sa joue mal rasée. « En route. » achève Mademoiselle Strudwick qui court déjà au dehors.  
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Lyra allait adorer, j’en étais sûr, je lui soufflai d’ailleurs, avant de la laisser se préparer, m’activant de mon côté pour réunir tout ce qu’il nous fallait pour cette sortie. Elle ronchonnait, me demandant si il fallait ajouter une lampe à l’inventaire. L’intérêt c’était d’être là haut, au sommet du phare, pile au moment où le soleil pointerait le bout de son nez, donc ma meilleure amie venait de penser à un objet utile. « J’aime ton esprit vif dès le réveil. » commentai-je. « La lampe torche est dans mon sac. » l’informai-je en enfournant l’objet avec le reste de mon chargement. Faisant comme si le reste, les protestations et ronchonnements, je ne les avais pas entendus. C’était du Denys tout craché ça : cette faculté à ne garder que le meilleur et occulter le reste. Et après plusieurs minutes, la belle au bois dormant avait fini d’émerger, sortant de la chambre, parée pour l’expédition que je nous préparais, son Reflex avec elle. « Desfois je me demande même si c’est pas le prolongement de ta main… » me marrai-je en la voyant s’approcher ainsi. Sauf qu’ensuite elle se saisit de mon cou et c’est des menaces qu’elle laissa échapper, déclenchement un franc éclat de rire de ma part. « T’oserais pas ! » Et puis de toute façon, je ne risquais rien, elle allait apprécier… Prions juste pour que le ciel soit dégagé,  que l’on se retrouve pas devant un panorama de nuages grisâtres . Elle sortit en première, je refermai le bungalow derrière nous, rangeant les clés dans mon sac que je chargeai ensuite sur mon dos, amusé de voir la demoiselle prendre la tête, surtout qu’un quart d’heure auparavant, elle était encore dans les bras de Morphée. Je la rattrapai en quelques pas sur le chemin que l’on devinait devant nous, malgré la pénombre du petit matin, commentant amusé : « Tu sais même pas où on va, attends moi… »  
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Un rictus étire ses traits lorsqu'il souligne sa capacité de réveil rapide. Lyra n'est pas fille de nuances, c'est tout ou rien. Et une fois les pieds posés au sol, la journée peut démarrer, d'un bloc. Plus rien ne l'arrête désormais et puisqu'il faut donner de soi, elle s'applique à la tâche. « Tu sais bien que je peux tout oser. » rétorque-t-elle les prunelles éclairées de cette lueur un peu folle que ses amis connaissent bien. C'est bien simple, elle n'a peur de rien, puisque rien à regretter. Mademoiselle Strudwick se laisse d'ailleurs emportée par sa folie passagère et décide de doubler son guide, bien entendu qu'elle ne sait pas où elle va et elle s'arrête donc pour se retourner vers lui. « Oui c'est vrai ça, alors dis-moi, par où on va ? » demande-t-elle avec un sourire amusé. L'endroit est de toute manière magnifique alors peu importe où ils iraient, d'autant plus qu'elle était en bonne compagnie. « J'espère que tu veux pas me perdre quelque part ! » commente-t-elle soudain lucide. Sa folie peut fatiguer, voir lasser. Les deux se mettent en marche alors qu'elle reprend. « Alors, tu as décidé quelle confrérie tu vas rejoindre à la rentrée ? » Elle savait que son meilleur ami avait élu les Winthrop la dernière fois et que désormais il hésitait à retourner chez les Rouges.
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Je le savais oui... Je la connaissais cette graine de folie de la demoiselle, c'était bien pour cela que d'amants on était rapidement devenus amis, et désormais meilleurs amis. Je la rattrapai alors qu'elle filait en tête sur le sentier, la rappelant à l'ordre sur notre destination qu'elle ignorait encore et sur laquelle elle finit donc par m'interroger, curieuse. Mon sourire s'étira, énigmatique, restant quelques minutes silencieux pour la faire mariner avant de céder, impatient de lui révéler le plan que j'avais en tête pour notre journée. Ma main gauche se glissa autour de son épaule, ma droite désigna ensuite de l'index le haut édifice qui se dessinait au loin devant nous, sur la côte, au bord de l'eau. "On va là bas..."  Blanc et rouge, impossible de ne pas le voir, malgré la pénombre du petit matin. Et alors qu'on avançait dans sa direction, Lyra me questionnait sur mes projets pour la rentrée, concernant mon choix de confrérie. "Priape voudrait surement que j'aille à la dunster... Mais tous mes anciens amis sont winthrop alors..." L'hésitation dans ma voix était palpable. "Et puis y'a desfois où je me dis qu'une confrérie sera surtout une distraction, que je ferais mieux de n'en rejoindre aucune..." Doute total quoi. Peut être que le choix de Lyra m'influencerait : "Toi tu sais déjà où tu aimerais aller ?" J'avais bien ma petite idée, et je me doutais qu'elle ne se tournerait pas vers les deux frat' que je venais de citer.
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Il lui annonce finalement la destination de leur périple et ses mirettes contemplent alors le phare rouge et blanc. « Cool ! » Un sourire étire ses traits alors qu'elle imagine déjà la lumière du levant sur l'endroit, elle sait déjà que ça aura valu le coup de se lever tôt. Les deux se mettent donc en marche vers leur destination alors que le Grec répond à sa question. « D'ailleurs comment va Priape ? » demande-t-elle avec un sourire. Elle ne connaît pas vraiment son grand frère, mais elle sait que tout comme elle, la famille compte pour le spécimen Zacharias. Et que tout comme elle, l'histoire familiale n'est pas facile. Pour elle, le choix de confrérie a également été source d'hésitation mais son choix est fait désormais. « Tu te sentais bien chez les Winthrop ? » Parce que c'est déjà un indice sur la marche à suivre. « Moi j'ai décidé de vivre l'expérience d'Harvard à fond, et pour ça je pense qu'il faut être dans une confrérie. » Autrement, on a beau dire ce qu'on veut, on est toujours un peu à part. « J'ai hésité à rejoindre la Mather, mais vu que y'a déjà Alexander, je voulais un peu avoir mon chemin à moi et pas être la sœur de... » Sans doute pour ça qu'à ses yeux, la volonté de Priape n'était pas forcément de bon conseil. « Alors,j'ai décidé de m'essayer à la Lowell... » Ouais les Artistes, les sans-règles, c'était un bon choix pour elle. Elle le détaille de haut en bas avant de reprendre. « Je t'aurais bien vu vert moi. » Mais son choix serait le sien, et de toute manière,pour elle il aurait peu d'importance.
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Elle approuva d’un –cool-, les yeux brillants, et ça suffit à gonfler mon petit égo de meilleur ami, à confirmer qu’encore aujourd’hui, je savais ce qui plaisait à la demoiselle… Restait à ce que le temps soit de notre côté. Je levai le nez un instant, vers le ciel encore sombre pour le moment, qui me parut dégagé… « Priape, ça va… Il joue à la poupée avec sa fille et la fille de sa copine. » Mon frangin, père de famille… Qui l’aurait cru. Quand on savait qu’Em aussi avait un rejeton, ça faisait un peu flipper. C’est qu’on était super fertiles chez les Zacharias. « Et puis l’hôpital de Sydney ça lui plait donc, tout va bien pour lui. Même si j’aurais bien aimé qu’il soit toujours là… » Lui ou Em’. Mais pour l’heure, c’est en tant qu’unique représentant de la famille que je pensais avoir à faire mon come back. Heureusement que j’allais avoir Lyra à mes côtés pour cette rentrée. D’ailleurs, c’était au cœur de nos préoccupations, on en vint même à parler confréries. « La winthrop, oui, j’ai adoré mais… c’était pas très studieux là bas. » Les soirées, les potes, l’ambiance… Pas très sérieux tout ça. Mon amie avait décidé : elle voulait vivre l’expérience Harvard à fond. « Je te ferais un petit listing des choses incontournables à faire pour un harvardien. » rigolai-je alors. « Mais oui, intégrer une frat c’est en haut de la liste sans nul doute. » Les soirées étudiantes n’avaient pas la même saveur qu’en on ne faisait pas partie de ce genre de groupe. D’ailleurs, le fait d’en parler me donnait terriblement envie de me positionner et de rejoindre moi aussi une des célèbres maisons du campus. L’hésitation de Lyra pour la mather et ce qui l’avait fait éliminer les verts de ses choix, cela me parla plutôt pas mal. « Je vois : entre Pri qui a fait 7 ans à la DH et Emrys qui a été VP de la winthrop… » Pour elle, ça serait donc la lowell. « Je m’en doutais… » Pour ne pas dire -je te connais par cœur-… Elle m’imaginait chez les verts… « Et pourquoi pas à la lowell avec toi ? Tu veux pas de moi c’est ça ? J’suis sûr que si j’acceptais de jouer les modèles nus, ils m’accueilleraient à bras ouverts les violets. » me marrai-je, prenant un instant faussement la pause. « Imagine moi avec juste une feuille de vigne ici… » en désignant mon entre jambe. « Un modèle grec attends, ça se refuse pas… »
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Elle écoute Denys lui donner des nouvelles de Priape, elle sourit tout en levant les yeux au ciel. « Dieu quel ennui ! » Avec une nana et un mioche, l'horreur. « En même temps, ton frère a toujours été peu ennuyant. » s'amuse-t-elle à commenter. « Mais il est sympa alors tant mieux pour lui si il est heureux. » Après tout , chacun avec des buts différents dans la vie et l'important c'est que Priape soit heureux, puisque ce simple fait rendait Denys plus heureux par la même occasion. Elle est rassurée en tout cas que son meilleur ami soit à ses côtés pour ses débuts officiels à Harvard. Elle a bien entendu Veïa, ou même Alex, Az et Scar, mais ils sont tous bien occupés, Alex et Az d'autant plus avec l'arrivée du bébé. Elle veut pas les gêner dans tout ça. Alors qu'elle sait que Denys sera toujours là pour elle. « Tu as intérêt ! Et sois pas trop sérieux quand même merde ! Pas quand j'arrive ! » Elle lui fait les gros yeux pour appuyer ses dires. « On peut se promettre qu'on travaillera dur mais pas quand on se verra ! Et je veux pas qu'on se fasse des soirées qu'une fois par semestre compris ? » Non mais oh ! Il manquerait plus que ça. Bien entendu, ils étaient tous les deux ambitieux et ils n'étaient pas ici par hasard mais pour donner le meilleur de soi dans les études, il fallait aussi savoir se ressourcer, et qui dit source, dit... Bref. Fallait qu'ils s'amusent un minimum. « Mais ouais, pas de soucis, viens à la Lowell avec moi ! Je t'accueille les bras ouverts, tu déconnes ou quoi ? » Elle se marre, tranquille, laissant l'espace magnifique inonder le bleu de ses yeux, le jour se lève doucement et ça a quelque chose de terriblement apaisant. Mais c'est sans compter sur cette petite lueur folle qui s'anime souvent dans le noir de ses iris. « Mais tu sais que j'ai un plan pour poser nue ? Ça paie bien en plus ! Justement, ils cherchent un couple, allez t'es même pas capable de faire ça avec moi ? » Lyra se mord le bombé des lèvres, trop amusée pour garder son sérieux. Elle se fiche de se foutre à poil, mais le spécimen en face d'elle a beau vanté les mérites de ses origines grecs, elle n'est pas certaine qu'il soit prêt à pareil sacrifice.    
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  Un rire s’échappa de mes lèvres alors qu’elle qualifiait mon bref résumé du train train australien de mon frère d’ennuyeux.  « Heureusement que j’ai pas essayé de t’arranger un coup avec lui, imagine le tableau sinon. » me marrai-je en imaginant un instant le tableau d’une Lyra mère de famille, en couple, petite vie rangée et tout le tralala. Non, ça n’aurait pas collé, surtout qu’elle qualifiait Priape d’ennuyant. « C’est pour ça que c’est pour moi que tu as craqué ! » assurai-je avec un petit fier, remettant ainsi sur le tapis notre amourette de vacances, celle qui avait été le point de départ de notre belle amitié. Autant dire que oui, même si l’accent sur mes études je comptais mettre, le fait de reprendre mes études à Harvard au moment où elle y ferait son entrée, ce n’était pas anodin et ce serait surement synonyme de soirées mémorables. J’hochai donc la tête pour approuver ses mots : bosser dur, mais pas ensemble, et que les soirées ensemble ne soient pas trop ponctuelles. « Promis mademoiselle Strudwick, je ne me changerais pas en mini Priape. » Grand sourire moqueur. On allait peut être éliminer la Dh alors. « J’aurais trop peur que tu me trouves ennuyant après. » Et c’est sur les confréries donc qu’on en vint à parler, m’invitant dans celle de son choix, la Lowell.  « Faut pas passer un test d’entrée ? Non parce que moi à part la tête à toto je sais pas dessiner grand chose… Et puis les photos… » Bah j’ajoutais rien de plus, parce qu’elle le connaissait bien mon talent derrière l’objectif. Le roi des flous, des contre jour, des photos ratées en somme, c’était bien moi. J’étais le genre de garçon qui appréciait l’art, bavant devant les clichés de ma meilleure amie, mais visiblement je n’avais rien d’un artiste. A la rigueur, ils m’accepteraient peut être comme modèle, suggestion qui amusa mon amie. Lyra enchaina d’ailleurs en évoquant un plan pour poser nue, et ils cherchaient un couple. « T’es sérieuse là ? » Ouais, faire le cake et me vantait de mes origines grecques, je savais faire mais une fois mis devant le fait accompli, je n’en menais pas large. D’ailleurs, elle me défiait de ne pas en être capable. « Hey, j’ai pas dit non c’est juste que… » répliquai-je, piqué qu’elle doute de mon audace. L’appât du gain pouvait jouer également. « Ca paie bien, mais ça veut dire combien ? Et faut faire quoi ? »
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Un sourire satisfait éclaire le visage de la future Lowell alors qu'ils se mettent à parler de la fratrie Zacharias, le regard qu'elle glisse à Denys est presque lubrique. « J'ai pris le meilleur des frangins, tu crois quoi ? Tu as toujours été le plus canon. » Sa main se glisse le long de la taille du Grec et elle se rapproche un instant de lui. « Et tu le seras toujours. » Qu'il ne doute pas de la question. C'est juste qu'ils sont bien plus doués pour être amis qu'amants, mais elle lui portera toujours un amour particulier. On oublie pas son premier amour de vacances et encore moins lorsqu'il devient votre meilleur ami. Cette escapade aux alentours du phare la rendait un peu sentimentale dis donc. Mais heureusement, il y avait le plan de modèle nu, ce qui attisait davantage la folie que le sentimentalisme de la Blonde. « Tu leur fais une petite danse de la joie et ils t'accepteront c'est certain. L'important c'est l'esprit Denys, l'esprit ! » reprend-t-elle en faisant de grands gestes avec ses bras et en se marrant tout à coup. La Lowell était une confrérie ouverte et d'ailleurs certains membres phares n'étaient pas spécialement de grands artistes, mais avaient une créativité bien à eux, ils étaient uniques. Elle ne peut s'empêcher de rire à nouveau en voyant la réaction de Denys. Tellement prévisible ce garçon. « Mais tu me connais, bien entendu que je suis sérieuse ! » Elle s'arrête quelques secondes pour prendre un cliché avant de reprendre la conversation comme si de rien n'était. « La fac te paie environ 50 dollars pour le boulot, ce qui est nul je dois l'admettre et ce qui fait que les volontaires se bousculent pas pour le taff. » Une malice vient se poser dans ses yeux alors qu'elle poursuit. « Mais le truc qu'on dit pas, c'est que les étudiants te donnent du blé pour t'encourager à revenir, ce qui fait que ça te fait un bon petit pactole. Et plus ils sont satisfaits, plus ils mettent la main au panier. » Ses dents viennent mordiller sa lèvre. « enfin façon de parler... » Ses épaules se haussent. « Bref, imagine que t'as un groupe de dix étudiants, chacun te donne une dizaine de dollars, c'est le minimum et ben tu te fais une petite soirée à 200 dollars, juste pour être à poil et attendre c'est pas mal franchement non ? » En tout cas, elle, elle trouvait que c'était un super plan pour rien faire. « Après y'a rien à faire, ils aiment bien que tu fasses des poses cool, en couple, tu fais des trucs artistiques tu vois, t'es pas obligé de faire du sexuel. » Elle rigole à nouveau. « Mais je sais ce qu'ils aiment et en général, ils me redemandent. Enfin à New York c'était le cas. » Parce que c'était aussi une photographe et qu'elle savait ce qui intéressait les étudiants, en l'occurrence pas le côté lubrique mais bien le travail esthétique des courbes. « Par contre désolée, mais la feuille de vigne c'est pas possible pour eux. » Elle hausse les sourcils fatalistes en le regardant droit dans les yeux. Alors Croustibat ?  
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