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BENIX ≈ DOIN' IT THE WAY I WANNA.

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doin' it the way i wanna.
— with @BENJI SKELTON

Tu pouvais trouver ça admirable, qu'il passe son temps à survivre de petits boulots en petits boulots, gagnant parfois sa place en montrant sa passion et son savoir faire appris de son propre chef, dicté par sa volonté d'apprendre, de comprendre, d'en savoir plus. Ça te rappelait forcément le passé de ton grand-père, qui avant d'avoir eu l'idée de fonder IKEA, avait commencé par vendre des allumettes, puis des décorations de Noël, avant de se consacrer aux semences pour le jardin. Il avait commencé au plus bas, bien plus bas que les jeunes d'aujourd'hui dont le premier travail se trouvera être un petit café à l'angle de leur rue ou le McDonalds du coin, et pourtant il avait fini par amener le succès avec ses idées et sa détermination. Alors les personnes comme lui, comme Benji, ils avaient ce courage, cette inspiration de réussite et de travail dont on aimerait tous être doté. Mais malgré ça, t'étais pas complètement fou : t'avais trouvé une manière bien plus rapide et moins emmerdante de gagner ton propre argent et de te faire toi aussi une place et un nom, et tu choisirais la difficulté pour rien au monde – t'étais flemmard comme ça. « Pourquoi ne pas ouvrir ton propre garage si t'es si doué ? » Tu finissais par demander, essayant toujours de voir plus loin, plus haut dans les possibilités de travail.

Au fond, tu pourrais facilement accepter ses dires et ses visions, puisque tu partageais réellement les siennes sur le sujet du destin, et tu pourrais le titiller avec un grand sourire sur le fait que vous aviez tout de même des points en communs, qu'il le veuille ou non. Mais pourtant, tu n'en profitais pas, et tu te retrouvais à chercher et à sortir des arguments, tentant d'approfondir votre petit débat, en te faisant l'avocat d'une pensée collective dont tu n’adhérais pas. Tu avais peut-être finalement une fascination pour faire chier ton monde, et pour compliquer certaines choses qui ne l'était pas. Ça t'amusait, de le voir comme incompréhensible face à ta fausse vision opposée, de voir son visage réagir à tes mots que tu laissais cavaler sur le destin et l'incapacité de le changer – et peut-être que vos vies étaient déjà prévues et tracées d'avance jusqu'à la moindre cigarette que tu déciderais d'allumer. Effrayant. T'espérais juste que quelque part dans les étoiles il soit écrit qu'il finisse par s'adonner entièrement à ton plaisir et à ton corps, pour au moins une longue nuit torride ou plus, au lieu que tu sois obligé de faire face à une éternité de réjection de sa part. Tu lui faisais d'ailleurs remarquer qu'il prenait un trop malin plaisir à écrabouiller la moindre de tes lueurs d'espoir – et la voilà qui redevenait sérieux, comme s'il ne souhaitait pas du tout que tu imagines que tu l’intéresses assez au point de s'occuper que de ça durant ses vacances. « Et quoi donc ? Eclaire-moi. » Tu questionnais sur ce qu'il semblait avoir de mieux à faire, un index venant caresser distraitement l'une des plumes de la coiffe que tu tenais. Tu levais ensuite des yeux au ciel, riant légèrement entre tes dents. « Je suis toujours vivant, tu ne crois pas que c'est suffisant pour démontrer que je sais conduire ? » Un accident, ça arrive quand même. Il devrait plutôt être heureux que ça l'ai amené à te rencontrer.

T'en apprenais un peu plus sur lui, essayant de ranger chaque petits éléments dans un coin de ta tête, comme tu le faisais souvent avec les gens en général. Plus tu en apprenais, mieux tu pourrais te servir de ces petits détails pour ton amusement personnel. C'est peut-être pour ça que tu te demandais si Benji serait l'année prochaine un nouvel étudiant à Harvard, car ça pouvait tout changer. Une facilité déconcertante à pouvoir te retrouver aux mêmes endroits qu'il fréquenterait, étant dans le même campus, et à pouvoir le titiller par ta pétillante personnalité sans avoir trop d'efforts à fournir. Sauf qu’apparemment, être un étudiant était une idée complètement cocasse voir ridicule, alors tu commentais, te disant donc qu'il avait du ne même pas finir le lycée. Ce qui ne semblait pas lui faire plaisir à en croire sa voix devenue sèche. Tu haussais tes épaules, sans trop vouloir te démonter. « Rien. Juste une supposition. » Tu avouais – parce que franchement, tu pouvais bien t'en contrefiche qu'il ai fini ou pas ses années de lycées, ou s'il avait fait de grandes études. Toi-même, t'avais failli ne pas accepter d'entrer à freaking Harvard pour continuer Youtube à temps-plein. Le genre de dilemme qui pourtant ne devrait pas exister. « Pourquoi ? T'as honte ? » Tu laissais échapper de ta bouche, tes yeux posé sur lui.

Tu faisais des suppositions, des hypothèses, encore. Sur son visage, sur ce qu'il te montrait de son caractère, sur l'animal avec lequel tu le reliais aisément. De ça, vous parliez ensuite de sexe, puisque tu lui avais fait comprendre que même baiser avec quelqu'un qui ne te supportait pas – et que tu pouvais ne pas supporter non plus – ça ne dérangeait pas vraiment, que ça pouvait être très bon ; et pourtant, lui semblait nier cela. Il disait préférer un bon coup, comme ça, et pourtant, il se refusait à toi. Il avait vu la chose différemment il fallait croire, et voyait votre relation – aussi petite soit-elle puisque vous vous rencontriez pour la seconde fois seulement – sûrement entourée d'un voile de pouvoir que l'un devait forcément avoir entre ses mains. Si vous couchiez ensemble, tu gagnais, alors que s'il résistait à la tentation, c'était lui qui ressortait vainqueur. Toi, t'avais jamais vraiment voulu qu'il voit les choses comme ça, si blanche ou si noire, quand vous pouviez tout les deux vous accorder du plaisir sur une même plage d’égalité. « C'est pas seulement mon ego. Faudrait satisfaire ta bite aussi. » Surtout que celui qui allait avoir un gros ego, vu comment tu semblais insister, c'était lui dans l'histoire. Puis il s'approchait, un peu trop, et tu restais interdit, à l’affût du moindre de ses mouvements, observant s'il allait réellement embrasser tes lèvres ou s'il déguerpirait comme le vile tentateur qu'il pouvait être. L'allumeur. Mais apparemment, tu faisais de même avec lui, alors il croyait avoir le droit de te rendre la monnaie de ta pièce. Sauf que vos intentions étaient si différentes. Tu essayais pourtant de ne pas prendre les choses personnellement, et une petite moue amusée sur ton visage se dessinait. « Je n'sais pas trop. Tellement de sentiments contradictoires tu m'envoies, c'est dur tu comprends ? » Tu surjouais un peu, avant qu'il baisse ses yeux, se rendant enfin compte que ta main, l'ayant précédemment touché lorsqu'il s'était approché bien près, était restée agrippée à lui. Oups ? « Oh. Ma main épouse tellement bien le creux de ta taille, j'avais oublié qu'elle était là. » Tu répondais sans t'en faire, un sourire charmeur faussement désolé accompagnant ta réponse, avant de légèrement caresser sa hanche pour retirer ta main.

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BENIX

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Il me questionne à savoir si la réparation et l'entretien mécanique ce n'est que pour le plaisir ou si c'est mon métier. Je dodeline un instant avec sa supposition que ça pourrait être une passion. Pas certain du terme, même si, c'est probablement ce qui convient le mieux. J'admets facilement avoir cumulé les boulots aussi. Question de survie. Et je déteste rester à rien faire. Jouer le playboy oisif, c'est le dernier truc que je veux, même si on m'a encourager à le faire, maintenant que j'ai passé dans la classe supérieur. Quand il me parle de partir ma propre entreprise, je secoue légèrement la tête.

- Je n’ai aucun talent administratif. Et aucun intérêt non plus. Alors au final, même si j’en ouvrirais un, ça ne serait pas totalement le mien.

Beaucoup de paperasse, beaucoup de gestion et ça m'intéresse pas. En plus, ça retire l'attrait de travailler dans le milieu. Parce que je passerais plus de temps le nez dans les papiers que les mains dans l'huile ou la graisse. Y'en a qui serait heureux de faire le changement. Chacun son truc.

- Et puis, je reste jamais longtemps au même endroit, admis-je.

C'est vrai, mon score en date, c'est Fairbanks. Presque quatre ans. Mais c'est pas plus mal d'avoir quitté. Sinon, ça doit tourner vers les deux ans. Parfois à peine un mois. Malgré les raisons de fuir et la qualité de vie que j'ai eu, je dois admettre que ça m'a fait voir du pays. Certains plus intéressants que d'autres. Je connais les routes pour avoir parcouru le continent en long, en large et en travers. Je suis capable de me débrouiller. Alors ce mode de vie, j'ai rien contre. J'ai grandi dedans, j'ai fait avec et j'en suis pas malheureux.

Lorsqu'il affirme que je fais exprès de lui briser le cœur, c'est limite mélodramatique. Honnêtement, j'ai pas que ça à faire. Si je dois apprendre à accepter les remarques et évènements avec un peu plus de légèreté, lui faudrait qu'il apprenne à moins révolutionner autour de son nombril. Et par le fait même, que les autres ne font pas que ça non plus.

- Bosser, réparer mon camion et la maison d'un ami, voir des potes, sortir, faire du sport...

...me faire emmerder par le gratte-papier, régler des concessions d'héritage, passer une partie de l'été au Canada. J'ai pas besoin de tout lui énumérer non plus. J'ai pas envie qu'il me pose trente-six milles questions. Déballer l'histoire de la découverte de mon père, ça m'intéresse pas. D'accord, ça change ma vie comme nouvelle. Mais j'ai pas, non plus, besoin de le gueuler sur tous les toits. Et pour ce qui est du Canada, c'est pour faire plaisir à Robin. Harvard organise un voyage estival de ce que j'en ai compris et une bonne partie des étudiants y seront. Normal qu'elle veuille voir ceux qu'elle connait. Elle avait dit qu'elle ne pouvait pas se le permettre, mais bon, faut croire que je m'habitue à mon nouveau mode de vie. Du coup, c'est direction Nouvelle-Écosse cet été. Reprendre la route, c'est pas pour me déplaire en fait.

- Y'en a simplement un qui va te faire ta fête, un jour, si tu passes ton temps à tamponner tout le monde avec ta Jeep, expliquais-je simplement. Je suis pas certain que ça te tente particulièrement comme scénario.

Parce que sa gueule d'ange, elle risque de s'en prendre une méchante un jour. Sans parler de l'état de son propre véhicule. Et, non, je suis pas d'accord sur le fait que s'il est encore en vie, ça prouve qu'il sait conduire. Mais, je me tais. J'ai peut-être un air dubitatif, mais je m'abstiens de commentaires. Sinon, ça va encore partir en débat sur le fait que je cherche à le martyriser.

- Rien. Juste une supposition. Pourquoi ? T'as honte ?
- Non, répondis-je en le regardant dans les yeux.

Je déteste simplement qu'on me prenne pour un taré quand je suis assez honnête pour répondre que j'ai pas de diplôme ou de parcours universitaire. J'ai le diplôme de high school, c'est tout. Enfin, le seul qui soit vérifique. Et après tout ce temps, je me vois pas aller me rasseoir le cul sur un banc d'école. Et question de honte... c'est certainement pas de ça que j'aurai honte. J'ai pire dans mon passé pour faire un drame de ma scolarité. Et puis, au nombre de bouquins que j'ai descendu, ça compense un peu pour la culture.

- Et toi, tu fais un cursus en quoi?

En psychologie penchant vers la psychanalyse? C'est ce que ça laisse présager du moins. Il a l'air versé là-dedans aux vue de ce qu'il me dit. Consentant à embarquer dans ses conneries, je l'incite à faire une analyse de ma personne. C'est pas tout à fait de la psychanalyse, mais je suis curieux de savoir ce qu'il va me sortir. ...Et je dois réviser mon jugement, c'est pas tant des conneries. Il vise même assez juste sur certains points, me tirant un léger rire. Il a de l'assurance à revendre. Du front. Osant des comparaisons que peu m'aurait dit à voix haute, s'ils le pensent. Ça peut peut-être même être pire comme image. Et si je m'attendais à une nouvelle façon de m'inciter à tirer un coup avec lui, je me suis également trompé. Enfin, dans la première partie. Parce qu'ensuite, c'est pile ça. Et il est toujours aussi direct.

- Ma bite se porte très bien, je te remercie de t'en soucier, raillais-je.

Un peu trop insistant à vouloir visiter mon jeans. Très direct aussi. Et pourtant, je décide de jouer un peu avec lui, tandis qu'il affirme que je ne suis pas des plus aimables et que je ne m'en cache pas. En effet, si j'ai pas envie de me forcer, ça clashe automatiquement. Encore heureux pour lui, c'est pas si mal en ce moment. ...Malgré qu'il ne semble pas aimer de se faire jouer son propre jeu. Faisant mine de plaindre alors qu'il me traite d'allumeur, je m'étonne quand même un peu de sa réponse.

- Des sentiments contradictoires? répêtais-je en haussant un sourcil.

Non, mec. Zéro sentiment. Tu me dragues, je te retourne le jeu. Accessoirement si ça te fruste, c'est un peu le but. Même si, moi, ça me fait que dalle. Baissant le regard un instant, je le relève rapidement pour le fixer. Un peu sèchement peut-être, je lui dis de retirer sa main de ma taille. Une réplique digne de lui et il obtempère, laissant glisser des doigts. Automatiquement, j'ai le frisson qui remonte le long de la colonne vertébrale et je serre le poings, crispant un peu ma mâchoire. Fermant un instant les yeux, les sourcils froncés, je me force à respirer pour me calmer. Effacer ce qui cherche à remonter et ravaler l'envie irrépressible de lui bousiller la main. Je raisonne. C'est pas sa faute à lui. Il a pas à payer. Mais je suis pas garanti de pas être brusque s'il recommence. Finalement, j'ouvre les yeux à nouveau et les fait glisser sur la foule. De l'eau, ça serait le bienvenue présentement. Avisant un corridor menant vers l'intérieur du bâtiment, j'y vois la solution pour me calmer. Suffit de trouver un lavabo et un peu d'eau froide à se passer au visage...

- Tu m'excuses, mais là, je peux plus jouer, dis-je tout simplement en me décollant du mur dans le but de partir avant qu'il ne reproduise un mouvement et que mes mauvais réflexes me fassent faire une scène.

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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA
 


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